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Erick Bernard

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 23:00

Sarkozy-KarachigateKarachi, l’affaire que Sarkozy
voudrait oublier

 

(suite de l'article "Karachigate : Ziad Takieddine, la bombe à retardement pour le clan Sarkozy")

 

Bien loin des frasques sexuelles de nos élus voici l'autre affaire de l'été, révélée une fois de plus par Mediapart, le site d'information numérique et indépendant, qui nous informe que Ziad Takieddine, résident fiscal français, homme d'affaires multi-millionnaire, marchand d'armes, intermédiaire franco-libanais présumé des ventes de sous-marins au Pakistan en 1994 et suspect numéro un de l'affaire Karachi, ne paye aucun impôt en France, malgré un patrimoine de près de 100 millions d'euros, dont 40 millions situés dans l'Hexagone.

 

Cette affaire aussitôt reprise par Benoît Hamon qui a interpellé la ministre du Budget, Valérie Pécresse, ce lundi 18 juillet afin qu'elle "nous en dise un peu davantage sur la situation de cet intermédiaire dans l'affaire des sous-marins et qui semble vivre grassement en France (...) mais ne paie pas d'impôt chez nous."  Pécresse a refusé de répondre, arguant que le secret fiscal lui interdit "de divulguer toute information relative à la situation individuelle d'un contribuable (...) afin de protéger le droit au respect de la vie privée dû à tout citoyen".

Circulez, y'a rien à voir !

Justement, ça tombe bien, ici on n'a pas trop les moyens de s'offrir des vacances, on a donc tout notre temps pour fouiner un peu sur la toile et tenter de comprendre quelque chose à tout ce merdier !

Si le secret fiscal interdit à Valérie Pécresse de nous en apprendre davantage sur les raisons qui éxonèrent ce "protégé fiscal" n'aurions-nous pas intérêt à nous pencher sur ce curieux personnage ?

http://img11.hostingpics.net/pics/649562TAKKILLER.jpgMais qui est Takieddine ?

Comment ce fourvoyeur de la mort qui a bâti sa fortune essentiellement sur des commissions perçues sur des marchés d'Etat, conclus à des périodes où Sarközy et ses proches étaient au pouvoir, est-il ainsi parvenu à échapper à l'impôt ?

Suspect n°1 du volet financier de l'affaire Karachi, bénéficiaire de 91 millions d'euros de commissions lors de la vente par la France de frégates à l'Arabie saoudite en 1997 et 1998, chacun comprendra que sa situation fiscale n'est pas de l'ordre du privé mais relève directement de l'intérêt général.

Interrogé par Mediapart la semaine dernière, Jean-François Copé avait également refusé d'indiquer s'il avait eu connaissance d'investigations fiscales sur le marchand d'armes, ou d'éventuels soupçons de fraude fiscale.

« Qu'il en ait eu connaissance ou pas, il n'a pas de commentaire à faire,  avait indiqué son secrétariat. En tant qu'ancien ministre du budget, la loi lui interdit d'évoquer la situation fiscale d'un particulier. Il pourrait être poursuivi pour violation d'un secret fiscal ».

Merdum ! Un ministre de Sarközy pourrait être judiciable ? Ben ça alors, on n'est pas au bout de nos surprises !

 L'argument est absolument fallacieux tant il est vrai que la demande porte sur un point général : le pouvoir peut-il assurer publiquement que M. Takieddine respecte la loi ?

Et a-t-il usé des moyens nécessaires pour le vérifier ? Il ne s'agit pas là de vie privée mais d'un bien commun, l'égalité devant l'impôt.

 

http://img11.hostingpics.net/pics/820773CopeTakieddine.jpgZiad Takieddine en compagnie de Jean-François Copé et leurs épouses.
Août 2003.© Photo Mediapart

http://img11.hostingpics.net/pics/833737CopeHortefeux.jpgCes questions sont d'autant plus importantes que Jean-François Copé est de longue date un ami très proche du marchand d'armes. Nous avons raconté son séjour, en 2003, alors qu'il était déjà membre du gouvernement, dans la résidence somptueuse du millionnaire au cap d'Antibes. Ses retrouvailles avec Brice Hortefeux sur le yacht de l'homme d'affaires. Ses voyages d'agrément, au Liban avec son épouse et ses enfants, et dans d'autres destinations, pris en charge par Takieddine, faveurs faites pour partie alors qu'il est au ministère du budget. Copé n'a ainsi pu ignorer l'ampleur de la fortune de son ami quand il se baignait dans la splendide piscine de la propriété du cap d'Antibes, pas plus qu'il ne pouvait ignorer son rôle clé d'intermédiaire financier dans de grands contrats.

http://img11.hostingpics.net/pics/547470Copepiscinesmall.jpgJean-François Copé dans la piscine de la villa de Ziad Takieddine © Photo Mediapart

Le marchand d'armes de la Sarkozie ne paie pas d'impôt !

