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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 17:51

mam-airplane


Alors que le commandant de bord Ben Sarközy assisté de son fidèle co-pilote François Fillon tentent désespérément d'enclencher le pilotage automatique en mettant le cap "TOUT À DROITE POUR 2012", il semblerait de que le "AIR SARKO ONE" ait du mal à prendre son envol (31% sur l'altimètre). Selon les sources non officielles du Papy Mouzeot le coucou connaîtrait un problème de surpoids provenant de quelques boulets encombrants dans les soutes à bagages...

Michèle Alliot Marie, le boulet de Sarközy !

Rien ne prouve que la blonde d'Aquitaine n'était pas en mission "non officielle" afin de secourir celui qui était "l'ami" des membres de l'UMP et même du PS. Si MAM n'était pas en tournée commerciale pour fourguer son "savoir-faire" répressif anti-manifestation qui a d'ailleurs été bloqué par les services douanes françaises alors que ce "matos" se trouvait déjà emballé en containers prêts à partir. Étonnant non ?

MamEn effet, qui aurait cru parmi cette classe politique complètement dépassée par les événements qui se déroulent au Maghreb que les peuples ne se résigneraient pas ? Les diverses déclarations de MAM ne font que mettre de l'huile sur un feu qui pourrait se propager à l'ensemble de l'UMP et qui par ailleurs donnent une bien laide image pour notre pays.

Sa version officielle très controversée sur ses prétendues vacances en Tunisie, alors que le pays connaissait ses premiers jours d'émeutes, n'arrive à convaincre personne ni elle-même qui se perd en conjectures. De deux choses l'une, soit MAM effectuait bien une mission secrète au titre de ses responsabilités au Ministère des "Affaires Étranges" et donc pour le côté discrétion ça a été un véritable fiasco, sans compter les représailles commerciales dont la France fera les frais suite à cette tentative infructueuse de putch contre le peuple Tunisien, ce qui constitue une faute très grave de la Ministre (et de son donneur d'ordre) ou bien MAM, selon ses propres dires, n'était plus ministre la semaine où celle-ci se trouvait en Tunisie avec sa famille, ce qui rend ses propos proprement indignes pour un représentant de l'État français !

Comment Michèle Alliot Marie va assumer ce crash en plein vol ?

Imprécisions, mensonges, aveux tardifs... La ministre des Affaires étrangères accélère sa contre-offensive médiatique sans convaincre.

«Pas question de démissionner», dit-elle tout en admettant cependant s'être rendu compte que les Français aient pu être choqués ! «Je saurai en tirer la leçon», promet-elle. Ça tombe bien, nous aussi !

 

Le Papy Mouzeot

  mam-airplane2.jpg

Revue de presse : Histoire d'un crash politique

Trois jours après les révélations du Canard Enchaîné, celles de Mediapart viennent confirmer un point essentiel, démenti avec vigueur par la ministre des Affaires étrangères et oublié par la plupart des médias : le jet dans lequel elle a volé pendant les fêtes en Tunisie appartient aussi à Belhassen Trabelsi, le très détesté beau-frère de l'ex-président Ben Ali.

Selon Mediapart, l'avion privé emprunté par la ministre est d'ailleurs le même qui avait été contrôlé, le 14 janvier, au soir de la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali, sur le tarmac de l'aéroport de Cagliari, en Sardaigne. La police italienne soupçonnait le dictateur d'être dedans mais, « officiellement », il n'y était pas.

Le Canard Enchaîné écrivait mercredi dans son article :

« Interrogée lundi 31 janvier par Le Canard, Michèle Alliot-Marie a reconnu avoir pris place, avec son compagnon, Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, et ses parents à bord d'un avion de 9 places Challenger 600, immatriculé TS-IBT, appartenant à l'homme d'affaires Aziz Miled et à Belhassen Trabelsi, le beauf de Ben Ali soi-même. »

Or, l'un des principaux éléments de langage martelé depuis par la ministre, le gouvernement et ses soutiens prétend exactement l'inverse : l'avion n'appartient pas au clan Ben Ali, et l'ami Miled n'appartient pas à ce clan.

Cette stratégie de communication de crise a été facilitée par l'Agence France Presse. Elle a curieusement oublié, dans sa première dépêche dès mardi soir, veille de la parution du Canard, de mentionner que le beau-frère de Ben Ali était co-propriétaire de l'avion.

Les agences concurrentes, comme la britannique Reuters, mentionnaient bien Trabelsi comme co-propriétaire du jet. Mais l'AFP, agence dans l'orbite de l'Etat à laquelle la grande majorité des médias français sont abonnés, peut donner le « la » d'un événement. Du coup, ce point crucial, gênant politiquement pour Michèle Alliot-Marie, a été éclipsé dans le bruit médiatique.

Les initiales de Belhassen Trabelsi sont sur l'avion

Au moins, la ministre a-t-elle pu éviter ainsi un voyage encore plus long et plus éprouvant, au moins une dizaine d’heures par la route, à travers cette fois, non plus des montagnes, mais des villes en révolte, comme Sidi Bouzid ou Kasserine. L’appareil, un Challenger 600 de 9 places, appartient à la compagnie aérienne Nouvelair, qui a dû fusionner en 2008 avec la firme Kathago Airlines de Belhassen Trabelsi, le frère de Leïla Ben Ali, l’épouse de l’ancien dictateur tunisien. Jusqu’à sa fuite au Canada, Belhassen Trabelsi exerçait les fonctions de PDG à la tête de la société. C’est pour cette raison que l’avion emprunté par Michèle Alliot-Marie et ses proches, était immatriculé "TS-IBT". TS, pour Tunisie et BT, pour Belhassen Trabelsi. Un homme qui savait être généreux avec les dignitaires de la République française.

