Un projet qui fait l'effet d'une bombe : une centrale nucléaire sous-marine au large du Pays Basque?
Une centrale nucléaire sous-marine au large du Pays Basque? Après la présentationt du projet Flexblue du groupe français de construction navale DCNS, on peut se poser la question.
DCNS prévoit la fabrication de plusieurs petites centrales nucléaires sous-marines. Le Flexblue sera construit à Cherbourg, alors que tous les sites de DCNS, dont Lorient et Brest, seront mis à contribution. Le premier prototype devrait voir le jour en 2013, pour une mise en service trois ou quatre ans plus tard.
Développé en collaboration avec Areva, EDF et le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique), le Flexblue est un mini réacteur de la forme d'un sous-marin, de 100 mètres de long et 15 de large de petite puissance (50 à 250 MW).
Posé au fond de l'océan, ce mini réacteur aurait la capacité d'alimenter par un câble électrique une ville côtière de 100.000 habitants et jusqu'à 1 million de personnes en électricité. Même si le projet est encore en phase d'étude de validation, DCNS prévoit de vendre près de 200 réacteurs dans les 20 prochaines années.
Avec le Flexblue s'ouvre un nouveau front pour les anti-nucléaires.
Si Patrick Boisier, PDG de la société DCNS, assure que "cette technologie a démontré sa faisabilité et sa sécurité" et que "l'eau est la meilleure barrière contre l'irradiation", les associations écologiques ont tout de suite sonné la sonnette d'alarme.
Pour Greenpeace, le projet n'apporte "rien de concret tant sur le plan de la technique et de la sécurité".
"Toute la Manche et d'autres mers éventuelles seraient détruites ou contaminées, selon l'importance du sinistre et la dispersion par les courants", avertit dans un communiqué le président du Crilan (comité de réflexion, d'information et de lutte antinucléaire), basé près de Cherbourg.
"Qui plus est, dans un tel cas, le réchauffement brutal des eaux provoquerait un formidable choc thermique destructeur de vie, une évaporation et une dispersion d'un nuage d'aérosols toxiques tributaire des vents", ajoute-t-il.
DCNS prévoit de vendre près de 200 réacteurs à travers le monde dans les 20 prochaines années.
Source : Xarlo EtCHEzaharreta / eitb.com