Un surprenant revirement de situation au lendemain de la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI...
Le bureau du procureur de New York a annoncé que Dominique Strauss-Kahn comparaîtrait aujourd'hui devant le juge. Cette comparution devant le tribunal de Manhattan, constitue une surprise, puisque l'ancien patron du FMI ne devait pas revoir le juge avant une audience préliminaire prévue le 18 juillet. Aucun détail n'a été fourni sur ce qui la motivait pourtant l'assignation à résidence de Dominique Strauss Khan pourrait être levée dès aujourd'hui.
Selon le quotidien américain The New York Times (connu pour être très virulent à l'encontre de DSK), le dossier d'accusation contre DSK serait sur le point de s'effondrer à cause des "gros doutes sur la crédibilité de la femme de chambre". Les journalistes américains Jim Dwyer, William K. Rashbaum and John Eligon citent deux enquêteurs pour soutenir leur affirmation et démontrer que l'accusation doute des déclarations de Nafissatou, dont le nom n'a jamais été dévoilé par les médias américains.
« C'est un bazar, un bazar des deux côtés » a déclaré un officiel au quotidien. Les enquêteurs ont fait des découvertes sur la demande d'asile aux Etats-Unis de la femme de ménage et sur des liens non-confirmés à des activités criminelles, comme une possible implication dans du blanchiment d'argent et du trafic de drogue, affirme le journal.
Si la relation sexuelle entre l'ancien patron du FMI et la femme de chambre n'est pas remise en cause, ce sont les circonstances de cette dernière et la crédibilité de Nafissatou qui posent question au bureau du procureur.
Mensonges, trafic de drogue, écoutes téléphoniques
• un coup de téléphone à un détenu quelques minutes après les faits allégués
• des mouvements de fond suspect et suspicion de blanchiment d’argent
• suspicion de trafic de drogue
L'accusatrice de DSK a en effet « eu une conversation téléphonique avec un détenu moins d'un jour après sa rencontre avec M. Strauss-Kahn, au cours de laquelle elle a discuté de l'intérêt de poursuivre les accusations » contre l'ancien ministre français. La conversation a été enregistrée, précise le NYT.
Ce détenu et d'autres individus ont déposé, au cours des deux dernières années, de l'argent liquide, pour un total de 100 000 dollars, sur le compte en banque de la femme de chambre âgée de 32 ans, rapporte le journal. Cette dernière paie chaque mois plusieurs centaines de dollars à plusieurs compagnies de téléphone, ajoute le NYT.
C'est donc toute la crédibilité du dossier d'accusation qui est ébranlé.
Un peu plus tôt, le New York Times avait annoncé que DSK comparaîtrait à nouveau devant le juge Michael J.Obus. Sa défense aurait l'intention de demander un assouplissement des conditions de son assignation à résidence. L'ex-patron du FMI est astreint au port d'un bracelet électronique et surveillé à la fois par des gardes armés et par des caméras vidéo. Il règle pour cela une facture mensuelle de 250 000 dollars.
Me Thibault de Montbrial, l’avocat français de Nafissatou Diallo, fait l’objet, d’une "enquête déontologique"
Thibault de Montbrial
Désigné par les avocats de Nafissatou Diallo, victime présumée de Dominique Strauss-Kahn, pour être leur relais en France, Me Thibault de Montbrial fait l’objet d’une "enquête déontologique". Ouverte par le bâtonnier de Paris, Jean Castelain, cette procédure vise à clarifier le rôle dévolu à l’avocat parisien dans cette affaire. La semaine dernière, dans un article annoncé en une du Figaro, Thibault de Montbrial ne cachait pas son objectif : « savoir si d’éventuelles autres victimes de Dominique Strauss-Kahn souhaiteraient se manifester ».
