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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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The Wall

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Erick Bernard

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 10:37

22_decembre_2012.jpg

Is there anybody out there ?

 

 

Alors ça y est ou pas ? Parce que j'ai veillé une grande partie de la nuit pour "vivre" pleinement cet événement tant attendu. Qu'est-ce que j'ai pu le désirer ce moment où je pourrais faire enfin un bras d'honneur à toute l'humanité. Savourer avec déléctation cet instant où tous les banksters disparaissent de la surface de la Terre en même temps que tous ces ignobles politiciens mafieux avec leurs semblables, tous ces dictateurs de l'humanité.  

Enfin, toutes ces années de patience allaient pouvoir être récompensées... et puis je me suis assoupi.

 

Putaing, j'ai râté la fin du monde mondial en direct !

Je ne le crois pas de mes propres yeux, dis-donc !

Je suis tellement mort que c'est comme si j'étais encore vivant. Premier reflexe, c'est d'aller voir la rediffusion de cette fin du monde... Étrange, peu ou prou en parle ! J'ai compris, je suis à nouveau en enfer, je ne connaîtrais jamais la vérité.

Je me pince, histoire de... ça me fait mal !

Bah si c'est ça la fin du monde, y'a pas de changement avec "avant"...

En fin de compte, ce nouveau "monde" n'est pas moins merdique que le précédent. Sont cons ces mayas !

 

Dans un dernier espoir, au cas où je ne serais pas le seul survivant sur cette planète, je tente de jeter une bouteille à la mer en guise de testament avec cet ultime désir de pouvoir communiquer avec un être encore humain.

 

 

Message à l'attention des "visiteurs" qui tomberaient par hasard sur ce message :

Sur cette planète appelée Terre, vécut une race éphémère, que l'on désignait par le terme "HUMAINS".

 

La bande son de ce témoignage en images est tirée de l'extrait du chef d'œuvre musical d'un des plus grands groupes de rock progressif ayant existé sur Terre : Pink Floyd - The Wall part. 1-15 "Is there anybody out there ?", ci-dessous dans sa version originale. 

 

 

Ze Papy Mouzeot "être humain" tout simplement.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 22:54

Chasing_Ice_Age.jpgUne réalité à nous glacer le sang

 

Dans quelques heures le monde entier s'apercevra que tout ce qui a pu être dit sur Bugarach n'est qu'une vaste fumisterie. Cette petite commune de l'Aude est actuellement plus peuplée par les gendarmes et les journalistes que par ses propres habitants ou bien encore par les fuyards de la fin du monde.

Alors la fin du monde n'aura pas lieu ?

Rien n'est moins sûr. Bien au contraire, la fin du monde telle qu'elle existe dans notre inconscient collectif est déjà en route...

 

 

 

Chasing Ice...
Scénario d'une catastrophe annoncée

 

 

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Le jeune réalisateur Jeff Orlowski et une petite équipe ont suivi James Balog, ancien photographe du National Geographic alors qu'il plaçait plus de 20 caméras time-lapse dans des zones reculées autour de l'Alaska, du Montana, du Népal, de l'Islande et du Groenland pour capturer des images de glaciers en train de fondre. Le photographe, qui est le sujet du film, affirme que lorsque le public a pris conscience du réchauffement climatique il y a 25 ans, il était d'abord sceptique, mais que maintenant, les preuves sont indiscutables.

Les images qui suivent ont été enregistrées lors du tournage de Chasing Ice, un film documentaire destiné à mettre en lumière les manifestations et conséquences des changements climatiques sur la planète.

Durant le tournage du film, James Balog et son équipe ont assisté au détachement d’un iceberg au Groenland. Il s’agit de la plus grosse rupture portée à l'écran jusqu’à présent.
Positionnée sur le glacier Ilulissat, l’équipe a assisté au détachement particulièrement impressionnant d’un iceberg grand de 7,4 kilomètres cubes. On voit ainsi la glace commencer peu à peu à bouger avant que des pans entiers ne s'effondrent. Puis vient la réelle séparation qui fait plonger d'énormes blocs de glace dans l'océan.

 

 

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 James Balog

« L'histoire est fondamentalement irréfutable. C'est nous qui sommes allés là-bas, nous avons risqué nos vies, nous avons mis le pied là-bas, nous avons regardé vers l'inconnu et nous avons rapporté une preuve visuelle. Maintenant, quelqu'un de Fox News qui a toujours refusé la réalité peut regarder cela et il peut concocter une histoire différente de la réalité, mais ce que cela signifie, c'est que la réalité est bien là, devant nos yeux. Notre histoire est authentique, valable et incontestable ».

 

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 Jeff Orlowski

« Il y a eu un phénomène de vêlage qui a duré 75 minutes et que nous avons condensé en une scène de deux minutes et demie. C'est exactement la même durée que le film si vous le regardez tout entier. Et heureusement nous avions un tas de caméras et nous avons pu le filmer à merveille. Quand Adam et moi étions là-bas, je pense que l'expérience la plus intéressante était le fait que nous étions les seuls à pouvoir contempler cet événement monumental et personne d'autre n'était là pour l'observer. Et nous nous sommes sentis très privilégiés d'avoir été là, au bon endroit, au bon moment, avec le bon équipement pour capter ces images et les conserver ».

Pour se faire une idée de l'ampleur de la manifestation, l'un des chercheurs témoins de la scène a expliqué que c'était comme si tous les bâtiments composant Manhattan, à New-York, s'écroulaient d'un seul coup : « La totalité de cette ville massive qui se brise en morceaux devant vos yeux ». En temps réel, la naissance de cet iceberg a duré 75 minutes.


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La fonte des glaces ne cesse de préoccuper les spécialistes et les derniers rapports ne présagent rien de bon en ce qui concerne l’avenir de la banquise. Celle-ci perd aujourd'hui de plus en plus de terrain avec la fonte.. quand ce n'est pas de gigantesques morceaux de glace qui se détachent.


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Ce glacier est un des plus grands fournisseurs d’iceberg de l’hémisphère nord. En effet, celui-ci fond à un rythme moyen de 20 à 35 mètres par jour. Il en résulte une production annuelle de 20 milliards de tonnes d’icebergs dont certains mesurent plus de 1 000 m de hauteur.

 

Selon une étude publiée il y a quelques semaines dans la revue Science, la fonte observée au Groenland et dans l’Antarctique durant les deux dernières décennies, s’élèverait à 4.000 milliards de tonnes de glace. Cette proportion a par ailleurs engendré une hausse de 11 millimètres du niveau moyen des océans.

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Sources : ChasingIce.com, guardian.co.uk

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 11:23
Grosse FatigueQuand on a rien à dire
on ferme sa gueule...

 

 

 

Qué cagade oh ! Keucé que cette pagaille ?

C'est tout poussiérieux ici, fatche de cong !


Keuj' vous zexplique c'qui c'est passé...

Après quelques milliers d'heures de service sur la blogosphère il était nécessaire que je prenne une semaine de congés bien méritée, loin des turpitudes de la toile. Finalement, cette semaine de vacances a été tellement fatiguante qu'il m'a fallu plus d'un mois pour m'en remettre !

 

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Tout à commencé vers la mi-août lorsque j'ai découvert qu'il y avait un fil électrique qui dépassait à l'arrière de mon ordinateur. J'ai suivi ce fil et je me suis aperçu qu'il était branché dans une prise de courant fixée dans un mur, un vrai, fait de briques et de plâtre. Tudjûu ! Autour de moi il y avait quatre murs, j'étais encerclé voire carrément enfermé ! Tu te rends compte ? Ce vieux couillon que je suis et qui passe la plupart de son temps à se chicaner pour défendre des questions de libertés, il était lui-même prisonnier. C'est pas un comble ça ?

C'était le moment d'essayer ce self-contrôle que j'avais acheté d'occasion sur "Mamazon"... « ROGNTUDJÛU, LAISSEZ-MOI SORTIR ! ».

Silence total mais pas glacial, je vous rappelle qu'au mois d'août c'était la canicule partout en France (à part peut-être en Corrèze), donc les vieux on les enferme bien au frais, il paraît que c'est pour mieux les conserver.

Soudain un morceau de l'un des murs s'est ouvert (il paraît qu'on appelle ça une porte) et que là j'ai entendu :

« Et alors Papy, on n'a pas pris ses petites pillules roses ? »

Devant moi se tenait une forme, d'apparence humaine, avé deux bras, deux jambes, une grosse tête et tout de blanc vêtue, que je serais David Vincent c'eût été le moment où j'aurais commencé à croire aux "petits zhommes verts". Les sons semblaient provenir de cet étrange petit être et étaient apparement dirigés dans ma direction. Il y avait quelque chose de bizarre, de presque surnaturel. La "forme" avait quelque chose de particulier que je n'avais pas l'habitude de voir. La "chose" qui m'était apparue ne semblait pas évoluer sur un plan en deux dimensions, comme la plupart des gens que je connais. Les courbes que je distinguais me laissaient entrevoir une image en trois dimensions, comme si elle était en relief. Ni une, ni deux, il fallait que je m'en assure. J'entrepris de mesurer avec mes mains les contours du volume qui se présentait face à moi, histoire de m'asssurer que je n'étais pas victime d'une hallucination. A peine avais-je approché mes paluches en direction des rondeurs qui attiraient mon regard que je fus stoppé net par quelque chose de très marquant. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je m'étais retrouvé dans une position inconfortable, le cul par terre, avec la joue droite toute rouge et très irritée...

« Bah les pattes vieux vicelard ! On va changer de méthodes... »

Cette sensation désagréable qui picotait ma joue droite, me faisait réaliser soudain avec douleur que la "chose" était bien en relief, je n'étais pas victime d'une hallucination mais d'un cauchemar. Je venais de prendre une beigne en pleine poire. C'est dégueulasse, on frappe pas les vieux, je me plaindrai à mon syndicat !

http://img4.hostingpics.net/pics/422501nurse.jpg« Qui c'est qui va avoir sa petite piqûre ? »

Un nouveau sentiment désagréable parcourait ma vieille carcasse. Je regardais désespérement autour de moi pour trouver une autre victime, en vain, la "chose" s'approchait dans ma direction, bien décidée de mettre sa menace à éxécution. Il paraît que dans ces moments là on voit se dérouler le film de sa vie devant nos yeux, ben dans mon cas ça n'a pas marché, j'avais dû oublier de payer mon abonnement. A mesure que je sentais le pieu déchirer mon épiderme pour venir s'enfoncer au plus profond de ma chair, la vue plongeante qui se présentait à moi se troublait de plus en plus, tétanisé par autant d'arguments j'étais dans l'incapacité de réagir et je sombrais lentement dans un trou noir. Cette fois c'en était bien fini du Papy Mouzeot, ces cochons de capitalistes avaient fini par avoir ma peau, je quittais ce monde dans un dernier râle...

« Aïe, ça pique, con ! »

 

Quelques heures plus tard...

 

Y a-t-il une vie après la mort ?

C'est le genre de question qu'on peut éventuellement se poser lorsqu'on est encore en vie, mais quand "t'es mort" (coucou Thierry), la seule chose que tu sais c'est qu'il y avait une vie avant la mort et que maintenant il te reste l'éternité pour regretter de ne pas avoir profité suffisament de ce passage si bref sur la Terre. Je réalisais soudain que j'étais en train de réfléchir et donc si je pense, je suis... Y aurait-il quelque chose après la mort ? Je n'osais ouvrir les yeux par peur de découvrir cette cruelle vérité. Enfer ou paradis ?

