Non, cette image n'est pas dédiée à Georges Tron et tanpis si ça le fait baver. Avec la fin du Sarkozysme et la débâcle de l'UMP c'est une page de l'antisarkozysme qui se tourne mais avec elle un des blogs les plus célèbres de la blogosphère, j'ai cité le blog de Juan Sarkofrance.
Pendant cinq longues années, 365 jours par an, ce célèbre blogueur a consacré quotidiennement trois heures par jour à tenir son carnet de bord du sarkozysme depuis l'élection de l'ex-monarque, en mai 2007. Un travail colossal, bien supérieur à ce que n'importe lequel de nos parlementaires n'est capable de fournir.
Qui ne connait pas Juan de Sarkofrance aujourd'hui ? C'est au prix de cinq années de sacrifices familiaux et d'une détermination acharnée que Juan s'est bâti une solide réputation d'anti-sarkozyste.
En mai 2007, il avait écrit sur son blog en parlant de Sarközy : « si ce dernier applique son programme, la France sera dans un état de ruine comme elle n'en a pas connu depuis 60 ans. Le cas contraire, il aura menti. Quelle que soit l'option, nous serons perdants ».
Visionnaire et très bien informé, ce gouinfre de médias politiques, a dévoré toute l'information qui se rapportait au "président des riches", la digéreait puis nous faisait partager ses aigreurs d'estomac chaque soir après avoir effectué une première journée de travail pour nourir sa famille.
A la question de Mathieu Maire du Poset, rédacteur en chef de Marianne (Juan publiait régulièrement ses chroniques sur Marianne2.fr avant de devenir blogueur hébergé par le site d'information) « Tu es anonyme, tu as une vie professionnelle et personnelle à côté, cela a eu un impact dessus ? » Juan avait répondu ceci : « Sur ma vie familiale, ça a tenu, tout le monde a intégré, c'est un peu comme si je ramenais du travail le soir à la maison. C'est devenu un hobby et un deuxième travail. Physiquement cela a été un peu dur, j'ai franchi la quarantaine pendant l'exercice de ce quinquennat, et j'ai déjà une activité professionnelle assez prenante par ailleurs. Par moment cela a été une vraie épreuve physique, cela me prend en moyenne trois heures par jour, depuis cinq ans, 365 jours par an. C'est donc prenant. Et professionnellement j'ai pris des précautions pour que ça ne me le soit pas reproché et cela n'a pas eu de conséquences particulières. Et sur mes proches, je crois que tout le monde attend que Sarko soit défait et que j'arrête. Mais je ne suis pas sûr d'arrêter complètement ». (lire l'intégralité de l'interview ici)
Cet interview a été publié au matin du 22 avril avant le résultat du premier tour des élections présidentielles et Juan concluait l'entretien par ces mots : « Je réfléchis à écrire un petit livre sur l'expérience plus que sur le quinquennat, un peu dans la veine de notre entretien. Pour les chroniques, je les mettrais peut-être aussi sous forme de livre électronique pour qui veut les lire. Je n'arrive pas à me faire à l'idée d'arrêter de bloguer. Je n'aurais pas besoin de chroniquer Nicolas Sarkzöy au quotidien au delà du 7 mai 2012. S'il est réélu, je n'aurais plus le courage. Et s'il a perdu il ne sera plus là, la matière aura donc disparu. Mais il faut déjà penser à 2017, et il y a des candidatures que l'on nous annonce, comme celle de Jean-François Copé, qu'il faut décourager dès 2012 ».
Les images aux tons sépias ont définitivement disparues mais Juan est toujours présent pour le plus grand bonheur de ses fidèles lecteurs. Désormais le chroniqueur politique qu'il est devenu s'adresse à ses lecteurs par le biais de ses billets décapants au travers des Chroniques de Juan.
Adulés par certains, détestés par les autres, une chose est sûre, Juan ne laisse pas indifférent.
Désolé pour toi Juan, mais la retraite ce n'est pas pour maintenant !
Ze Papy Mouzeot