A l'origine de cette affaire une banale histoire de dopage dans un milieu où cette pratique est devenue une institution même si le cyclisme est à ce jour le plus contrôlé de tous les sports.
Alors pourquoi cette affaire fait couler autant d'encre ? Tout simplement parce qu'elle touche un vainqueur de la grande boucle encore en exercice. Pourtant ce n'est une première, à l'instar des Michel Pollentier (exclu en 1978 alors qu'il portait le maillot jaune), Pedro Delgado (vainqueur du Tour en 1988 malgré un contrôle positif à la probénécide), Floyd Landis (contrôlé positif à la testostérone et destitué de son maillot du Tour 2006 au profit d'Oscar Perreiro, lui-même convaincu de dopage au salbutamol lors des contrôles des étapes 15 et 16), Bjarne Riis (destitué de sa tunique jaune pour avoir reconnu s'être dopé 11 ans après sa "victoire" de 1996), Michaël Rasmussen (exclu par son équipe alors qu'il portait le maillot jaune du Tour 2007, gagné par un certain Contador, déjà soupçonné de dopage cette même année) . Et puis il y a les plus rusés, les plus protégés aussi, tous ceux qui sont passés au travers des mailles du filet, les Indurain, Ullrich, Pantani et le maître incontesté en la matière : l'américain Lance Armstrong. Contrôlé positif aux corticoïdes dès la première étape du Tour 1999 et à l'EPO lors du prologue, de la première étape, des deux étapes alpestres, et des douzième et quatorzième étapes.
Comment ne pas réagir à la suite de cette vraie-fausse lettre écrite par Clément Guillou, publiée sur Rue89 ?
Dear Alberto, • Communique, fais-toi des amis. Bien placés, si tu peux. J'ai vu que Zapatero t'avait soutenu après ton contrôle positif C'est bien mais à ce niveau-là, ça ne suffit pas. Il faut savoir s'entourer des meilleurs. Le président de l'UCI, Le président des Etats-Unis. Rends-toi inattaquable. Keep fighting |
Voilà qui est édifiant et si on exclu la satire du texte de Clément Guillou, bien des questions soulevées par l'auteur n'obtiendront jamais de réponses car le coureur texan a bel et bien été lavé depuis quelques jours de tous les soupçons qui pesaient sur lui par la justice américaine qui a mis fin officiellement à l'enquête ouverte pour crime fédéral à la suite des déclarations faites par des membres et associés de l'équipe cycliste détenue en partie par Lance Armstrong.
Le procureur André Birotte Jr. a annoncé que l'affaire Armstrong (crime fédéral) était classée après deux ans d'enquête et trois jours avant la condamnation d'Alberto Contador. Le coureur texan, suspecté d'être au cœur d'un traffic de stupéfiant d'envergure international dans le milieu du sport professionnel a donc été disculpé de toutes les accusations retenues contre lui malgré les témoignages de ses ex-lieutenants Floyd Landis, Yaroslav Popovych et Tyler Hamilton ainsi que ceux des "soigneurs" d'Armstrong et bien d'autres encore tel que le triple vainqueur du Tour de France : Greg LeMond (1986, 1989,1990). En 2005, Ron Jongen, un ancien soigneur de l'équipe US Postal avait révélé justement que trois médecins espagnols rendaient régulièrement et discrètement visite aux coureurs durant le Tour 1999. Le soigneur néerlandais se souvient encore que les "médecins espagnols" circulaient « dans une voiture verte qui n'était pas siglée aux couleurs de l'US Postal [...] Alors que les voitures de l'équipe stationnaient à l'avant de l'hôtel, ces médecins se garaient toujours à l'arrière et ils s'arrangeaient pour ne jamais dormir au même étage ». Il ajoute aussi que ces "médecins" étaient également présents lors du Tour d'Espagne la même année et qu'ils "n'avaient alors pas pris les mêmes précautions" que pour le Tour de France.
Deux journalistes qui sont restés longuement dans la roue de Lance Armstrong ont publié leurs investigations sur les zones d'ombre et les protections qui entourent le coureur américain. Il s'agit du britanique David Walsh et du français Pierre Ballester, co-auteurs de L.A. Confidentiel (L.A. pour Lance Armstrong), L.A. Officiel, Le Sale Tour.