Ce sont des mots que j'avais entendu en bas quand j'étais vivant mais je les avais effacés de mon vocabulaire principalement à cause de tous ces religieux qui ont usé et abusé de ces termes pour imposer leur pouvoir jusqu'à l'extrême (onction).

http://img4.hostingpics.net/pics/654816Jesusmoke.gifEt pis j'ai entendu cette voix, la même qui s'adressait quelque fois à Don Camillo :

« Tu es ce que tu crois être. Si tu crois à l'enfer tu es donc en enfer, si tu crois au paradis alors tu es au paradis, si tu ne crois en rien alors tu resteras à jamais dans le néant ».

C'est malin ça, et comment je fais pour savoir à quoi je crois ?

Pas de réponse, apparement la "voix" avait raccrochée, au prix des forfaits mobiles ça ne m'étonne pas ! Il ne me restait plus qu'une seule alternative pour découvrir où j'avais échoué ; "ouvrir les paupières". Oui, mais comme je vous ai dit que ça me foutait les chocottes d'être confronté à la réalité, il fallait que je trouve un autre moyen. Je profitais donc de ce sursis qui m'étais offert par la maison pour pousser ma réflexion, au moins c'est toujours ça que la faucheuse elle m'aura pas pris !

L'enfer, c'est bon, j'en viens, j'ai connu que ça en bas et je ne suis pas très emballé d'y retourner. Je réalisais aussi que je ne m'étais jamais senti aussi bien depuis très longtemps. Je ne ressentais plus aucune douleur, les souffrances que me faisait endurer mon enveloppe corporelle avaient totalement disparues. Vous n'imaginez pas à quel point c'est joussif de ne plus être encombré par ce boulet qu'on est obligé de traîner chaque jour de sa misérable vie. Peut-être est-ce cela le paradis ?

J'optais donc pour le paradis sans grande conviction, de toute façon je ne pouvais pas stationner plus longtemps, ça commençait à bouchonner sérieusement derrière moi. Il y avait une queue, je ne vous raconte pas, c'est fou le nombre d'indécis qui encombrent le couloir de la mort.

Arriva donc le moment fatidique, il était temps d'être confronté au jugement dernier... Enfer ou paradis ?

 

Pour l'occasion je vous propose un petit jeu... En cliquant sur l'option de votre choix (ci-dessous) c'est vous qui déciderez du destin du Papy.

N'hésitez pas, allez-y franco, de toute manière je ne ressens plus rien, je suis encore sous anesthésie.

 


Rôôôh, les ptits bras que voilà ! Mais kicé qui m'a foutu une telle équipe de bras cassés ?

C'est malin ça... pour une fois kcé pas moi qui vous sonde v'là kcé moi qui l'ai dans le dos !

 

La faucheuse, honteuse et confuse, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus...


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Et ouaip on ne peut pas gagner à tous les coups... la vie c'est un peu comme au poker, ce qui compte, ce n'est pas le jeu que tu as en main mais le jeu que ton adversaire se figure que tu as (dixit un ancien joueur repenti).

 

http://img4.hostingpics.net/pics/362402ZombieNurse.jpgActe II - Ze Papy is back

 

« Bah alors le Papy, on a fait un gros somme ? Comment il va maintenant ? »

 

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Cette voix m'était familière...

 

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« Ah merci Adam, c'est tout de suite plus clair avec mes lorgnons ! Mais au fait, t'es là toi ? Kektu fous ici ?

– Ben j'attends la suite ! Tu crois pas que j'vais barrer maintenant, ça fait plus d'un mois qu'on poireaute avec les pom'potes que monsieur daigne se réveiller !

– Heu... j'ai comme l'impressiong keuj suis tombé dans les pômmes, con !

– C'est ce qu'on a cru comprendre, alors la suite, elle vient ?

– Heu... la suite, con ! Quelle suite, fatche de con ?

– T'en étais à : "Voilà une voix qui m'était familière..."

– Ah ? Alors atteng keuj me souvienne... »

 

Cette voix familière... ah oui ! C'était celle de la Louloutte. La Louloutte c'est l'infirmière en chef, que c'est celle qui est payée pour me supporter, en long, en large et avec tous mes travers.

« Alors ça y est, il a fini sa sieste le Papy ? Et comment on se sent à présent ? 

– J'ai faim, con ! (tu m'étonnes après un mois et demi de sieste, ça creuse un peu).

– Aujourd'hui on a de la purée de brocolis au menu, ça ira ?

– Naaan ! J'aime pô les brocolis, j'veux du laligot !

– Pour la purée de patate fallait se réveiller hier papy, aujourd'hui c'est brocolis.

– Qué purée de patate ? Ça va pas la tête, con ? Qué sacrilège, le laligot c'est pas de la purée, con !

– Ah oui ? Et c'est quoi la différence ?

– Fan dé peute ! Dites-moi pas kcé pas vrai ! Elle sait pas ce que c'est que du laligot ! Oh con !

– Et Papy, je suis infirmière pas cuistot !

– C'est ça, c'est ça, gna-gna-gna, tu vois pas que tu m'escaguasses là que tu sais pas ce que c'est que du laligot ? Tè vé, tu me fais monter la boufaillisse, con ! Tè, c'est comme si tu me disais que tu sais pas ce que c'est que la bouillabaisse !

– Ah si, ça je sais, c'est de la soupe de poissons.

– Manquait plus que ça, écoutez-moi ça, "LA bouillabaisse, une soupe de poisson", on aura tout entendu, con ! Et pourquoi pas du Liebig aussi, con ? Té donnes-moi mon casque et prends-en un pour toi que je vais te montrer moi, ce que c'est que du laligot !

– Des casques ? Pour faire de l'aligot ?

– Et ouais, con, des casques ! Tu crois pas qu'on va grimper sur ma moto sans casque en plus ? Elle est complétement fada celle-là !

– Mais...

– Y'a pas de mêêêê qui tienne, pour se taper un bon laligot, il faut une carte... routière (je préfère préciser au cas où elle confondrait avec un menu de restaurant). Que tu cherches AUBRAC dessus le plan et que tu y vas. C'est pas plus compliqué que ça ».


Et que m'voilà parti avec la Louloutte en direction d'Aubrac pour déguster un véritable aligot et pas une de ces merdes toutes prêtes servies dans un faux restaurant aveyronnais ou pire, un resto avec un faux aveyronnais dedans.

 

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Mouaip, mais ça c'était sans compter qu'avec la Louloutte il faut s'arrêter tous les 500 mètres. Naaan Adam, pas à cause de l'incontinence... à cause des photos ! On n'avait pas fait 10 bornes que déjà on s'arrêtait pour la première pause photo...

 

http://img15.hostingpics.net/pics/5115421Arboraspanorama.jpgLa vallée de l'Hérault

 

C'est mon terrain de jeu lorsque je pratiquais encore le VTT. Mon maffre connaît chaque pierre de toutes ces pistes que j'ai parcouru en long, en large, et sur le tafanari.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/4684562Arboras.jpgA quelques hectomètres du sommet du col de l'Arboras

 

Note pour mes camarades Serge des Bois et Diablo : si vous viendez dans les parages pensez à monter un triple-plateau et prévoyez de quoi pouvoir mouliner, l'Hérault n'est pas ce plat pays dont les plagistes font la promo à longueur de prospectus.

 

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La vallée de l'Hérault, une nature sauvage

 

Note pour les touristes : s'il vous prend l'idée de pique-niquer dans la nature, pensez-vous à regarder où vous poser vos fesses... ça pique, d'où l'expression "pique niquer" ! Et surtout pensez à ne pas laisser traîner vos ordures, embarquez-les avec vous et jettez les dans un des containers mis à votre disposition . La nature mérite qu'on la respecte.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/1766714Millau.jpgVue surplombant la ville de Millau


Étape indispensable pour rejoindre Aubrac : MILLAU. Son territoire communal s'étend au cœur des Grands Causses, à cheval sur une partie du causse Rouge, du causse du Larzac et du causse Noir. Autrefois capitale de l'industrie gantière (depuis 1750), Millau aura pourtant connue la famine lors de la crise économique de 1929, notamment suite à une grève générale de plus de six mois en réponse à la volonté des patrons gantiers d'imposer une baisse des salaires des ouvriers d'environ 30%. Il faut savoir qu'au début du XXe siècle, 12 000 habitants sur les 18 000 que comptait la ville, vivaient de l'industrie des cuirs et des peaux. L'histoire n'est qu'un perpétuel recommencement.

A ce jour Millau, bien que fortement ancrée dans l'agriculture et l'élevage, représente encore à elle toute seule un bon tiers de la production française du cuir et de la peau. En outre ses reliefs font le paradis des motards amoureux de belles courbes mais aussi de tous les sports dits "outdoor" (randonnées pédestres ou en VTT, parapente, kayak, canyoning...), sans oublier la mythique épreuve des 100 km de Millau qui se dispute chaque dernier samedi de septembre depuis 1972.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/2788985PontdeMillau.jpgLe viaduc de Millau

 

Dernière attraction en date de cette sous-préfecture de l'Aveyron (à part José Bové), le viaduc de Millau, qui a fait tant couler d'encre suite aux divers mouvements d'opposition qu'a rencontré ce projet face à plusieurs associations, lobbies et partis politiques telles que la WWF, la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports, les Verts et même le président de la région Auvergne, Valéry Giscard d'Estaing. Finalement, ce sera la solution du "viaduc multihaubané" du cabinet de l'architecte Sir Norman Foster (Norman Foster & Partners) qui sera retenue par le ministre de l'Équipement de l'époque, Bernard Pons, le 15 juillet 1996.


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Restait à trouver une solution pour financer ce projet pharaonesque pour lequel le gouvernement Jospin était frileux à investir les quelques deux milliards de francs (320 millions d'euros) nécessaires à la construction de l'édifice, sans compter les travaux d'aménagement (péage de Saint-Germain, extension de la barrière de péage, aire de repos de Brocuéjouls). Finalement le gouvernement socialiste opta pour un financement privé et paradoxalement c'est le ministre communiste Jean-Claude Gayssot et la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Dominique Voynet (écologiste) qui cosignèrent le décret de mise en concession le 20 mai 1998 !

La première pierre (béton) est donc posée le 14 décembre 2001 et le viaduc sera ouvert à la circulation le 16 décembre 2004, (trois ans après le début des travaux), inauguré deux jours auparavant par Jacques Chirac.

Le viaduc de Millau sera ainsi le premier aménagement autoroutier à être financé par des fonds privés dans le cadre d'un contrat de concession dont le bénéficiaire sera le groupe Eiffage via sa Compagnie Eiffage du viaduc de Millau pour une durée de 78 ans et deux mois et non 75 ans comme cela l'avait été annoncé à maintes reprises.

