/fdata%2F4162623%2Favatar-blog-1200438302-tmpphpg8bjLc.jpeg){kind=avatar}
a testé pour vous...LA CORRÈZE
Coucou ! Ze Papy is back !
Que j'arrive tout droit d'un pays étranger qu'il s'appelle
LA CORRÈZE
Et que j'm'en vas vous montrer oùxastrouve...
Mais c'est pourquoi que j'ai choisi MEYMAC comme point de chute alors que la capitale de ce pays c'est Tulle ?
Tout simplement à cause de ça...
La chaumière à Dany !
Que c'est là qu'elle vit la Danette... à Meymac !
Vous penserez certainement qu'il faut être complétement givré pour quitter une contrée civilisée où la température ne descend pas en dessous de 30° et aller affronter des températures hors normes et bé vous avez raison !
Le Papy c'est "Man versus wild" version che4ever !
Même pas peur ! Viens-y les meymacois et les meymacoises que c'est pas vos Captains Igloo qui vont m'impressionner !
Idéalement située à 9907 km de Fukushima et à 384 402 km de la Lune, Meymac est une bourgade tranquille peuplée d'environs 3000 habitants, tous étanches et équipés de Thermolactyls, répartis sur 8715 hectares de forêts à environ 702 mètres d'altitude dont le point culminant de situe au Mont Bessou (976 mètres d'altitude).
Quitte à s'envoyer en l'air, elle fait pas semblant notre Danette !
Meymac est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin, ça vous l'aviez déjà compris... Elle est devenue une des portes du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
Ce que vous ne savez p'têt pô c'est que la mine des Chèzes située à un kilomètre au sud de Meymac fut la première mine de bismuth découverte en France. Elle est aujourd'hui fermée, ce qui est moins surprenant.
Meymac a donné son nom à la meymacite, un ferritungstite découvert près de l'étang du Merlançon (à ne pas confondre avec l'imposteur du FdG !).
Ça vous en bouche un coin, non ?
La ville de Meymac abrite aussi un dangereux psychopathe, un maniaque du couteau, que les papynautes connaissent déjà, mon cher ami Didishnikov ! Ne vous y fiez pas, sous ses airs de dépravé sanguinaire se cache un véritable cœur d'artichaut... amateur de cigares cubains surtout lorsqu'ils proviennent de ma cachette secrète ! Je tenais enfin le bon prétexte pour m'évader quelques jours de la "maison de repos" afin de régler ce contentieux encore fumant.
Malgré les diverses intimidations de certains corréziens et corrézienne indépendantistes visant à me décourager, du style : "Papy n'oublie pas tes skis... pense à prendre ton duvet... y'a du givre sur les pare-brise...", rien ne me ferait renoncer à cette expédition.
Après avoir embarqué quelques victuailles, une bonne douzaine de bouteilles de vodka, des munitions, une balise Argos et fait mon testament, j'étais fin prêt.
Le palefrenier avait enfin fini de réviser ma monture et je n'avais plus qu'à chausser mon heaume : CORRÈZE ME VOILÀ !
Je m'apprêtais à enfourcher mon fidèle destrier lorsque je fût pris par ce sentiment de "crévindjûu, j'ai encore oublié quelque chose !"
Mais quoi donc ?
C'est toujours dans ces moments là, où que tu crois avoir pensé à tout que cette question vient te chatouiller le neurone !
Ça y est ! Quelle mémoire ce papy... J'avais complétement oublié de remettre les clés de mon beulogue à Caroléone pour qu'elle vienne arroser les plantes et nourrir le Roudoudou ! Des amies comme Caroléone on n'en fait plus, je sais que je peux toujours compter sur elle.
Bref, cette fois-ci c'était bien parti : CORRÈZE ME VOILÀ !
A peine avais-je effectué quelques kimomètres que je m'aperçu que ma monture semblait très nerveuse au point que je ne voyais même plus les panneaux de limitation de vitesse ! C'était quand même pas normal et j'ai dû me résoudre à m'arrêter pour vérifier ce qui clochait.
Nandidjûûuuuu ! 
La Louloutte !
J'avais oublié la Louloutte ! 
Pas étonnant que quelque chose me turlupinait depuis le départ et que mon fidèle destrier filait à toute vitesse !
Demi-tour toute, retour au point de départ pour charger les bagages...