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P. Ballester & D. Walsh | P. Ballester & D. Walsh | P. Ballester & D. Walsh |
Dans le premier volume L.A. Confidentiel, Emma O'Reilly, ancienne masseuse de Lance Armstrong, employée par l'équipe US Postal de 1996 à 2000, fait pourtant de graves confidences sur les méthodes de dopage utilisées par le quintuple vainqueur du Tour de France. Elle relate ainsi le déroulement du Tour du Luxembourg 1998, en l'absence du personnel médical de l'équipe et de personnel participant au programme de dopage : « Lance Armstrong et Freddie Viaene, soigneur de l'équipe s'impatientaient et je me sentais mal à l'aise. Je savais qu'on avait des trucs dans le camion. Alors je l'ai ouvert et je leur ai dit : Allez y les gars, servez-vous vous-même... Ils se sont jetés dessus ! ». À trois reprises, elle a été impliquée dans le transport de produits : de la testostérone pour George Hincapie au printemps 1998, des seringues vides à jeter confiées par Lance Armstrong en août 1998, et des comprimés pour Lance Armstrong transmis discrètement par le directeur sportif Johan Bruyneel en mai 1999. Au cours des cinq années passées au sein de l'équipe américaine, Emma O'Reilly a consigné certains services rendus au Texan... « Emma, tu en sais assez pour me faire tomber », aurait lancé Lance Armstrong à sa masseuse personnelle (1998-2000) à l'issue d'une étape du Tour de France 1999.
Le 4 juillet, il venait d'être contrôlé positif avec des traces de corticoïdes de synthèse dans ses urines. « Je savais déjà pour le corticoïde, car Lance me l'avait dit. Il m'avait dit qu'il avait pris un corticoïde avant ou pendant la route du Sud, le mois précédent, et il pensait qu'il serait OK pour le Tour », raconte ainsi Emma O'Reilly. L'équipe américaine invoquera une douleur à la selle ayant nécessité une crème aux corticoïdes. Cette dernière aurait entraîné une dermatite allergique, ordonnance antidatée à l'appui.
Un des premiers "services" demandés par le coureur cycliste à sa masseuse remonterait à l'été 1998, à la fin du Tour des Pays-Bas. A l'aéroport, Armstrong tend à Emma un sac noir soigneusement empaqueté. « Regarde, Emma, je ne m'en suis pas débarrassé : peux-tu mettre ça à la poubelle ? ».
« Ce sont des seringues vides qu'Armstrong a utilisées pendant le Tour des Pays-Bas et qu'il ne veut pas laisser derrière lui à l'hôtel », précisent David Walsh et Pierre Ballester.
En mai 1999, Lance Armstrong aurait envoyé Emma O'Reilly chercher des produits médicaux en urgence au siège espagnol de l'équipe US Postal. Le directeur sportif Johan Bruyneel a glissé « discrètement un flacon de comprimés dans les mains (...). Ce flacon était rond, ne mesurait pas plus de 10 à 12cm. On voyait des cachets blancs à travers le plastique brun ».
Il existe tellement de témoignages concordants dans les faits, d'indices matériels (emballages de gélules, cachets, fioles, seringues récupérées notamment par une équipe de France 3) de résultats d'analyses effectuées par de nombreux laboratoires dont celui de Châtenay-Malabry que la déclaration du procureur André Birotte prononcée vendredi dernier devient surréaliste.
Le spécialiste italien de la lutte antidopage, Alessandro Donati avait enfoncé le clou en 2005 en déclarant : « On ne peut guère réaliser les performances d'Armstrong avec seulement de l'EPO ». Donati, ancien responsable du centre de recherche et d'expérimentation du Comité Olympique National Italien explique aussi « L'EPO améliore la respiration. Mais il y a aussi les anabolisants, la testostérone et beaucoup d'autres. Beaucoup de coureurs prennent tout, vraiment tout, pour être plus rapides ».
Donati, issu de l'athlétisme, s'était illustré dans la lutte antidopage en réalisant en 1994 un dossier concernant des sportifs de haut niveau et des médecins, en particulier dans le domaine du cyclisme compromis dans des affaires de dopage. Le cyclisme est victime d'un dopage à grande échelle, affirme-t-il, sans vouloir donner de noms. « Le cyclisme est dans les mâchoires du dopage. S'il ne l'est pas à 100%, c'est pratiquement 100%. La raison : la force physique est le facteur absolument décisif, la tactique joue un rôle moindre » avait-il dit.
L'ancien responsable du CONI assurait qu'il n'avait "pas du tout été surpris" par l'annonce de résultats antidopage positifs sur les échantillons du coureur américain dans l'Equipe : « Il y a eu au cours des dernières années des indices clairs et des déclarations sur la manière dont Armstrong a gagné ses trophées ».