Rendez-vous au 1er janvier 2080 pour ceux d'entre-vous qui seront encore de ce monde afin de vérifier si vous n'aurez plus à payer les 8,60 € (soit environ 3,50 € au km en été) pour franchir les 2 460 mètres de ce viaduc qui se situe à près de 270 mètres d'altitude en son point le plus culminant avec une des piles atteignant 343 mètres. J'ai déjà mon idée sur la réponse mais je crains de ne pouvoir la vérifier de mon vivant. En moyenne les tarifs pour franchir le viaduc de Millau augmentent de 5% au 1er février de chaque année.


http://img4.hostingpics.net/pics/924511tarifpe769age.pngSource : le site officiel du viaduc de Millau


Note à l'attention des conducteurs respectueux des limitations de vitesse : bien que cette portion de l'A75 soit le seul tronçon payant, la vitesse maximale de 130 km/h a été ramenée à 110 km/h par décret préfectoral du 31 mai 2005 et pour veiller à ce que ce décret soit bien appliqué, la traversée du viaduc de Millau est "radarisée".

Personnellement je me contrefous de ce viaduc que je n'emprunte pas, non pas que je sois sujet au vertige quoique les 3,50 € du kilomètre me paraissent assez vertigineux, mais je ne manquerais pour rien au monde la descente viroleuse sur Millau d'autant plus que la réalisation de ce viaduc a surtout permis de désengorger la fatale traversée d'Aguessac et son feu tricolore assassin en période estivale.

Bon c'est pas tout ça mais on discute, on discute, et pis on s'arrête tous les 500 mètres pour prendre des photos et je n'ai pas vu le temps qui défilait. Ce qui me reste de foie commençait à battre la chamade, c'était déjà l'heure du pastis passé d'une bonne heure ! Changement de programme et passage au plan B : trouver illico un bistrot et accessoirement un restaurant ouvert avec si possible de l'aligot à la carte. A Millau c'est loin d'être un challenge, y'a que ça dans le centre ville, bref, on a que l'embarras du choix. J'ai donc jeté mon dévolu sur une auberge typique, proposant uniquement des spécialités locales avec le bar qui va bien. Le moment était venu pour moi de faire découvrir à la Louloutte ce qu'est un véritable aligot et de faire mon Cyril Lignac.

http://img4.hostingpics.net/pics/222061Aligot.jpgL'aligot, une spécialité culinaire qui nécessite d'avoir la patate

 

Une fois n'est pas coutume, je troque mon intégral pour une toque de chef...

 

http://img4.hostingpics.net/pics/499785Aligotchaudron.jpgLa recette de l'aligot
de l'AUBRAC

 

Pourquoi de l'Aubrac ? Existerait-il plusieurs recettes pour l'aligot ?

NON ! Faux, archi-faux ! Il n'y a qu'une seule recette de l'aligot et elle trouve ses origines en Aubrac.

Bon, on se calme, j'ai dit Cyril Lignac, pas Jean-Pierre Coffe.


Pour réussir un bon aligot pour environ 4 personnes, prévoyez 1 bon kg de pommes de terre (la bintje conviendra très bien), 400 grammes de Tome fraîche de l'Aubrac ou à défaut de Laguiole (indispensable), 1 à 2 gousses d'ail (pour éloigner les vampires), 10 à 15 cl de crème fraîche (plutôt 15 que 10) et pas de lait, 100 à 150 g de beurre, du sel et du poivre, une spatule solide (force 12) et de bons biscotos ! Ah, si possible préférez un poelon en cuivre.

 

Commencez par éplucher les pommes de terre (sinon c'est moins pratique à écraser), lavez-les et faites les cuire dans de l'eau salée (10 g de sel par litre) à feu doux pendant environ 45 mn.

Pendant que les pommes de terres prennent leur bain d'eau chaude profitez-en pour découper votre tome fraîche de l'Aubrac en fines lamelles et pelez l'ail que vous hacherez finement puis découpez le beurre en parcelles d'un cm. A ce stade de la recette vous pouvez vous servir un pastis, faut pas trois quarts d'heure pour éplucher 1 kg de pommes de terre et 2 gousses d'ail, surtout que dans quelques minutes vous n'aurez plus le temps de picoler.

Au bout de 45 minutes la cuisson de vos pommes de terre est terminée. Plantez le bout d'une fourchette ou d'un couteau pour vous en assurer, ça doit rentrer tout seul sans forcer.

http://img4.hostingpics.net/pics/551042Touillage.jpg

A partir de là ce n'est plus le moment de ranconner, vous finirez votre pastaga plus tard. Egouttez les pommes de terre que vous passerez ensuite (tant qu'elles sont encore chaudes) dans un moulin à légumes (pas au robot) disposé sur votre poelon afin d'obtenir une "purée". Mettez l'ensemble à feu doux en commençant à touiller (toujours dans le même sens) puis au bout de 2 à 3 minutes commencez par ajouter le beurre, toujours en touillant dans le même sens, puis ajouter la crème fraîche, puis l'ail et le poivre en poursuivant toujours le touillage. A partir de là vous avez obtenu une purée de tartifle à l'ail et au poivre, mais nous c'est de l'aligot qu'on veut. C'est donc le moment d'incorporer les fines lamelles de tome de l'Aubrac, petit à petit et toujours en touillant mais cette fois on touille aussi de temps en temps de bas en haut. Normalement si tout se passe bien ça devrait commencer à prendre et vous constaterez que votre aligot commence à "filer" (la tome forme des fils en fondant), d'ailleurs on peut touiller de plus en plus haut ! Continuez à touiller de la sorte en intégrant le reste de tome jusqu'à obtenir l'élasticité souhaitée. Goûtez et rectifiez l'assaisonnment si nécessaire. Lorsque votre mélange est suffisamment filant, votre aligot est prêt à être servi (toujours chaud évidement), accompagné d'un petit Estaing blanc, vous m'en direz des nouvelles.

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« Alors la Louloutte, kekt'en dis du laligot ?
– C'est sûr que c'est autre chose qu'une purée ordinaire, mais ça cale vraiment trop. Dis Papy, une chance que tu n'avais pas envie de manger une choucroute !
– Plains-toi... imagine si j'avais voulu te faire goûter una ropa vieja * !!! Bien, on descend sur la Canebière maintenant, tu vas découvrir ce que c'est qu'une vraie Bouillabaisse !
– Heu... sans façon, je te crois sur parole Papy, je suis gâvée là.
– Quelle coïncidence... moi zaussi ! Tu prends un dessert ?

– Juste un café, j'en peux plus !
SI, SI, TU PRENDS UN DESSERT ! Tu verras, tu vas apprécier, c'est une espécialité locale...

 


- Naaan mais oh, kicé l'chef ici, sans blaaaague ! »

 


* Ropa vieja : spécialité cubaine composée de bœuf frit "à la cubaine"

 

 

Après cet excellent 4P couronné de sa Zaz, il était temps de reprendre la route du Sud via un petit crochet par les gorges de la Jonte.

http://img15.hostingpics.net/pics/4306836Gorgesdelajonte01.jpgLes gorges de la Jonte : un petit paradis pour les motards

 

Encaissées entre le Causse Méjean et le Causse Noir, les gorges de la Jonte ont été sculptées par la Jonte qui prend sa source dans le massif de l'Aigoual et nous offre un paysage éblouissant, sauvage et majestueux.

http://img15.hostingpics.net/pics/4746667FalaisedelaJonte.jpg 

De nombreuses falaises se prêtent aux défis des randonneurs escaladeurs qui ont parfois l'occasion de croiser quelques vautours (ceux avé des plumes pas les bordilles avé des cravates) qui ont été réintroduits depuis les années 70.

http://img15.hostingpics.net/pics/9011688Meyrueispanorama.jpgVue sur Meyrueis (Lozère)

 

http://img15.hostingpics.net/pics/7262019Meyrueis.jpgLa Jonte, ou plutôt ce qu'il en reste, traversant Meyrueis

 

Une pause bibine fraîche s'imposait d'urgence, d'où ces photos de Meyrueis. Pas le temps de s'éterniser car j'étais impatient d'arriver au manège de l'Espérou avec sa succession d'enfilades et d'épingles où le pilotage prend des allures de danse... plutôt Rock'n'Roll.

http://img15.hostingpics.net/pics/77502510Bramabiau.jpgC'est écrit sur le panneau !

 

Manque de bol, je fus forcé de reporter ma petite gâterie car au passage la Louloutte avait repéré cet espèce de grosse crevasse.

http://img15.hostingpics.net/pics/68298511Bramabiau2.jpg

Je sais pas pour vous, mais là il fait soif alors, je vous laisse quelques instants avec cet interlude (désolé pour la musique, je plaide non coupable, je ne suis pas l'auteur de cette vidéo).

 

 

HOLA ! Faut se réveiller les papynautes !

Regarde-moi ça, on dirait qu'ils ont tous été piqués par une mouche tsé-tsé, con !

Alors je vous laisse à peine 7mn23 et vous en profitez tous pour faire la sieste, con ! Surtout qu'on arrive au meilleur moment, tout du moinsse pour moi !

Que voici le manège de la descente de l'Espérou en images qui bougent...

Juste un petit conseil pour les cœurs sensibles avant de regarder cette vidéo... Prendez un sachet ou une cuvette, c'est plus prudent !

 

 

Je tiens à préciser aux "messieurs tout en bleu" que ces images ne sont pas de moi et que je ne figure pas sur cette vidéo car je ne possède malheureusement pas de caméra embarquée. Il est donc inutile de perdre votre temps à identifier ma plaque minéralogique et de m'envoyer un "faire-part" comme il vous arrive trop souvent de le faire.

http://img15.hostingpics.net/pics/55360812Valleraugues01.jpgPoint de chute en bas de la descente : Valleraugue

 

Au pied du Mont Aigoual (Gard), la petite bourgade de Valleraugue a la particularité d'être située au confluent du Clarou et de l'Hérault. Très prisée par les randonneurs, cette commune est célèbre pour sa Montée des 4000 marches, reliant le parvis de son église à l'observatoire météo du Mont Aigoual perché à 1 565 mètres d'altitude. Un tracé qui devrait faire baver d'envie notre ami et papynaute Christophe...

 

http://img15.hostingpics.net/pics/60882513Valleraugues02.jpg http://img15.hostingpics.net/pics/13419814Valleraugues03.jpg
VALLERAUGUE
http://img15.hostingpics.net/pics/64380515Valleraugues04.jpg http://img15.hostingpics.net/pics/88688816Valleraugues05.jpg

 

http://img15.hostingpics.net/pics/6876814000marches.jpgSur le sentier des 4000 Marches


http://img15.hostingpics.net/pics/425657Aigoual01.jpgPoint culminant de l'ascension
la station météorologique du Mont Aigoual à 1 565 mètres

 

http://img15.hostingpics.net/pics/449842Aigoual02.jpgDemi-tour et retour vers la "civilisation"...