Ziad Takieddine est un contribuable comblé. Le marchand d'armes millionnaire, principal suspect dans le volet financier de l'affaire Karachi, ne paie pas d'impôt sur le revenu, ni d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), alors qu'il est propriétaire, en France, d'un patrimoine estimé à plus de 40 millions d'euros, selon des documents signés de sa main obtenus par Mediapart.

De 2002 à 2007, puis au moins en 2009, le montant net de l'imposition de Ziad Takieddine s'est élevé à zéro !

Ce patrimoine, le clan Sarkozy le connaît de près. Les proches du président de la République se sont bousculés aux réceptions données par Ziad Takieddine dans son appartement de l'avenue Georges Mandel, à Paris. Ils ont été invités dans sa résidence du cap d'Antibes, dans le sud de la France. Ils sont partis en mer sur le yacht La Diva ou sur son Challenger, les deux bateaux de l'homme d'affaires. Seulement voilà, toutes ces propriétés ont été cachées au fisc.

Résident fiscal français, Ziad Takieddine a non seulement contrevenu à l'obligation de déclarer son patrimoine (le seuil d'imposition à l'ISF était de 800.000 euros), mais il a méticuleusement dissimulé ses biens. Il a aussi caché les commissions perçues sur les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite. Les 91 millions d'euros encaissés sur le contrat des frégates Sawari 2 en 1997 et 1998 ont été répartis sur plusieurs comptes offshore, déconnectés de ses comptes bancaires officiels.

D'après ses déclarations sur le revenu, l'homme d'affaires s'est contenté de déclarer aux impôts un salaire versé par une société libanaise qu'il contrôle;  347.000 euros en 2002; 150.443 euros en 2007 (voir  les documents ci-dessous). M.Takieddine ayant acquitté un impôt au Liban sur ces rémunérations, une convention fiscale franco-libanaise lui permettait effectivement de ne pas être doublement imposé à Paris.

Le montant net de son imposition figurant sur ses feuilles d'impôts successives s'élève donc à zéro !

Voici les photocopies des avis d'imposition 2002 à 2007, puis 2009.

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http://img11.hostingpics.net/pics/1421532007.png  http://img11.hostingpics.net/pics/9997222009.png 

 

L'homme d'affaires si proche du clan Sarközy s'avère donc être un fraudeur fiscal avec un grand "F". Les photos publiées par MediaPart prouvent l'étendue des liens de Ziad Takieddine avec le personnel politique balladurien et le premier cercle sarkozyste, contrairement à leurs démentis. Mais elles montrent aussi sans équivoque son train de vie, un train de vie qui ne pouvait échapper à ses visiteurs, généralement invités à ses frais.

http://img11.hostingpics.net/pics/806810tgaubert.png Thierry Gaubert, Dominique Desseigne et Ziad Takieddine
© Photo Mediapart


Un train de vie de millionnaire

Selon un tableau analytique de la comptabilité de M. Takieddine, les seules dépenses relatives à l'entretien et à la gestion de ses résidences - Antibes et Paris, mais aussi Londres et Beyrouth et Baakline au Liban - se sont élevées à 13,7 millions d'euros entre 2001 et 2008.

http://img11.hostingpics.net/pics/952261copehortefeuxtak.jpg Ziad Takieddine en compagnie de Brice Hortefeux et Jean-François Copé
et leurs épouses© Photo Mediapart

Pour la seule année 2003, quand Brice Hortefeux et Jean-François Copé s'y sont rendus ensemble, la résidence d'Antibes a coûté 333.000 euros, soit l'intégralité des revenus officiellement perçus par l'homme d'affaires.

Ces éléments de train de vie sont toujours étudiés lors de l'examen de la situation fiscale des contribuables, lorsqu'ils sont contrôlés. Selon nos informations, plusieurs inspecteurs et contrôleurs ont engagé des vérifications sur le contribuable Takieddine entre 2004 et 2005. Sans suite à ce jour !

 

L'art de la dissimulation

Ziad Takieddine est un homme de biens... C'est peu de le dire ! Selon une déclaration de patrimoine (voir le document ci-dessous), que l'homme d'affaires a signée le 23 octobre 2008 dans le cadre d'une procédure de prêt bancaire engagée auprès de la Barclays, le montant de ses biens est évalué, au total, à 97,2 millions d'euros, dont plus de 40 millions sont localisés en France. Où il ne paie donc aucun impôt.

