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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 12:30

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Le voyage iniatique
d'Ernesto Guevara
de la Serna

 

 


En attendant mon retour sur la toile, un petit retour aux sources s'impose... Je souhaitais vous faire partager un conte merveilleux que tous mes camarades communistes connaissent bien car il s'agit de l'épopée de deux étudiants en médecine, tous deux argentins et un peu farfelus, qui entreprennent un pari fou...

En octobre 1951, Ernesto Guevara de la Serna, alors âgé de 23 ans et étudiant en médecine, entreprend un périple à travers l'Amérique du Sud en compagnie de son ami Alberto Granado, biochimiste de presque 30 ans.

L'objectif : partir dès le mois de janvier 1952 pour traverser l'Argentine, le Chili, la Colombie et arriver à Caracas au guidon d'une vieille Norton 16H 500 cm3 de 1939, baptisée "La Poderosa" (La Vigoureuse). Le tout en 4 mois et demi, juste à temps pour célébrer les 30 ans d'Alberto au Vénézuela. 

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(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Malheureusement la Poderosa ne supporta pas bien longtemps les affres de la route et elle renonça définitivement dès leur arrivée au Chili. Les deux compères se voient contraints de poursuivre leur voyage à pied... Ils découvrent alors l'injustice d'un continent où les indiens sont chassés de leurs propres terres et où la lèpre fait des ravages. Ce sera le point de départ d'une réelle prise de conscience et d'une vocation pour celui qui deviendra plus tard LE CHE...

Tout de suite, la suite en images qui bougent, réalisées en 2004 par Walter Salles avec
Gael Garcia Bernal dans le rôle d'Ernesto Che Guevara et Rodrigo de la Serna dans celui d'Alberto Granado. Un film tiré des carnets de notes d'Ernesto Che Guevara "Diaros de motocicleta" et d'Alberto Granado "Con el Che por Sudamérica".


Carnets de voyage (partie 1/2)

 

 

Carnets de voyage (partie 2/2)

 

Réalisateur : Walter Salles
Gael Garcia Bernal : Ernesto Che Guevara
Rodrigo de la Serna : Alberto Granado
Producteurs : Robert Redford, Paul Webster
Durée : 126 minutes


Gael Garcia Bernal

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 Gael Garcia Bernal  Ernesto Che Guevara

 

Gael García Bernal est un acteur-réalisateur mexicain né à Guadalajara le 30 novembre 1978. Cet "enfant de la balle" est le fils de José Angel Garcia, réalisateur et de Patricia Bernal, actrice et top modèle. Gael Garcia Bernal est non seulement une star adulée en Amérique du Sud mais il est aussi reconnu mondialement. A seulement 35 ans cet artiste de talent compte déjà une quarantaine de récompenses et distinctions cinématographiques. Son interprétation bluffante dans Carnets de voyage lui permettra notamment d'obtenir le prix du meilleur acteur des British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) en 2006.

La scène époustouflante lors de l'anniversaire d'Ernesto Guevara, à la léproserie de San Pablo, est à l'image du talent de ce jeune acteur et illustre parfaitement la grandeur d'âme du CHE. 

 

Rodrigo de la Serna 

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  Rodrigo de la Serna   Alberto Granado

 

Moins connu que Gael García Bernal, Rodrigo de la Serna est un acteur argentin né à Buenos Aires le 18 avril 1976. Hormis son rôle d'Alberto Granada au cinéma dans Carnets de voyage, Rodrigo est apparu dans plusieurs séries TV hispaniques (environ une quinzaine). Son nom de famille est effectivement en lien de parenté avec Le CHE. Son grand-père était un cousin de Celia de La Serna, la mère d'Ernesto "Che" Guevara de la Serna.

 

La Poderosa 

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La Poderosa II dans le rôle...

 

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de "La Poderosa"

 

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La Poderosa : une Norton 16H 500 (490 cm3) de 1939

 

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Rodrigo de la Serna, Alberto Granado, Walter Salles, Gael Garcia Bernal et...
La Poderosa II restaurée par Gustavo Agra
 

 

Gustavo Agra, collectionneur et passionné de vieilles motos
Vidéo en espagnol

 

Quelques clichés

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 Ernesto Guevara et
Alberto Granado

Gael Garcia Bernal et
Rodrigo de la Serna

 

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Ernesto Guevara et Alberto Granado sur leur embarcation de fortune

 

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La même scène à bord du "Mambo Tango", tirée du film Carnets de voyage

 


En guise de conclusion, une citation tirée des carnets de route d'Ernesto "Che" Guevara, qu'il a écrit le 2 juillet 1952 à son arrivée à Bogota :

http://img4.hostingpics.net/pics/745260Ernesto.jpg« En ce qui concerne les droits de l'individu, ce pays en est au point le plus grave de tous les pays que nous avons visités. La police patrouille dans les rues, le fusil sur l'épaule, et demande à tout bout de champ à voir votre passeport, bien que toue une série de policiers vous l'aient déjà demandé plus tôt. ll règne ici un climat tendu, comme si on s'attendait à ce qu'à court terme il y ait des troubles ».

 

61 ans plus tard, en Colombie et partout ailleurs, les mots du Che sont toujours d'actualité...

 

 

 

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  Cliquez sur l'image

 

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Ernesto Che Guevara (Auteur), Martine Thomas (Traduction) - Récit (broché). Paru en 08/2007 - 110 pages.
Alberto Granado (Auteur),
Philippe Vigneron (Traduction).
Paru en 04/2006 - 311 pages.

 

 

 

Ze Papy Mouzeot

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 15:48
Stephane Hessel"Le moteur de la résistance,
c’est l’indignation"

 

 

On le croyait éternel tant sa détermination était grande. Stéphane Hessel, ambassadeur internationnal de la Paix, vient de nous quitter à 95 ans.

Il aura été l'homme de tous les combats, jamais découragé, toujours confiant, avec un parcours hors du commun. Cette grande figure de notre histoire, né à Berlin en 1917, était bien plus qu'un diplomate renommé et respecté par tous. Engagé sur tous les fronts depuis la seconde guerre mondiale, le temps ne semblait pas avoir de prise sur ce grand défenseur des droits de l'homme. C'est un proche qui nous a quitté, Stéphane Hessel aura été le père et le grand-père voire l'arrière-grand-père de tous les défenseurs des causes humanistes.

Nous garderons le souvenir de cette voix empreinte de sagesse, qui nous rappelait à l'ordre pour éveiller nos consciences en nous incitant à l'indignation.

Détracté à de nombreuses reprises par les lobbies juifs, au même titre qu'un certain Henri Grouès, dit l'abbé Pierre, Stéphane Hessel avait aussi rejoint la cause palestinienne.

De par ses convictions politiques, Stéphane Hessel nous avait aussi invité à voter contre la peste droitière aux dernières élections présidentielles pour finalement mettre le choléra de la gauche au pouvoir. Dans un état démocratique tel que la France, le choix est très limité, même les plus sages d'entre nous n'ont pas d'autres choix que de se laisser piéger.

 

Il reste à espérer que les messages de paix et d'amour laissés par Stéphane Hessel resteront gravés à jamais dans nos esprits et qu'ils continueront de se transmettre de génération en génération.

 

 

Stéphane Hessel : "Tous comptes faits... ou presque"

 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:19

Danielle_Miterrand.jpgUne colombe est passée...

 

 

« Après 1981, je demandais à François Miterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avait promis ? Il me répondait qu'il n'avait pas le pouvoir d'affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu'il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.

J'appris ainsi qu'être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J'ai vécu l'expérience directement durant quatorze ans.

En France, on élit, et les élus font des lois qu'ils n'ont jamais proposées et dont nous avons jamais voulu.

La France est-elle une démocratie ? Une puissance mondiale ?

Je le dis en tant que Française : cela ne veut rien dire ».

Danielle Mitterrand

 

 

Que rajouter de plus à cette vérité ?