Je vous passe les commentaires de la réception et tous les noms d'oiseaux que même un ornithologue il en connaît pas les espèces !
Ce qui est vraiment pratique de nos jours ce sont ces casques intégraux, une des plus belles inventions de l'humanité... Que tu lui ferme la visière et que ça te fait des vacances. Re-enfin, cette fois je pouvais reprendre mon aventure en sourdine : RE-CORRÈZE ME RE-VOILÀ !
Passé la frontière du Pas de l'Escalette, tu sens bien que ce n'est plus le même pays... A l'entrée du tunnel il fait encore un bon 20° au-dessus de zéro et à la sortie tu te prends direct 5° dans la figure ! Paraît que j'avais de la chance ce jour là d'après le douanier car la température était positive !
On peut dire tout ce qu'on veut sur la Corrèze mais je vous assure que je n'ai croisé aucun iceberg durant le trajet.
Enfin, j'arrivais à MEYMAC...
Bon, c'est pas tout ça, mais j'me suis pas tapé 450 bornes pour admirer simplement le paysage. Allons voir de plus près à quoi ressemble cette petite ville corrèzienne...
L'église Saint-Léger qui se trouve à côté de l'abbaye de Saint-André (XIe siècle)
La Halle charpentée de Meymac (XVe siècle)
L'Hôtel Dieu (ancien hôpital de Meymac au XVIIe siècle)
Le château des moines Larose
 |  |
Ensuite Didishnikov nous a fait visiter les environs du côté de lac de Sèchemailles
Et nous avons terminé la soirée chez Dany pour faire un strip-poker.
Vous allez enfin pouvoir découvrir la frimousse de notre papynaute en furie...
M'enfin ? Keucé ce bordel ?
Elle est toute coupée notre Dany !!!
Pfff ! C'est pas étonnant, c'est la Louloutte qu'a pris la photo !
Té, en parlant de vaches, ça me fait penser qu'il faut que je vous cause des limousines !
Bé oui, le limousin c'est la capitale des vaches, d'ailleurs ils ont même un coin qui s'appelle le plateau des millevaches, mais ça on y reviendra plus tard...
Je vais d'abord vous expliquer les différentes variétés de vaches qu'on peut trouver dans le limousin. C'est pas parce que je suis du Sud que je ne m'y connais pas en vaches, c'est simplement que chez nous elles sont aussi sur le bord des routes mais elles sont bleues !
Tout d'abord il y a la race des vaches des près...
Ça je suis certain que vous connaissez, vous en avez certainement croisés dans vos assiettes.
Ensuite dans le Limousin on peut trouver une autre variété : les vaches des bois
Je sais que Caroléone est très intriguée par cette race méconnue des touristes, je vais donc vous expliquer kécessé keuce bordel de vaches des bois...
Il faut savoir que la limousine est une vache intelligente. D'abord elle passe pas tout son temps à regarder bêtement passer les trains, déjà parce qu'il n'y a pas de train à Meymac et que quand il pleut, c'est à dire 350 jours par an, au lieu de beugler comme une idiote, la limousine part s'abriter dans les forêts. C'est ce qui explique la jolie couleur rousse de sa robe. C'est pour pas qu'on les confondent avec les fraises des bois et les girolles, tout simplement.
Observez bien, si vous faites bien attention vous
pourrez voir une limousine en tenue de camouflage
C'est aussi la raison pour laquelle vous ne trouverez aucun corrézien s'aventurer dans les forêts en automne. C'est pas parce qu'il fait -30°, non pour ça ils sont habitués mais c'est qu'ils savent pas les différencier des feuilles mortes !
Touristes parisiens méfiez-vous... les vaches des bois n'aiment pas les photographes !
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, elles ont vite fait de sortir de leur forêt et de vous foncer dessus !
Ensuite il reste l'autre race, la limousine des villes, dans mon Sud à moi que j'ai ça n'existe pas, faut vraiment aller en Corrèze pour les découvrir...
Et bien voilà, je pense que nous avons fait grossièrement le tour de Meymac et j'espère que vous avez fait un agréable voyage. Qu'est-ce que j'aurais oublié de vous raconter ?
Ah si ! Les glaçons qui ne fondent pas...
Un tour de magie incroyable, il faut le voir pour le croire !