 

Et c'est reparti pour une plongée en direction des gorges de l'Hérault via la vallée de Buèges, un autre petit coin de paradis...

http://img15.hostingpics.net/pics/89779017Gorgesdelhrault01.jpgLe Pont Neuf, ouvert à la circulation

 

http://img15.hostingpics.net/pics/20344818Gorgesdelhrault02.jpgLes gorges de l'Hérault : un paradis sur Terre

 

http://img15.hostingpics.net/pics/60450223StGuilhem.jpgVue sur le village médieval de Saint-Guilhem-le-Désert

 

http://img15.hostingpics.net/pics/16701325AbbayedeGellone01.jpgComme inscrit sur la pancarte : l'ancienne abbaye de Gellone


http://img15.hostingpics.net/pics/41211324AbbayeGellone02.jpg

Sant Guilhèm dau Desèrt (en occitan) est un de nos plus beaux fleurons touristiques. Fondée en 804 par le duc d'Aquitaine Guillaume d'Orange, l'abbaye tient son nom de par sa situation géographique, le vallon de Gellone. Ce n'est que deux siècles plus tard que l'abbaye sera rebaptisée en abbaye de Saint Guilhem (du nom occitan de son fondateur qui fut canonisé en 1066). Le nom "le désert" serait dû non pas à cause du peu d'âmes qui composaient la commune mais par l'aspect désertique du paysage "consommé" par les habitants qui autrefois, utilisaient la végétation pour s'alimenter et se chauffer, jusqu'à tout raser aux alentours de Saint-Guilhem devenu un désert. Une autre version se rapportant à cette notion du désert, voudrait que Guillaume (Guilhem) duc d'Aquitaine, ait lui-même souhaité ériger son abbaye en un lieu isolé afin d'en faire un sanctuaire. C'est ainsi qu'il aurait décidé de s'établir dans ce massif fait de roches et d'eau pure. Ce n'est pas donc pas un hasard si Saint-Guilhem-le-Désert est l'une des étapes incontournables d'un des quatres chemins de France du pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (via Tolosane).

 

 

http://img11.hostingpics.net/pics/823046Lordudiable.jpgPour la petite anecdote sachez que la série télévisée "l'Or du diable", produite par FR3 Marseille et réalisée par Jean-Louis Fournier en 1988, fut tournée dans les décors naturels de Pégairolles de Buèges, située dans la forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert. Ce feuilleton en six épisodes retraçait la vie énigmatique de Béranger Saunière, plus connu en tant que Curé de Rennes-le-Château, disparu en 1917 dans des circonstances mystérieuses, emportant avec lui son terrible secret. Les scènes d'opéra que l'on voit dans la série ont été tournées à l'opéra de Montpellier et le fameux château de Cabrières censé se trouver près de Millau n'est autre que celui de l'Engarran, situé à Lavérune, à quelques kilomètres de Montpellier. Quant à la grotte de Clamouse, une des plus belles de France, c'est elle qui a servi de décor pour représenter la mystérieuse grotte abritant les fabuleux trésors découverts par l'abbé Saunière, toujours tant convoités de nos jours. 

 

http://img15.hostingpics.net/pics/67665921Clamouse02.jpgGrotte de Clamouse

http://img15.hostingpics.net/pics/28950322Clamouse03.jpg

 

La célèbre légende de la Clamouse raconte que dans les temps anciens, une famille de paysans très pauvre vivait dans les Gorges de l'Hérault.
Lorsque le fils aîné fut en âge de travailler, on le plaça comme berger sur le causse du Larzac, prés de La Vacquerie. A cause de l'éloignement, il ne venait que rarement voir sa famille qui se désolait de ne pas avoir plus souvent de ses nouvelles.
Or, à l'un de ses passages, il eut la surprise d'apercevoir dans les mains de mère un bâton qu'il avait sculpté en gardant son troupeau, puis jeté dans un gouffre profond du causse; les eaux souterraines l'avaient entraîné jusqu'à la source où sa mère venait puiser de l'eau.
Depuis, tous les mois, le petit pâtre envoyait par ce moyen un objet qui faisait connaître aux siens qu'il était en bonne santé et qu'il pensait à eux. Une nuit, la mère guetta de longues heures le présent de son fils; tout-à-coup, ce fut le corps même de son enfant qu'elle vit apparaître...
Le berger avait été entraîné dans le gouffre par un agneau vigoureux dont il voulait faire cadeau à sa famille. La mère, devenue folle, vint désormais clamer chaque nuit sa peine devant la source en hurlant de désespoir.
Les gens l'avaient surnommée "la clamousa" (la hurleuse) et ce nom est resté à la source.
 

(Lire le texte original de François Dezeuze dit "l'Escoutaïre)

 

Des légendes comme celles-ci il en existe à foison dans certaines régions de France, comme par exemple celle du Pont du Diable, situé à une centaine de mètres en contrebas de la grotte de Clamouse.

http://img15.hostingpics.net/pics/49156819PontduDiable.jpgLe pont du Diable de Saint-Jean-de-Fos


On dénombre environ une trentaine de Ponts du Diable en France et celui de Saint-Jean-de-Fos n'échappe pas à cette légende qui revient assez souvent. En règle générale ces ponts datent de l'époque médiévale et l'on dit que les villageois ont réalisé un pacte avec le Diable afin qu'il bâtisse un pont qu'il est le seul à pouvoir construire. Le Diable accepte mais exige en contrepartie la première âme qui traverse ce pont. Selon les régions, le Diable est trompé de différentes manières. Dans certaines versions les hommes font traverser un animal ou bien ils font chanter un coq avant le lever du jour, le Diable s'étant engagé à bâtir le pont en une seule nuit. Croyant que le jour s'est levé, le Diable lâche la dernière pierre et se jette à l'eau.  

 

Cette légende se perpétue encore de nos jours et il n'est pas rare de voir quelques jeunes téméraires volants tenter le diable en se jetant du Pont du Diable (à 20 mètres de l'eau) et aussi du Pont Neuf ** (ouvert à la circulation et d'une hauteur de 27 mètres). Si vous passez par ce site surtout ne vous précipitez pas vers eux, laissez-les faire, ces jeunes ne sont pas en train de se suicider, ils font ça de leur plein gré. La preuve en images qui bougent...

 

Note à l'attention des pitchounets qui liront ce sujet : faisez gaffe les minots, ne vous fiez pas à l'âge de ces voltigeurs ! Ils sont tous très entraînés et expérimentés dans l'art du Cliff-jumping. La valeur n'attend point le nombre des années, ce sont des semi-professionnels avertis qui rêvent tous de devenir de futurs compétiteurs des célèbres Red-Bull Cliff-Jumping et Cliff-Dumping, évoluant dans leur élément naturel, les gorges de l'Hérault, qui leur offre autant de spots hors du commun. Cette discipline demande beaucoup d'entraînement et de concentration. Elle n'est donc pas à la portée des novices, ne tentez pas de les imiter sans être encadrés par des spécialistes confirmés car la moindre faute peut être fatale , ce qui est malheureusement trop souvent le cas chaque année. La moindre rafale de mistral peut vous envoyer vous écraser contre les rochers ou bien le passage inopiné d'un kayakiste qui se pointe au mauvais moment pourrait se terminer irrémédiablement en drame.

 

Bref, il était temps de rentrer à l'hospice en espérant qu'il n'y ait pas de purée de brocolis au menu...

http://img15.hostingpics.net/pics/436124panneau.jpg

 

 

Quelques jours plus tard...

 

http://img15.hostingpics.net/pics/355660LaBaronneFinal.jpg

Acte III - Au-delà du virtuel

 

Il arrive parfois dans la vie que l'on fasse des rencontres ephémères que l'on souhaiterait éternelles. La visite de La Baronne en fut une.

Qu'est-ce que j'aurais aimé voir sa tronche lorsqu'elle a débarqué à l'hospice et qu'elle s'est adressée à l'accueil...

« B'jour, on est complet ! Z'avez pas vu la pancarte à l'entrée ?

– Bonjour madame, je ne viens pas pour ça, je suis la baronne. Je viens voir le papy...

– Le papy ? Lequel ?

–  Pourquoi, vous en avez beaucoup ?

– Ah ça, des papés on en a des moulons ! On en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs...

– Dîtes madame, c'est un hospice ou la Halle aux vêtements ici ?

– Ah je vois, madame est une comique, si c'était la Halle ici, je vous ferais un destockage massif, les dix pour le prix d'un seul ! Donc vous voulez voir le papy ? Bougez pas je vous l'appelle... LE PAPY EST DEMANDÉ À L'ACCUEIL... ET FISSA !

 

10 minutes plus tard...

http://img15.hostingpics.net/pics/967901papys.jpg 

– Alors ma nine, on a trouvé son bonheur ?

– Et bien non, le mien il a une barbe comme celle du Père Noël...

– Avé des cheveux longs et des lunettes noires ?

– C'est exactement ça !

– Oh pauvrette, c'est le jobastre ! Vous êtes venue esprès pour voir "Mouzeot-le-calu" ?

Après un temps d'hésitation, le temps d'enclencher son décodeur, la Baronne a fini par comprendre le mode d'emploi de l'hôtesse d'accueil...

– Oui, c'est bien son nom, c'est vrai, il a l'air un peu dérangé, mais il n'est pas vraiment méchant...

– Hé bé, c'est pas gagné avé vous ! Bon, après tout c'est vous qui voyez... Je vous l'appelle : "Avisse à la population, tous aux abris, on va lâcher le fauve... LE PAPY MOUZEOT EST DEMANDÉ À L'ACCUEIL PAR UNE AUTRE JOBASTRE !"

– Dîtes madame, rassurez-moi, ce n'est pas Hannibal Lecter que je viens voir...

– Peuchère, je vous rassure, votre fadòli, il n'est plus récupérable !

 

5 minutes plus tard...


– Vous êtes certaine qu'il est là le Papy Mouzeot ?

– Oh vous savez, avé lui il y a une chose qui est sûre, c'est qu'on ne sait jamais où il va s'escoùndre cette cougourde ! T'inquiète, il va rappliquer dans pas longtemps, vous allez voir...

C'EST L'HEURE DU PASTAGA !

 

Pendant ce temps, non loin de là...

 

(Ne pas cliquer sur la pancarte)

 

Dé... bor... dé  ! S'il y a bien quelque chose qui m'escagasse, c'est d'être dérangé en plein tra... trav... oh fatche de con, qu'est-ce que j'ai du mal à le prononcer sans m'estoufader ça... "en plein boulot !" Ça y est, je l'ai dit, con ! Surtout que c''était mon jour de corvée, parce que vous le savez peut-être pas mais non seulement ces hospices nous coûtent un bras mais en plus on se fait esploiter comme des esclaves ! Ils appellent ça "le changement" ! Con, sans blague, vous avez vu quelque chose de changé vous depuis le mois de mai ? Nous autres les petits de la France d'en bas, c'est sûr, on va pas payer plus d'impôts, on n'a pas les moyens de s'en payer ! Alors pour compenser ils nous font bosser tant qu'on est pas complétement mort. C'est la crise économique, qu'ils disent à la télé. Et alors, si moi j'ai pas envie d'en faire des économies, pourquoi on m'obligerait à en faire ? T'en connais beaucoup autour de toi qui ont les moyens de faire des économies aujourd'hui, hein ?

Pour faire des économies il faudrait être riche et on sait tous que ce sont justement les riches qui paient pas leurs impôts ! Sans déconner, tu crois que je suis né con ou que j'ai pris des cours par correspondance pour le devenir ? Faudrait pas me prendre pour un pacoulin !

Bon d'un autre côté c'est pas tout le monde qui peut s'offrir les services d'un "conseiller fiscal", un voyou si vous préférez, alors c'est toujours plus facile de piquer quelques centaines d'euros aux millions de couillons qui n'ont que pour seul droit de fermer leur gueule ! Et voilà que maintenant on doit faire aussi des économies pour ceusse des autres pays qui n'en font pas. T'as capité quelque chose toi ? Non, je te demande ça paske si t'as compris kèkechoze, tu nous espliques, hé, con ! C'est pas très logique tout ça si je te le dis !

