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Le blog satirique du Papy Mouzeot

Sénatoriales 2011 : une claque historique pour la droite

Sarkozy La Defaite

Bien plus qu'une victoire de la gauche
c'est l'anti-sarkozysme qui a triomphé

 

 

Voici pour les quelques retardataires qui auraient loupé le film...

 

Production Public Sénat - Durée 1h15 - 25 septembre 2011

 

Retour sur ce week-end "historique" pour la "gauche française" qui vient d'aborder un des vaisseaux les mieux protégés de la garde prétorienne en Sarkozie.

Le Parti Socialiste se targue d'avoir remporté la majorité absolue sous les couleurs de la gauche de terroir, c'est bien entendu sans compter sur les 10 sièges obtenus par les écolos et les 21 sièges acquis par ce qu'il reste du Parti Communiste ou apparentés comme le démontre la composition du nouveau Sénat, ci-dessous.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/815854Nouveausenat.jpg

 

Nul besoin d'interpréter les chiffres, 146 sièges pour le PS et Divers-Gauche contre 146 sièges pour l'UMP et ses Divers-Droite. Conclusion : c'est un match nul !

Tellement nul que le PS devra compter sur 21 sièges de sénateurs issus véritablement de la gauche et 10 sièges d'écologistes assimilés de gauche. Je vous laisse deviner ce qu'il adviendrait si les écologistes décidaient de former leur propre groupe au sein du Sénat...


Il devient nécessaire de relativiser ce qui n'est donc pas une victoire écrasante de la gauche comme annoncé par l'ensemble de la presse mais plutôt de considérer le véritable camouflet de l'UMP conduite par son monarque qui a perdu 15 sièges.

 

Les divisions qui règnent au sein de la droite sont directement en causes dans cette défaite. Tous les ténors de la droite s'accordent à le reconnaître, il n'y a plus d'unité au sein de la droite qui ne se reconnaît plus dans la politique conduite par le monarque, dont l'image d'une République irréprochable qu'il a toujours mis en avant se trouve entâchée par de nombreux scandales politico-mafieux.

Oui, je dis bien mafieux et c'est sans éxagération que je l'affirme.

Pour confirmation, je citerais cette petite phrase du monarque destinée à l'attention d'Alexandre Djouhri : « S'il n'était pas venu à Canossa, il aurait reçu une balle entre les deux yeux » prononcée devant quelques affidés et journalistes médusés puis rapportée par Pierre Péan dans son livre "La République des Mallettes" (chez Fayard éditeur).

 

Quelles leçons tirer de ces sénatoriales ?

Au soir même du résultat de ce dernier scrutin électoral avant la prochaine échance capitale, l'Élysée lançait un mot d'ordre, depuis une réunion d'urgence installée rue de La Boétie, puis repris par tous les caciques de l'UMP, "la défaite était prévisible car logique, les élections dites "locales" ont toutes été perdues depuis 10 ans".

Logique mais pas mathématique car la provenance plutôt rurale des réservoirs de voix seraient plutôt enclin à un certain conservatisme de droite et à en croire Gérard Larcher qui déclarait encore à deux semaines du scrutin : « Nous allons conserver la majorité au Sénat ! ».

 



Nous avons tous remarqué aussi avec quelle promptitude Gérard Larcher a annoncé sa candidature à sa propre succession malgré la défaite cuisante de la majorité présidentielle.


"la défaite était prévisible car logique... les élections dites "locales" ont toutes été perdues depuis 10 ans"

Est-ce à dire qu'il faudrait considérer les élections "intermédiaires" comme des scrutins secondaires ?

Donc seule l'élection présidentielle compterait et c'est ça qu'il faut faire rentrer dans le crâne de tous les français ! Message reçu.

 

Au delà de cette défaite il est important d'observer que non seulement certaines divisions ont contribué au renversement du Sénat mais ces quelques divisions n'expliquent pas à elles toutes seules ce changement de majorité, il a donc fallu nécessairement que des voix UMP s'emploient à faire tomber le Sénat afin d'en faire porter la responsabilité au monarque, craint par ses propres troupes, avec un certain espoir de chasser le tyran.

Il est à noter aussi que ce genre d'élections donne lieu à tous types de tractations et que forcément le gouvernement ne dispose pas suffisament de ministères pour contenter tous les postulants.

 

Sarkozy Facebook

Nicolas Sarközy est-il encore le meilleur candidat de l'UMP ?

C'est fort probable car à ce jour personne dans ses propres rangs n'oserait contester son leadership au risque de se mettre en travers de la royale destinée du monarque.

Personne ?

Cela est moins évident qu'il n'y paraît... Tels les propos récents de Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP) appelant l'actuel locataire de l'Élysée "à s'effacer" pour tenir compte de la "défaite électorale cinglante" de la droite aux sénatoriales de dimanche.

« Si Nicolas Sarközy avait un peu de dignité, il annoncerait clairement sa décision de ne pas se représenter car c'est quand même un comble, au moment où idéologiquement la France n'a jamais été aussi à droite, que de laisser passer le Sénat à gauche » et de rajouter : « les grands électeurs ont davantage sanctionné la droite qu'adhéré à un projet de gauche totalement inexistant [...] L'allergie de notre peuple à la présidence Sarközy  [...] Si les grands électeurs, habituellement plus modérés que nos concitoyens, en sont arrivés là, c'est bien parce qu'ils ne supportent plus à la fois la politique menée et la manière de gouverner » et même d'insinuer que si Isabelle Balkany, très proche du chef de l'État : « scandaleusement investie par l'UMP, est de nouveau battue à plate couture, ce n'est pas pour rien ! » et de conclure : « Si les Sénateurs UMP avaient été plus courageux en refusant la réforme territoriale, ils n'auraient pas perdu la majorité [...] Mais comme toujours, au lieu de reconnaître leur défaite, au lieu d'en comprendre les raisons, la majorité présidentielle s'arc-boute sur la fausse explication des divisions pour ne pas faire son examen de conscience ».


