Pas de bol pour Rama Yade (Mame Ramatoulaye Yade, de son vrai nom), ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas abordé le sujet de la politique sur ce beulogue qui est aussi référencé comme "blog politique". Faut pas croire qu'on fait qu'à déconner à l'hospice, des fois ils nous arrivent d'être sérieux aussi... Quoi qu'en y réfléchissant un tout petit peu, nous sommes en droit de nous demander si la politique est une affaire sérieuse.
Qu'il existe de sérieuses affaires en politique, nous n'en doutons pas, telle cette bombe à retardement qui vient d'éclater au joli minois de Rama Yade qui encourt jusqu' à "un à trois ans de prison ferme pour faux et 45 000 euros d'amende pour infraction au code électoral".
"LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT"
J'ai beau chercher longuement mais si changement il y a alors ce sont simplement les rôles qui se sont inversés. Les ex-plaignants sont devenus les justiciables d'aujourd'hui et inversement.
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Philippe Sarre Maire PS de Colombes |
Voilà que Rama Yade fait l'objet d'une citation à comparaître par le parquet de Nanterre découlant d'une enquête préliminaire qui date de décembre dernier à la suite d'un signalement de Philippe Sarre, l'actuel maire de Colombes (PS).
Mais quel reproche Philippe Sarre adresse-t-il à Rama Yade par le biais du tribunal de Nanterre ?
Au départ de cette affaire, une simple plainte pour diffamation de l'élu PS qui reprochait à Rama Yade de faire courir la rumeur qu'il serait à l'origine d'un complot visant à faire radier l'ex-secrétaire d'État de François Fillon, des listes électorales de Colombes (Hauts-de-Seine), ville où Rama Yade est conseillère municipale d'opposition.
Jusque là rien d'anormal sur un plan politique, qui in finé se résume être une activité professionnelle et largement rémunérée consistant essentiellement à mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires, dans l'intérêt des administrés (c'est nous). On nous appelle des "administrés" parce que les politiciens arrivent toujours à nous administrer ce qu'ils ont envie de nous mettre profondément là où ils le veulent.
Dans le cas de Rama Yade, on comprendra que c'est elle qui s'est fait administrer bien profond lorsque l’huissier chargé de délivrer l'assignation s’est rendu en vain à plusieurs reprises à son domicile, censé se situer rue Colbert à Colombes.
En effet, l'ex-secrétaire d'État avait été radiée "d'office" des listes électorales de Colombes le 15 décembre 2011 parce qu'elle ne justifiait pas de son attache avec la ville où elle s'était installée depuis son arrivée du Sénégal. S'en est suivi un chassé croisé avec le tribunal d'instance de Colombes qui a fini par rejeter la demande de réinscription de Rama Yade, le 23 janvier dernier.
Il serait plus judicieux pour les partis politiques de veiller à ce que leurs capitaines soient équipés de parachutes de secours avant de les parachuter dans des villes "stratégiques".
Quant à Rama Yade, dont nous ignorons la date de comparution devant le tribunal correctionnel de Nanterre, gageons qu'elle s'en sortira sans même un blâme.
Et pendant ce temps en France...