Retour sur une période sombre du président-candidat lors de sa traversée du désert après l'élection présidentielle de 1995 qui avait vu la victoire de son ex-mentor et nouvel ennemi politique : Jacques Chirac.
En 1995 Sarközy rejoint le camp des traitres et apporte son soutien à Édouard Balladur. Il abandonne son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur (contrairement à ce qu'il a démenti concernant son implication dans l'affaire Karachi). Balladur, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Sarközy est sifflé et hué (ce qui deviendra une habitude par la suite). À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une "traversée du désert" qui dure jusqu'en 1997.
Apparaissent alors dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées "Les Lettres de mon château", correspondance fictive de Jacques Chirac, s'adressant à Edouard Balladur, François Mitterand, Dominique de Villepin ou... Nicolas Sarközy ! L'idée venait du journal Les Echos, et Nicolas Sarkozy a accepté la proposition. Parurent donc durant l'été 95 vingt-quatre lettres, signées "Mazarin".
La chronique débutait ainsi: "Depuis son arrivée à l'Elysée, Jacques Chirac a beaucoup écrit et reçu de nombreuses lettres. Tout le monde s'adresse à lui: ses amis, ses ennemis, ses proches comme ses adversaires. Un de ses fidèles homme de l'ombre et de pouvoir comme l'était Mazarin, a compilé cette correspondance historique".
En exclusivité et rien que pour vous, le Papy Mouzeot vous offre la possibilité de prendre connaissance de quinze de ces vingt-quatres lettres signées par "Mazarin-Sarközy" :
En 2004, le journal Le Monde révélait au public que "Mazarin", l'auteur mystérieux des 24 "Lettres de mon château" publiées dans les Échos n'était autre que Nicolas Sarközy. Celui-ci jugeait que neuf ans après les faits il y avait "prescription" et espérait bien que l'affaire soit enterrée. C'était sans compter sur le Papy Mouzeot qui n'hésite pas à faire les poubelles des journaux 17 ans après, pour le plaisir et l'information de tous.
Retour en 1995, la campagne électorale c'était aussi ça :
L'amitié Chirac - Sarközy, une légende ?
Humour corrézien...