Bon, c'est pas tout ça mais j'ai encore du boulot qui m'attend...

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C'EST L'HEURE DU PASTAGA !
DERNIÈRE SOMMATION !

 

Zoù maï ! Qué cagad'oooh, elle voit pas l'autre cagole, là, que je suis complétement estoufadé par la gâche sous ce grilladou ? A tous les coups tu vas voir que cette toti elle va me coller un rapport si je me transporte pas là-bas, que je vais encore me retrouver au mitard pendant deux mois ! Finalement n'ayant pas trop le choix, je laissais ma corvée en plan pour aller voir la matonne.

http://img15.hostingpics.net/pics/240862Baronne.jpg

– Oh, figure de poulpe, c'est pas l'heure du pastaga, tu me l'as déjà faite celle-là !

– Tu sais ce qu'elle te dit la figure de poulpe, vieux croûton ?

– Je m'en doute mais vas-y un peu pour voir...

– Elle te dit de te retourner, y'a quelqu'un pour toi !

Je me retourne con, et qu'est-ce que je vois pas ?

– Bonjour Papy, tu ne me reconnais pas, je suis la Baronne !

– Heu... gueu... gulp ! C'est toi ? C'est toi LA Baronne ? Et bé je te voyais pas comme ça, le con de Manon !

– A vrai dire moi non plus papy ! Tu te portes pas trop mal pour une personnage de ton âge.

– Héhéhé ! Faut pas être impressionnée comme ça... (je sais, je leur fais toujours cet effet aux pacholes !) Et tu m'étonnes, je sors tout juste de deux mois de sieste ! Mais dis-moi, il est avec toi le jeune homme derrière toi ?

– Mais Papy, c'est mon Pouronchon, tu sais bien.

– Peuchère, si c'est pas malheureux ça ! Déjà que j'ai du mal avé les dialogues maintenant je vais devoir innover avé les trialogues !


Alors, esseptionnellement et en eslusivité pour les papynautes je vais tenter de trialoguer. Soyez indulgents, c'est la première fois que je trialogue...

– Dis-moi, la Baronne, il parle le sudiste ton Pouronchon ?

– Sûrement mieux que toi mais tu n'as qu'à lui demander...

– Adieu collègue, t'es né avé la crépine toi, tu le sais ? Elle est bien tanquée ta Baronne !

— Faï tira, papé, tu es brave mais un peu gounflaïré alors méfi, c'est pas la peine de furer et de faire ton pistachier, autrement tu peux te séguer !

– Hoï, aquest'aco ! Tu as raison Baronne, il blague le sudiste ton Pouronchon, con !

– Je te l'avais dit, alors c'est ici que tu vis ?

– Des fois, pas tout le temps, je vadrouille, en ce moment je suis au cabanon, c'est juste à côté...

— Oh Zé, Papy et tu vis seul ?

– Malheureusement non, justement on va aller voir ma caille. Hein, on va pas rester là plantés comme des santons et vous trouvez pas que ça emboucane ici ?

– Tiens toi aussi tu as des oiseaux ?

— Ha ha ha ! Mais non, sa caille c'est sa galinette !

– Oh Garri, tu sais que tu me plaîs toi ! Oh fan, il est 11 heures, c'est l'heure du jaune ! Allez on bouge, que de blaguer ça m'assèche la gargamelle et l'autre figure là avé son pastaga, elle a fini par me donner soif !  On va aller retrouver la Louloutte... »

 

Bon, je vous le fais pas tout en sudiste, c'est pas dit que les corréziens ils comprennent tout et en plus je débute dans le trialogue alors vous comprenez, ça donne trois fois plus soif. Bougez pas, je file au ravitaillement et n'en profitez pas pour faire les dormiasses, je reviendre tout de suite...

 

Un jaune plus tard...

 

Bien, il reste encore du monde alors on continue. Je pense que je vais quicher un peu sur l'épilogue, ça commence à faire long, ce n'est plus un billet c'est carrèment un chéquier. Et encore j'ai dû résumer pour préserver mes doigts qui viennent à peine de repousser ! C'est dommage, paske je vous ai passé les détails sur... Mais naaaan, je blague, c'est pour vous faire bisquer !

Bref (heu... c'est juste une espression, c'est pas pour de vrai), qu'on en était avec la Baronne et son Pouronchon, voilà c'est ça... Donc on a rejoint la Louloutte, qui au passage a tapé dans l'œil du Pouronchon (un direct du gauche). Je vous passe aussi les détails intimes, sinon je vais devoir fermer ce beulogue aux mineurs ! Re-bref, on a fait connaissance de visu, et ça c'est quand même autre chose que de se causer en s'usant les moignons sur un clavier devant un écran qui nous rend dépendant. On s'est vu en vrai, pas pour de faux et quoi que certains en pensent, un regard ne trompe jamais. 

Bon, mais ce n'est pas le sujet, on verra ça plus tard... Pour le moment on en était avec le Pouronchon qu'on avait réussi à se dépéguer des femmes et qu'on en a profité pour faire les couillons. Fatalement, tu joues jamais avec un sudiste, ça Pouronchon il le savait, mais lui aussi est joueur sauf que nous dans le sud en plus on est tricheurs. Ce n'est plus un scoop, vous êtes au courant des combines des paris truqués. Alors on a commencé par jouer à "tu paries que..." avec Pouronchon. Après ça a fini en "même pas cap" et les galinettes nous ont arrêtés avant qu'on se fasse embarquer au poste...

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Là sur cette photo du dessus, c'est ce rascal de Pouronchon qui me fait l'estérieur sur la voie d'assélération pour entrer sur l'A750. Enculé (chez nous c'est pas un gros mot, c'est une ponctuation), t'inquiète Poupou je t'aurais lors de la revanche.


http://img15.hostingpics.net/pics/597235papymotos.jpg  

Et là-dessus c'est juste devant le barrage des schtroumpfs alors que je venais de pourrir le Pouronchon sur une petite route de campagne. Y'a vraiment pas de justice ! Bon, d'un autre côté si les galinettes n'avaient pas sorti nos cartes d'invalides on seraient encore au gnouf avé Poupou. T'inquiètes mon Pouronchon, tu ne perds rien pour attendre, quand je vais viendre t'arsouiller sur tes terres !

 

Ça faisait vraiment très longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment avec des vrais Humains. Mon seul regret aura été la brièveté du passage de ce couple extraordinaire car malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, la Baronne et son Pouronchon avaient programmé de faire un safari à Sigean dès le lendemain matin, ce qui me ramen

ait à Barjavel : "Ce qui, justement, fait le prix, la qualité de la vie humaine, c'est sa brièveté." Vous nous manquez beaucoup tous les deux.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/366544Blog.gif

Épilogue :
C'est pas parce qu'on à rien à dire
qu'il faut fermer sa gueule

 

La visite de la Baronne et de son Pouronchon m'avait ramené à ma triste réalité. Je réalisais soudain que ce monde virtuel que nous croyons vivre est en fait bien futile. Seule compte cette véritable amitié lorsqu'elle se concrètise dans la vie réelle. Vous pouvez "posséder" autant "d'amis" qu'il est possible d'en avoir sur votre compte Facebook, la réalité est pourtant là, ces "amis" sont uniquement des contacts. Une erreur d'interprétation du terme anglais "Friend" et qui n'a pas la même équivalence dans notre langue ? Je l'ignore, ce que je sais c'est que chez nous dans le Sud, le mot AMI a une véritable importance, c'est justement ce qui fait toute la richesse et la rareté de l'AMITIÉ. Les autres personnes que nous cotoyons et qui ne sont pas nos amis ne sont pas nécessairement nos ennemis, on les appelle des "collègues", comprenez-vous cette nuance ? Les collègues ce sont tous vos contacts sur les réseaux sociaux. De là à faire la confusion entre contacts et amis, entre le virtuel et le réel, m'amène à chercher où se situent les sentiments réellement sincères. Vous pourrez me citer divers cas où la solidarité sur la toile a permis à quelques poignées d'Humains à se mobiliser pour défendre certaines causes, cependant ces rares cas ne sont qu'une goutte d'eau dans l'immensité de cet océan virtuel. Le monde réel lui est bien différent, il n'existe aucune volonté politique dans ce bas monde pour tenter d'améliorer la vie sur Terre. Est-ce une raison suffisante pour s'isoler dans un monde virtuel ? J'en viens fatalement à la dépendance des réseaux sociaux qui touche aussi bien les utilisateurs de Facebook, Twitter et les blogueurs. Chaque instant que nous passons à nous rapprocher les uns des autres via les réseaux sociaux nous éloignent de nos proches. Ceci est une réalité concrète. Il n'est pas rare d'apprendre que des foyers ont éclaté à cause de cette addiction à l'internet tout comme son paradoxe qui permet de faire des rencontres d'un soir mais combien peuvent dire qu'ils ont rencontré le véritable amour sur la toile ? Juste quelques gouttes d'eau dans l'immensité de cet océan...

 

 

Je suis forcé de stopper là ma réflexion car j'ai déjà épuisé les 13 000 caractères autorisés par Overblog, alors je vous dit à bientôt pour la suite... 

http://img15.hostingpics.net/p

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 15:04

Isterix

Ça plane pour moi...

 

Raaaah, les wacances...

Certains d'entre vous sont peut-être arrivés à ce très cher moment tant espéré depuis l'année dernière. Enfin un moment à soi... après avoir chargé le véhicule familial, transformé pour l'occasion en camionnette de déménagement, s'être farci des heures de routes avec leurs cortèges de bouchons, perdu quelques points sur son permis de conduire au passage, sans oublier d'enrichir les compagnies pétrolières. Au train où va la vie, le trajet coûte déjà plus cher que la location de la villégiature.

A peine arrivé pas le temps de souffler. Il faut décharger la camionnette, les valises, brancher le four micro-ondes, le lave-linge et le poste de télé sans lequel ce ne serait pas de véritables vacances. Arrive enfin l'heure sacrée du premier pastis tant mérité. Tu viens de te taper 800 bornes, perdu 6 heures dans les bouchons grâce à cette merveilleuse saloperie de GPS que ta Louloutte t'a offert pour la fête des Pères, vous savez, le tout dernier modèle qui te prévient de sortir à la prochaine parce qu'il y a un bouchon devant toi à 5 kilomètres. C'est là que tu te rends vite compte que ces charmantes épouses ont toutes eu la même idée car tous les autres conducteurs ont fait comme toi et on se retrouve tous coincés dans le nouveau bouchon qu'on vient de créer en écoutant cette maudite voix électronique. Je sais pas, ils ont dû faire une promo nationale ou un truc dans le genre !

Bref, ça y est, le calvaire est terminé, il est l'heure de savourer ce jaune réparateur et là, sacrilège... y'a pas de glaçons, con ! Le précedent locataire a débranché le frigo et tu peux pas lui en vouloir, c'est inscrit sur les consignes du contrat de location que tu as signé. C'est comme ça...

Là tu te dis que ça commence très mal dès la première journée, oui car ça ne fait que commencer...