Danielle Mitterrand qui fût l'unique et véritable Première Dame de France sous la Vème république avait tout compris de la vie.

Incomparable parmi toutes les autres qui ne furent et sont toujours que des faire-valoir de leur président de mari, Danielle Émilienne Isabelle Gouze (de son nom de jeune fille) aura démontré durant toute sa vie qu'elle n'était pas une "potiche".

Son parcours et ses nombreux engagements humanistes ont parfois embarassé le gouvernement et son président de mari, que ce soit son amitié avec Fidel Castro ou l'affection que cette insoumise portait pour les guérilleros salvadoriens, les zapatistes mexicains ou bien le sous-commandant Marcos, Danielle Mitterrand aura toujours su conserver sa liberté de penser et son indépendance y compris lorsqu'elle a invité le Dalaï-Lama à la rencontrer malgré les grincements de dents des chinois.

Fondatrice et présidente jusqu'à sa mort de sa fondation France-Libertés elle avait lancé cet appel d'espoir :

« Aujourd’hui, France Libertés, forte de ses actions dans le monde, qu’elles soient construction d’école au Mali, lutte contre la peine de mort ou pour l’instauration du droit d’accès à l’eau pour tous, veut résister à l’oppression économique et politique internationale et aider à construire un monde solidaire et pacifique. Vous aussi, vous avez votre place à nos côtés. Conjuguons ensemble ces deux verbes au futur ».

 

Un message empreint d'une grande sagesse que les socialistes actuellement au pouvoir feraient bien d'écouter et de méditer avec beaucoup de d'humilité.

 

Danielle Mitterrand quelques semaines avant sa disparition


 

 

 

Article inspiré par Marko Trément

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 13:53

En mémoire de toutes les victimes
de la cupidité humaine

 

 

 

Tu nous manques l'abbé.

L'Amour qui était dans ton cœur et qui se reflétait dans ton regard.

Ta compassion pour l'autre.

Ta sagesse et ta bonté.

 

Il se passe peu de jours dans ma vie où je ne pense pas à toi et j'espère profondément que ce jour sera l'occasion pour d'autres de se remémorer quel Saint Homme tu as été durant toute ta vie.

 

 

En octobre 2011 j'écrivais que nous étions tous des sans-abris en sursis . D'autres l'ont fait bien avant moi et continueront peut-être de le faire...

Mais aujourd'hui, RIEN N'A CHANGÉ, AU CONTRAIRE TOUT À EMPIRÉ !

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 12:05

 

 

Se marrer comme une baleine...
encore une expression à la con !

 

Ça faisait longtemps que je n'avais pas causé de politique sur ce beulogue (au moins une bonne semaine). Rien d'anormal en soi car en ce mois d'août la France est frappée par ce mal récurrent qu'est la flemmingite aiguë. Je me retrouve donc confronté à une question cruciale, sur qui vais-je pouvoir passer mes nerfs ?

Il y aurait bien la toute récente déclaration du monarque déchu qui vient de sortir de sa retraite en se permettant de donner son avis (consignes ?) sur la situation en Syrie, histoire de se dédouanner sur l'intervention de la France en Lybie (sous son règne), mais qui est ce type pour prétendre avoir un avis qui concerne le rôle de la France dans un conflit qui ne concerne pas notre pays et encore moins ce nabot ?

Il y aurait bien mon souffre douleur favori, cette groupie complétement shootée au sarkozysme, LA "Morano", qui n'a toujours pas avalé sa défaite aux dernières élections aux législatives, qui a finalement jeté son dévolu sur notre humoriste et imitateur de talent Gérald Dahan"bonjour Gérald, j'en profite pour te demander de me rappeler qu'elle est ta variété d'orange préférée" – cependant même notre blonde nationale de service ne m'inspire pas en cette période estivale.

Tiens, en parlant de baleine, je voudrais en profiter pour saluer au passage la démarche de Michaël Fishbach, ce militant pour la préservation des cétacés et co-fondateur du Great Whale Conservancy qui lors d'une de ses excursions maritimes a sauvé la vie d'une baleine à bosse prise dans des filets de pêche.

Voilà un sujet bien plus pertinent que celui d'une conseillère municipale de droite retraitée dans une bourgade de sa Moselle natale.

Si Valentina a pu échapper à son destin fatal c'est grâce à cet amoureux et défenseur des baleines. Un moment magique où l'homme et l'animal communient et conjuguent leurs efforts pour défendre ce qu'il y a de plus précieux sur terre et dans les eaux : la vie.

 

Âmes sensibles s'abstenir, le spectacle est éblouissant et Valentina n'oublie pas d'être reconnaissante envers ses sauveurs...

 

 

 

Cette extraordinaire aventure relatée par abcNEWS (en version US)

 

 

 

 

Ze Papy Mouzeot


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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 13:00

Deux hommes entrent, un homme sort

 

 

Il fût un temps lointain où certains jeux ne couronnaient pas les vainqueurs avec des médailles. Il fût un temps où les sponsors s'appelaient "La faucheuse", "La sentence ultime". Il fût un temps où pour toute récompense on gagnait encore une fois le droit d'affronter la mort.

Ces temps sont révolus. De nos jours nos adversaires ont échangé leurs armures pour des cols blancs et des cravates. Ils usent de leurs relations pour truquer les combats. Les affrontements ne sont pas équitables et lorsqu'un arbitre rend sa décision en faveur du meilleur combattant, il y a toujours un consul pour censurer la décision du juste.

 

Mourad Ghazli est l'un de ces derniers gladiateurs qui combattent encore à la loyale. Son passé de sportif de haut niveau le démontre. Ancien international de judo, vice-champion de France junior, 3è au championnat de France première division, quart de finaliste aux championnats du monde et d’Europe de sumo et champion du monde de ju-jitsu. Excusez du peu.

Et lorsque Mourad s'exprime sur les problèmes de notre société il ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec sa carrière sportive, qui a fait de lui ce roc indestructible, digne de ces grands combattants qu'on appelait des gladiateurs.

 

Notre société doit s'inspirer des athlètes des J.O pour apprendre à se battre au lieu de se trouver des excuses pour ne rien faire.

Nous vivons pendant les J.O des moments superbes, cela nous permet de voir les sports boudés par les médias le reste du temps.
 

Je suis nostalgique de la période où j’étais athlète avec mes amis qui pour certains sont restés dans le judo.
Larbi Benboudaoud champion du monde et vice champion olympique est entraineur de l’équipe de France féminine, s’occupe spécialement de Lucie Decosse, 3 fois championne du monde et vice-championne olympique.
Lucie a fait sa première compétition internationale avec moi à Prague et elle est encore présente et favorite pour gagner les J.O.
Cela me fait drôle car ce sont mes voisins et Larbi rigole quand il voit le combat que nous menons à la RATP. Il me dit : "La direction de la RATP ne sait pas qu'elle est tombée sur un os." 
 

Les sportifs en général ont un fort tempérament car on ne peut pas faire du haut niveau en étant faible.
Les sports de combat c’est pire on est face à un adversaire qui se galvanise et vous rentre encore plus dedans s’il sent une faiblesse ou fragilité.
Je suis content que Londres ait choisi Mohamed Ali lors de la cérémonie d’ouverture pour saluer un sportif engagé pour des valeurs au détriment de sa carrière. Pendant ce temps notre société est devenue lâche, égocentrique , individualiste et devrait s'en inspirer pour se battre pour de  nobles causes.
Cette société qui demande tout à l’état et aux autres mais quand il s’agit d’agir elle préfère dans sa grande majorité se planquer et manger sa petite gamelle en cachette.
Mohamed Ali avait refusé de servir l’armée Américaine pour faire la guerre au Vietnam et en revendiquant l’égalité entre les blancs et les noirs . Il a été privé de licence de boxe pour son acte et a risqué de tout perdre et d’aller en prison pour lutter pour une cause, Il avait déclaré  « Un vietnamien ne m’a jamais traité de sale négro » .
Quand on voit nos syndicalistes et nos politiques dans leur grande majorité manger la gamelle et le peuple comme des moutons qui ne veut pas renverser la table, on est un pays en dérive et dieu merci on est pas en guerre.
Mohamed Ali comme un bon athlète il avait du mental et une force supérieure à un citoyen moyen qui s’effondre et bouffe des anxiolytiques lorsque on lui parle fort dessus.
Surtout il faut arrêter l’expression débile et sans fondement "avoir des couilles". C’est un mensonge car dans notre combat à la RATP ce sont les femmes les plus courageuses et les messages de soutien, ce sont encore les femmes en majorité.
 

