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Le blog satirique du Papy Mouzeot

Guerre à l'UMP : le syndrome de la Sarközite aigüe

Sarkozator

Et si tout ça était prémédité ?

 

 

France, 29 mai 2005. Les français se prononcent à 54,68% contre le traité pour la Constitution pour l'Europe.

4 février 2008. Le gouvernement Sarközy modifie la Constitution française par le biais du Congrès de Versailles permettant la ratification du traité par voie parlementaire, contrairement à la volonté de la majorité des citoyens français qui se sont exprimés lors du référendum de 2005.

8 mai 2012. Les français rejettent à 51,64% le candidat Nicolas Sarközy lors des élections présidentielles.

26 Novembre 2012. Nicolas Sarközy revient discrétement sur le devant de la scène politique française, démontrant qu'il est toujours le patron de la droite française. Les militants de l'UMP acclament son retour et espèrent qu'il reprenne la direction du parti en pleine déroute.

 

Françaises, Français, on nous prend pour des cons. La démocratie n'existe pas !

  

Ce qu'il fallait retenir de cette folle journée du 26 novembre 2012 (si vous avez manqué l'épisode)

L'info du jour n'est pas cette nouvelle proclamation de la victoire de Jean-François Copé à la tête de l'UMP. Tellement prévisible et calculée dans ses moindres détails par le maire de Meaux qui s'est accaparé l'appareil depuis longue date en cadenassant tous les accès qui pourraient nuire à ses propres ambitions.


7h53. Alain Juppé : « Transférer cette querelle aux mains de la justice, tout à fait à l'extérieur du mouvement, c'est aggraver la cassure et augmenter les risques d'explosion ». Il est vrai qu'Alain Juppé connait bien la justice... Ancien repris de justice, condamné à dix-mois de prison avec sursis et dix ans d'inégibilité le 30 janvier 2004 (peine réduite en appel à quatorze mois de prison et un an d'inégibilité le 1er décembre 2004), il tente de s'imposer en médiateur dans le duel Fillon-Copé. Juppé fini par jeter l'éponge et s'en remet à Nicolas Sarközy, lui-même tout juste sorti du bureau du juge Gentil dans le cadre de l'instruction sur l'affaire Bettencourt.

 

8h40. Nathalie Kosciusko-Morizet déclare « Je lance une pétition jeveuxrevoter.fr pour revoter. La légitimité politique (de l'élection du 18 novembre) n'est pas acquise. Elle est trop douteuse, trop contestée ».

 

8h50. Jean-François Copé comme à son habitude rejette la proposition d'un nouveau vote comme toutes les autres propositions qui le décoifferait de sa couronne de Miss UMP.

 

11h. Des huissiers mandatés par François Fillon arrivent au siège de l'UMP, afin de saisir les documents de vote, à la demande d'un François Fillon plutôt inquiet :  « On ne peut (...) considérer que les documents électoraux soient à l'abri de manipulations ou d'altérations, et d'autre part il est certain que l'égal accès des parties en présence n'est aucunement garanti ».

 

11h30. Dominique Paillé, ex-porte parole UMP et conseiller du président de l'UDI, a accusé lundi Jean-François Copé de se comporter « comme le faisait Bokassa, empereur auto-proclamé de Centrafrique  ».

 


 

 

12h. Denis Calippe, l'huissier mandaté par le TGI de Paris s'est vu refuser l'accès aux documents de votes et est reparti du siège de l'UMP les mains vides. Il rédigera un constat de "refus d'obtempérer".

 

 

 

LE MOMENT FORT DE LA JOURNÉE

"Dominique Dord se réveille !"

 

 

http://img4.hostingpics.net/pics/127161DominiqueDord.jpg12h30. Dominique Dord, proche de François Fillon, annonce sa démission du poste de trésorier de l'UMP et accable Copé. Il accuse une "utilisation abusive" des moyens du parti par le camp copéiste. Il dénonce notamment des "moyens de communication du parti mobilisés au seul profit" de député-maire de Meaux.  « L'égalité de traitement entre candidats aurait dû être absolument garantie. Cela n'a pas été le cas [...] Plusieurs d'entre nous avaient demandé à Jean-François Copé de se mettre en retrait du secrétariat général le temps de la campagne pour éviter toute suspicion. Il l'a refusé [...] Son équipe de collaborateurs salariés de l'UMP, largement rémunérée, pas moins d'une dizaine de cadres autour de Jérôme Lavrilleux, n'a cessé, sans le moindre scrupule, de jouer un rôle très actif et ostensible pendant les trois mois de la campagne ».

 

Le député-maire d'Aix-les-Bains voit dans la présence à la fameuse Cocoe de Jérôme Lavrilleux, bras droit du président auto-proclamé, "un mélange des genres effarant".