« Maman ! (en principe c'est toujours votre Louloutte qui dit ça)

- Qué Maman ?

- On a oublié Maman ! »

Ooh, vach de con, t'as oublié la belle-mère dans la station-service qui s'était barrée faire sa pause pipi pendant que tu faisais le plein de la camionnette.

A qui ça n'est jamais arrivé, volontairement ou pas ?

Dans ces moments là on se sent jamais très bien même plutôt assez mal. Tu sais pas si le pire c'est le pastis à l'eau chaude ou de devoir affronter la dragonne mère. Et là, c'est toujours dans ces circonstances que la Louloutte te dis :

« Allez grimpe dans la voiture, on en profitera pour faire des courses à l'hypermarché, le frigo est vide ».

Tu m'étonnes, toi tu sais déjà que le frigo il était même pas branché.

Bref, je vous passe toutes les péripéties que vous connaissez tous déjà pour les avoir plus ou moins vécues et passons directement à l'heure du pastis frais. Ben oui, t'es pas si con que ça, avant de repartir chercher "Maman", tu avais mis de l'eau dans les bacs à glace et rebranché le frigo.

Alors là t'es tranquile, allongé dans le transat et tu dégustes ta première rasade anisée bien fraîche quand :

« Tu vas arrêter de glander et de picoler tout le temps et vas faire le feu pour la grillade !

- Heu... Hé non, c'est pas possib', con !

- Comment ça pas possible ?

- Ben non, on a oublié d'acheter du charbon de bois, et à l'heure qu'il est les supermarchés sont fermés ! »

Ça, toi tu le savais, tu t'en étais bien rendu compte au magasin, mais tu t'es bien gardé de le dire simplement pour echapper à la corvée qui t'attendait.

« Ah, ça si les femmes n'étaient pas là pour penser à tout ! »

Ça c'est "belle-maman", pas de bol, à la gendarmerie ils n'ont pas accepté de la garder pendant les vacances et les fourrières sont déjà pleines depuis le mois de juin.

Bon, il va arriver quand ce moment que je siropte enfin ce pastis ?

Justement, on y arrive...

Décontrasté. Là tu peux commencer à te relâcher et même t'en servir un autre. Ce soir y'a salade de patates.

Enfin un peu de calme et là, vautré dans ton transat, tu comtemples le ciel. Quel calme, si ce n'était pas ces maudites cigales qui font tout ce boucan ce serait presque le paradis. Alors tu regardes ce ciel et tu penses à l'immensité de l'univers, là où il n'y a personne. Qu'est-ce que ça doit être tranquille là-haut...

Ce que tu ignores peut-être c'est qu'à plus de 10.000 kilomètres au-dessus de toi, il y a ça... 


 

Et là tu te demandes ce qui se passerait si toutes ces bombes en puissance tombaient en même temps...

 

Sur ce, bonnes vacances à tous.

 

 

 

Ze Papy Mouzeot, gaulois mais gaulois du Sud avant tout.

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 03:50
http://img15.hostingpics.net/pics/550752fdm2.jpgJournée à la con !

 

 

Des femmes il en existe de toutes les sortes, des grandes, des petites, des rondes, des carrées, des blanches, des brunes, des bleues, des jaunes, des rouges, des vertes... Mais il y en a une qui est différente à toutes les autres : c'est ma maman.

 

Des mamans on en a qu'une, des papas... c'est moins sûr, ça reste à prouver.

Alors je ne vois pas pourquoi les mamans n'auraient droit qu'à une seule journée de célébration. Les 364 autres jours de l'année elles comptent pour du beurre ?

 

Maman, si tu me vois de là où tu es, et bien sache que je pense à toi et pas uniquement un seul jour de l'année.

 

 

 

Et celui-là il est juste pour toi...

 

 

 

 

Signé : ton petit Zorro qui t'aime très fort !

 

http://img15.hostingpics.net/pics/714136Papynu01.jpg

 

 

BONNE FÊTE À TOUTES LES MAMANS

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 21:44
Sarkozy UMPFNPAUVRE FRANCE !

 

 

Mon cœur n'est plus à l'humour, il saigne... Je ne peux m'empêcher de me remémorer ce que mon père et mon grand-père m'ont enseigné : NE FAIS PAS AUX AUTRES CE QUE TU NE N'AIMERAIS PAS QU'ON TE FASSE.

Je ne pas oublier que mon père et mon grand-père ont sacrifié leur âme pour repousser l'ennemi nazi durant la seconde guerre mondiale. Ils ont vécu tellement d'atrocités durant cette période sombre de notre histoire, et vu tellement de camarades de combat qui sont tombés à leur côté sous les balles meurtières du fascisme que jamais ils n'ont souhaité s'étendre sur cette épouvantable épisode de l'humanité, ni même répondre à mes questions de petit garçon émerveillé par les exploits d'une famille de résistants.

Je comprends maintenant pourquoi ils ont voulu me préserver de ce mal et qu'ils m'ont toujours mis en garde contre le fascisme.

 

Le maître mot du discours fasciste n'a pas varié d'une virgule depuis les aboiements d'Adolf Hitler : c'est toujours la faute des autres !

C'est tellement plus facile d'accuser les autres plutôt que d'avouer son incompétence.

 

– La crise : c'est les "étrangers" (par "étrangers" veuillez comprendre "musulmans")

– Le chômage : c'est les étrangers.

– La délinquance : c'est les étrangers (et la délinquance financière c'est qui ?).

– L'insécurité : c'est les étrangers.

– La pollution : c'est aussi les étrangers.

– La dette extérieure : c'est encore les étrangers (c'est pour ça qu'on dit qu'elle est extérieure)

– L'augmentation des impôts : toujours les étrangers

– Le cancer : les étrangers aussi ?

– Le SIDA : bien sûr, c'est les étrangers

– Le recul des acquis sociaux : une nouvelle fois la faute des étrangers

– La corruption : encore les étrangers (d'ailleurs Sarközy n'est-il pas étranger à toute ces affaires que la presse lui impute ?)

 

Je constate que lorsqu'un problème ne peut être résolu, il y a toujours un responsable, rarement voire jamais l'auteur de la faute, c'est toujours l'autre... l'étranger !

 

 

A tous ces étrangers qui paient leurs impôts en France je voudrais leur dire qu'aujourd'hui j'ai honte d'être français et je leur dédie cette chanson d'un grand poète de ma région...

 

 

http://img11.hostingpics.net/pics/191665coq.jpg

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 14:02

Le Monarque et l'Oiseau

Un attentat à l'encontre la démocratie ?

 

Volons-lui dans les plumes - Chapître 1

 

Demain, dimanche 22 avril, il sera interdit de divulguer les résultats de l'élection avant 20h, malgré leur publication sur certains sites étrangers, au risque de voir le scrutin remis en cause. Plus qu'un avertissement ceci est une menace !

 

Alors que les incontournables Facebook et Twitter ont pour interdiction de communiquer les résultats de l'élection, même partiels, sous peine de poursuites pénales,  certains sites francophones, notamment belges et suisses, vont consacrer leurs émissions spéciales à divulguer les résultats dès 18h30, ce qui constitue en clair à insulter notre système démocratique, d'où une crainte des autorités que "la sincérité du scrutin soit altérée". Un candidat mal placé pourrait ainsi déposer plainte, voire saisir le Conseil constitutionnel pour réclamer l'annulation de l'élection, en particulier si les résultats s'avéraient serrés.

 

Le code électoral est pourtant bien clair sur ce point :

 

"Aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par la voie de la presse ou par tout moyen de communication [...] électronique avant la fermeture du dernier bureau de vote", sous peine d'une amende de 3.750 euros. La loi de juillet 1977 renchérit : "ceux qui auront publié ou diffusé un sondage [sur les résultats de l'élection] seront punis [...] d'une amende de 75.000 euros".


L'arme fatale ?

Cela ne semble pourtant pas choquer le président-candidat qui en a profité lors de l'une de ses toutes dernières allocutions au micro de Bruce Toussaint (Europe 1) pour se moquer une fois de plus de lois de notre pays : « Non franchement, ça ne me choque pas [...] Le monde est devenu un village [...] Ne recréons pas une ligne Maginot ! ».

 

 

Jusqu'au dernier jour de campagne, Sarközy, fervent défenseur de la répression numérique qui est aussi celui qui a promulgué les lois Hadopi et Loppsi, n'aura pas hésité à pousser l'hypocrisie jusqu'à son paroxisme.

 

« On ne va quand même pas faire une frontière numérique entre la France et tous les autres pays du monde pour interdire les autres de communiquer avec la France ».

 

Selon Europe 1 qui a contacté l'équipe de campagne, celle-ci indique que Sarközy serait prêt à changer les règles. « Il faut penser à une évolution législative en la matière pour prendre en compte l'émergence des nouveaux médias ». « Tous les partis politiques pourraient se réunir pour en parler ». D'ailleurs, au ministère de l'Intérieur, on souligne que la loi actuelle est "de plus en plus difficile à appliquer", notamment avec l'émergence des réseaux sociaux.
Le président-candidat ne serait pas contre une publication officielle des résultats, dès 18h30, selon son équipe de campagne.

La Commission des sondages, jointe elle aussi par Europe1.fr, "ne souhaite pas réagir à une déclaration d'un candidat", mais en coulisses, une voix finit par confier :  « les bras m'en tombent » .

 

Alors quel est cet intérêt soudain pour une reconnaissance des réseaux sociaux, sachant le peu de considération que Sarköky affiche envers les nouvelles technologies et leur utilisateurs ?

 

Dans notre jargon nous appelons ça "balancer un pavé dans la marre" ! Le président-candidat est-il déjà au courant du résultat du scrutin de demain soir ? Aurait-il accès à des sondages confidentiels nous divulgués à la presse ? Se sait-il déjà perdant au point de saborder les élections ?

Car n'oublions que cette loi est valable pour tous sur notre territoire est aussi contournable par tous. Qui peux m'empêcher de croire qu'au vu d'un score en deça de ses espérances le président-candidat ne donnera pas le signal à l'une de ses équipes de spammers professionnels pour inonder la toile des résultats censés ne pas être communiqués avant 20 heures ?

L'avocate Maître Sabine Lipovetsky, spécialisée en nouvelles technologies, reconnait elle-même : « Il faudra toutefois prouver le véritable effet des messages postés, ce qui sera compliqué... Mais c'est possible ».  Possible, mais compliqué... Possible, serait-ce donc juste une "éventualité" ?

 

La ficelle est tellement grosse que les journalistes n'ont même pas pris la peine de relever ce qui d'un avertissement pourrait bien être une menace envers notre démocratie. Il est vrai que Sarközy a fait preuve d'un respect sans faille envers la démocratie durant ces cinq années passées et même avant...


 

"N'importe quel internaute pourrait être poursuivi pour un message publié sur Facebook ou sur Twitter, considérés comme des espaces publics de diffusion", explique Me Sabine Lipovetsky, avocate spécialisée en nouvelles technologies. Qu'importe les subterfuges en remplaçant le nom des candidats par des pseudonymes, si les postulants à l'Elysée sont identifiables, l'internaute pourra être attaqué.