Dans ce document, Ziad Takieddine détaille à la fois l'étendue de ses biens (villas, appartements, bateaux...), mais aussi une partie de l'organisationoffshore qui lui permet de les dissimuler à l'administration fiscale.

 

Ainsi, l'appartement de plusieurs centaines de mètres carrés qu'il détient avenue Georges-Mandel, à Paris, d'une valeur estimée à 12 millions d'euros, appartient à une société civile immobilière dénommée Lamartine, laquelle est détenue par deux sociétés luxembourgeoises, Illor I SA et Illor II SA.

 

Or, d'après un autre document recueilli par Mediapart, ces deux sociétés domiciliées au Luxembourg appartiennent aujourd'hui à une entité panaméenne baptisée Alveston International SA, dont l'homme d'affaires franco-libanais est "le seul bénéficiaire ultime des parts". C'est ce que Ziad Takieddine explique lui-même dans un courrier du 2 janvier 2009 envoyé à l'un de ses conseillers financiers londoniens.

 

A cette date, le millionnaire a terminé de restructurer toute son organisation financière occulte, jugée par le passé trop fragile si l'on en croit une note plus ancienne, du 13 mars 2007, paraphée par un autre conseiller financier du vendeur d'armes, un certain James Clark.

 

"La structure existante présente une faiblesse en ce qu'elle ne possède qu'une entité, montrant qu'une seule et même personne contrôle tout, peut-on notamment lire dans cette note. Une attaque potentielle réside dans le cadre d'une procédure judiciaire, ainsi il conviendrait de séparer le bénéficiaire ultime des biens en France de tous les biens situés ailleurs".

 

Car Ziad Takieddine possède également de nombreux biens hors de France...

En Angleterre : une superbe maison dans les quartiers chics au sud de Nothing Hill (valeur estimée à 20 millions d'euros).

Au Liban : deux appartements à Beyrouth (4 millions d'euros) et une propriété dans sa ville de naissance, Baakline, dans le Chouf (3 millions d'euros).

 

Villas, voitures, bateaux, vins...

En France, le marchand d'armes est passé maître dans l'art de la discrétion. Du moins aux yeux du fisc. De fait, il n'apparaît nulle part. Pour ce faire, il place des hommes de paille au cœur de son organisation. Par exemple, le gérant de la SCI Lamartine, celle qui détient le luxueux appartement de l'avenue Georges-Mandel (photos ci-dessous), est un certain Alain F., qui est en réalité l'un des domestiques de M. Takieddine.

Avenue Georges-Mandel, Paris© Mediapart

 

La société immobilière qui détient quant à elle l'immense villa du Cap d'Antibes (photo ci-dessous) de Ziad Takieddine, la SCI Sainte-Anne, est gérée par Patrick M., un garde du corps du marchand d'armes, après l'avoir été par un de ses anciens collaborateurs à la station de ski Isola 2000, que Takieddine a dirigée dans les années 1980.

http://img11.hostingpics.net/pics/672854ANTIBES.jpgCap d'Antibes© Mediapart

Le marchand d'armes possède également un yacht de 24 mètres, La Diva (valeur estimée à 4 millions d'euros), et un bateau Challenger de 12 mètres (2 millions d'euros) sur lesquels défilent, les beaux jours venus, le gratin politique et industriel sarkozyste (Brice Hortefeux, Thierry Gaubert, Jean-François Copé, Dominique Desseigne...).

 

http://img11.hostingpics.net/pics/300801DIVA.jpg"La Diva"© Mediapart

 

Arrimés en France, précisément au Port Gallice du Cap d'Antibes, les deux bateaux appartiennent, eux aussi, à des sociétés de droit étranger. Le premier à la société International Yacht and Motor Charter SA, au Luxembourg ; le second à la Yachting Boat International Ltd, immatriculée aux Iles vierges britanniques. A chaque fois, il s'agit de paradis fiscaux. Comme pour les appartements et les villas.

 

http://img11.hostingpics.net/pics/622144BENTLEY.jpgMais ce n'est pas tout... Ziad Takieddine est aussi un collectionneur de belles voitures, qu'il aime à exhiber dans sa résidence du Cap d'Antibes. Parmi les petits bijoux dont il est le propriétaire, on trouve deux Jaguar de 1955 et 1962, une Bentley, une Mercedes, un 4x4... Le côut d'entretien et de gestion de son parc de voitures s'est élevé à 751.484 euros entre 2001 et 2008.

 

Côté vins, l'homme d'affaires n'est pas en reste non plus. Un détail de ses caves de l'appartement de l'avenue Georges-Mandel et de la villa du Cap d'Antibes, auquel Mediapart a eu accès, fait état de plus de 1.600 bouteilles de rouge et de blanc, dont certains très grands crus : du Lafite-Rotschild de 1985, du Haut Brion de 1982, du Château Latour de 1990...