Une conception du métier "qui n’est pas déontologique", selon plusieurs membres du barreau de Paris. « Il est strictement interdit, pour un avocat, d’aller à la pêche aux clients », résume l’un d’eux. Une indignation partagée par Jean Castelain. Pour le bâtonnier de Paris, les propos de Thibault de Montbrial constituent un « appel à la délation ». « Ce n’est pas la mission de l’avocat, insiste-t-il. En France, le système offre suffisamment de possibilités, aux victimes, de saisir la justice ». Chargé notamment de faire appliquer les règles déontologiques de la profession, Jean Castelain a décidé de convoquer l’avocat dès demain. « Je veux entendre ses explications et regarder le texte du contrat qu’il a passé avec les Américains. » Un document en principe couvert par le secret. « Mais, balaie Jean Castelain, un avocat n’a pas de secret pour son bâtonnier. » Contacté hier, Thibault de Montbrial confirme un "rendez-vous" et se dit "serein". « Les procédures françaises et américaines sont très différentes, avance-t-il. Ce sera peut-être l’occasion d’harmoniser ce qui doit l’être. » « Il est possible que nous devions réfléchir à la question d’une évolution de la norme » reconnaît Jean Castelain, qui envisage de saisir le Conseil national des barreaux du problème.
Une sanction concernant Thibault de Montbrial est-elle envisageable ? « Nous sommes face à un cas de figure totalement inédit, tempère aussitôt le bâtonnier. L’hypothèse d’une sanction est, pour l’instant, prématurée. »
S'il n'y a pas crime alors à qui profite le non-crime ?
Un fait est évident, l'élimination de DSK profite à tellement de pourris tant elle paraît vraiment suspecte.
Souvenez-vous que DSK s'était fait interpeller alors qu'il devait faire une déclaration importante concernant le dossier de la crise grecque.
Mais de quelle déclaration importante s'agissait-il ?
Souvenez-vous aussi que dès son arrestation DSK a été privé de tout contact vers l'extérieur ce qui a permit au ministre des finances d'Obama, Timothy Geithner, un proche de Christine Lagarde, de demander la démission immédiate de DSK à la tête du FMI. Étant donné la suprématie des voix yankees au conseil d'administration du FMI, vous connaissez la suite... c'est John Lipsky (ancien vice-président de JPMorgan Investment Bank) artisan de la branche dure du FMI, qui fût chargé avec tous les pouvoirs délégués au directeur du FMI d'annoncer le second plan de rigueur drastique destiné a asservir la population grecque.
DSK était-il au courant de cette décision ? Nous ne pouvons que le supposer, rien ne nous permet de l'affirmer. Cependant sa position jugée trop européenne faisait grincer les dents acérées des nombreux yankees, voire d'autres pays qui se demandaient si DSK n'était pas trop impliqué personnellement dans le sauvetage des pays européens.
Timothy Franz Geithner et Christine Lagarde très complices...
De son côté, le locataire de l'Élysée se refuse à tout commentaire depuis le début de cette affaire s'imposant malgré lui un silence radio afin de ne pas griller la nomination immédiate de sa protégée à la tête du FMI. Notons au passage que si rien n'était "prémédité", l'ex-ministre de l'économie aura tenu à peine une semaine pour proposer sa candidature suite à la démission de DSK ! Je tiens aussi souligner que depuis plus d'un mois Christine Lagarde avait déserté son poste et percevait toujours son salaire de ministre de "l'Économie" alors qu'elle effectuait sa tournée mondiale de séduction à nos frais. Une belle démonstration d'économie !
Sarközy obtient un boulevard pour les présidentielles de 2012, Lagarde a le poste qu'elle convoitait depuis toujours, Baroin peut enfin exercer ses caprices, Hollande se sent pousser des ailes, Aubry entre dans la danse... bref, que demande le peuple des riches ?
Personnellement je n'ai aucune affinité avec ce capitaliste rose et cette affaire aura eu le mérite de me faire découvrir la véritable face cachée de ceux qui ont l'audace de représenter les électeurs, de comprendre aussi leurs pratiques extrêmes et maffieuses, ce dont je me souviendrais lorsque je déposerais mon bulletin dans l'urne en 2012, à moins que d'autres événements n'interviennent d'ici là...
Je n'écarte pas non plus le fait que c'est encore le riche qui gagne contre le pauvre et rien ne vient démontrer que l'accusatrice n'est pas en réalité qu'une victime de plus.
Sources : LeParisien.fr