Les policiers en colère
L'industrie des radars automatiques, grand fléau des usagers de la route, ne connait pas la crise. Rien qu'à eux les radars ont rapporté 630 millions d’euros à l’État sur la seule année 2011. L'ensemble des PV de vitesse, de stationnement et les PV majorés rapportent chaque année 1 500 000 000 euros à l'État.
Pourtant ce ne sont pas forcément les pouvoirs publics qui s’approprient la plus grosse part du gâteau, car le "marché du contrôle de vitesse" fait vivre beaucoup de monde. De La Poste, qui gère les envois de procès-verbaux, aux vendeurs de voitures sans permis, en passant par les avocats spécialisés et les organisateurs de stages de récupération de points, sans oublier ceux qui construisent, installent et entretiennent les radars. Des sociétés privées qui se gavent grâce à ce système qui pourrait bientôt s’inviter dans l’habitacle des conducteurs pour contrôler leur taux d’alcoolémie.
C'est ce que dénonce Denis Boulard au travers de son livre paru en juin 2012 sous le titre Radar Business - À qui profitent les radars ?
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Auteur: Denis Boulard Editeur: First Date de parution: 07/06/2012 Coll: Actualites Enquetes ISBN: 2754037721 EAN: 978-2754037723 Nombre de pages: 190 |
Sous couvert de sécurité routière, les radars servent à faire les poches des automobilistes. Comme le révèle ce livre truffé d’anecdotes, de portraits et de révélations, deux tiers des cabines automatiques sont placées hors des zones à risques. Et les radars ont des effets aussi imprévus que néfastes, comme la hausse du nombre de conducteurs sans assurance ou d'autres qui continuent de conduire sans permis. Au-delà de l’efficacité, du coût et de l’aspect "liberticide" des radars, « nous sommes face à une hypocrisie : la vitesse n’est pas la première cause de mortalité sur les routes ». Et la route n’est pas la première cause de mortalité en France. Si les pouvoirs publics écoutaient les hommes de terrain, dont certains policiers eux-mêmes, au lieu de privilégier le "tout répressif", ils comprendraient qu’il est possible de traiter les usagers de la route autrement. Et surtout de mener une vraie politique de sécurité routière.
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Denis Boulard |
Denis Boulard est auteur et journaliste indépendant.
Durant ces vingts dernières années, le journaliste a collaboré comme salarié en politique intérieure au Journal du Dimanche, à Associated Press, au Bulletin Quotidien et au Parisien.
Depuis 2008, il contribue en tant que pigiste à différents titres, notamment Le Point, les Inrocks, les Dossiers du Canard Enchaîné et Le Nouvel Observateur.
Voir son site internet : http://denisboulard.fr/
Malgré des chiffres de la sécurité routière encourageants : moins 9 % d'accidents mortels sur les 10 premiers mois de l'année 2012, en comparaison à 2011, de nombreux usagers et, plus surprenant, certains policiers, remettent en cause l'emplacement et la vocation des radars. certains fonctionnaires de police pensent au contraire que les automobilistes sont victimes d'une politique de sécurité routière basée essentiellement sur la rentabilité financière. Certains d'entre eux ont même entamé une action coup de poing pour exprimer leur mécontentement comme le souligne Denis Boulard au micro de Bruce Toussaint.
Denis Brogniart (TF1) a rencontré deux de ces policiers en colère qui manifestent leur désaccord d'une façon assez particulière...
N'ESSAYEZ EN AUCUN CAS DE REPRODUIRE
LES POLICIERS SONT PRÉPARÉS ET ENTRAÎNÉS POUR RÉALISER CES ACTIONS SPÉCTACULAIRES. ATTENTION DONC DE NE PAS PRENDRE AU SÉRIEUX CE QUI EST DIFFUSÉ SUR CE BLOG. |
Sources : Europe1.fr, TF1