Bien plus que des promesses...
un programme concret et validé
par 4 économistes de l'OFCE
Comme je l'ai déjà dit précédemment je n'ai aucune intention d'émettre des consignes de votes depuis ce blog, ni même soutenir un candidat, vous savez déjà tous pour qui il ne faut pas voter. Sachez cependant qu'il existe des alternatives au PS dont vous connaissez le programme depuis hier. Parmi ces alternatives, il y a celle d'Eva Joly...
Beaucoup décriée par la presse et les partisans des lobbies du nucléaire, peu encouragée au sein même de son propre parti à l'image peu convaincante du soutien douteux de Cohn-Bendit « la campagne d'Eva Joly est "difficile" et "patine" », l'ex-juge anticorruption, créditée de 2 à 4% des voix dans les sondages ne parvient pas à convaincre.
Pourtant est la seule candidate à avoir fait évaluer sa politique économique par des experts économiques indépendants (1). Une équipe de chercheurs a utilisé le modèle macro-économique ThreeME de l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques) pour évaluer l’impact des choix budgétaires sur l’emploi, le déficit public, la croissance, les émissions de CO2, et aussi d'estimer leurs effets sur la consommation d'énergie. « Un exercice de vérité qui n’a été mené à ce jour par aucun autre candidat à l’élection présidentielle » précise l'ancienne magistrate.
Les mesures budgétaires proposées par Eva Joly (réorientation de la fiscalité vers la fiscalité environnementale, avec l'instauration d'une contribution climat-énergie, augmentation des dépenses d'investissements publics, notamment dans les filières vertes et la construction de logements neufs, relèvement des prélèvements obligatoires sur les hauts salaires et les revenus du capital) constitueraient, selon les quatre économistes auteurs de l'étude, un modèle efficace pour sortir de la crise.
❝Je suis la seule à avoir un projet❞ |
Le projet d’Eva Joly : plus d’emplois, moins de CO2 et une relance de l’activité compatible avec une réduction du déficit public et la réduction de l’empreinte écologique.
Une baisse du chômage
Le chômage est la première préoccupation des Français. Nicolas Sarkozy va laisser la France avec un taux de chômage au plus haut depuis 10 ans. 4 millions de chômeurs aimeraient aujourd’hui travailler plus pour gagner plus. Une austérité renforcée ne pourrait qu’aggraver cette situation. Les mesures budgétaires proposées par Eva Joly sont créatrices d’emplois. A l’horizon 2015, ce sont 400 000 emplois en plus. Ces créations d’emplois supplémentaires permettraient une baisse du chômage à 8,3% en 2015. Dès 2012, le budget d’Eva Joly permet d’avoir un taux de chômage plus faible qu’avec les politiques menées actuellement.
Des économies d’énergie pour moins de CO2
L’augmentation progressive de la fiscalité écologique couplée au programme d’économies d’énergie va fortement réduire la consommation d’énergie des ménages. Ainsi les émissions de gaz à effet de serre baissent de 4% la première année. En poursuivant la même politique, la baisse des émissions de CO2 serait de 32% d’ici 2020. Ainsi, la France pourrait atteindre les objectifs de réduction de CO2 préconisés par le GIEC.
Une diminution de la dette grâce à un retour progressif à l’équilibre budgétaire
Les choix budgétaires d’Eva Joly permettent de ramener le déficit public sous les 3% en 2014. Ce retour plus progressif à l’équilibre budgétaire est compatible avec une stabilisation de la dette française en pourcentage du PIB. En 2015, elle est inférieure de 5 points de PIB au niveau qui aurait été le sien si le budget vert n’avait pas été adopté (elle s’élèverait à 91% du PIB contre 96% dans le scénario de référence en 2015), et elle se stabilise. La trajectoire de dette de la France est donc mieux contrôlée, grâce à une croissance du PIB fondée sur des activités utiles.
Une croissance du PIB fondée sur des activités utiles
Contrairement aux idées reçues, le programme d’Europe Écologie Les Verts aurait un effet positif sur la croissance. Les créations d’emplois et les investissements verts créent un effet d’entraînement favorable à l’activité économique. Dès la première année, ces mesures auraient un impact positif de 0,9 point de PIB et 1,8 point de PIB sur deux ans. Les propositions écologistes permettent de relancer l’économie sans creuser les déficits publics.
« L'écologie, c'est bon pour les Français et pour la France. Pas seulement bon pour demain, mais bon dès aujourd'hui », a lancé Eva Joly, alors que ce thème a bien du mal à se faire entendre dans la campagne présidentielle. Interrogée sur les raisons d'une telle démarche, la candidate a indiqué qu'"avoir validé son budget apporte une crédibilité". « Nous nous sommes mis à la place des journalistes… Pour répondre à l'inquiétude qui pouvait être la vôtre », a-t-elle ironisé. « Jusqu'à présent, vous étiez libres de ne pas me croire, maintenant l'exercice est validé », a-t-elle précisé. Avant de conclure, quelques minutes plus tard : « Sans la crédibilité économique, vous n'êtes pas entendu ».
Eva Joly a également critiqué la position de François Hollande. « C'est l'une de nos grandes différences et c'est pourquoi voter pour moi est important », a-t-elle affirmé, jugeant "irréaliste" l'objectif affiché par le socialiste de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013. « Je suis contre l'austérité parce que je sais qu'elle ne produit pas de vrais résultats, notamment par la crise sociale qu'elle maintient, qu'elle aggrave », a ajouté la candidate.
Comprendre ACTA
(1) Les 4 économistes ayant validé le budget 2012 d'Eva Joly :
• Gaël Callonnec est docteur en économie, diplômé de Sciences Po Paris. Il est économiste au service économie et prospectives à l'Ademe depuis 2006, en charge de l'évaluation et de la conception des politiques fiscales en matière d'énergie et de transports.
• Frédéric Reynès, économiste et spécialiste du pétrole à l’OFCE
• Yacer Yeddir Tamsamani, économiste et analyste politique OFCE-Sciences Po, Professeur assistant CERAM-Rabat
• Paul Maillet, économiste de l'environnement et de l'énergie au sein de l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Il est diplômé d'un master de la Toulouse School of Economics et a enseigné à l'Université Toulouse-Capitole.
Sources : LeMonde.fr, MetroFrance.com, evajoly2012.fr