Quand j’étais en équipe de France de Judo on avait des programmes lourds avec des conditions difficiles, l’été à Aix en Provence  l’après midi, dans un gymnase, sous 35 degrés faire un minimum de 20 combats de 5 minutes. Il fallait deux jours au kimono pour sécher.
On avait droit à la fin de l’entrainement à des sauts de canard, des grimpés de corde, sans compter le matin le footing dans la montagne mais on ne lâchait rien, on apprenait la résistance, la force de ne pas craquer et de chercher l’énergie pour se battre, je n'ai jamais vu quelqu'un pleurer ou partir.
Lorsque deux personnes ne s’appréciaient pas trop ou étaient en concurrence on faisait un cercle et on criait « deux hommes entrent, un homme sort ! » comme des gladiateurs.
 

A la RATP le combat est diffèrent car Pierre Mongin, François Saglier et Eslan n’auraient même pas le courage de monter sur un tapis les trois réunis contre moi.
Je serais prêt a payer pour les avoir entre mes mains 5 minutes sur un tapis. Je précise qu'au judo quand on prend une fessée on ne dépose pas plainte c’est le sport.
A final, le combat ne sera pas physique mais judiciaire, un grand merci aux salariés de la RATP, aux collègues de mon syndicat et surtout à celles et ceux qui ont monté la pétition, créé des affiches et surtout relayé l’information.
 

Mes J.O. maintenant c’est faire tomber François Saglier, Pierre Mongin et Eslan, le trio qui a combiné pour me supprimer mais je suis encore là et j’ai de belles surprises notamment mon retour dans l'entreprise car je viens de saisir le conseil des prud'hommes pour suspendre le licenciement et demander la réintégration.

 

 

Mourad Ghazli

 

 

  Pétition en faveur de l'action de Mourad Ghazli 

Demande au Président Hollande d'annuler la décision de "licenciement pour abus de liberté d'expression" du syndicaliste de SATRAPT Mourad GHAZLI, par le Ministre du Travail , suite à la dénonciation du harcèlement sexuel à la RATP

 

Signez ici

 

 

 

Ze Papy Mouzeot   

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:21

Cesaire

 

Césaire Duval n'est pas un enfant comme les autres... Césaire est né avec une maladie classée dans les TED (Troubles Envahissants du Développement), vulgairement connue sous le nom d'autisme. Ce jeune garçon qui vit en Bretagne est un enfant unique entouré d'une famille elle-même unique. Césaire baigne dans un environnement d'amour, il ne connaît ni la haine ni la cruauté des êtres qui se prétendent humains.


http://img15.hostingpics.net/pics/857352cesaire01.jpgL'histoire que je vais vous rélater a tout d'un conte. Une conte moderne où les nouveaux moyens de communication prennent toute leur importance.

Noël 2011, quelque part en Bretagne. Le Père Noël n'a pas oublié Césaire. Le vieux barbu sait que Césaire rêve d'un vélo, synonyme pour lui d'indépendance, de liberté, de prouver aussi aux "autres" qu'il sait piloter une machine en toute autonomie. Césaire a des aptitudes physiques pour ce sport. Mais le Père Noël est un vieux bonhomme pas toujours à la page sur les dernières technologies. Alors quand il dépose le vélo destiné à Césaire au pied du sapin familial, il ne sait pas encore qu'il va déclencher un destin qui va ressembler à un conte de fée. Lorsque Césaire découvre ce cadeau venu du ciel, il n'a plus qu'une  seule envie. Il veut parcourir ces espaces accidentés conçus pour réaliser les acrobaties qu'il rêve d'accomplir. Ses parents l'accompagneront sur une piste d'entraînement spécifiquement réservée aux pratiquants du BMX. Au bout de deux entraînements le constat est amer. Les spécialistes qui encadrent les jeunes acrobates annoncent que le vélo de Césaire n'est pas du tout adapté pour cette pratique. Le rêve s'écroule....

Les jours passent et Césaire rêve toujours de figures aériennes qu'il exécute avec sa folle machine volante. Sa maman, Corinne, est atteinte d'un mal incurable. Elle est blogueuse. Elle confie à qui veut bien l'entendre, ses humeurs, ses joies, ses déceptions, tout cela toujours avec beaucoup de sympathie et d'humour.

 

Corinne témoigne sur son blog des difficultés que rencontrent les parents qui se refusent à confier leurs enfants dans un centre spécialisé pour enfants atteints de TED et les problématiques engendrées par cette responsabilité. Elle nous démontre par dessus tout que l'amour d'un père et d'une mère sera toujours le meilleur des remèdes envers cette maladie. Mais Corinne ne sait pas tout...

Elle ignore qu'autour d'elle s'est constitué une chaîne sincèrement fraternelle, composée de ses amis de la toile. Paul, un ami de la famille contacte Pakita, une autre blogueuse, et ensemble ils initient un élan de solidarité hors du commun. Parallèlement à l'initiative de Paul et Pakita, Marie, une autre "bullaunaute" sonne le rassemblement solidaire autour de son groupe les "BMX Powaa". Tout s'enchaîne alors très vite.

La famille de Césaire commence à recevoir des dons destinés à offrir un nouveau BMX plus adapté à Césaire.

C'est CE BMX, c'est LE BMX de Césaire :


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Les larmes envahissent Corinne, abassourdie par autant de bonté. Césaire, lui, ignore encore la surprise qui l'attend. Il faut d'abord digérer ce moment exceptionnel auquel cette famille n'était pas préparée, puis il faut contacter le vélociste, qui lui aussi participera à cet élan du cœur, trouver la monture adaptée pour Césaire et faire enfin que son rêve se réalise pour de bon.

Puis grâce à ce grand geste de solidarité vînt enfin le grand jour...

 

 

Depuis, Corinne a troqué ses aiguilles à tricoter contre des aiguilles de couturière et je sais qu'elle croise les doigts chaque samedi pour n'avoir à repriser que des vêtements.

 

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Césaire quant à lui, il respire, vit son rêve et survole les bosses du terrain de Kerdual à Lorient. Désormais il a sa licence d'acrobate sur deux roues.

 

Un nouveau champion est né grâce à la complicité et la solidarité de quelques amis-blogueurs touchés par la gentillesse de cette famille bretonne. L'amour restera plus fort que tout.

Cet amour c'est toujours Corinne, la maman de Césaire qui en parle encore le mieux... « Chaque jour désormais, il rentre de l'IME, me dit bonjour, prend à peine le temps de goûter et hop il enfile son pantalon, puis part dans Port-Louis avec son vélo, vers sa liberté, il en fait des kilomètres alors que ce vélo n'est pas vraiment prévu pour, il n'y a pas de vitesses ! En quinze jours, son visage a changé, il est apaisé. Cet élan de solidarité vient à un moment où il se passe un grand bouleversement dans le comportement de Césaire, un grand bouleversement positif. Je ne vais pas en parler sur ce billet, ce qui se passe mérite un article spécial, j'espère qu'il sera lu par un grand nombre de parents d'enfants TED ou autistes, ce n'est pas une recette miracle (merci à toi Bé@), mais je pense qu'il faut absolument que je partage ce nous vivons en ce moment, je me dis que tout est encore possible même pour les jeunes adultes atteints... Pour certains d'entre vous qui passez pour lire mes billets d'humour (ben si j'en fais), j'ai envie pendant quelque temps de continuer à parler de notre expérience de PARENTS DIFFERENTS, oui nous sommes aussi différents, la vie avec le handicap n'est pas la même je vous assure... ».