« On peut évaluer à plus de 200 000 euros l'avantage représenté sur quatre mois, par la prise en charge de cette équipe salariée par le Mouvement [...] Le siège social de la rue de Vaugirard a été utilisé sans discontinuer comme siège de campagne et jusqu'au soir de l'élection devant les caméras de France et de Navarre ! (300 000 euros sur 4 mois ?) » évalue-t-il. Il pointe aussi la "mise à pied" ou la démission de deux cadres du parti.

 « Les moyens de communication du parti ont été mobilisés au seul profit de Jean-François Copé. Le site internet a compté en moyenne 4 photos de lui en une chaque jour depuis juillet ».

« Que dire de choses plus anodines, mais tellement révélatrices comme les notes de frais des collaborateurs, ou l'achat par l'UMP du livre de campagne de Jean-François pour plus de 3 000 euros...», poursuit le député savoyard, soulignant que le parti est financièrement "exsangue".  « J'ai à maintes reprises tiré la sonnette d'alarme sur le fait que le déficit de trésorerie atteindra plus de 50 millions d'euros en juin », relève-t-il. « L'UMP devra faire face à un plan de redressement douloureux sur lequel nous nous sommes engagés auprès des banques, mais dont les décisions tardent à être mises en œuvre », selon Dominique Dord pour qui ce qu'il qualifie d'abus, revêtent « à l'évidence un aspect moralement inacceptable ».

 

 

 

 

Source : Le Point, Libération

 

 

 

13h40. Michel Piron, député UMP pro-Fillon déclare qu'il exclut  « de rester dans une UMP qui serait présidée par un président contesté et contestable", en n'écartant pas l'hypothèse de la formation d'un groupe filloniste autonome à l'Assemblée nationale. « Je discute actuellement avec ceux qui me sont proches ».

 

13h50. François Fillon arrive dans les bureaux de l'ancien chef de l'Etat avec lequel il avait un "déjeuner-briefing" d'une heure trente au cours duquel l'ex-patron de l'UMP tente de convaincre son ancien premier ministre de renoncer à un procès qui signerait l'implosion du parti selon l'expression consacrée "Il n'a ni découragé ni encouragé François Fillon dans ses différentes démarches". De son côté François Fillon s'est employé à brosser le tableau apocalyptique d'un parti dans lequel des fraudes "industrielles" ont été organisées (bourrage des urnes). Des fraudes telles que l'écart réel entre lui-même et Jean-François Copé serait, selon lui, "de cinq à dix points". Il lui a expliqué entre autre que ses équipes avaient mis du temps avant d'établir un mémorandum d'une centaine de pages qui pointe toutes les irrégularités. Il établit notamment dans ce document qu'il y a eu 30.000 procurations pour Copé contre 10.000 pour Fillon. Avant d'ouvrir une action judiciaire l'ancien premier ministre évoque, sans illusion, l'idée de provoquer de nouvelles élections et se dit "ouvert" à une autre solution qui permettrait de faire concourir d'autres candidats, ou même d'exclure Jean-François Copé et lui de cette nouvelle élection.

On apprendra un peu plus tard dans la soirée que Nicolas Sarközy s'est rangé du côté de François Fillon et de la majorité des militants qui appellent eux aussi à voter une nouvelle fois... « Je suis favorable à une nouvelle élection entre vous deux [...]  Laisse passer un peu de temps, Jean-François ne peut pas accepter aujourd'hui un nouveau vote. Si un recours est évité, on pourra peut-être reconstruire quelque chose sur une base apaisée ».

 

Dès le matin, Jean-François Copé s'était exprimé sur BFM TV au sujet de la proposition d'un nouveau vote.

 

 

 

16h39. La pétition de NKM franchit le cap des 15.000 signataires. La pétition en ligne lancée lundi matin par Nathalie Koscisuko-Morizet en était à 15.111 signatures à 16h39.

 

17h01. Roland Chassain, maire UMP des Saintes-Maries de la Mer et copéiste, connu pour sa proximité avec le FN, lance une pétition en faveur d'un retour de Nicolas Sarközy à la tête de l'UMP :  « Je propose que Nicolas Sarközy devienne président de l'UMP avec à ses côtés, comme vice-présidents, Jean-François Copé et François Fillon ». Si l'ancien chef de l'État rêve encore à une présidence en se rasant chaque matin ce n'est certainement pas à celle de l'UMP qu'il pense...


17h14. François Fillon et sa bande mettent en doute l’honnêteté du scrutin alors que la Commission national des recours doit rendre son verdict dans quelques minutes. Ils accusent leurs adversaires copéistes "d’avoir bourré les urnes avec 30.000 procurations". Ils promettent de produire, des preuves dans les prochains jours. (voir l'article du JDD)

 



 

17h27. Yannick Paternotte, proche de Jean-François Copé et président de la CONARE, lui aussi en attente de du verdict fixé au 13 décembre concernant son jugement pour "abus de faiblesse sur une femme de 91 ans", proclame sans surprise la victoire de son leader avec 952 voix d'avance sur François Fillon.