 

A l'évidence, le train de vie de l'homme clé du volet financier l'affaire Karachi, sur lequel pèse aujourd'hui les soupçons de financement politique occulte, est celui d'un millionnaire. Sa feuille d'impôt est celle d'un sans-grade. Interrogé par Mediapart, dimanche 10 juillet, Ziad Takieddine a mis brutalement fin à la discussion dès l'évocation de sa situation fiscale. « Je n'ai plus envie de vous parler », a-t-il lancé, furieux.

 

Contacté, le ministère du budget n'a pas donné suite aux sollicitations de Mediapart.

 


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Takieddine : le cèdre qui cache la forêt ?

http://img11.hostingpics.net/pics/965200BalladurLouisXIV.jpgIl s'agit de l'un des secrets les mieux gardés du clan Sarközy. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, principal suspect dans le volet financier de l'affaire Karachi, devait toucher en 2003 des commissions occultes d'un montant de 350 millions d'euros dans le cadre d'un marché d'armement avec l'Arabie saoudite, selon des documents comptables et des notes obtenus par Mediapart. Les fonds devaient être versés, sous l'autorité de Nicolas Sarközy, via une société contrôlée par le ministère de l'intérieur.

En grattant un peu la façade Takieddine nous découvrons fatalement "l'affaire Karachi" et donc le financement occulte de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995 dont le chef d'orchestre n'était autre que le ministre de l'intérieur en place, Nicolas Sarközy !

 

Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes

Cette petite infographie réalisée par Jérémie Baruch, Audrey Fournier et Samuel Laurent pour le compte du site Le Monde.fr permet de comprendre aisément les moments clés de cette affaire maffieuse et politico-financière digne des plus grands scénarios d'espionnage.

Estimé à 7 milliards d'euros, le contrat "Saudi Border Guards Developpment Project", nom de code Miksa, avait pour objectif de sécuriser les frontières d'Arabie saoudite. Une première tranche de ce marché a finalement été obtenue par EADS en juillet 2009. Dans sa version initiale, il comportait la livraison d'hélicoptères, d'avions, de radars, de systèmes de communication ultra-sophistiqués...

 

Des notes adressées par Ziad Takieddine au cabinet Sarkozy en 2003 et 2004 attestent que l'homme d'affaires était devenu l'architecte en chef de ce marché pour le ministre de l'intérieur.

En 2003, précisément à cette période, les proches de Nicolas Sarközy, au premier rang desquels Brice Hortefeux, alors député européen et membre du cabinet du ministre, sont invités à grands frais par le marchand d'armes sur son yacht La Diva et dans sa villa du cap d'Antibes.

 

La signature par Nicolas Sarközy de ce contrat d'armement mirifique a été empêchée in extremis, en 2004, par Jacques Chirac, dont l'entourage évoquait l'existence d'un montage visant à financer le camp sarkozyste. Un scénario que confirme aujourd'hui à Mediapart un ancien haut responsable de l'armement français.

 

Des soupçons de financement politique occulte valent aujourd'hui à Ziad Takieddine d'être dans le collimateur de la justice concernant la vente de sous-marins Agosta au Pakistan et de frégates Sawari 2 à l'Arabie saoudite, ventes conclues sous le gouvernement Balladur, fin 1994.

 

Le contrat Miksa, établi dans une première version en 1993, alors que Charles Pasqua est à l'intérieur, devient une priorité de Nicolas Sarközy dès son arrivée à la tête de ce ministère, en 2002. Le futur président de la République écrit en ce sens, dès le 8 juillet 2002, une lettre à son homologue saoudien le prince Nayef dont voici un extrait  :

«Connaissant l'importance pour les autorités saoudiennes du contrôle des frontières du royaume, je tenais à confirmer à votre Altesse Royale, l'intérêt du gouvernement français pour la réalisation du projet Saudi Border Guard Defence Program et à lui confirmer que celui-ci apportera sa garantie à la bonne exécution du contrat qui doit être signé entre le groupe Thalès, maître d'œuvre industriel, et le gouvernement saoudien. Le contrôle de la bonne exécution de ce contrat sera assuré par la société Civipol Conseil, société de service et de conseil du ministère français de l'Intérieur. Je propose à votre Altesse Royale de signer avec Elle dès qu'Elle le souhaitera l'accord de coopération préparé par nos services.»

 

Le contrat suivi par le cabinet du ministre de l'intérieur – Claude Guéant, Brice Hortefeux, et David Martinon, son conseiller diplomatique – n'est pas signé si facilement. En effet, la décision saoudienne nécessite, outre l'accord du prince Nayef, l'assentiment du futur roi Abdallah, alors le régent du royaume.

