Voici un retour inespéré sur la scène musicale qui va ravir de nombreux fans des années 70-80 et 90.
« La dernière fois qu’on a fait ça, c’était il y a trente ans ! » dixit la tête pensante du célèbre groupe de rock progressif PINK FLOYD, Roger Waters.
L'hymne-manifeste « We don’t need no education / We don’t need no thoughts control » ne peut être plus propice à l'actualité mondiale.
Les deux dates de ce concert diffusé les 30 et 31 mai à guichet fermé n'auront pas suffit pour accueillir les foules du monde entier à Bercy au point qu'il aura fallu ajouter deux autres dates le 30 juin et le 1er juillet qui sont déjà quasi complètes à ce jour !
Avec des effets visuels époustouflants, Roger Waters a rejoué lundi à Bercy son mythique "The Wall", replongeant le public dans la période dorée du rock de la fin des années 70/80 et des opéras rock.
Pour les plus jeunes des papynautes qui n'ont pas connu ce chef d'œuvre musical voici en quelques mots le témoignage que Roger Waters nous livre.
"The Wall" raconte l'histoire de Pink, rock star oppressée dès son enfance, qui construit un mur imaginaire autour de lui pour se protéger des autres avant de sombrer dans la folie.
Au travers de ce spectacle hors du commun, Roger Waters nous dévoile ses propres démons qui ont hanté son enfance au point de faire la confusion entre Pinky, le personnal central de cette fable musicale, et lui-même.
Le résultat est époustouflant. Tout au long de la première partie du concert, des techniciens construisent brique par brique un mur de 10 mètres de haut sur la scène de Bercy, cachant progressivement le groupe au regard du public.
Sur cette page blanche sont projetées des images et des vidéos qui servent d'accompagnement à chaque titre, parfois en 3D.
Les célèbres dessins animés réalisés par Gerald Scarfe succèdent à des images de graffitis rappelant les créations de l'artiste britannique Banksy, des vols d'oiseaux se transforment en bataillon de bombardiers.
Lors d'un clin d'oeil mégalomaniaque, Roger Waters joue même "Mother" en duo avec son double, grâce à du son et des images captés lors d'un concert à Londres en 1980.
Le spectacle est aussi sonore, des bruits de mitraillette, d'avions en rase-motte traversant Bercy comme s'ils venaient du fond de la salle.
Roger Waters a aussi gardé les éléments mythiques de la tournée de 1980 : les effets pyrotechniques, les marionnettes géantes, cauchemardesques de la mère, du professeur et de la mère de Pink, les drapeaux frappés du célèbre double-marteau et, bien sûr, un cochon gonflable noir qui survole le public (en référence à l'album Animals).
Le groupe, même s'il n'est pas le groupe original, est imposant. Une dizaine de musiciens (chanteurs, choristes, guitaristes, batteur...) entourent Roger Waters et donnent à sa musique une puissance et un son plus rock que sur l'album.
Roger Waters a voulu réactualiser le concept de "The Wall" en en faisant une allégorie des troubles du monde et, plus particulièrement, un manifeste anti-guerre.
Mais il utilise une symbolique particulièrement lourde, n'hésitant pas à projeter en gros plan les visages en pleurs ou ensanglantés de soldats et de victimes de conflits en Irak, Iran, Palestine...
N'oublions pas que Roger Waters est particulièrement et personnellement investit dans le Boycott Désinvestissement Sanctions. Pour cela voir l'excellent sujet publié sur Coco Magnanville, le blog de Caroléone : Roger Waters, de Pink Floyd : mon ralliement à BDS
• Le concert intégral à Berlin en 1990 (part 1/11)
• Le concert intégral à Berlin en 1990 (part 2/11)
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• Le concert intégral à Berlin en 1990 (part 11/11)
Sources : LePoint, youtube, cocomagnanville