Alessandro Donati critique au passage le quotidien français, qui avait révélé les résultats positifs à l'EPO des six échantillons d'urine d'Armstrong prélevés en 1999. « Les documents produits par l'Equipe sont sans équivoque et lourds. Mais la position du journal est moins claire. Les journaux qui parlent de cyclisme ne devraient pas être partie prenante dans l'organisation d'une course » en l'occurence la Grande Boucle. Cela vaut aussi pour la Gazzetta dello Sport, partenaire du Tour d'Italie. Coureurs, organisateurs, journalistes, médecins et managers sont tous les acteurs d'un même univers impitoyable où règne une omerta afin de protéger les intérêts de chacun.
Retour sur l'affaire Contador qui défraie notre actualité sportive. Outre une suspension de deux ans, rétroactive à partir du contrôle antidopage positif du Tour de france 2010, le champion espagnol est déchu de tous ses titres acquis depuis cette date, à savoir ses victoires d'étapes et classements général du Tour de France 2010, Tour de Murcie 2011, Tour de Catalogne 2011, Tour d'Italie 2011.
Andy Schleck récupère donc la victoire sur le Tour de France 2010 et Michele Scarponi remporte le Giro 2011 sans pour autant percevoir les primes encaissées par l'espagnol. Le coureur luxembourgeois, beau joueur, s'est dit "triste pour Alberto" : « Il n'y a aucune raison d'être heureux maintenant [...] Je suis convaincu que les juges du TAS ont pris tout en considération dans ce dossier de 4 000 pages. Si je suis déclaré maintenant vainqueur du Tour de France 2010, cela ne me rendra pas heureux [...] Je me suis battu avec Contador dans cette course (Tour 2010) et j'ai perdu. Mon objectif est de gagner le Tour de France sportivement, d'être le meilleur sur le terrain, et non pas le gagner au tribunal. Si j'y parviens cette année, je la considèrerai comme ma première victoire dans le Tour ».
Si la sanction infligée au champion espagnol peut sembler exagérée voire disproportionnée en rapport des traces infinitésimales (50 picogrammes, ± 0,0000000001 gramme) de clenbutérol relevées dans ses urines ou en comparaison des irrégularités flagrantes commises par Lance Armstrong durant sa carrière, il n'en demeure pas moins que le clenbutérol (anabolisant) est un produit illicite que tous leurs coureurs professionnels sont censés connaître.
La déclaration du procureur Birotte aurait-elle pesée dans la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) composée composée de l'Israélien Efraim Barack, du Suisse Quentin Byrne-Sutton et de l'Allemand Ulrich Haas ? Rien n'en n'est moins sûr.
Au delà de la santé des sportifs qui n'est jamais véritablement défendue c'est toute la crédibilité d'une gigantesque machine économique qui est touchée par le classement de l'affaire Armstrong. Fallait-il la tête d'un autre champion pour redorer le blason de l'industrie du cyclisme professionnel ?
Qui dit professionnel dit entreprises, patrons, salariés, objectifs...
Le jargon du cyclisme professionnel utilise le même vocabulaire que les entreprises, c'est ainsi qu'il s'est "professionnalisé". Les équipes professionnelles ne sont-elles pas des entreprises privées ? Les coureurs ne sont-ils pas des salariés de luxe aux ordres de leur patrons et sponsors ? Les objectifs sont-ils les performances ou bien les budgets recherchés auprès des sponsors (les deux étant liés) ?
Il est important de retenir que l'entreprise Tour de France ne connaît pas la crise car malgré tous les scandales qui éclatent chaque année depuis plus de 15 ans, la société Amaury Sport Organisation (ASO), détenue par Jean-Etienne Amaury, (du groupe de presse du même nom qui possède Le Parisien et l'Équipe) génère chaque année un chiffre d’affaire de 130 millions d'euros dont les deux tiers proviennent du Tour de France (selon Marc Guérin, directeur marketing et commercial d'ASO) dont les audiences oscillent entre 3,5 et 4,3 millions de téléspectateurs depuis plus de dix ans, ce qui en fait le plus grand support publicitaire au monde.
Un autre fait important est intervenu dans l'issue de "l'affaire Contador" selon les déclarations de John Fahey, le patron de l'Agence mondial antidopage (AMA) : « Alberto Contador est un "tricheur" mais aurait pu s'en sortir avec une suspension deux fois moins longue si le chef du gouvernement espagnol ne s'était pas invité dans l'affaire ». Après la suspension du coureur, le président du gouvernement espagnol d'alors, José Luis Zapatero, avait estimé qu'il n'y avait aucune raison légale de le condamner et la Fédération cycliste espagnole, avait fait machine arrière en blanchissant le coureur espagnol, après l'avoir suspendu un an à titre conservatoire conformément à la volonté de l'UCI. L'Union Cycliste Internationale et l'AMA avaient alors fait appel de la décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). « Je pense que les gouvernements et les hommes politiques devraient se tenir en retrait […] lorsqu'on parle de dopage. Contador est un tricheur, point final » conclut John Fahey.