 

 

Malgré tout ce qu'on peut voir à la télévision ou lire dans la presse, la division ne règne pas encore partout. L'expérience de la famille Duval est là pour nous rappeler que l'on peut encore vivre dans une société où la solidarité et la fraternité ont encore leur place.

Et ce n'est pas Césaire qui nous dira le contraire...

 

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Le blog de Corinne : l'arbre aux bulles de rêves

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 13:23

http://img4.hostingpics.net/pics/968955BandeauLadoublemort.jpg

Il était le dernier homme politique
à combattre la corruption...
il est mort le 1er mai 1993

 

Vendredi dernier je suis tombé par hasard sur un documentaire diffusé sur LCP intitulé "La double mort de Pierre Bérégovoy" qui était déjà passé à l'antenne sur France3 en 2008 mais que je n'avais pas eu l'occasion de voir.

http://img15.hostingpics.net/pics/26915514br.jpgCe documentaire de 90 minutes, signé Francis Gillery, jette le trouble sur les circonstances mystérieuses qui entourent le "suicide" de Pierre Bérégovoy. Plutôt que d'apporter des réponses que le public n'obtiendra jamais, Francis Gillery pose des questions qui ébranlent sérieusement la thèse officielle du "suicide". Ceux qui n'ont pas encore vu ce documentaire découvriront les incohérences et les non-dits qui entourent la disparition de Pierre Bérégovoy, cet autodidacte qui est parvenu jusqu'à Matignon avec son simple CAP d'ajusteur. Il avait fait de la corruption affairiste et politique son cheval de bataille créant un tollé général au sein de l'Assemblée nationale le 8 avril 1992 en déclarant :

« [...] Urgence, enfin, dans la lutte contre la corruption. [...] Avec le garde des sceaux, M. Michel Vauzelle, je veux publiquement apporter mon soutien aux juges qui poursuivent la fraude, sans autre passion que le droit. On soupçonne certains hommes publics de s'être enrichis personnellement de manière illégale. S'ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s'ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. [...] J'apporte également mon soutien aux policiers qui travaillent consciencieusement sous le contrôle des juges pour traquer les corrupteurs. [...] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel. [...] S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. [...] Croyez-vous que je prendrais la responsabilité de tels propos devant la représentation nationale — que je respecte — et devant l'opinion publique, si je n'avais pas l'intention d'honorer tous les engagements que je prends devant vous ? »

Panique générale des députés, de gauche comme de droite, qui crient au scandale !

En réponse aux invectives des parlementaires Pierre Bérégovoy leur répondit ceci :

« Comme je suis un Premier ministre nouveau et un homme politique précautionneux, j'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. Je m'en garderai bien ! [...] S'il existe encore des élus qui, à quelque niveau que ce soit et à quelque parti qu'ils appartiennent, ne respectent pas les nouvelles règles de financement de l'activité politique, qu'ils le sachent : le gouvernement sera impitoyable ».

 

http://img15.hostingpics.net/pics/482292EliotBeregovoy.jpgA son tour, Pierre Bérégovoy sera entâché par une affaire de prêt d'un million de francs dévoilée par le Canard Enchaîné en février 1993. Dès lors le Premier ministre sera la proie du juge Thierry Jean-Pierre et de la presse qui finiront par miner politiquement celui qui représentait le "Eliot Ness" de la politique française.

Ce documentaire de Francis Gillery dresse le portrait d'un homme aux ambitions présidentielles intactes mais un homme gênant politiquement...

Le réalisateur s’est intéressé à cette affaire dès 2001. Il rencontre, dans le cadre d’une autre enquête, le commissaire Hubert Marty Vrayance des Renseignements Généraux, alors chargé de rassembler des éléments sur les circonstances de la mort de Pierre Bérégovoy.
Francis Gillery a également recueilli les propos de Pascal Mornac, témoin direct des événements, qui était présent sur les lieux au moment du drame. Ce témoin n’avait encore jamais parlé.

Des noms planent autour de ce mystère, Mitterrand, Pasqua... Des affaires aussi, telles que celles des frégates de Taïwan, Urba, Magny Cours, les écoutes de l'Élysée. Pierre Bérégovoy dérangeait beaucoup dans un milieu duquel il n'était pas issu.

 

Cette version ci-dessous a été amputée (censurée) d'une scène au début l'on voyait un huissier frapper à une porte, dans le silence d'un palais de la République : "Monsieur, excusez moi de vous déranger, mais Pierre Bérégovoy s'est suicidé". L'autre personnage répond : "Ah ? Il est déjà 18 heures ?" Cette introduction accusait trop clairement François Mitterrand d'avoir trempé dans un assassinat : la chaîne publique a demandé qu'elle soit coupée ; Gillery a accepté.

 

Suicide ? Meurtre ?

C'est à vous de voir... 


 

http://img15.hostingpics.net/pics/196723Pierregilberte.jpgPierre et Gilberte Bérégovoy

 

http://img15.hostingpics.net/pics/550899stele.jpg

 

 

Prochaines rediffusions sur LCP :

• Samedi 14 janvier 2012 de 00h30 à 02h00

• Dimanche 15/01/2012 de 22:35 à 00h05


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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 07:35

http://img4.hostingpics.net/pics/389169CheGuevara.jpg

« soyons réalistes, exigeons l’impossible »

 

Suite au coup d'état du Général Barrientos, le 4 novembre 1964, le complice des yankees a pris le pouvoir le pouvoir en Bolivie. Le Che revient donc à Cuba, de retour du Congo où il avait apporté son aide à Kabila dans la lutte de son peuple contre le colonialisme et l’esclavagisme capitalistes.

Son nouvel objectif sera la Bolivie.

Ce choix était bien plus stratégique qu'on a pu nous le faire croire. Che Guevara était persuadé que le marxiste Salvador Allende avait de grande chance de gagner les élections présidentielles au Chili et qu’il comptait sur de premiers succès de sa guérilla pour provoquer des réactions dans son pays natal l’Argentine, et au-delà en Uruguay et même au Brésil. Le projet secret du Che était de créer une école de guérilla en Bolivie, qui essaimerait partout en Amérique Latine. D'autre part, sa rage envers les yankees le poussait à ouvrir un front en Amérique du Sud pour forcer les Etats-Unis à ne plus concentrer toutes leurs forces sur le Vietnam. Avec ce nouveau front il espérait ainsi aider le peuple vietnamien qu’il trouvait « tragiquement seul en ce moment de l’histoire ».

http://img4.hostingpics.net/pics/475339ChePaint.jpg

Les dernières heures du commandante Ernesto Che Guevara

Capturés le dimanche 8 octobre vers 15 heures près du village de la Higuera, le Che qui avait été gravement blessé à la jambe lors de la poursuite et ses deux compagnons ont été liquidés vingt-quatre heures plus tard dans les salles de classe transformées en cellules. Voici sur cette page les principaux acteurs du drame : les trois victimes criblées de balles, le capitaine Prado qui les avait débusquées dans la sierra, les officiers supérieurs Ovando, Hugar­tèche et Zenteno qui étaient venus les interroger le matin et étaient repartis en hélicoptère. Enfin, les sous-officiers Teran et Huenca qui ont tiré sur les captifs. Le capitaine Prado et le colonel Selich, accusés par la presse étrangère, ont ensuite quitté leur poste et se sont rendus à La Paz pour se disculper. Les 50 000 pesos de la récompense doivent servir à restaurer l'école de la Higuera dont les murs ont été endommagés par la fusillade.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/963002match.jpg COMMENT ON A TUÉ CHE GUEVARA

Paris Match N° 977 Du 30/12/1967 - Par Michèle Ray

 

La montagne désertique, recouverte de broussailles est sillonnée de gorges profondes. Dans l'une, celle de Churo, large de 6 à 10 mètres, 25 hommes cheminent. C'est la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre. Un homme se trouve à la tête du groupe, il s'agit d'un guérilléro du nom de Ramon.

