"L'idéal, c'est quand on peut mourir
pour ses idées. La politique, c'est
quand on peut en vivre !"
Charles Peguy
7 janvier 1873 - 4 septembre 1914
Poète, écrivain, essayiste
Mort au champ d'honneur le 4 septembre 1914 à Villeroy
Charles Peguy visait juste. Hauts les cœurs, nous voilà enfin débarrassés du gouvernement Fillon, de son cortège de bouffons et dans quelques jours ce sera le tour du monarque. Profitez bien de cet instant éphémère car après ce court instant qui fait renaître certaines illusions, la réalité va nous ramener très rapidement à cette république monarquale qui ne cesse de nous épuiser financièrement.
Nous avons beaucoup critiqué les indémnités et les avantages princiers du gouvernement Sarközy. Qu'en est-il maintenant qu'ils ont été chassé par le peuple ?
A commencer par Sarközy qui en sa qualité d’ancien chef de l’Etat, va bénéficier d’indemnités et avantages qui avoisinent 1,5 million d’euros par an. Il pourra en outre toucher une indemnité de 11 500 euros nets mensuels s'il décide de siéger au Conseil Constitutionnel, un droit acquis à vie par tous les anciens présidents ! Faites les comptes, avec trois anciens présidents encore vivants et à la retraite c'est la somme de 4,5 millions d'euros que nous allons devoir débourser chaque année !
La République monarquale n’a pas oublié de prendre soin des ministres sur le départ. lIs vont pouvoir percevoir, en l’absence de retraite, leur salaire jusqu’à six mois après leur départ avec pour seule condition de ne pas avoir retrouvé un travail. Aujourd’hui, le traitement mensuel du premier ministre avoisinne les 22.000 euros par mois, 14.000 euros pour un ministre et 13.000 euros pour un secrétaire d’Etat.
Un rapide calcul qui nous affiche un montant de 2 820 000 euros qu'il va encore falloir débourser pour des ministres incompétents qui n'ont pas réussi à protéger notre pays de la perte du triple A (avez-vous remarqué comment la question du AAA a été éludée durant cette campagne présidentielle ?).
Retenez bien les noms de ces minisitres et secretaires d'État puis donnons-nous rendez-vous au mois de novembre pour vérifier lequel d'entre eux aura retrouvé un travail durant les six mois à venir.
Par "tradition", les anciens locataires de Matignon bénéficient à vie d’une voiture, d’une secrétaire et d’un chauffeur-garde du corps. Des avantages dont jouiraient aussi les anciens ministres d’Etat, comme Alain Juppé, qui dans l’ordre protocolaire du gouvernement se retrouvent juste après le Premier ministre.
Pour les autres ministres, en théorie, les avantages (garde du corps, chauffeur, logement de fonction, train gratuit en première classe et quota de billets d’avion), sont supprimés. Dans la pratique, tous les anciens ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères bénéficieraient d’un chauffeur et d’une protection. Mais pour "raisons de sécurité", le gouvernement refuse de dire qui (source Rue89).
Une situation que déplorait René Dosière, député PS de l’Aisne. Selon cet élu, qui lutte pour la transparence de la gestion publique, "en raison d’une tolérance", seuls les ex-Premiers ministres et ministres de l’Intérieur ont droit à un chauffeur et à une protection à vie. Mais pour lui, les autres ex-ministres n’ont pas à rouler aux frais du contribuable. «Il y a comme ça des situations qui sont monarchiques», enrage ce député.
En février 2010, la Cour des comptes tempêtait contre l’usage détourné des voitures banalisées de police par des personnalités politiques. « La Cour n’a eu connaissance d’aucun texte régissant ces mises à disposition qui sont demandées oralement par le cabinet du ministre », soulignait alors l’institution. Quant au garde du corps, il coûte, selon elle, en moyenne 71.879 euros par policier et par an.
Ze Papy Mouzeot
Sources : Rue89, 20minutes.fr