48 heures après la décision du TAS, Alberto Contador qui dispose d'un délai de 30 jours pour faire appel, envisage de contester la décision : « Mes avocats examinent les possibilités de faire appel et j'ai déjà dit auparavant que je me battrais jusqu'au bout ». Car le TAS n'a pas fini de se prononcer sur le sort du coureur espagnol : « La formation arbitrale se prononcera ultérieurement et dans une décision séparée au sujet de la demande déposée par l'UCI d'imposer une amende d'au moins 2,485 millions d'euros à Alberto Contador ». Les avocats d'Alberto Contador ont évoqué la possibilité de faire un recours devant la Cour Européenne des droits de l'Homme.
Celui qui parle encore le mieux de cette affaire est certainement Laurent Jalabert, très au fait dans le domaine du dopage et qui nous livre ses impressions : « Il y a eu une présomption d’innocence, Contador avait un dossier soi-disant en béton, qui a été examiné assez longtemps, très longtemps même, et au final les instances ont décidé qu’'il n'était pas recevable [...] La sanction de deux ans me parait juste ». L'ancien coureur de la CSC (dirigée par Bjarne Riis) regrette en revanche que la suspension soit rétroactive. « Contador a été suspendu à titre provisoire pendant 6 mois et le reste du temps il a couru », ce qui pose problème selon lui. « Il a gagné beaucoup, il a battu des coureurs qui n’ont peut-être rien à se reprocher et qui finalement aujourd’hui sont lésés dans cette histoire ».
La tricherie et le dopage ont toujours fait bon ménage avec la Grande Boucle et ceci depuis sa création. Maurice Garin, vainqueur de la première édition en 1903 avait vu son titre contesté puis réattribué par manque de preuve cependant l'année suivante il fût déclassé 4 mois après la fin du Tour pour tricherie bien que son nom figure toujours en première position du classement du Tour de France 1904 qui fût le plus calimiteux de toute l'histoire de la Grande Boucle. La victoire finale revient finalement à Henri Cornet, 5è au classement général à près de 3 heures de Garin, huit coureurs dont les quatres premiers du "général" ayant tous été déclassés pour tricherie.
Les champions français mais aussi les grands noms qui ont forgé la légende du Tour ont reconnu s'être dopés durant leur carrière, certains coureurs n'hésitant pas à le déclarer publiquement prétextant que cela fait partie de leur liberté individuelle. Déjà en 1920 les frères Pélissier en avaient expliqué tous les rouages au journalistes Albert Londres.
En 1949, la légende Fausto Coppi révèlait à la télévision italienne qu'il prenait des amphétamines en course.
En 1955, Jean Malléjac est victime d'une terrible défaillance dans l'ascension du Mont Ventoux. Il finira par s'écrouler victime d'un abus d'amphétamines.
En 1960, Roger Rivière, est lui aussi victime d'un malaise qui l'entraîne dans une chute pendant la descente du col de Perjuret. On retrouvera dans ses poches des cachets de palfium, un puissant analgésique.
Jacques Anquetil, le premier coureur à avoir remporté cinq Tours de France défendait sa "préparation optimale" : « Après tout, l'épreuve du dopage est identique à celle du froid, de la canicule, de la pluie ou de la montagne » avant d'ajouter « Laissez moi tranquille. Je me dope parce que tout le monde se dope [...] Bien souvent je me suis fais des piqûres et si, maintenant, on veut m'accuser de me doper, ce n'est pas bien difficile, il suffit de regarder mes fesses et mes cuisses, ce sont de véritables écumoires ! ».
Eddy Merckx, considéré comme le plus grand champion du cyclisme, quintuple vainqueur du Tour (de 1969 à 1972 et 1974), fut contrôlé 3 fois positif dans sa carrière. Au Tour d'Italie en 1969, au Tour de Lombardie en 1973 et à la Flèche Wallonne en 1977. Il a également reconnu avoir couramment eu recours à l'échange d'urine avec d'autres coureurs dont Roger De Vlaeminck.
Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour (1975 et 1977), a admis s'être dopé à la cortisone pendant trois ans en 1979.
Jean-Luc Vandenbroucke, avait indiqué au journal L'Equipe : « C'est vrai que, pendant le Tour de France, où j'étais à la peine, j'ai pris assez régulièrement des anabolisants, sur l'ordre d'ailleurs du médecin. Pendant plus de trois semaines, dans le Tour de France, on nous demande des efforts surhumains et j'avais besoin qu'on me donne quelque chose pour que je tienne le coup. Beaucoup font pareil, croyez-moi, et je ne vois pas la solution, si ce n'est de raccourcir les étapes ».
