Voici la dernière trouvaille de l'UFC-Que choisir : un comparateur de tarifs bancaires, permettant au consommateur de connaître, dans son secteur, la banque la moins chère et la mieux adaptée à sa consommation (type de carte bancaire, besoin ou non d'un "package" de services, fréquence des incidents de paiement, etc...).
Au total, c'est 126 banques en France (à réseau, en ligne ou filiales d'assureurs) qui sont passées à la moulinette.
En une minute, l'utilisateur, qui renseigne son profil (nom de sa banque et du forfait de services qu'il a souscrit), peut avoir une vision rapide de ses frais bancaires actuels et des économies réalisables.
Huit profils ont été élaborés par l'UFC qui s'est appuyée sur l'expertise du site Choisir-ma-banque.com. Lancé gratuitement du 5 au 12 juin, le comparateur en ligne sera ensuite accessible aux abonnés du site de l'association.
« Face au coup de bluff permanent des banques sur les tarifs et à des promesses de transparence jamais tenues, nous lançons le premier comparateur de prix exhaustif et totalement indépendant, jubile Alain Bazot, le président de l'UFC-Que choisir. Non seulement nous allons permettre aux clients de savoir combien leur coûtent véritablement les banques, mais on va faciliter le changement d'un établissement à l'autre, avec des lettres types à compléter ».
L'initiative de l'UFC-Que choisir repose sur le bilan "très négatif", souligne encore Alain Bazot, des engagements à plus de transparence et de modération, pris par les banques, en juin 2011, auprès de la ministre des finances de l'époque, Christine Lagarde.
Sur 108 banques étudiées, les progrès sont minces. La comparaison des tarifs est facilitée pour les services de base, avec des termes harmonisés d'une banque à l'autre. Mais sur 300 prix contenus dans chaque plaquette de banque, seulement 28 sont réellement comparables.
Autre promesse des banques, la mise en œuvre d'un relevé des frais mensuels facturés aux clients reste insuffisante. Des problèmes persistent sur la mobilité bancaire. Les packages de services restent défavorables aux clients, plus chers qu'à l'unité ou opaques (au CIC, au Crédit agricole, à la Société générale, chez BNP Paribas, etc.). Peu de communication est faite sur les forfaits pour les clients en difficulté.
In fine, concluant une nouvelle fois que l'autorégulation ne fonctionne pas, Alain Bazot en appelle au nouveau gouvernement : « Il faut profiter de la loi d'assainissement bancaire de juillet pour obliger les banques à informer les clients au préalable des frais qu'elles leur prélèvent tous les mois, comme le fait EDF, les contraindre à adopter une dénomination commune de leurs frais et services, et enfin, à intégrer dans le calcul du taux d'intérêt du découvert tous les frais liés à ce découvert » .
Source : LeMonde.fr