 

Ziad Takieddine entre dans la danse à l'automne 2003. Selon ses notes en notre possession, l'homme d'affaires rend compte à Claude Guéant et Brice Hortefeux et les accompagne sur place. Il définit les orientations de négociation et les éléments de langage des membres du cabinet Sarközy, donne lui-même des directives et joue le rôle de courrier entre les dignitaires saoudiens et Nicolas Sarközy.

 

Initiales "BH"...

Une première note du 16 octobre 2003, titrée "Elaboration de la Proposition technique et financière", évoque une visite de Brice Hortefeux, qui apparaît sous les initiales «BH», effectuée deux jours plus tôt auprès du ministre saoudien.

 

« Conformément à la volonté exprimée à plusieurs reprises par les responsables Saoudiens, et dernièrement confirmée avec force par SAR le Prince Nayef à BH le 14 octobre à Riyad, devoir ce contrat traité de "Gouvernement à Gouvernement", il serait indispensable à ce stade des négociations, que la Société maître d'œuvre de ce contrat (Thalès, ndlr) cesse tout contact avec le Ministère de l'Intérieur Saoudien, directement ou indirectement, à travers sa filiale dans le pays, pour plus d'efficacité ».


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  Brice Hortefeux et Ziad Takieddine © Photo Mediapart


 Selon M. Takieddine, le prince Nayef « ne voit aucun inconvénient à traiter avec l'un ou les industriels choisis par le Ministère de l'Intérieur français », « à condition que ça se passe sous la surveillance du Ministère ».

 

L'homme d'affaires propose alors une "feuille de route" liée à une prochaine visite de Nicolas Sarközy à Riyad.

 

« Force est de constater aujourd'hui, à la vue des contacts établis dans le but de préparer la visite du Ministre au Royaume, que le contrat est loin d'être prêt pour la signature par le Ministre lors de sa visite. Les propositions financières reçues le 30 septembre 2003 (4 jours avant la visite du Ministre, initialement programmée le 4 ou 5 octobre) ne correspondaient en rien aux demandes répétées des autorités Saoudiennes ».

http://img11.hostingpics.net/pics/658102NOTESMIKSA.jpgLes notes Takieddine sur le contrat Miksa © Mediapart

 

L'objectif de M. Takieddine et du cabinet Sarközy est clair : faire du ministre de l'intérieur et de Civipol, la société de ventes d'armes de la place Beauvau, les signataires du contrat. A charge ensuite pour Civipol de prendre des accords avec Thalès. Des échéanciers de paiement sont couchés noir sur blanc. « Cet échéancier est similaire à celui utilisé pour le contrat "S" signé en novembre 1994 », précise M. Takieddine dans sa note.

Le contrat "S" n'est autre que celui de Sawari 2, le lucratif contrat des frégates vendues à l'Arabie dix ans plus tôt, actuellement dans le collimateur du juge Van Ruymbeke...

Plus le temps passe, plus le caractère sensible du contrat Miksa se fait jour sous la plume de Ziad Takieddine. Le 29 octobre 2003, l'homme d'affaires effectue par exemple un nouveau voyage secret. Dans son compte rendu de visite, M. Takieddine évoque les risques que font peser les dissensions politiques internes à la majorité, en France, sur le contrat. Il mentionne ainsi les relations houleuses entre "le Patron", Nicolas Sarközy, et "le numéro 1", Jacques Chirac.

« Il y a eu beaucoup d'interrogations sur les relations du "Patron" avec le numéro 1, et son système. Mes interlocuteurs ne souhaitent en aucune façon intervenir dans cette "bagarre" franco-française, et solliciteront des garanties personnelles de la part du "Patron" lui-même ».

 

Une mystérieuse "banque d'affaires du P."

http://img11.hostingpics.net/pics/728404MisterP.gifZiad Takieddine signale ensuite « les décisions suivantes prises par le Patron ». De quoi renforcer les soupçons sur les arrière-plans politico-financiers du projet Miksa :

« L'ancien système a été abandonné. Une nouvelle structure, complètement dépendante de son Ministère, a été créée pour assurer le rôle de Conseil sur le Projet. Celle-ci sera capable de couvrir le sujet "sensible" par le biais de ses honoraires ».

 

La société du ministère de l'intérieur, Civipol, aurait ainsi pour mission d'opérer le paiement des commissions. Explication de M. Takieddine : la société Thalès, présentée comme "la société commerciale T., devenue privée", ne pourrait quant à elle "en aucune manière assurer cette couverture" en raison des "règles internationales en la matière". Il s'agit en l'occurrence des dispositions anti-corruption de l'OCDE, intégrées dans le droit français en septembre 2000.