Le dernier combat a eu lieu il y a onze jours à quelques kilomètres, près du village de la Higuera. Ce jour-là, 28 septembre, Coco Peredo, le chef bolivien de la guérilla est tombé. Depuis une compagnie de rangers commandée par le capitaine Gary Prado cantonne dans le village.

Ramon et ses hommes arrivent sur un petit champ de patates en bordure du torrent et au pied d'un énorme figuier. Il est minuit passé. Ils décident de s'arrêter pour dormir.

Un paysan, en espagnol un "campesino", qui dormait là pour surveiller ses semences, les a entendus. Le gouverneur a promis une prime de 50 000 pesos. Le campesino court vers la Higuera, vers le capitaine Prado...

Pendant que les guérilleros dorment, leurs adversaires ont mis le dispositif en place. Au matin quatre pelotons sont en surplomb sur les deux côtés de la gorge et deux sections bloquent les sorties, l'une vers le sentier menant à la Higuera, l'autre vers le rio Grande. Ils sont armés de mortiers et de mitrailleuses.

Premier contact vers 1 heure. Quatre morts chez les rangers. Second contact vingt minutes plus tard. Puis le silence, presque plus inquiétant que les rafales.

Soudain, vers 3 heures de l'après-midi, à la hauteur du petit carré cultivé où Ramon et ses hommes ont passé la nuit. l'enfer se déchaîne. Mortiers, mitrailleuses, grenades. Les rocs se détachent, les pierres roulent. La section du sergent Huanca, remontant la gorge en venant du rio Grande, fait office de blocking­force.

 

Pour les assiégés plus qu'une solution grimper. Ramon est blessé à la jambe et une balle a traversé le canon de son fusil Garant. Son camarade Willy le hisse. Une dizaine de mètres abrupts, puis un faux plat et une montée. Ils montent en s'accrochant aux broussailles, aux épineux. Willy aide Ramon qui ne peut plus bouger sa jambe et commence à étouffer, il a une crise d'asthme. Tous les deux ont les mains en sang.

 

Willy n'a pas eu le temps de lâcher Ramon pour prendre son arme. Brusquement quatre soldats ont surgi devant eux et les entourent. Ils sont prisonniers.

– Je suis Che Guevara, dit simplement "Ramon".

Gary Prado est arrivé. Il prend une photo dans sa poche, regarde la cicatrice sur la main de Ramon.

– C'est bien lui, s'écrie-t-il.

Ce qui paraissait impossible est arrivé. Le Che est entre ses mains. « J'ai eu un choc, dira-t-il plus tard, une sorte d'éblouissement ». Il confie ses deux prisonniers, quatre autres guérilleros ont été tués, les dix-neuf autres ont pu fuir, à cinq de ses hommes avec interdiction formelle de leur adresser la parole.

 

A Vallegrande, cinq minutes plus tard, le colonel Joaquin Zenteno, qui com­mande la 8e division, a reçu la nouvelle en code.

« 500 Canzada »

500 veut dire Guevara.

Canzada qui signifie fatigué, veut dire en code : prisonnier.

 

Le Che est assis près de Willy en plein soleil au milieu des broussailles. Il est secoué par une nouvelle crise d'étouffement. Les soldats chuchotent et le fixent. Il les regarde sans les voir. Il pense à ses compagnons. Morts ? Echappés, et combien ? Il ne peut que penser et écouter les bruits de la sierra.

 

C'est un peu avant la nuit que la petite caravane se met en marche. Willy avance seul les poings liés, et Guevara, sur un seul pied soutenu par deux soldats. Derrière eux des mules portent les rangers morts ou blessés dans des couvertures.

 

La Higuera est un hameau perdu dans la montagne à 2500 mètres d'altitude et à trois heures de cheval de Incara, village lui aussi perdu dans la sierra mais accessible à une jeep. Quatre cents habitants, des maisons basses en terre sèche à toit de tuile. Pas de voiture, pas même une jeep. Quelques ruelles étroites et empierrées dont la principale, un chemin de muletier s'élargit vers le centre formant une petite place.

 

Sur cette place, il y a l'école avec ses deux portes basses, ses deux fenêtres fermées par des barreaux de bambou et à l'intérieur deux petites pièces, les salles de classe.

 

Le Che est assis dans la plus grande des deux salles sur le banc du fond le dos au mur, les mains liées. Le soldat qui l'a conduit lui a préparé et allumé une pipe avant de s'en aller.

 

Pas d'électricité, pas de lampe à pétrole. Le prisonnier est seul dans le noir, seul avec lui-même, dans le brouhaha des voix qui parvient jusqu'à lui.

 

Le défilé des officiers supérieurs qui va durer jusqu'au lendemain midi, commence avec le colonel Selich. Il est arrivé le premier en hélicoptère, sous prétexte d'apporter du ravitaillement, mais surtout pour faire régner le calme en attendant les ordres.

 

Sur la place du village, Prado distribue à ses hommes les objets appartenant aux prisonniers. Ramon, blessé, a réussi à cacher dans la broussaille la sacoche contenant ses documents qui, elle, sera retrouvée deux jours plus tard par un paysan, mais il a gardé son sac à dos.

 

Autour du sac on s'arrache ses souvenirs. On fait des échanges. Des disputes éclatent.

 

Dans une petite boîte il y a des boutons de manchettes. Le sous-lieutenant Perez pousse brutalement la porte de la classe. 

– Ils sont à toi ? demande-t-il au Che. Oui, et je désire qu'ils soient remit à mon fils.

Perez ne répond pas, et sort.

Un autre officier, Espinosa, voudrait une pipe. Celle qui était dans le sac est déjà prise. Il veut faire un échange. Rien à faire. Il se précipite dans l'école, marche vers le Che, le prend par les cheveux le secoue, et lui arrache la pipe de cristal qu'il est en train de fumer.

– Ah ! tu es el famoso Che Guevara !

– Oui, je suis le Che ! Ministre aussi ! Tu ne vas pas me traiter de la sorte répond le prisonnier. Et avec son pied valide, d'une détente brusque, il envoie Espinosa buter contre les bancs. Il toise les officiers d'un regard à la fois méprisant et ironique. Aux soldats, au contraire, il répond avec douceur, comme en a témoigné le radio-opérateur Ramberto Villaroel.

On lui envoie enfin un infirmier.

« Après avoir passé tout l'après-midi dans la zone de combat et une partie de la soirée auprès de nos blessés, a raconté cet infirmier, Fernando Sanco, au journaliste Jorge Torrico, je suis allé examiner le Che. Une mauvaise blessure à la jambe... C'était la seule. Je la rinçai à l'eau et avec un désinfectant. »

 

Selich après avoir tenté en vain de l'interroger se décide à laisser le prisonnier seul. Dehors il fait renforcer la garde.

Le lundi matin le Che semble avoir envie de parler. Il réclame la "maestra", la maîtresse d'école du village. Jeune, vingt-deux ans, brune aux yeux verts, Julia Cortez raconte :

« J'avais peur d'y aller, peur de me trouver devant une brute... Et j'avais devant moi un homme d'allure agréable au regard doux et moqueur à la fois... Il m'était impossible de le fixer dans les yeux. »

– Ah ! vous êtes la maestra ! savez-vous qu'il ne faut pas d'accent sur le "se" de "ya se leer" ? lui dit-il en guise de préambule et en montrant un des dessins qui pendaient au mur.

 Il se moquait gentiment et ses yeux riaient.