Quid aussi du "retweet" (RT) qui consiste à faire suivre le message d'un autre sur Twitter ? "Dans ce relais, il y a clairement un élément intentionnel et donc l'internaute qui 'RT' un message pourrait être poursuivi au titre de la complicité", pointe l'avocate. Même topo pour les sites d'informations (blogs y compris) qui renverraient via des liens hypertextes vers des sites étrangers.

 

 

 

 

Source : Europe1.fr

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 18:05
Sarkozy Mein KampfLa politique de la peur

 

Les chroniques d'Edwy Plenel se font assez rares depuis qu'il a confié la ligne éditoriale de Mediapart à François Bonnet. Le journaliste-écrivain, co-fondateur du journal d'information en ligne est pourtant bien loin d'être inactif et chacune de ses interventions lors des récents débats diffusés gratuitement en temps réel remportent un large succès sur le site indépendant d'information.

Alors quand Edwy Plenel couche ses analyses sur son "papier numérique" nous assistons à un véritable brûlot fondé sur des faits rééls tirés des innombables investigations de son équipe Journalistique (oui, avec un J majuscule) et de son don de l'observation critique et constructive.

   

http://img15.hostingpics.net/pics/224753edwyplenel.jpg

Edwy Plenel entre en action

 

http://img15.hostingpics.net/pics/765607Edwy.jpgL’affaire Mohamed Merah est un fiasco pour le pouvoir en place. Fiasco de sa politique sécuritaire comme de sa politique tout court : la première impuissante à prévenir la dérive d’un déséquilibré connu de ses services policiers, la seconde incapable de mobiliser les alertes des diverses administrations qui l’avaient croisé. Plus essentiellement, c’est un fiasco de cette politique de la peur qui distingue le sarkozysme, dont la virulence angoissante masque la profonde inefficacité.

Ni rire ni pleurer, mais comprendre. Enoncée par Baruch Spinoza, cette exigence est celle de la raison. C’est celle de l’esprit des Lumières et de l’humanisme de la Renaissance. Celle d’une pensée qui ne cède pas aux passions tristes de la haine et de la violence. Face à des actes terrifiants comme ceux de Mohamed Merah qui, a priori, nous semblent incompréhensibles tellement ils blessent notre humanité, comprendre ne signifie évidemment pas excuser, mais apprendre pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas. Apprendre pour prévenir. Apprendre, y compris de l’inhumanité de l’homme.

Le sarkozysme ne l’entend pas ainsi. Le président-candidat et son parti, l’UMP, rêvent de mettre en congé la démocratie et, avec elle, l’intelligence. Plus de questions dérangeantes, plus de réflexions stimulantes, plus de débats utiles, plus de critiques constructives. Rien d’autre qu’un silence général avec une seule voix autorisée, celle du pouvoir, d’un pouvoir réduit à son essence policière. Loin d’une décence due aux familles des victimes, la suspension momentanée de la campagne électorale se révèle une stratégie politicienne : faire taire les oppositions. À tel point que, dans un montage vidéo qui se retourne contre son propos, le parti présidentiel juge indécentes les déclarations pourtant avisées, réfléchies et posées de François Bayrou, François Hollande, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon sur les enseignements des tueries de Toulouse et Montauban.

À la raison qui réfléchit de façon dépassionnée, Nicolas Sarkozy préfère cette déraison d’État qu’il n’a cessé de cultiver, jouant des passions, exploitant les émotions, usant des registres de l’excès et de l’irrationnel. Ainsi, jeudi 22 mars à Strasbourg, s’est-il empressé de désigner une barbarie qui nous serait étrangère, « un monstre », a-t-il asséné avant d’interdire tout commentaire, à la manière d’un tabou moral : « Lui chercher la plus petite excuse serait une faute morale impardonnable. Mettre en cause la société, montrer du doigt la France, la politique, les institutions, c’est indigne ». Il ne faudrait donc se poser aucune question sur le climat de tension qu’ont alimenté des idéologies potentiellement meurtrières qui font le tri entre les hommes, leurs humanités, leurs religions et leurs civilisations ? Ni sur une société française malmenée, déchirée et divisée, travaillée par l’injustice, l’exclusion et l’indifférence, au point de laisser sans secours des enfants perdus, égarés par leur désespoir ?

Ces grands moulinets en forme d’interdits de Nicolas Sarkozy s’accompagnent de propositions aussi liberticides qu’irréalistes. Face à la dérive criminelle d’un seul – cette « autoradicalisation salafiste atypique », qui résume l’itinéraire du tueur, selon le procureur de la République –, le président-candidat n’hésite pas à désigner comme boucs émissaires la circulation des idées et celle des hommes. Faisant fi des principes constitutionnels fondamentaux garantissant la liberté de penser et de s’exprimer, il propose de punir pénalement « la consultation de sites Internet qui appellent à la haine et à la violence », ainsi que « toute personne se rendant à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme ». Si ces propositions se concrétisaient, elles signifieraient la naissance d’une législation d’exception qui criminaliserait les opinions jugées dangereuses par le pouvoir.

 

 

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L'affaire Merah, une cascade de loupés et de ratés


Mais cette fuite en avant, affolée et précipitée, masque mal un immense embarras. Car autant dire tout net ce que, par précaution gestionnaire ou prudence électorale, les responsables politiques n’osent pas dire trop haut alors qu’ils le pensent tout bas : de bout en bout, cette histoire dramatique est un immense fiasco. Un fiasco sans étiquette politique qui met en cause nombre d’administrations, de services, de professions, de métiers – tout ce tissu de responsabilités et de compétences qui, quand elles fonctionnent de façon harmonieuse, font tenir debout la société, la protègent et la sécurisent. Mais un fiasco particulièrement accablant pour celui qui, depuis dix ans et sa nomination en 2002 au ministère de l’intérieur, prétend incarner la sécurité des Français en faisant de la « culture du résultat » son principe cardinal.

Quand on les récapitule, les « failles » spontanément évoquées par le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, se révèlent des gouffres dont la béance laisse pendantes d’immenses questions. En guise de résultats en effet, une cascade de loupés et de ratés, d’occasions manquées et d’alertes vaines. Avant sa dérive criminelle, Mohamed Merah fut donc un client très régulier de la justice des mineurs, un délinquant emprisonné à plusieurs reprises, un suicidaire hospitalisé et expertisé par un psychiatre, un jeune à la dérive menaçant des voisins et des voisines au nom de l’extrémisme religieux.

Mais ce fut aussi un drôle de touriste au Pakistan et en Afghanistan, tout récemment puisque durant ces deux dernières années, 2010 et 2011, à une époque et dans des régions en guerre où les routards ne sont plus de saison. Et ce fut surtout un voyageur repéré par les forces américaines en Afghanistan qui l’ont renvoyé illico en France ; une recrue terroriste potentielle fichée par les services anti-terroristes internationaux, notamment américains, qui l’avaient interdit de vol sur leurs compagnies et vers leur destination ; bref, un profil chargé et signalé comme il n’en existe guère plus de quelques dizaines dans les fichiers de l’anti-terrorisme français concernant les jeunes nationaux pouvant basculer dans l’action violente.

Et il faudrait accepter sans débat, sans commission d’enquête indépendante, sans interpellation publique légitime, comme si c’était la faute à pas de chance, que cet individu n’ait pas été surveillé de plus près ? Alors même qu’il était repéré et traité par la DCRI, ce « FBI à la française », créé depuis 2007 pour professionnaliser le « renseignement intérieur », dont un fonctionnaire l’avait même entendu de façon informelle à l’automne 2011 ?

À ce fiasco de départ, celui de la DCRI qui est le plus lourd de conséquences tant la prévention des crimes est la plus efficace des polices, s’en est ajouté un deuxième : une enquête de police judiciaire qui n’a pas réussi à empêcher la tuerie dans l’école juive de Toulouse, faute d’avoir su exploiter plus rapidement les deux pistes datant du premier meurtre, celui du 11 mars, à Toulouse toujours – une annonce consultée sur Internet et un scooter de marque Yamaha.

Hélas, le croisement de ces deux éléments et du profil de Mohamed Merah n’est intervenu que le mardi 20 mars, au lendemain de la tuerie antisémite et alors que le tueur avait déjà sept cadavres à son passif. Mais il faut croire que, dans cette mauvaise série policière dont la société française a fait les frais, le fiasco devait être général. Car le final fut la malheureuse démonstration par une unité d’élite, le RAID, en théorie spécialisée dans la neutralisation de forcenés, de son impuissance à maîtriser et interpeller vivant un seul individu dont l’armement ne faisait pourtant pas le poids. Avec cette information ultime qui fait encore plus désordre : l’autopsie du corps de Mohamed Merah a montré qu’il était criblé de balles, malgré le gilet pare-balles qu’il portait, avec vingt-deux impacts sur les bras et les jambes, sans compter le tir mortel à la tête.

 

 

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Politisation et privatisation de la police nationale


Dans un tel enchaînement de dysfonctionnements en cascade, l’explication par la supposée incompétence individuelle des policiers concernés ne tient pas. Trop de services impliqués, trop de métiers différents, trop de spécialités requises. Il faut plutôt la chercher du côté du mélange des genres entre police et politique dont l’effet est toujours désastreux, réussissant à affaiblir, éroder et entraver le professionnalisme des meilleurs. Car depuis maintenant dix bonnes années, Nicolas Sarkozy a fait de la police nationale son domaine réservé, flattant ses responsables, promouvant ses fidèles, imposant une conception presque prétorienne de l’institution, comme si elle était sa chose, son bouclier, son vivier. Au point de se camper lui-même, durant la crise toulousaine, en ministre de l’intérieur depuis le palais de l’Elysée tandis que le ministre en exercice était promu chef d’enquête sur place, au grand dam de la justice, de ses principes comme de ses hommes, et, plus essentiellement, de la séparation des pouvoirs.

Depuis son élection à la présidence, ses deux principaux fidèles, Brice Hortefeux de 2009 à 2011, puis Claude Guéant depuis 2011, ont été nommés à la tête du ministère de l’intéreur. Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, est un ami d’enfance du chef de l’État. Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, nouvellement créée par la fusion des RG et de la DST et placée à l’abri du secret défense, est un policier des Renseignements Généraux qui a lié sa carrière à une fidélité manifeste à Nicolas Sarkozy. Sous cette présidence, plusieurs hauts responsables policiers sont devenus préfets de la République en récompense de leur allégeance, de la Seine-Saint-Denis à l’Isère, en passant par la zone de défense de Paris. Parmi eux, l’un des anciens chefs du RAID, unité choyée par l’ex-maire de Neuilly depuis une prise d’otages dans une maternelle, en 1993, dont l’auteur, qui s’était fait connaître sous le surnom de “Human Bomb”, fut tué par les policiers lors de l’assaut.

Totalement hors norme et sans précédent, la gestion élyséenne des tueries de Montauban et Toulouse a montré sans fard la politique qui a inspiré cette patiente et systématique prise de contrôle de l’institution policière. Politisation et privatisation en sont les deux ressorts. Une hiérarchie policière soumise à un exécutif réduit à la seule présidence de la République, docile et dévouée, sans distance ni réserve. Une imbrication néfaste des compétences professionnelles et des calculs politiciens, mélange des genres qui produit inévitablement soit des retards ou des fiascos, soit des transgressions illégitimes, voire illégales, comme dans le cas de l’espionnage policier des journalistes de l’affaire Bettencourt pour connaître leurs sources. Bref, la politisation que la police nationale avait eu bien des difficultés et mis beaucoup de temps à conjurer dans les années 1980 après les années de l’après-1968 et l’époque de Raymond Marcellin est de retour.