 

« Elle (Thalès) sera bien évidemment informée des exigences de la Société Conseil, dépendant directement du Ministère, sans donner d'autres explications ou détails que son besoin de conclure des "accords de conseils extérieurs" utiles pour la réalisation du Contrat », poursuit la note.

 

Ziad Takieddine et ses amis souhaitent autant que possible écarter Thalès, qu'ils estiment "en contradiction avec le Système voulu". Elle ne devra en aucune manière jouer un quelconque autre rôle, ni être mise au courant des détails (nom des personnes, etc.), ni les rencontrer. Il est alors question d'une mystérieuse «banque d'affaires du P.», de "couverture/parapluie", de "Système"... Un champ lexical qui paraît pour le moins incongru s'agissant d'un contrat censé être signé d'État à État.

 

"Il sera utile lors de la prochaine visite de préparation ultime de confirmer la signature avec la Société, représentée par la Banque d'Affaires du P., du contrat en votre possession suivant le schéma approuvé", peut-on ainsi lire dans cette même note du 29 octobre 2003.

 

« Mes interlocuteurs représentent la "couverture/parapluie" sur place. Cette coordination est indispensable pour permettre une "assurance" de résultat. [...] "Ils" ne sont pas près d'oublier ce qui s'est passé avec le même Système la fois passée. D'où leurs exigences...»

 

Une autre visite préparatoire est prévue sur place. Le 3 novembre 2003, Ziad Takieddine en définit les contours dans une nouvelle note.

 

Selon lui, "la visite préparatoire est d'une extrême importance (plus importante que la visite officielle)". Aussi "le dir cab" (il s'agit alors de Claude Guéant) doit-il récupérer "des notes des services" et des documents de l'ancien office d'armement du ministère, la Sofremi. M. Takieddine évoque aussi « une signature d'un contrat (5%) avant la "grande" visite. (Intervention du Dircab nécessaire) ».

 

Sarközy-Takieddine : un secret à 350 millions d'euros

Il s'avère que les 5% évoqués représentent le montant des commissions occultes consenties par la place Beauvau à Ziad Takieddine sur ce marché, comme l'atteste un échéancier comptable (ci-dessous) adossé à un projet de contrat entre le ministère de l'intérieur – Civipol et une société offshore domiciliée à Gibraltar, la Blue Planet Limited. Au final, le montant des commissions s'élève à 350 millions d'euros.

 

 

"La visite doit revêtir un caractère secret" 

Parallèlement, selon nos documents, Blue Planet Limited doit également signer avec Thalisa – filiale de Thalès en Arabie saoudite – un contrat lui assurant 5% supplémentaires sur ce marché. Une redistribution est prévue vers Theobald Limited, enregistrées aux îles Vierges britanniques, puis vers Pulikao Limited et Doniver Limited, enregistrées aux Bahamas.

 

http://img11.hostingpics.net/pics/938828NuclearTak.jpg

La nature explosive de la situation ne fait guère de doute à la lecture de la note Takieddine du 3 novembre 2003. Ses recommandations visent notamment à sécuriser une visite de Brice Hortefeux alias «B» en Arabie saoudite.

« La visite préparatoire est inhabituelle. Elle doit revêtir un caractère secret. Ni le Cabinet, ni le Conseiller diplomatique ne doivent être au courant, pour cause évidente de fuites... », observe l'homme d'affaires.
Qui poursuit : « Pour cette raison, il sera préférable que «B» se déplace seul, et que le déplacement s'effectue "sans fanfare" : avion de Ligne de Genève ou Zurich. Dans l'intérêt d'une signature sans "interférences", il est indispensable que tout le monde soit pris par surprise par cette signature. L'autre avantage : plus d'aise pour évoquer l'autre sujet important, de la manière la plus directe...».

La peur des interférences en dit long sur le véritable "sujet important" qui doit être évoqué :

« Les "bruits" entourant la "visite" nous conduisent à faire les réflexions suivantes: Cette visite n'est pas souhaitée par le "Quai". Elle aura lieu malgré le manque d'enthousiasme et le peu d'intérêt manifestés par l'ambassadeur de France, et du Conseiller Diplomatique. Il serait souhaitable, pour la réussite de celle-ci, d'éviter de provoquer une réaction de leur part – agissant sur ordres – qui risque de "transformer" leur attitude en "hostilité", allant peut-être jusqu'à l'annulation de la visite pour des raisons diverses.

Un "secret défense" absolu devra donc accompagner les préparations parallèles :

- Il n'est pas coutume que le "conseiller" aille préparer. C'est le rôle de l'Ambassadeur sur place. Il faut lui laisser le soin, avec le Cabinet, via le conseiller diplomatique, de préparer le côté "officiel" de la visite. Et ainsi "rassurer" leurs "supérieurs" du "contenu vide", et protocolaire de la chose, en plaçant la visite sous les thèmes de la coordination de la lutte internationale contre le terrorisme, et les musulmans de France, etc...

