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Le blog satirique du Papy Mouzeot

Tourisme en France : les 43 destinations à éviter

Nos poubelles vacances

L'Andra fait le ménage de Marie Curie


(auteur - compositeur - interprète : Cyril Lazaro

 

 

L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a publié son inventaire national mercredi 11 juillet et nous dresse une carte de 43 sites pollués par la radioactivité fin 2010 en France, pour la plupart réhabilités ou en passe de l'être. Ces sites sont essentiellement répartis à Paris, en Ile-de-France, ainsi que dans l'Est et le Sud-Est. Plus de 1,3 million de mètres cubes de déchets nucléaires en tous genres étaient stockés en France fin 2010, un volume appelé à doubler d'ici à 2030.

 

Carte des sites pollués par la radioactivité

 

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Parmi les sites pollués, on trouve également d'anciens établissements industriels exploitant des minerais radioactifs (mines d'uranium) ou destinés à en extraire des "terres rares". C'est le cas par exemple de l'ancienne usine Orflam-Plast, à Pargny-sur-Saulx (Marne), qui fabriquait des pierres à briquet à partir d'un minerai riche en thorium.

 

Dans le cadre d'une mission d'intérêt général définie par la loi du 28 juin 2006, l'Andra assure la remise en état ou la sécurisation de sites pollués par la radioactivité, à la demande du propriétaire, ou des pouvoirs publics en cas de responsable défaillant.

La plupart de ces sites ont abrité des activités du passé, datant de l'entre-deux-guerres, qui ne relevaient pas de l'industrie nucléaire : extraction du radium pour la médecine ou la parapharmacie, fabrication et application de peintures pour la vision nocturne, exploitation de minerais… Après guerre, la mémoire de ces sites, généralement situés dans des zones urbaines, a été perdue et certains d'entres eux ont été réaménagés en logements ou bâtiments publics par exemple. D'autres sites, sont quant à eux restés à l'état de friche.
 
Depuis la fin des années 90, l'État a construit progressivement le dispositif de prise en charge de ces sites. Priorité a été donnée aux sites dont la pollution était avérée et significative. Ces sites (Isotopchim, Bayard, Orflam-plast,…) sont aujourd'hui tous assainis ou en cours d'assainissement par l'Andra.
 
A partir de 2007, avec la création de la Commission Nationale des Aides dans le domaine Radioactif (CNAR) décidée par le conseil d'administration de l'Andra, les travaux d'assainissement des sites orphelins (dont le responsable est défaillant) ont pu être poursuivis de façon plus soutenue.

 

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Cliquez sur la carte pour localiser un site

 

Qu'est-ce qu'un site pollué par la radioactivité ?

La circulaire interministérielle du 17 novembre 2008 en donne la définition suivante : "Un site de pollution radioactive s'entend de tout site, abandonné ou en exploitation, sur lequel des substances radioactives, naturelles ou artificielles, ont été ou sont manipulées ou entreposées dans des conditions telles que le site présente des risques pour la santé et/ou l'environnement". La pollution constatée doit être imputable à une ou plusieurs substances radioactives, telles que définies par l'article L 542-1-1 du code de l'environnement, à savoir toute "substance qui contient des radionucléides, naturels ou artificiels, dont l'activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection".
Un site pollué se caractérise donc par le fait qu'il a abrité des substances radioactives dont les effets ne sont pas compatibles avec les règles en vigueur concernant la santé publique et la protection de l'environnement. La définition fait donc appel, explicitement, à la notion de risque sanitaire qui dépend directement de l'usage qui est fait du site.

 

Qu'est-ce qu'un déchet radioactif ?

Toute activité humaine produit des déchets. L'utilisation des propriétés de la radioactivité dans de nombreux secteurs engendre chaque année des déchets radioactifs. Ces déchets émettent de la radioactivité et présentent des risques pour l'homme et l'environnement. A ce titre, ils doivent être gérés de manière spécifique en fonction de leur niveau de radioactivité et de leur durée de vie.

On appelle déchet radioactif toute substance dont aucun usage n'est prévu, et dont le niveau de radioactivité ne permet pas la décharge sans contrôle dans l'environnement.
 
En France, environ 2 kg de déchets radioactifs sont produits par an et par habitant.
Les déchets industriels représentent 2.500 kg par an et par habitant
et les déchets ménagers 360 kg par an et par habitant.


L'article 1er de la loi n° 75-633 de juillet 1975 (article L 541 du Code de l'environnement) indique "qu'est un déchet au sens de la présente loi tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon ». Il ajoute « qu'est ultime au sens de la présente loi un déchet, résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux".

Les nombreuses utilisations des propriétés de la radioactivité produisent, depuis le début du XXe siècle, des déchets radioactifs. Ces déchets proviennent pour l'essentiel des centrales nucléaires, des usines de traitement des combustibles usés et des autres installations nucléaires civiles et militaires qui se sont développées au cours des dernières décennies. Ainsi les principaux producteurs de déchets radioactifs sont EDF, AREVA et CEA. On compte également plus de 1000 petits producteurs qui contribuent aussi, à un degré moindre, à la production de déchets radioactifs : laboratoires de recherche, hôpitaux, industries...

 

Estimation de la répartition des déchets radioactifs existant à fin 2010 par secteur économique en France, en volume

 

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Ces déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires (59 %) mais aussi de laboratoires de recherche (26 %), des activités militaires (11 %), de l'industrie non nucléaire (3 %) et du secteur médical (1 %), selon le dernier inventaire de l'Andra. Ils ne présentent pas tous les mêmes risques, insiste l'organisme public chargé de concevoir des solutions pour les stocker en toute sécurité.

 

Portrait d'Eric Lanes, assainisseur du nucléaire

 

 

 

(+ d'infos : site de l'Andra)

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