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Le blog satirique du Papy Mouzeot

Fillon pris en flagrant délit de mensonge

Mensonges et trahisonsIl faut sauver le soldat Sarközy

 

Outre les révélations de Médiapart, on apprend que le “caissier de Kadhafi”, Bachir Saleh, vit toujours sur le sol français, alors qu'il est recherché par Interpol.

L'ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi, Bachir Saleh, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt signalé par Interpol à la demande de Tripoli, se trouve actuellement en France. L’homme habite officiellement tout près de Bourg-en-Bresse, dans la ville de Prévessin-Moëns, dans une luxueuse villa à l’abris des regards.

Pas de chance pour François Fillon qui a affirmé lundi matin sur RTL que Bachir Saleh disposait d'un « passeport diplomatique du Niger » (obtenu grâce aux "réseaux de la Françafrique" selon le Canard enchaîné) et serait donc « protégé par l'immunité diplomatique ». Le Niger a fait savoir en début d'après-midi que ce passeport avait été rendu en mars par Bachir Saleh. Cette révélation fait l’embarras de Matignon.

 

 

On pourrait imaginer que François Fillon ait pêché par ignorance, rappelons quand même que la fonction de cet homme est celle du premier ministre de la France. Le doute n'est plus permis lorsque François Fillon déclare aussi sur RTL qu'il ne disposait d'« aucune trace d'un mandat international » visant ce proche du dictateur déchu, accueilli à bras ouvert par les autorités françaises. « Si naturellement il y avait un mandat international contre lui, la France le remettrait à la disposition de la justice après un échange avec le Niger qui est nécessaire compte tenu de son état de diplomate ».

Il suffit de consulter sa fiche sur le site d'Interpol, où il figure sous son troisième nom, Bashir El Shrkawi, réclamé par la Libye pour escroquerie.

 

http://img11.hostingpics.net/pics/165033bachirsaleh.jpg

 

Bachir Saleh est donc bien recherché par l'organisation internationale et le premier ministre ne peut l'ignorer.

 

Pourquoi les autorités françaises n'arrêtent-elles pas Bachir Saleh, ex-directeur de cabinet de Kadhafi, pour le remettre aux autorités libyennes qui le réclament pour “escroquerie” ?

 

Comme l'a révélé le Canard enchaîné début avril, Bachir Saleh a bénéficié d'une incroyable protection de la part des autorités françaises. Le ministre de l'intérieur Claude Guéant a ainsi reconnu lui avoir attribué un permis de séjour au nom du regroupement familial. En matière de regroupement familial, les conditions d’attribution sont pourtant strictes, elles ont été durcies par Sarközy lui-même en 2003 et 2006 puis par Brice Hortefeux en 2007, et ne dépendent pas du pouvoir discrétionnaire du préfet. Celui-ci délivre ou non le titre de séjour en fonction de plusieurs critères.

Le ministre de l’intérieur Claude Guéant, pour justifier la présence de Bachir Saleh sur le sol français, a récemment indiqué au Canard enchaîné que le ressortissant libyen bénéficiait "d’une autorisation provisoire de séjour pour trois mois puisque sa famille réside en France".

Outre l’ironie, voire l’indécence, qu’il y a pour un homme qui n’a eu de cesse de vouloir restreindre les entrées d’étrangers au titre de la famille de mettre en avant cet aspect, son assertion révèle quelques ambiguïtés. Seule son épouse, et non pas sa “famille” au sens large, est susceptible de lui permettre d’obtenir un titre de séjour au nom du regroupement familial. En tant que conjoint, elle doit en avoir elle-même déposé la demande, être installée régulièrement en France depuis au moins 18 mois, justifier de ressources d’un certain montant et d’un logement d’une certaine superficie et se conformer "aux principes essentiels qui, conformément aux lois de la République, régissent la vie familiale en France".

Selon la législation en vigueur, le maire instruit la demande et donne un avis concernant le respect des conditions de logement et de ressources. Lorsque les critères sont réunis, une carte de séjour temporaire portant la mention “vie privée et familiale” est délivrée. À la différence de ce qu’affirme le ministre de l’intérieur, cette carte est valable un an (elle est par ailleurs renouvelable et permet de travailler).


Boris Boillon 007

 

Toujours selon Le Canard enchaîné, c'est l'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, qui a veillé à son exfiltration de Libye dans un jet privé appartenant à l'homme d'affaires Ahmed (Alexandre) Djouhri.

Surnommé le “caissier de Kadhafi”, Bachir Saleh était le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), un fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars, qui a servi à de nombreuses opérations d'investissement sous l'ère Kadhafi. Est-il poursuivi par les autorités libyennes pour des escroqueries commises dans ce cadre ? Contacté lundi matin, l'ambassadeur de Libye en France, Abuhamoud Al Shibani, n'a pas souhaité répondre aux questions de Mediapart.

 

 

 

 

Sources : Mediapart, BFMtv

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