Quand je pense à une certaine candidate du PS qui s'était présentée pour diriger notre pays tout entier... elle ferait mieux de s'ocupper des affaires de sa propre ville !
Six hommes et une femme ont été mis en examen ces derniers jours, soupçonnés d’avoir pris part à un réseau de prostitution qui avait pour cadre trois hôtels de Lille. Une affaire qui pourrait impliquer des fonctionnaires de police.
Le propriétaire du Carlton, luxueux hôtel à deux pas de la célèbre Grand-Place de la capitale des Flandres, un cadre supérieur de l’établissement, le roi des nuits lilloises, un chef d’entreprise qui jouait les entremetteurs, un avocat de renom… la sulfureuse affaire de proxénétisme qui éclabousse depuis une dizaine de jours des notables lillois promet de nouveaux rebondissements.
Tout est parti du palace tout proche de la Grand'Place de Lille, l'hôtel Carlton, qui n'a plus aucun dirigeant de premier plan car tous ont été mis en examen et incarcérés pour une affaire de proxénétisme aggravé.
Il s'agit de 3 hommes : Hervé Franchois, 70 ans, le propriétaire de l'hôtel ; Francis Henrion, 46 ans, le directeur et René Kojfer, 69 ans, le chargé des relations publiques. Ils sont suspectés d'avoir proposé les services de plusieurs prostituées à leurs clients, directement dans l'hôtel Carlton.
Un quatrième homme a été interpellé et non des moindres. Il s'agit d'un célèbre avocat lillois, Emmanuel Riglaire qui aurait présenté à Kojfer une jeune femme devenue du coup prostituée, selon La Voix du Nord. L'avocat lillois a été mis en examen lui aussi pour “proxénétisme aggravé en bande organisée” et “association de malfaiteurs” a précisé hier le parquet. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Samedi 15 octobre, c'est un cinquième suspect, un entrepreneur de travaux publics à Annay-sous-Lens (Pas-de-Calais) : David Roquet, qui a été placé en détention provisoire.
Un commissaire divisionnaire de police du Nord, connu pour être un intime d’un "homme politique au parcours chaotique", pourrait être le prochain à faire les frais de ce scandale. Il s'agirait de Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale, qui côtoya il y a plusieurs années à Lyon le commissaire Neyret, aujourd'hui accusé d'être un "ripou", s'attend à être placé en garde à vue. Le fonctionnaire pourrait avoir mis des prostituées à la disposition de personnalités, voire les avoir accompagnées à Paris pour des rendez-vous galants. L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a laissé ses enquêteurs sur place ce week-end. Le nom de ce policier, ainsi que celui de trois autres officiers en retraite, a été cité par les prostituées entendues par un groupe restreint d’enquêteurs de la police judiciaire lilloise, qui depuis fin mars travaille sur ce réseau.
Que se trame-t-il dans les hôtels de grand luxe ?
Quel intérêt pour le ou les responsables d’un établissement de grand luxe de fricoter avec des proxénètes et des prostituées ? Juste pour satisfaire le client ? Au risque de se faire prendre la main dans le sac ? Pour gagner de l’argent ? Peut-être un peu les deux, mais le plus important, sans doute, c’est l’impression d’être au centre d’un réseau occulte dans lequel se côtoient des personnalités de la finance, de la politique, etc. Avec aussi cette petite décharge d’adrénaline qui met du piment dans la vie. Car tout le monde sait bien que l'on est de plain-pied dans l’illégalité.
Cette affaire nous rappelle étrangement le feuilleton américain débuté au mois de mai dernier, un autre "notable" bien plus célèbre, glissait sur une savonnette de sa salle de bain du Sofitel (groupe Accor). Son nom : DSK.
Quel lien pourrait bien relier le Sofitel au Carlton ?
Le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde suggère qu'un "homme politique au parcours chaotique", pourrait être le prochain à faire les frais de ce scandale.
Selon Le Journal du dimanche, « au moins deux prostituées » citent DSK « comme un client de ce réseau » au sujet duquel « plusieurs voyages suspects outre-Atlantique ont été identifiés ».
Dominique Strauss-Kahn a demandé dimanche à être "entendu le plus rapidement possible par les juges" en charge de l'enquête sur l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille.
L'ancien directeur du FMI a demandé qu'il "soit mis un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et encore une fois malveillantes".
Ce matin une vingtaine de salariés de l'hôtel Carlton de Lille se sont rassemblés dans le quatre étoiles et redoutaient une application de la fermeture de trois mois décidée par les juges enquêtant sur une affaire de proxénétisme en lien avec l'établissement.
« On s'attend au pire. On est dans le flou le plus total », a déclaré Cédric Hennequart, réceptionniste au Carlton depuis 2007.
Selon lui, l'affaire de proxénétisme qui a valu aux trois responsables de l'hôtel d'être mis en examen et écroués relève de "la science-fiction". « Il n'y a pas de prostitution à l'hôtel Carlton », a affirmé M. Hennequart.
« Je suis triste, on va tous perdre notre travail », a quant à elle déploré Bérengère Schack, femme de chambre depuis 13 ans, qui ne croit "pas du tout à cette histoire".
« On a de la famille, des enfants à nourrir », a renchéri Justine Diasonama, femme de chambre elle aussi.
« On est dans le flou, comme tout le monde. On apprend tout par la presse » a déclaré Jalania Puthod, directrice adjointe assurant l'intérim à la tête de l'hôtel. « Tout ce qu'on veut, c'est qu'on nous laisse travailler », a-t-elle ajouté.
Sources : Le Parisien, BFMtv