 – Vous savez, à Cuba, il n'existe pas d'école comme celle-ci. On dirait un cachot. Comment les enfants des "campesinos" peuvent -ils étudier... C'est anti-pédagogique !

– Nous somme un pays pauvre.

– Mais les gouvernants et les chefs militaires ont des Mercedes et bien d'autres choses... Verdad ! C'est pour cela que nous combattons.

Vous êtes venus de très loin pour combattre en Bolivie

– Je suis un révolutionnaire et j'ai été dans beaucoup d'endroits.

– Vous êtes venus pour assassiner nos soldats.

– Vous savez, la guerre se perd et se gagne.

 

La "maestra" a rapporté cette conversation à Jorge Torrico.

« Je baissais les yeux en lui parlant, dit-elle... Son regard était insoutenable. Perçant... et si tranquille. »

 

« Vous l'avez tué, dit Willy, ça m'est égal de mourir ! »

 

Vers midi, le Che la fit rappeler. Il savait qu'il ne lui restait plus que quelques moments à vivre. Sûrement moins d'une heure. Que voulait-il lui dire, lui faire savoir ? Quelque chose d'important ?

Mais elle refusa :

« Je ne sais pas pourquoi, dit-elle au­jourd'hui, je le regrette maintenant. c'est peut-être à cause de ses yeux, de son regard... »

 

Un hélicoptère de l'armée que pilote le major Nino Guznian se pose et repart sans cesse. « Difficile de préciser qui est venu, et avec qui », déclare le "correcidor", c'est-à-dire le maire du village, Anibal Quiroga. « Trop de va-et-vient, de mouvement, mais je sais qu'il y avait là le général Ovando, le général Lafuente, le colonel Zenteno, le contre-ami­ral Hugarteche et aussi un agent de la C.I.A., Gonzalez. »

 

A la descente d'hélicoptère, le contre-amiral récompense les rangers en distribuant à la ronde de l'argent de la main à la main.

 

Et tous vont défiler devant cet homme qui ne craint pas de mourir.

 

Ils savent que leurs interrogatoires ne serviront à rien et qu'ils n'auront en réponse droit qu'à des injures, à un regard méprisant.

 

Peu à peu leur sentiment de victoire se transforme en une sorte de rage impuissante. Les poignets attachés, assis sur son banc, le dos au mur, il les contemple. Il les nargue.

 

Ils ont un choix difficile. Le garder prisonnier ? Mais pour combien de temps ? Le liquider ? Mais alors ne risquent-ils pas d'en faire un martyr ? Et qui sait si ce Che Guevara mort ne sera pas encore plus dangereux que le Ramon de la Selva.

 

Ensemble ou à tour de rôle, ils essaient quand même de le faire parler. Le contre-amiral Hugarteche s'approche. Vivement il recule, rouge de colère. Le Che lui a craché au visage.

 

Un peu avant midi trente les officiers supérieurs repartent. Les ordres sont précis. C'est qu'entre-temps un autre guérillero, qui avait réussi à s'échanger, a été repris. Benjamin, dit "El Maestro", a été trouvé par les rangers complètement prostré. Depuis la capture de son chef, il n'avait plus envie de fuir. On l'a mis dans l'autre classe avec Willy.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/449921Teran.jpgIl est 13 heures, le Che s'est levé. Il a entendu des éclats de voix venant de dehors. Une dispute.

– Moi aussi, je veux y aller.

– J'y vais d'abord.

– Toi, tu auras Willy et El Maestro. 

Alors la porte s'ouvre et le sous-officier Mario Teran entre, sa carabine M2 sur la hanche.

– Assieds-toi, dit-il.

– Pourquoi, puisque tu vas me tuer, répond le Che, calmement.

– Non assieds-toi !

 

Les yeux baissés en évitant de regarder son prisonnier, Teran fait semblant de repartir. Brusquement une rafale... Le Che s'écroule. Derrière lui sur le mur, les balles ont fait deux trous sanglants de la grosseur du poing.

 

Il est là, agonisant. Perez entre dans la pièce, un revolver à la main. Il s'approche et achève l'homme à terre d'une balle dans le cou... « Un trou pour le formol », dira le lendemain aux journalistes le docteur Moïse Abraham.

 

Deux ou trois hommes ont suivi Perez dans la salle de classe. Tous maintenant veulent tirer aussi sur l'adversaire si longtemps invincible.

 

« D'accord, dit l'officier, mais pas au-dessus de la taille.

– Alors, on tire dans les jambes. »

 

Parmi les hommes qui se précipitent, il y a l'infirmier, Fernando Saneo, le même qui la veille a soigné la jambe du captif.

 

Dans la pièce voisine, Willy et El Maestro. Quand à son tour leur porte s'ouvre, ils savent le sort qui les attend. C'est le sergent Huanca, qui, une arme à la main, fait face aux deux hommes assis par terre et attachés.

 

« Vous l'avez tué, crie Willy, ça m'est égal de mourir puisque c'est avec lui. » Une rafale, Willy et El Maestro tombent sur le côté. Au mur, autour des trous faits par balles, il y a du sang mélangé à des cheveux.

 

Dans sa maison à une cinquantaine de mètres, Julia Cortez, la maîtresse d'école a entendu la fusillade. Elle se précipite. Celui qu'elle ne pouvait pas regarder parce qu'il lui donnait mauvaise conscience est étendu dans une mare de sang. Elle a les larmes aux yeux. Elle sait maintenant que toute sa vie elle regrettera de n'être pas venue le revoir.

 

De partout les paysans arrivent, se mêlant aux militaires qui vont chercher des brancards pour étendre les cadavres. L'agitation est grande. Ceux qui ont vu, ceux qui savent expliquent à ceux qui arrivent. En dix minutes tout le inonde saura. Et c'est justement pour cette raison que deux mois après le village sera encore bouclé.

 

Un officier relève le bas du pantalon du Che, ouvre sa veste, compte les blessures. Cinq aux jambes, une sous le sein gauche, une à la gorge, une à l'épaule droite une sur le bras droit.

Neuf blessures et non pas sept comme diront les médecins de Vallegrande.

 

Il est trois heures et les brancards sont près des hélicoptères lorsque arrive à cheval le père dominicain Roger Schiller. Mais c'est trop tard.

« Dès que j'ai eu la nouvelle, ce matin. je me suis dépêché de venir. Mais j'étais loin. Lorsque je suis arrivé... "ils" l'avaient déjà tué. »

 

Et pendant que le père se dirige vers l'école, les officiers donnent des consignes. Le soldat qui avait pris un rouleau de photos du Che prisonnier à la "Quebrada" et sur le chemin du retour doit faire brûler ce rouleau devant eux.

« Je suis allé à l'école, continue le père. Il fallait la nettoyer Par terre je trouvai une balle. Tenez, regardez, elle est déchiquetée. Je la garde en souvenir. Le sang était mélangé à la terre. Dans la classe où étaient Willy et El Maestro, le sang avait giclé partout. »

 

Et le père apprend que tout à l'heure une femme est venue chercher de l'eau pour laver le visage du mort, et qu'elle a dit :

– Qu'il est beau, on dirait le Christ !

 

La Higuera, en espagnol, veut dire le figuier. Et tous ces « campesinos » très superstitieux qui n'ont jamais aimé le nom de leur village ne pensent plus maintenant qu'à une chose : ils ont peur que le Che les ait maudits, comme le Christ avait maudit le figuier.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/621859Ernesto.jpg

 

 



Dédié à tous les camarades qui se reconnaissent dans l'esprit du commandante Ernesto Che Guevara et qui perpétuent sa volonté de combattre pour une meilleure justice.

 

Le Papy Mouzeot 

 


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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 15:08
ClemenceSe remembrer de Clémence

Clémence en détresse.
Ne cessent père et mère
De désespérer.

 

Clémence éphémère.
Ses verts étés espèrent,
Stress, ne décéder.

 

Clémence en tendresse,
Ne cessent père et mère
De le répéter.