Pour Jean-Pierre Raffarin, "Sarközy doit tirer quelques leçons"

Au soir de la débâcle, l'ancien premier ministre et sénateur UMP de la Vienne lâchait un lapsus assez révélateur de l'état d'esprit de l'UMP au micro du journaliste de Public Sénat : « Si le chef de l'État décide d'être candidat... ». Notez bien le SI qui vaut son pesant d'or et nous ramène à l'évidence, Nicolas Sarközy n'annoncera sa candidature qu'au mois de février lorsqu'il aura résolu à lui tout seul le problème de la crise financière et sociale. Pas le temps de s'attarder sur les sénatoriales quand on a plus que 5 mois pour résoudre ce qu'aucun capitaliste n'est en mesure d'accomplir.

Jean-Pierre Raffarin, visiblement pas calmé depuis la tentative de racket sur son Futuroscope d'ajouter : « On peut constater avec une certaine gravité qu'il y a une véritable grogne des territoires, la politique gouvernementale en matière de décentralisation est aujourd'hui contestée [...] Nicolas Sarközy doit tirer quelques leçons de ce résultat, c'est un résultat très important, avec une certaine gravité, mais le moment pour nous n'est pas aujourd'hui de tirer des leçons ! ».

Alors qu'un journaliste lui demandait si Sarközy  avait "lâché" l'UMP au Sénat en ne demandant pas à Gérard Longuet, ministre de la Défense réélu sénateur de la Meuse, de démissionner, l'ancien Premier ministre a répondu que c'était « un signal pas très sympathique ».

 

André Dulait, vice-président du groupe UMP s'exprime aussi son mécontentement

« Je n'attribue la faute de la défaite à personne mais je pense que le président de la République ne nous a pas forcément rendu service. La réforme territoriale nous effrite ».


Rachida Dati, pourtant réputée très proche de Sarközy, ne se gêne plus de critiquer son ex... patron !

« Gérer une crise, c'est bien mais rassembler les Français, c'est mieux [...] En 2012, les Français jugeront avec sévérité ceux qui, par calcul électoral, chercheront à opposer, à stigmatiser pour mieux régner [...] Nous n'avons pas su donner aux immigrés les moyens de s'intégrer ».

 

Jean-Jacques Guillet, député-maire UMP de Chaville et président départemental de l’UMP :

« C’est un mauvais signe à quelques mois de la présidentielle. Cela démontre un désarroi des élus. Il y a une tendance à aller vers les listes dissidentes plutôt que vers les listes officielles... ».

 

A la question "Nicolas Sarközy est-il toujours le meilleur candidat de la droite ?", Patrick Devedjian fait de l'œil à Liliane Bettencourt (l'Oréal) en espérant un programme décoiffant...

«  Il n’y en a pas d’autre. Tous ceux qu’on pourrait imaginer ont participé à son gouvernement et sont comptables de sa politique. Et ils ont moins de talent que lui ! L’élection sera difficile. Elle le serait encore plus pour un autre. Notre candidat doit entrer en campagne rapidement avec un programme décoiffant » .

 

Et que penser de l'attitude de Jean-François Copé qui pousse le monarque à déclarer sa candidature au plus tôt alors que Sarközy est à nouveau au plus bas dans les sondages et que les affaires Karachi et Bettencourt refont surface ?

Jean-François Copé admet la défaite mais refuse l'échec...

 

 


Bon, d'accord François, mais alors fait vite, on n'a pas que ça à faire, c'est un blog sérieux ici !

 

 

 


 

L'avis du papy : (tiens, ça faisait longtemps...)


Je crois que le message est très clair, pas besoin d'être analyste politique pour comprendre le dessous des cartes après ce résultat des sénatoriales.

Après plus de quatre ans d'abus de pouvoir et avoir dépensé des sommes astronomiques pour son petit confort et celui de sa castafiore, s'être offert un Airbus A330 à 260 millions d'euros, investi 300 à 350 millions d'euros (provenant des contribuables, enfin, ceux qui paient) dans une guerre en Lybie dont les seuls bénéficiaires seront la société privée Total et ses actionnaires (opération Harmattan), le monarque et son équipe de guignols se révèlent totalement incompétents pour ce qui est de juguler la crise financière. Voilà le bilan du sarközysme après quasiment cinq ans de règne absolu et de magouilles comme nous n'en n'avions jamais découvert.

On en viendrait presque à se demander si la défaite de Sarközy n'est pas programmée afin de laisser un pays réduit en cendres à des socialistes qui, s'ils ne feront pas mieux, feront certainement pire. L'objectif étant de revenir en 2017 avec un candidat tout neuf tout propre en espérant que l'orage de la crise se soit dissippé.

Et quel est le meilleur candidat pour faire gagner les socialistes en 2012 ?

Nicolas Sarközy en personne !

Vous verrez qu'ils sont même capables de nous la jouer à la façon "Poutine" avec un Copé "président" et un Sarközy premier ministre et que je t'inverse les rôles cinq ans après !



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