C'est la Louloutte qui s'en est rendue compte la première, rien échappe à son regard fugace. On était tranquille à boire l'apéro chez Dany, juste avant le strip-poker, quand notre papynaute s'est souvenue que les sudistes mettent des glaçons dans leur pastaga. Elle s'est donc absentée un bref moment pour tailler quelques glaçons à même l'iceberg qu'elle fait pousser dans son jardin. J'avais pas envie de contrarier son sens de l'hospitalité mais je vous avoue que boire un pastis avé des glaçons en Corrèze c'est une galéjade !
Bref, ça devait faire une demie-heure que la glace était là que la Louloutte était sutpéfaite de ne pas voir les glaçons se liquéfier. Une heure après, ils commençaient tout juste à transpirer ! Tu te rends compte ?
Que c'est pour ça que chez nous on le sert pur le pastaga, les glaçons font le reste.
Té, pendant qu'on cause des glaçons ça me fait penser que je vous ai pas parlé des millevaches...
Allons bon, il nous en remet une couche avé les vaches le papy !
Meuuuuh non !
Ça n'a strictement rien à voir avé les vaches, qu'ils sont couillons ces touristes !
Alors que je vous récite ma leçon si j'ai tout bien compris ce que Didishnikov et Dany ils m'ont appris.
Le Plateau des Millevaches a été classé parc naturel régional de Millevaches en Limousin depuis 2004. Il s'étend sur 113 communes et couvre une superficie de 3 300 km2. Il s'étend principalement sur la Haute Corrèze mais déborde aussi sur le sud de la Creuse et un peu à l'est de la Haute-Vienne. Les principales villes du plateau sont Meymac, Eymoutiers, Egletons et Treignac. Son altitude moyenne est d'environ 500 mètres et culmine à 977 mètres au mont Bessou.
Contrairement à ce que les touristes pensent, ce plateau ne tire pas son nom des bêtes à cornes mais de ses sources. Il faut remonter à la nuit des temps pour en comprendre l'étymologie. Le patois local désigne par "vacca" le mot source et par extension on est passé de "mille vacca" (mille sources) à Millevaches. A noter aussi que le plateau tire son nom de la commune Millevaches.
Sans poursuivre dans des détails anatomiques, vous comprendrez que la Corrèze et notamment le plateau des Millevaches est un des rares sites encore préservé, composé essentiellement de forêts, de sources et de bovins.
La France pure et profonde telle qu'on l'aime et qu'on souhaite la garder.
Des forêts, mon gars, il y en a à perte de vue. Ce coin de paradis est non seulement le lieu des mille sources, c'est aussi le poumon de la France.
J'ai même rencontré notre camarade Serge (Serge Desbois, de son vrai nom) et son épouse Michèle, qui vivent en plein milieu de la forêt ! Si, comme Robin des bois mais sans le shérif de Nottingham ! Pas étonnant qu'il ait passé sa vie à détrousser ces cochons de capitalistes pour redistribuer aux pauvres. C'est tout à fait Serge !
Évidemment je ne pouvais conclure cet article sans vous parler de l'École Forestière de Meymac qui a une renommée nationale, installée depuis 1957 en plein cœur de la forêt limousine suite au plan de reboisement initié par Marius Vazeilles, ce Garde Général de Eaux et Forêts, grand passionné par l'arbre et l'homme, archéologue aussi, qui s'est éteint en 1973 à Meymac. L'œuvre de ce personnage historique de Meymac est visible au musée de la ville.
Il est temps de prendre le chemin du retour avec un gros pincement au cœur, d'autant plus que j'ai oublié mes bières des Millevaches chez Dany ! Voilà un bon prétexte pour y retourner !
Té, je vous fais profiter du voyage en direction de mon pays de fadas...
Petite halte à Séverac-Le-château
L'Espinouse, ça commence à sentir la maison...
Le pont du Diable (Gorges de l'Hérault)
en dessous de Saint-Guilhem-le-Désert
La tour Sarrasine, c'est un peu mon phare à moi...
PapyTown, destination finale, tout le monde descend !
Et voilà un beau périple qui s'est achevé. J'en conserverais tout plein d'images dans ma petite chambre de bonne...
Toutes mes amitiés à tous mes amis corréziens et tous mes remerciements à Caroléone pour son succulent "gratin" qui m'attendait à l'arrivée !
Le Papy Mouzeot