 

Jetée céleste :
Ne décède Clémence,
Reste éternelle.

 

Perchée en pensées
Tendres de père et mère.
Belle Clémence.


 Chantal Robillard



Quel univers hétéroclite que celui de l'internet.
..

Lorsque j'ai créé ce blog il y a quelques mois j'étais bien loin de penser que celui-ci vivrait aussi longtemps et qu'il me donnerait l'occasion de communiquer avec autant de monde, tous d'horizons différents, avec leur joie, leur humour mais aussi leur peine, leurs souffrances et aussi ce dégoût majeur de la politique en général.

Telle cette rencontre fortuite avec le scientifique Alain Le Pourhiet, au détour d'un commentaire publié sur le blog de nos amis de Cafardages  où était justement cité une parodie d'Alain Le Pourhiet en rapport avec Madame de Sévigné.


Le hasard n'est que la mesure de notre ignorance (Henri Poincaré, mathématicien, physicien et philosophe, auteur notamment de la théorie du chaos).


http://img11.hostingpics.net/pics/969631AlainLePourhiet.jpgAvant qu'Alain Le Pourhiet ne m'adresse un courriel, je dois avouer humblement que je ne connaissais pas même l'existence de cet homme exemplaire, aujourd'hui retraité, qui fût ingénieur à l'ONERA-Toulouse et professeur à l'Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace, mais surtout un père exemplaire comme nous en rencontrons que trop rarement dans notre vie.

Au cours de nos récents et fugaces échanges, Alain, si je peux me permettre de le nommer par son prénom, m'a glissé subrepticement quelques liens qui m'ont conduit sur son site et m'ont permis de découvrir non seulement le guetteur de lumière qu'il est, mais aussi le philosophe empreint d'une grande souffrance que la vie n'a pas épargné.
Quelle plus grande souffrance que de perdre un être cher, la chair de sa propre chair, cet enfant que l'on chérit comme la prunelle de ses yeux et qui vous est enlevé par la folie et l'inconscience assassine de l'être humain ?

Comme cité plus haut, le hasard n'est que la mesure de notre ignorance, et le message qu'Alain m'a adressé est tellement émouvant, pour ne pas dire bouleversant, qu'il s'est mué en une leçon de vie que je tenais à vous faire partager.

Alain Le Pourhiet témoigne de sa souffrance au travers de Cueille la nuit, le journal intime de sa douleur mais aussi le combat d'un père à la fois tendre et bouleversant, qui accompagne les quatres dernières années de la vie  de Clémence, sa fille, victime d'un cancer lié aux conséquences dramatiques de la catastrophe de Tchernobyl d'avril 1986. Alain est doublement victime de cette catastrophe car non seulement la cruauté humaine lui a arraché Clémence, cette jeune et innocente fille, mais il a été lui-même atteint d'un cancer thyroïdien. Durant ces quatres années, cette famille s'est engagée dans un terrible combat afin d'essayer à tout prix que Clémence s'en sorte. Ce témoignage nous ouvre les yeux sur les terribles conséquences du nuage radioactif qui s'était arrêté aux frontières de notre pays selon les responsables de l'État au moment des faits (Président : François Mitterrand; Premier ministre : Jacques Chirac; ministre des Affaires sociales et de l’Emploi : Philippe Seguin; ministre de l’Industrie : Alain Madelin). Une version totalement fantasque et pourtant honteusement confirmée par la Cour d'Appel de Paris qui s'est finalement prononcée sur un non-lieu  général au terme du procès Pellerin qui aura duré 25 ans !

 

http://img11.hostingpics.net/pics/288439ceuille.jpgMa fille Clémence, née le 12 juillet 1975, est morte le 8 mars 1992 d'un cancer des muscles (rhabdomyosarcome), après quatre années d'un effroyable martyre. Durant tout ce temps j'ai tenu un journal consacré uniquement à sa maladie et au bouleversement de notre vie familiale face à une mort annoncée. Ce journal a été publié en 1994 par Édition°1, puis par Le Grand Livre du Mois et France-Loisirs, et enfin par le Reader's Digest (collection Enquêtes et Témoignages).

J'ai reçu un courrier abondant en réponse à mon livre. Un article de Geneviève Jurgensen, paru dans La Croix, les résume. Cliquer ici. Sur la même page je propose deux autres textes, l'un paru dans le magazine La Vie après mon passage à une émission de télévision, l'autre écrit pour le dixième anniversaire de la mort de Clémence. On trouvera aussi quelques poèmes et des titres d'ouvrages susceptibles d'aider les parents à faire le deuil d'un enfant. On pourra lire enfin mon témoignage au procès de Claude Lucas (l'auteur de Suerte), une lettre qui me fut si directement inspirée par ma fille.

Mon livre est épuisé, mais on peut le trouver d'occasion sur des sites internet spécialisés. Ne pas acheter l'édition du Reader's Digest, car le tronquage y a dénaturé mon texte.

Je dispose encore de quelques exemplaires (25 €, envoi franco).

Mon journal comporte 418 pages et commence au début du mois de janvier 1988, le jour même de l'annonce de la maladie de Clémence.

 

Pour commander un des derniers exemplaires avant une future réédition vous pouvez contacter directement Alain Le Pourhiet par mail en cliquant ici.


 

http://img11.hostingpics.net/pics/72765220100627290a.jpgphoto © Alain Le Pourhiet

Michèle Rivasi dénonce un déni de justice pour les victimes de Tchernobyl

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, conteste l’aboutissement de cette longue enquête et s’indigne de la décision prise par la Cour d’Appel de Paris.
Fondatrice de la Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité (CRRIIRAD, créée en 1986 au lendemain de Tchernobyl), elle avait déjà gagné différents procès contre le professeur Pellerin qui l’accusait de diffamation. La CRIIRAD avait effectué de nombreux relevés d’échantillons révélant une contamination radioactive avérée des aliments consommés par la population française, et ce afin de dénoncer le mensonge d’Etat entourant le nuage radioactif de Tchernobyl.

 

« Ce non-lieu est un non-sens : la justice a eu les moyens – preuves à l’appui – de démontrer la tromperie aggravée du professeur Pellerin, qui a mené à la consommation d’aliments dont les niveaux de contamination dépassaient les normes fixées par l’UE. J’invite l’Association des victimes de la thyroïde à se pourvoir en cassation afin de poursuivre leur quête de justice et de vérité. Nous irons jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme s’il le faut.
 

Un rapport d’experts, commandé par la juge Bertella-Geoffroy et cosigné par les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon, est parvenu à démontrer le lien de cause à effet entre le nuage radioactif et l’augmentation des troubles thyroïdiens. Cette étude a pu s’effectuer grâce au travail réalisé par le premier endocrinologue installé en Corse et a permis de comparer les troubles avant et après le 24 avril 1986: elle a démontré une hausse de 44 à 100% des troubles thyroïdiens après le passage du nuage radioactif.
 

Si l’Etat avait informé la population des conséquences du nuage radioactif, ces troubles auraient pu être évités par la non-consommation d’aliments contaminés. C’est donc une véritable double-peine pour les victimes et un déni de démocratie résultant d’une volonté politique inhumaine: jusqu’à quand le nucléaire civil bénéficiera d’une telle impunité ? C’est exactement la même situation qu’au Japon actuellement : la population vit dans la désinformation et continue à consommer des aliments contaminés. L’Histoire se répète mais aucune leçon n’est tirée : l’Homme doit rester au centre de l’action politique, il serait temps que nos élites s’en préoccupent à nouveau. »

 

 

Michèle RIVASI, députée européenne EELV

 

On invite tout le monde
à la manifestation contre le nucléaire
à l'appel du collectif "STOP BUGEY"
le 15 octobre 2011 à Saint Vulbas
devant la centrale du Bugey


http://img4.hostingpics.net/pics/8087097716504278.jpgN'allez pas vous imaginer que je tente de faire de la propagande écolo ou pire encore, comme faire de la récupération en exploitant la souffrance des victimes de Tchernobyl. Ceux qui me connaissent savent bien que j'ai toujours pensé que l'écologie ne doit pas être un parti politique, car en admettant cela, c'est dédouaner les autres familles politiques de leurs responsabilités. Selon moi, l'écologie est un devoir essentiel et vital pour chaque citoyen de cette planète.