- Il ne faut jamais donner l'impression qu'un "accès" vers les "dirigeants" du pays soit possible, autre que par les voies officielles. Sinon, la "suspicion" et les rumeurs prendraient le dessus pour déclencher "les hostilités", etc...

- Il est indispensable que le volet "commercial" de la visite ne soit pas mis en avant par les préparatifs officiels. Seulement comme un point important dans le cadre des "échanges" entre les deux pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, etc. Il est, bien sûr, tout a fait normal que le Ministre évoque le sujet "commercial", comme ses prédécesseurs d'ailleurs, mais il faut éviter que cette visite soit placée sur ce thème - très dangereux au niveau franco-français ».

Contacté par Mediapart, Brice Hortefeux a confirmé ses déplacements dans le royaume et avoir été en relation "sur ce dossier" avec Ziad Takieddine, "qui avait des contacts avec les autorités du pays". En revanche, il a contesté avoir été informé d'un montant de 350 millions d'euros de commissions susceptibles d'être versées par le ministère de l'intérieur à M. Takieddine. « Cette somme, vous me l'apprenez », a-t-il assuré.

Questionné également, le président de Civipol, le préfet Alain Rondepierre, en place depuis 2003, nous a répondu qu'il était « tenu par des obligations de réserve », et n'avait « pas envie d'aborder ces questions ».

 

Les silences de l'Élysée et de l'intérieur

Le 12 décembre 2003, ayant acquis la conviction que le contrat Miksa piloté par la place Beauvau masquait d'inavouables arrière-pensées, l'Elysée ordonne à Nicolas Sarközy d'annuler son voyage prévu en Arabie saoudite, où il s'apprêtait à signer une version définitive du marché. Pire : Jacques Chirac a contraint le ministre de l'intérieur à se dessaisir du dossier.

C'est Michel Mazens, patron d'un autre office d'armement dédié aux ventes d'armes avec l'Arabie saoudite, la Sofresa, qui apporte cette mauvaise nouvelle au clan Sarközy. Ce haut responsable de l'armement, déjà au cœur des querelles liées aux marchés Sawari 2 et Agosta, rencontre Claude Guéant.

 

Chirac-We Can Do It

« Jacques Chirac avait peur que Sarközy s'empare de Miksa, confirme Michel Mazens à Mediapart. Je ne connaissais pas les motivations cachées du ministère, mais le président Chirac y voyait un danger lié au financement de la présidentielle de 2007. Sur ordre du président de la République, je suis allé prendre connaissance du dossier, dans le bureau de Claude Guéant, plusieurs samedis consécutifs. Ma conviction était que le ministère de l'intérieur n'avait pas les compétences industrielles pour négocier un tel contrat.»

Les contrats secrets de commissions ne sont pas présentés à l'envoyé du président. Ziad Takieddine rapporte deux réunions de Claude Guéant, l'une, le 8 janvier 2004, avec Jean-Paul Perrier de Thalès, l'autre, le 9 janvier 2004, avec Michel Mazens. Il écrit ainsi :
«Tout ceci a jeté un trouble sur les "accords" passés avec l'Arabie Saoudite à travers les contacts directs avec le prince Nayef. Ceux-ci ont besoin d'être confirmés. (...) Le paiement des commissions également. Le jeu de la Sofresa a certainement contribué à créer une atmosphère de doute sur la volonté de respecter ses engagements, notamment ceux qui ont été pris entre les deux ministres à travers les contacts directs établis depuis le mois de septembre».


A la suite de l'oukase chiraquien, plusieurs messages confidentiels seront échangés, début 2004, entre le prince Nayef et Nicolas Sarközy. Ziad Takieddine s'occupe de les transmettre. Ainsi, le 25 janvier 2004, le marchand d'armes rédige une note intitulée "Messages du prince Nayef Ben Abdel Aziz. A transmettre à Monsieur Nicolas Sarközy".
 

http://img11.hostingpics.net/pics/934434Nayef.jpgLe prince saoudien dit maintenir toute sa confiance à l'égard du ministre de l'intérieur pourtant fraîchement désavoué par l'Elysée : « Très informé de l'actualité politique en France, le Prince mesure parfaitement le rôle que joue le Ministre, et si vous me le permettez, Monsieur le Ministre, le rôle que vous jouerez à l'avenir ».