Qui en douterait après la mise en avant de Claude Guéant, et de lui seul, sur la piste du criminel à Toulouse, le ministre de l’intérieur et bras droit du chef de l’Etat éclipsant, au mépris du code de procédure pénale, l’autorité judiciaire, non seulement sa présence mais sa légitimité ? Qui en douterait encore en voyant les patrons de la DCRI (dans Le Monde) et du RAID (dans Le Figaro) monter au créneau de concert, avec l’aval et en soutien de leur ministre, pour tenter de justifier leurs échecs (prévenir le crime, interpeller le criminel) dans une opération de communication qui ne souffre guère la contradiction ? Dans toute démocratie adulte – c’est le cas notamment de la Grande-Bretagne –, une enquête indépendante serait menée pour établir les responsabilités afin de remédier aux dysfonctionnements apparus. Quant à la culture du résultat tant vantée par Nicolas Sarkozy, elle a déjà sanctionné, pour des loupés bien moindres, des hauts fonctionnaires qui n’avaient pas été au rendez-vous des attentes présidentielles.

Il faut donc croire que ces responsables policiers le sont, eux. Sans doute parce qu’au delà de leur allégeance, ils sont les maillons d’un dispositif supposé assurer cette politique de la peur dont le sarkozysme a fait son fonds de commerce depuis le retour ministériel de son héros en 2002. « Ayez peur, et je m’occupe du reste » : cette politique parie sur l’insécurité plutôt qu’elle n’y remédie. Elle l’agite, l’entretient, l’utilise, l’exploite, l’excite, etc. Tout l’inverse d’une politique de concorde nationale et de sécurité publique, celle que résume cette ancienne dénomination républicaine du policier de base en uniforme : gardien de la paix. La politique de la peur est angoissante, parce que cette angoisse lui laisse le champ libre. Elle est virulente, parce que cette violence lui fournit ses prétextes. Et elle ne cesse d’attendre son occasion, crise, crime, fait divers, attentat, etc., pour entraîner l’opinion dans un tourbillon de rodomontades autoritaires et de régressions démocratiques.

 
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Mais ce que montre la séquence toulousaine autour de l’affaire Merah, c’est qu’elle est foncièrement inefficace. Les peurs qu’elle ne cesse d’agiter lui reviennent en boomerang, et elle s’avère incapable de protéger la société de leurs impacts, dégâts et déchirements. Aussi faut-il souhaiter, à quelques semaines d’une élection décisive où l’alternance nécessaire et l’alternative souhaitable sont en jeu, que cette démonstration fasse son chemin dans toute la société française. Pour en finir avec la peur et la politique qui parie sur elle, cette politique éminemment dangereuse parce qu’elle ne résout rien et aggrave tout. Et pour prendre le temps d’apaiser la société française, en la réconciliant avec elle-même, c’est-à-dire avec les siens, de tous âges, de toutes conditions, de tous lieux, de toutes origines.

Relever la France, ce serait alors lui redonner de la tenue et de la hauteur, de la confiance et de la sérénité, de la solidarité et de la générosité. Est-il besoin d’ajouter que cette ambition est celle d’une République radicalement démocratique et sociale ?

 

Edwy Plenel


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Le mystère du tatouage sous l'œil

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 11:39

http://img15.hostingpics.net/pics/805421Fiesta01.jpg

Brûlons tous nos lampes à pétrole !

 

 

Suite à la mésaventure de notre amie blogueuse Paf la Rage j'en ai profité pour réagir et faire avancer une réflexion sur la question de la propriété sur un très long commentaire qui finalement à toute sa place dans les pages de ce blog afin de débattre sur la notion de propriété.


Qu'est-ce qui nous pousse à croire qu'il faut être propriétaire d'un véhicule pour conserver une totale autonomie de déplacement ?

L'automobile est le parfait exemple du symbole capitaliste et de ses manipulations sonnantes et trébuchantes. Prenons par exemple un pays pauvre où il est très rare de posséder une auto (si, si, ça existe, dans certaines régions d'Afrique, d'Amérique du Sud et même en Chine il y a encore quelques années), les habitants restent-ils immobiles ?

Autre exemple avec la Chine qui, sous Mao, ne connaissait que la bicyclette pour se déplacer. Avec l'ouverture de la Chine sur le marché mondialiste, il ne s'est jamais autant vendu de voitures depuis que les paysans ont déserté leurs campagnes pour devenir des esclaves urbains. Les chinois s'endettent à vie pour une auto qui sera hors d'usage avant les 10 ans à venir. En très peu de temps la Chine est devenue un des pays les plus pollueurs au monde, juste derrière le Mexique.

 

C'est bien le symbole que le capitalisme a inculqué au monde entier, la réussite sociale ne peut se démontrer autrement qu'en possédant une auto, signe d'indépendance... Parlons-en de cette indépendance !

Sommes-nous indépendants du carburant nécessaire et obligatoire pour pouvoir se déplacer ?

Sommes-nous aussi indépendants de tous les frais annexes qui font des automobilistes des vaches à lait ?

Crédits, assurances, taxes sur l'entretien, contrôles techniques obligatoires payants, racket de l'État avec ses radars juteux, frais de parking, etc...

Faites vous-même le calcul sur la somme que vous dépensez chaque année dans votre puit sans fond à cinq roues (faut pas oublier la roue de secours).

Pour y parvenir vous pouvez vous aider de ce fichier Excel :

Selon mes calculs personnels j'obtiens une dépense mensuelle supérieure à 600 €.

Mais ce n'est pas le pire ! Maintenant divisez le montant annuel de vos dépenses pour votre véhicule par le nombre de jours exacts où vous l'utilisez de façon indispensable (aller au boulot, faire les courses etc...). Vous constaterez vite fait que le montant est exorbitant !

L'indépendance se paie très cher et n'est qu'illusoire !

 

Maintenant imaginons une société qui décide d'abandonner le principe de propriété en commençant par les moyens de locomotion. Une société qui prend en compte les besoins de mobilité de chaque citoyen en proposant plus de transports en commun et des véhicules de nouvelle génération libres à la location qui n'utiliseraient plus de pétrole.

Un certain pote de notre monarque, Vincent Bolloré pour ne pas le nommer, a déjà compris tout ça en imposant son monopole avec ses Autolib.

C'est bien que l'idée est loin d'être aussi conne que ça. Maintenant oublions ce vendeur de batteries et voyons un peu plus loin que le bout de notre nez...

 

 

Je pense que cette vidéo est assez explicite, nul besoin d'en rajouter... mais imaginez un pays où l'État construirait lui-même des véhicules fonctionnant à l'hydrogène qui les mettrait en location à disposition de tous les citoyens. Ne serait-ce pas une façon efficace de lutter contre la dépendance au capitalisme et contre la pollution ?

Croyez-vous encore qu'il s'agit d'une utopie ?

 

Pour plus d'information cliquez ici

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 15:06
http://img15.hostingpics.net/pics/225344PapyLutherKing.jpgI have a dream

 

Je peux enfin partir tranquille... Je suis heureux de participer avec vous aujourd'hui à ce rassemblement qui restera dans l'histoire comme la plus grande manifestation que notre pays ait connu en faveur de la liberté. Il y a plus de deux siècles de cela notre pays abolissait la monarchie, coupant les têtes couronnées et celles des porteurs de Rolex (tiens déjà ?). Mais les siècles sont passés et la monarchie fût réinstaurée en 2007. C'est pourquoi nous sommes accourus aujourd'hui dans cette capitale pour rendre manifeste cette honteuse situation. En ce sens, nous sommes montés à la capitale de notre pays pour toucher un chèque. En traçant les mots magnifiques qui forment notre constitution et notre déclaration des Droits de l'Homme, les architectes de notre république signaient une promesse dont héritaient chaque citoyen. Aux termes de cet engagement, tous les hommes et femmes de toutes couleurs, se verraient garantir leurs droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur.


Il est aujourd'hui évident que l'État a failli à sa promesse en ce qui concerne ses devoirs envers les citoyens. Au lieu d'honorer son obligation sacrée, le gouvernement a délivré un chèque en blanc aux banksters, un chèque qui est revenu avec la mention "Provisions insuffisantes". Nous ne pouvons croire qu'il n'y ait pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance en notre pays. Aussi sommes nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous fournira sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.


Nous sommes également venus en ce lieu sanctifié pour rappeler à l'État les exigeantes urgences de l'heure présente. Il n'est plus temps de se laisser aller au luxe d'attendre ni de pendre les tranquillisants des demi-mesures. Le moment est maintenant venu de réaliser les promesses de la démocratie; le moment est venu d'émerger des vallées obscures et désolées de la misère pour fouler le sentier ensoleillé de la justice sociale; le moment est venu de tirer notre nation des sables mouvants de l'injustice sociale pour la hisser sur le roc solide de la fraternité; le moment est venu de réaliser la justice pour tous les enfants du Bon Dieu. Il serait fatal à notre nation d'ignorer qu'il y a péril en la demeure. Cet étouffant été du légitime mécontentement des citoyens ne se terminera pas sans qu'advienne un automne vivifiant de liberté et d'égalité.

2012 n'est pas une fin mais un commencement. Ceux qui espèrent que le peuple avait seulement besoin de laisser fuser la vapeur et se montrera désormais satisfait se préparent à un rude réveil si le pays retourne à ses affaires comme devant.


Il n'y aura plus ni repos ni tranquillité dans ce pays tant que le peuple n'aura pas obtenu ses droits de citoyen émancipé.

Les tourbillons de la révolte continueront d'ébranler les fondations de notre nation jusqu'au jour où naîtra l'aube brillante de la justice.

Le merveilleux militantisme qui s'est nouvellement emparé de la communauté anti-sarkozyste ne doit pas nous conduire à faire confiance aux autres traitres. L'assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l'injustice doit être mené par une volonté humaniste. Nous ne pouvons marcher tout seuls au combat. Et au cours de notre progression, il faut nous engager à continuer d'aller de l'avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Nous ne pourrons jamais être satisfaits tant que nos corps recrus de la fatigue ne trouveront pas un abris dans des logements décents pour tous.

Nous ne pourrons jamais être satisfaits tant que nos enfants seront dépouillés de leur identité et privés de leur dignité par des pancartes qui indiquent : "Seuls les Riches sont admis." Non, nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons pas satisfaits tant que le droit ne jaillira pas comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans nos idéaux humanistes. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : "Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux."

Je rêve que, un jour, les tous citoyens de ce pays pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. 

 

Je rêve que... BADABOUM !

Muhff ! M'enfin, keucé keuss bordel ?

Qu'est-ce que la tronche de Hollande fout devant moi ?

Merdum... Me suis encore endormis devant la téloche et j'ai dû faire encore un de ces mauvais rêves.

Mais était-ce vraiment un rêve ?

En tout cas il était très réaliste, la preuve, regardez, j'ai même ramené des journaux...


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Texte tiré et librement interprêté à partir du discours prononcé par Martin Luther King au Lincoln Memorial de Washington D.C., le 28 août 1963.

 


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