 



 

18h00. François Fillon a dénoncé comme on s'y attendait "un coup de force" de Jean-François Copé et a récusé de nouveau les résultats proclamés par une commission interne de l'UMP donnant la victoire à son rival.

 

18h10. Jérôme Chartier, proche de François Fillon, déclare lundi que le résultat proclamé par la commission nationale des recours de l'UMP et validant la victoire de Jean-François Copé n'était pas "légitime".

 

19h20. Philippe Goujon, député UMP de Paris pro-Fillon confirme que les partisans de l'ex-Premier ministre allaient discuter de la création d'un groupe parlementaire distinct à l'Assemblée mardi, lors de leur réunion autour de François Fillon à partir de 9h30.

 

20h30. François Sureau, l'avocat de François Fillon confiant sur l'annulation du vote.  « Il va de soi que nous n'arrêterons pas là, et que nous obtiendrons par la voie judiciaire la décision qui s'impose, "l'annulation du vote » , a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une audience devant le tribunal des référés de Paris portant sur la communication des documents électoraux.

 

22h01. Sur 1462 votants qui se sont exprimés suite à un sondage effectué par Europe1.fr,  80% des votants répondent non à la question "UMP : Jean-François Copé est-il désormais un président légitime ?", contre 14% pour et 6% sans opinion.


23h00. Jean-Sébastien Vialatte, député-maire UMP de Six-Fours-les-Plages, dans le Var, a annoncé qu'il démissionnait de son poste de secrétaire départemental du parti, disant ne pas se reconnaître dans "cette guerre des ego" en cours. « Ma démission, que j'ai présentée avant même de connaître les résultats définitifs, prend effet dès aujourd'hui [...] Je ne me retrouve pas du tout dans cette guerre des ego et je ne me sens pas d'être le représentant d'un parti dont les chefs font passer leurs ambitions personnelles avant le combat d'idées ».

 

Paroles de militants

Aurélien Gillot, militant de 33 ans (Val-d'Oise) : "on se rend compte qu'on est orphelin de Nicolas Sarközy. Cette élection est la démonstration par A+B qu'il est totalement incontournable. Il a un charisme, une autorité. Est-ce qu'il faut aller faire des manifs pour qu'ils nous entendent ? C'est la droite la plus bête du monde".

 

Jean-Pierre, 62 ans, agent immobilier dans le du Puy-de-Dôme : "Nicolas Sarközy, l'autorité suprême, pourra nous sortir du bourbier".

 

Anne-Marie, 70 ans, fonctionnaire retraitée à Montpellier et sympathisante, se demande s'il n'y a pas "un scénario qui se prépare, comme le retour de Zorro !"

 

Raphaël, 36 ans, conseiller en gestion de patrimoine à Biarritz : "Si on revotait, j'espère que de nouvelles têtes pourraient se présenter, en assouplissant un peu les parrainages. Copé et Fillon seraient éjectés. En tout cas, je ne voterais pas pour eux !"

 

Olivier Parant, 35 ans, Conseil en gestion de patrimoine à Paris : "L'UMP va sans doute exploser, mais elle sera remplacée par un autre parti, qui défendra les mêmes idées".

 

 

Si ce sont les militants de l'UMP qui le disent !

Apparement la scission est consommée malgré les tentatives de langue de bois de la part de certains cadres du parti. Il en ressort principalement deux conclusions. Les partisans du président auto-proclamé qui souhaitent conserver leurs nouveaux acquis et appellent au rassemblement tandis que dans l'autre camp on revendique de nouvelles élections, Nicolas Sarközy en tête.


Dans tous les cas les militants UMP sont unanimes, ils souhaitent tous le retour de leur sauveur, Nicolas Sarközy. L'intéressé ne pouvait pas rêver mieux pour entammer son retour sur la scène politique, bien que ces événements interviennent un peu prématurément quitte à dévoiler sa stratégie pour 2016.

Une scission parlementaire entre les deux groupes UMP aurait des répercussions financières désastreuses sur ce parti qui accuse déjà un déficit de 50 millions d'euros suite aux défaites électorales successives depuis 5 ans. Si les 134 parlementaires qui ont signé leur tribune en faveur de François Fillon mettaient leur menace à éxécution ce serait 5 542 000 euros en moins chaque année pour la droite décompléxée.

Réponse dans un prochain épisode de ce soap opéra...


L'UMP prend l'eau...

 

Sarko France FlotteSarközy très visionnaire lors de sa campagne présidentielle

 

http://img11.hostingpics.net/pics/424780Copepiscinebig.jpgCopé à l'entraînement dans la piscine de Takieddine

 

http://img11.hostingpics.net/pics/952261copehortefeuxtak.jpgTakieddine jamais très loin pour repêcher ses potes

 

 

 

 

 

Sources : Le Point, le JDD, Europe1, Sud-Ouest 

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