En 1998, le scandale de l’affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du staff médical dont Willy Voet et donc l'organisation du dopage au niveau des équipes. Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d’une loi anti-dopage plus contraignante. Cette affaire entraîne la création de l'AMA. Malgré tout, d'autres affaires de dopage éclateront par la suite comme l'affaire Cofidis en 2004.
Hier, 8 février, des gendarmes ont opéré une descente dès le petit matin au chalet du couple Ciprelli-Longo à Saint-Martin-le-Vinoux, près de Grenoble. Patrice Ciprelli, mari de l'ex-championne préférée des Français, a été placé en garde à vue à 6h10, à Grenoble, par les fonctionnaires de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) pour une commande d'EPO chinoise via le site internet américain eposino.com et par l'intermédiaire de Joe Papp, un ancien cycliste américain contrôlé positif reconverti dans le trafic de produits dopant . Le mari et entraîneur de Jeannie Longo est suspecté de "contrebande de marchandises dangereuses pour la santé" et "infraction aux règlements sur le commerce de substances vénéneuses", selon le parquet de Grenoble. Il est également entendus sur des faits d'"importation de substances ou de procédés interdits aux fins d'usage par un sportif sans justification médicale".
Pour l'instant les éléments de l'enquête ne permettent pas d'indiquer si la championne la plus titrée mondialement tous sports confondus est impliquée de près ou de loin dans ce nouveau scandale.
Âgée de 53 ans, la championne française possède un palmarès qui peut laisser dubitatif :
• 1165 victoires
• 59 titres de championne de France
• 38 records du Monde
• 30 médailles (championnats du monde et JO)
• 13 fois championne du monde
• 3 Tours de France féminin à son actif
• Sacrée championne olympique en 1996
Visiblement les coureurs professionnels n'apprécient guère la plaisanterie comme le démontrent ces photos prises sur le fait...
Apparement notre légendaire Diablo (Dieter "Didi" Senft) a fait des émules sauf que ce n'est pas du tout du goût de Lance Armstrong...
Voici l'original, Dieter "Didi" Senft, l'un des plus grands aficionados devenu un monument du Tour de France.
Alberto Contador démontre à son tour qu'il n'a pas plus d'humour que son ancien boss, Lance Armstrong
Afin de faire un point objectif sur le problème du dopage il me paraît intéressant de consulter l'avis de notre expert sportif, monsieur Philippe Lucas...
Ouais ben comme y disait Colusse, si les coureurs du Tour de France y se dopaient pas, pour arriver le 14 zuillet faudrait qu'y partent à Noël ! Et pis c'est tout ! Z'avez qu'à regarder ce documentaire pour tout comprendre, et pis c'est tout ! |
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– Richard, c'est toi qui devrais t'arrêter je sens que tu vas dire une bêtise !
« Franchement, je trouve que c’est une belle connerie cette décision et désolé pour cette grossièreté. Je ne comprends pas une telle sanction et pourquoi les instances ont surtout pris tout ce temps pour l’annoncer ? Pourquoi un tel feuilleton dans cette histoire ? Ok, il prend deux ans mais que cette sanction soit effective au jour où elle a été prise et non rétroactive comme elle l’est ! Là, par le jeu de cette rétroactivité, il va pouvoir reprendre la compétition le 5 août 2012, si j’ai tout compris. Alors à quoi cela rime tout ça ? Surtout que le contrôle positif qu’il a subi ne représente pas vraiment grand-chose sportivement parlant. Tout ça va encore jeter l’opprobre sur le cyclisme qui, je vous le dis, est sûrement le sport le plus clean vu le nombre de contrôles antidopage qu’il peut y avoir aujourd’hui. Tout ça va créer une nouvelle incompréhension sur le vélo de la part du public et des supporters. Tout ça est mauvais pour notre sport alors que nous avons vécu une année 2011 splendide et avec un super Tour de France. Franchement, je trouve cette sanction triste et désolante ! »
Propos recueillis par Alexandre Rolin et Sébastien Waregne (Cyclism'Actu.fr) |
– Richard, je t'avais prévenu ! Ça ne te rappelle rien ça...
– Ou faut-il insister encore un peu ?
Sources : Libération.fr, Rue89.com, EuroSport.fr, cyclisme-dopage.com, LeParisien.fr, Cyclism'Actu.com, Wikipedia.com, LeMonde.fr, Les Guignols de l'Info (Canal+), Ze Papy Mouzeot