« A ce titre, poursuit le message, le prince Nayef souhaite vous confirmer que le contrat industriel sera signé avec vous et vous seul. Il m'a demandé également de vous confirmer qu'au-delà de ce contrat, il tient à entretenir des relations à long terme avec vous (...) Le Prince Nayef apprécie le contact direct établi, ainsi que la qualité du dialogue avec vos émissaires. Ceci, pour la première fois, a permis de résoudre beaucoup de problèmes et d'incompréhensions ».

Une semaine plus tard, le 1er février, une note de Ziad Takieddine fait état d'une "conversation téléphonique" de Nicolas Sarközy avec le prince Nayef. Le premier au second : « Je voudrais vous transmettre également, encore une fois, mes excuses pour le report de ma visite au Royaume et vous confirmer que nous avons pu utiliser ce temps pour arriver aux solutions, qui répondent à vos souhaits exprimés, dans l'intérêt de nos deux pays ».

« J'ai appris, poursuit M. Sarkozy,  que vous avez l'intention d'effectuer un séjour en dehors du Royaume prochainement. J'espère que j'aurai l'opportunité de vous visiter à titre privé lors de ce séjour, pour vous saluer et vous mettre au courant des derniers développements ».

Contactés, ni l'Elysée ni le ministère de l'intérieur n'ont donné suite aux sollicitations de Mediapart.

 

En conclusion :

No-TV

 

 

 

 

Sources : Mediapart, LeMonde.fr

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commentaires

S
<br /> <br /> Chaque jour il y a, hélas, mille et une raisons de se révolter, en France et dans le monde.<br /> <br /> <br /> Ce gouvernement est sûrement ce que nous avons de pire depuis Pétain et notre démocratie est en danger.<br /> <br /> <br /> Bien sûr, il faut se révolter encore et toujours contre toutes ces ignominies en dénonçant toutes leur magouilles et toutes les injustices,  en espérant que la révolte prenne assez d'ampleur<br /> pour devenir révolution, avant qu'il ne soit trop tard ...<br /> <br /> <br /> En attendant, on ne peut qu'essayer de faire prendre conscience de la réalité au plus grand nombre, et ça demande du temps et de la patience.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je suis convaincu que nous sommes une majorité à penser la même chose peu importe les opinions politiques de chacun et même si je ne crois pas aux sondages il n'empêche que Sarközy ne se détache<br /> pas des 70 à 80% de mécontents. Dans certaines dictatures des révoltes ont eu lieu avec beaucoup moins d'insatisfaits. La désinformation affichée par les médias institutionnels fait bien son<br /> travail mais les dictateurs ne possèdent pas encore tous les médias... Il nous reste encore une longueur d'avance. Sachons l'exploiter au mieux des intêrets de tous.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés fraternelles,<br /> Le Papy<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Bonsoir Papy,<br /> <br /> <br /> Superbe travail en effet qui, je l'espère, rencontrera l'écho qu'il mérite.<br /> <br /> <br /> Même si ça n'est pas immédiat, à force d'instiller la vérité sur le nain et sa clique, on peut espérer quelques prises de conscience par ci par là, et ce n'est déjà pas si mal. C'est en tous cas,<br /> sûrement plus efficace que de crier "révolution, révolution" en sautant sur sa chaise comme un cabri (ça te rappelle peut-être quelqu'un ?).<br /> <br /> <br /> Continue comme ça, d'autant qu'en cette période les neurones ont tendance à s'endormir un peu ... Des blogs comme le tien et celui de Caroleone, dans un autre genre, empêchent l'engourdissement<br /> total, la preuve, je suis là car je veille quand même ... (mais je ne fais que passer !) <br /> <br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Quand on pense qu'on licencie encore des employés parce qu'ils ont ramassé des restes alors que d'autres méritent amplement la taule et qu'ils continuent à escroquer notre pays en toute impunité,<br /> ça fait beaucoup de raisons d'être révoltés !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés fraternelles,<br /> Le Papy<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bonjour Papy, j'ai bien ma petite idée sur votre sujet....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bises au Papy motivé<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Ça me fait penser à une chose.<br /> <br /> <br /> Fais attention avec ton régime sans selle...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bizz,<br /> Le Papy<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> C'est le petit neurone que je t'ai offert qui doit se connecter parfois   J'ai hâte de voir ça,Papy et Ericko !!<br /> <br /> <br /> Bises au Papy branché<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> On fait chauffer la colle... mais je peux déjà te dire que ça va en mettre plus d'un au VTT ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bizz,<br /> Le Papy<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bonsoir Papy,un petit coucou d'Eriko...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/xcsnw4_nicolas-s-a-l-olympia_fun<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> C'est bien vu Dany, on est déjà en collaboration sur quelques sujets qui vont paraître bientôt... <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bizz,<br /> Le Papy... ça va chier !<br /> <br /> <br /> <br />

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