Cependant nous avons tous un rôle important à jouer pendant cette période pré-électorale qui est un des rares moments où tout ce que nous pouvons revendiquer a plus de poids. Dénoncer les mensonges de l'État qui couvre les méfaits des lobbies du nucléaire, manifester et combattre le nucléaire est un devoir que nous devons mener en mémoire de Clémence et de toutes les autres victimes de la radioactivité. Qui sait, combien de proches autour de vous, sinon vous-mêmes, sont déjà atteints par de nombreux cancers ?

   

http://img11.hostingpics.net/pics/945806Portsall.jpg

photo © Alain Le Pourhiet

 


Refermons cette parenthèse écologique et revenons sur la leçon de vie que nous a transmis Alain Le Pourhiet au travers de son émouvant journal intime Cueille la Nuit.

De par sa fonction professionnelle, Alain Le Pourhiet (ingénieur à l'ONERA) auteur aussi d'un essai scientifique intitulé Résolution numérique des équations aux dérivées partielles - une première approche, a eût accès à certaines informations cachées à la population qui démontrent entre autre, la multiplication brutale par 10 ou 100 de certains types de cancer.


 

Tchernobyl et Fukushima


Le plan français de sécurité relatif aux accidents nucléaires, qui sera appliqué prochainement après l'accident de Fukushima, est un produit politicien qui a déjà été mis à l’épreuve avec succès lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Il avait consisté alors à interdire autoritairement au nuage radioactif de pénétrer au-dessus de notre territoire national. Qu’aurait pu faire un simple nuage, fût-il intelligent et délétère, face à un ordre aussi radical ? Rien. Obéissantes et craintives de nos frontières hostiles, les particules radioactives sont donc passées en Suisse et en Italie, elles ont ensuite docilement contourné la Corse, puis elles sont allées achever on ne sait où leur course meurtrière.

 

Juste un problème pour moi et ma famille qui avions résidé (en France) là où il ne fallait pas résider en ce mauvais moment. Ma fille Clémence, âgée de 12 ans au début de sa maladie en décembre 1987, est morte en 1992 d’un rhabdomyosarcome (cancer des muscles) après quatre années d’un martyre effroyable que j'ai décrit dans mon livre Cueille la Nuit. Moi-même, âgé alors de 48 ans et en parfaite santé avant cela, c’est par miracle que j’ai survécu en 1993 à un grave et rarissime cancer thyroïdien dont la soudaine prolifération dans notre pays n’avait de cause possible (et admise ensuite) que le survol soi-disant inobservé du même méchant et fugace nuage.

 

En raison certainement de ma profession scientifique (quoique non médicale), les médecins qui nous soignèrent, ma fille puis moi-même, m’ont toujours instruit de la réalité de notre mal ; grâce à eux j’ai eu accès aux revues médicales qui décrivaient les causes probables des deux maladies apparues chez nous comme en cascade. J’ai observé les discontinuités des statistiques illustrant les conséquences de l'accident de Tchernobyl quelques années après l'explosion ; sur des courbes savantes, de véritables murs verticaux y traduisaient de manière hallucinante la multiplication brutale par 10 ou 100 de certains types de cancer ! Les analyses mathématiques prouvent et expliquent sans équivoque les relations causales entre l'accident et les maladies probables observées aussitôt après ; et aucun scientifique sérieux, à moins qu'il ne soit aussi un personnage politique, n'oserait nier l'évidence de cette corrélation. On sait la croissance toujours actuelle des cancers d'enfants et celle des maladies thyroïdiennes en général, mais on évite encore de nous renseigner sur leur cause, sur leur prolifération inquiétante, et en particulier sur ce qui arrivera dans 10 ou 20 ans aux femmes des régions de Provence et de Corse qui étaient des jeunes filles en 1986.

 

Tchernobyl, donc. Tout cela est consigné dans des rapports auxquels le commun du peuple n’a pas accès, écrits aussi en un jargon que seuls les spécialistes peuvent comprendre. Top secret !

 

Après les conséquences prochaines et inéluctables, en France comme partout, des accidents japonais, je ne doute pas que les autorités de notre pays ne continuent de nous mentir et d'entretenir notre optimisme. Mais c’est pour notre bien qu’elles le feront, car le bonheur du peuple réside d’abord dans l’ignorance des causes de son possible malheur, cela s’apprend dans les grandes écoles. Faisons donc confiance aux politiciens qui savent, ceux-là qui nous rassurent bien plus qu'ils ne se moquent (aussi) de nous.

 

Alain Le Pourhiet

Blog du Figaro

16 mars et 8 septembre 2011

 

http://img11.hostingpics.net/pics/714502Carantec.jpgphoto © Alain Le Pourhiet

 

Un père écrit

http://img11.hostingpics.net/pics/992113GenevieveJurgensen.jpg (Geneviève Jurgensen, La Croix, 20 mai 1994)

 

 

Toulouse, 1987. Portrait de famille. Ingénieur, il enseigne à Sup-Aéro. Elle est professeur au lycée. Les filles, Émilie et Clémence, ont 14 et 12 ans. Leurs études marchent bien, elles aiment aussi les voyages, les vacances en Bretagne et les bandes d'amis. Elles grandissent, elles changent.

 

Une tumeur, apparue une nuit au bras de Clémence, va inciter Alain Le Pourhiet à tenir le journal qu'il publie aujourd'hui. L'issue en est, le 8 mars 1992, la mort de Clémence, chez elle. Quand, quelques semaines plus tard, son père décide de mettre un terme à son journal, il a l'impression de quitter sa fille une deuxième fois. Mais il sait aussi que ces pages ne reflètent pas seulement cinq ans de sa vie : elles représentent toute sa vie puisque "mon existence désormais n'aura plus de sens qu'à partir de là".

 

Cueille la nuit est un livre important, dont les qualités littéraires étonnent, naïvement sans doute, sous la plume d'un scientifique. Il explore les ressources de l'être humain devant une tâche à laquelle nul ne devrait jamais être attelé : sauver son entant quand, selon toute vraisemblance, il est perdu. Et pourtant, on le découvre avec l'auteur jour après jour, tout reste à sauver.

 

L'amour, bien sûr. L'amour pour l'enfant — et les annotations là sont si charmantes qu'on cherche qui, dans la littérature, aura jamais si bien peint les grâces de l'adolescence — mais aussi l'amour conjugal, filial, amical, confraternel.

 

Au-delà, ou plutôt dans l'amour aussi, il y a le secours de la culture. Ce qui vous a toujours nourri, chiner dans les brocantes, écouter de la musique, lire, continue d'opérer en vous, mais dans l'urgence. Un destin exceptionnel génère des réponses exceptionnelles.

 

La recherche de l'éternité, enfin. Elle s'installe en écho à une vie dont la brièveté condamne les proches à chercher d'autres dimensions. Et, grâce au livre, les lecteurs, qui ne peuvent qu'en être reconnaissants.

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photo © Alain Le Pourhiet

 

Toutes les photographies figurant ci-dessus sont la propriété d'Alain Le Pourhiet qui nous révèle aussi ses talents de photographe.

Vous pouvez visiter la galerie de photos d'Alain Le Pourhiet en cliquant sur la photo ci-dessous.

 

http://alepour.free.fr/site_photos/best_of/images/2008-04-30-596b.jpgphoto © Alain Le Pourhiet

 



Être au mauvais endroit,
au mauvais moment...

 

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Article réalisé avec l'aimable autorisation d'Alain Le Pourhiet et avec tous mes respects pour ce grand homme.

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