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Le blog satirique du Papy Mouzeot

Qui ne paie pas ses dettes s'enrichit !

20 milliards
Ça sent le "Sapin" pour Sarközy !

 

Alors que l'audit de la Cour des comptes demandé par le président François Hollande n'a pas encore débuté, il manquerait 20 milliards dans les caisses pour atteindre l'objectif des 3% de deficit de PIB en 2013.

 

« En vérité, le gros de l’ardoise, c’est la vingtaine de milliards d’euros de nouveaux impôts que le gouvernement a prétendu avoir votés, alors qu’il n’en était rien »

Michel Sapin, ministre du travail.

 

La polémique qui avait opposé les deux camps durant toute la campagne refait surface. Les socialistes, au premier rang desquels Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances de l’Assemblée, ont sommé le gouvernement Fillon de détailler ces 20 milliards d’euros d’augmentations d’impôts pour 2012-2013. Car pour être bien inscrits dans le cadrage budgétaire envoyé à Bruxelles, ils n’en étaient pas moins virtuels selon eux puisque non votés durant l’un des multiples plans de rigueur de la fin du quinquennat.

 

Un mensonge à 20 milliards d'euro en guise d'héritage

 

« 0% de déficit en 2016. Pour y arriver, j'ai prévu 115 milliards d'euros d'efforts, 75 milliards sur les dépenses, 40 milliards sur les recettes. Et sur celles-ci, j'en ai déjà fait voter 32 milliards »

Nicolas Sarközy à moins de trois semaines du premier tour

 

Comment trouver les 40 milliards d’impôts supplémentaires dont 32 milliards que Sarközy « aurait déjà fait voter » ? L'on pourrait penser qu'il ne reste plus que 8 milliards à dénicher, comme l'avait laissé entendre l'ancien monarque... sauf que son propre document "stratégie pluriannuelle de finances publiques"  (en jaune le tableau ci-dessous extrait du document), auquel se réfère Sarközy, chiffre à 12 milliards d’euros à l'horizon 2016, les impôts nouveaux qui demeurent à voter sous la ligne "mesures programmées dans la Loi pluriannuelle de finances publiques".

 

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Quid des impôts déjà votés ? Les deux plans de rigueur dits "Fillon 1" et "Fillon 2", des 24 août et 7 novembre derniers, contribuent chacun à hauteur de 8 milliards fin 2016 (en rose dans le tableau). Voilà 16 milliards d’euros déjà dans les tuyaux, et 12 à voter. Restent donc 12 milliards pour arriver aux 40 annoncés. Lesquels existent bien. On les trouve inscrits au titre des « mesures documentées avant les annonces du 24/08 » (en vert), autrement dit avant les plans de rigueur. Sauf que, excepté la taxe sur les transaction financières dont le produit ne se déclenchera pleinement qu’au delà de 2012, la quasi totalité de mesures, 10,4 milliards d’euros, ont déjà été comptabilisées pour 2011. Le chiffrage de Sarközy est sous-tendu par une hypothèse forte : le quinquennat qui s’ouvrira aurait en fait débuté en….2011 ! Autrement dit, il faut compter deux fois l’année 2011.

Ce que confirme le cadrage global de la "supercherie pluriannuelle de finances publiques" en page 26 qui détaille les taux de prélèvements obligatoires : 43,7 % en 2011 et 46 % en 2016, soit une progression de 2,3 % de points de PIB, les fameux 40 milliards d’euros avec un peu de gras. Sauf que si le taux de prélèvements obligatoires est de 43,7% de PIB en 2011, c’est bien parce que déjà ces 10,4 milliards d’euros ont été décidés et comptabilisés entre janvier et décembre 2011.
Sarközy a donc bien fait voter 28 milliards d’euros d’impôts supplémentaires, et ce n’est qu’un petit bobard de 4 milliards. Problème, le document envoyé à Bruxelles explique bien qu’il doit encore en trouver 24 autres, ce qu'Olli Rehn,  vice-président chargé des Affaires économiques à la Commission européenne, s'est chargé de rappeler au nouveau gouvernment français en annonçant que les comptes publics français seront déficitaires à hauteur de 4,2 % du PIB en 2013, au lieu des 3 % imposés par le nouveau traité, et promis par la France.

 

Comment le nouveau président pourra-t-il résoudre cette énigme ?

Pour respecter les clous bruxellois, l’objectif de 3% de déficit en 2013, François Hollande a naturellement fait figurer ces 20 milliards dans son programme. Serait-ce une stratégie du nouveau président et de son équipe qui s'apprêtent à commander l’audit de la situation du pays à la Cour des Comptes tel qu'il l'avait déclaré dès son élection ?

C’est la question cruciale, que François Hollande devra trancher dans les prochaines semaines car iI y a peu de chance que la cour des Comptes se limite à la simple analyse de l’exécution du budget 2012. On sait par exemple que les enveloppes allouées à la politique de l’emploi ont été consommées par anticipation, laissant un trou pour la fin 2012. Didier Migaud, le premier Président de la Cour, devrait également être amené à juger de la virtualité des fameux 20 milliards d’euros, ouvrant du même coup une opportunité salutaire à François Hollande pour se dégager de la promesse bruxelloise faite par la France...

 

http://img4.hostingpics.net/pics/131205arton32838.jpgPendant ce temps-là, l'ancien monarque coule une retraite dorée dans son superbe palais de Marrakech, reçu en cadeau pour la naissance de sa fille Giulia, par un riche donateur anonyme, supposé être un riche homme d’affaires des Emirats arabes Unis selon, le quotidien marocain Al Ousboue.

La villa de près de 700 m2, construite dans une enclave VIP et ouvrant de plein pied sur l’un des plus beaux golfs de la ville, serait similaire à celle que s’étaient fait construire en 2004, sur le même site, Jean-Louis Borloo, ex-ministre de Sarközy et son épouse, la journaliste Béatrice Schonberg. Elle fait partie d’un projet du groupe émirati Emaar (un temps associé au roi du Maroc sur le projet) où les demeures de ce standing sont commercialisées à partir de 700.000 euros.

 

 

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Sources : Marianne2.fr, Al Ousboue

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