Selon Mediapart, rien ne prouve d'ailleurs que le jet soit également détenu par Aziz Miled. Il appartient officiellement au groupe Nouvelair, issu de la fusion d'une compagnie de Trabelsi avec celle de Miled, qui aurait été spolié par le régime, selon la défense du Quai d'Orsay.

Ce n'est en fait pas le cas :

« D'après les relevés de l'office européen d'aviation EuroControl, le jet du scandale […] est enregistré au seul nom de la compagnie Karthago Airlines, une société fondée par Belhassen Trabelsi, le beau-frère honni de Ben Ali, et pièce centrale du système de corruption tunisien. »


Cette appartenance est d'ailleurs, pour ainsi dire, écrite sur l'avion :

« Comme cela est courant dans le milieu de l'aviation d'affaires, les deux dernières lettres de l'immatriculation d'un avion correspondent souvent aux initiales de son propriétaire ou, sinon, à celles de son principal utilisateur.

Dans le cas d'espèce, le jet utilisé par MAM en Tunisie est immatriculé TS-IBT. “BT”, comme… Belhassen Trabelsi, assurent plusieurs sources concordantes. »

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Le jet d'Alliot-Marie en Tunisie était celui du clan Ben Ali : ça commence à faire beaucoup...

Selon Mediapart, l'avion "emprunté" par le couple en Tunisie, alors que le peuple tunisien luttait pour conquérir la démocratie, était bel et bien un appareil fréquemment employé par les membres de ce que l'on appelait le clan Ben Ali.

"Détail de la mort qui tue", cet avion a même été suspecté, quelques jours après le vol Alliot-Mariesque, d'être celui qui aurait servi à la fuite du président déchu ! Fort heureusement pour la ministre, Mediapart, dans son enquête, semble écarter cette hypothèse.

 

Le site internet a relevé une autre bizarrerie : d'après son plan de vol, le jet privé en question a effectué, lors d'un week-end d'octobre 2010, un trajet (Tunis/Biarritz puis Biarritz/Paris) sur les terres pyrénéennes de MAM. Qui était à bord ? Mystère. Les services de la ministre assurent que ce n'était pas elle. Soit.

Ni tout à fait une dictature, ni tout à fait une république

Reste que bien évidemment, cette révélation en forme de confirmation fiche par terre le lamentable édifice d'arguments ridicules et grotesques érigé par le ministre et son compagnon-ministre et destiné à éviter la démission. Bien évidemment, la France étant ce qu'elle est devenue (pas tout à fait une dictature, mais plus tout à fait une république) Alliot-Marie sera maintenue dans ses fonctions, contre vents et marées médiatiques, par le mensonge et l'obstination. Et le moment venu, lors de l'inévitable remaniement ministériel qui adviendra en 2011, remaniement aussi inévitable que nécessaire en vue d'attaquer la présidentielle, elle passera à la trappe. Entre-temps, la France de l'actuel président aura réussi à saborder un siècle de diplomatie française dans tout le monde arabe. Et tout ça en quinze jours !

 

Comment en est-on arrivé là ? Il paraît, selon des sources concordantes du Quai d'Orsay, que le président français refuserait de croire les analyses des diplomates fins connaisseurs de cette partie de la planète au motif qu'ils sont ne sont pas assez pro-américains et pro-israëliens. Cet a priori expliquerait ainsi la nomination d'ambassadeurs à la sauce sarkozie, du genre de celui qui a été nommé en Tunisie par le régime sarkozyste, et qui le matin du jour où Ben Ali a fui, écrivait à Paris que le président tunisien avait repris les choses en main.

 

Cette affaire d'avion de MAM démontre le bien-fondé de ce vieux mot du cardinal de Retz, et qui convient si bien, hélas, à la France d'aujourd'hui : "la corruption des moeurs se fait par la corruption particulière de chacun d'entre nous".

 

mam-airplane3MAM toujours en pleine turbulence

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a utilisé le jet d'un ami tunisien pour une durée supérieure aux vingt minutes évoquées cette semaine, affirme samedi le Nouvel Observateur sur son site internet, en évoquant une excursion dans le sud du pays.
La ministre avait indiqué mercredi avoir voyagé pendant 20 minutes à bord du jet privé d'Aziz Miled pour se rendre à Tabarka (nord-ouest). Selon le nouvelobs.com, Mme Alliot-Marie et ses proches ont repris ce jet le 29 décembre afin de se rendre à Tozeur, dans le grand sud tunisien, évitant ainsi de traverser des villes en révolte.
Intervenant sur plusieurs chaînes de télévision, Mme Alliot-Marie avait expliqué avoir l'habitude, lorsqu'elle rencontrait Aziz Miled, un ami de longue date, de faire avec lui des excursions, que ce soit en Tunisie ou dans le sud-ouest de la France, près de sa ville de Saint-Jean de Luz.
Elle avait précisé avoir fait fin 2010 lors de ses vacances en Tunisie une excursion avec Aziz Miled, sans préciser où ni avec quel moyen de locomotion.
"Visiblement certains cherchent à faire rebondir cette affaire alors qu'il n'y a aucun élément nouveau", a rétorqué samedi l'entourage de la ministre. "Michèle Alliot-Marie elle-même a parlé spontanément de cette excursion" sur des médias mercredi alors qu'on l'interrogeait sur la compatibilité de ses fonctions avec le recours à un avion privé, a-t-on ajouté de même source.
Mercredi, devant l'Assemblée nationale, la ministre avait expliqué: "Arrivant après Noël à Tunis, un ami qui allait à Tabarka, lieu final de destination avec son avion, m'a effectivement proposé de voyager avec lui plutôt que de faire les deux heures de , il n'a à aucun moment mis son avion à ma disposition, je l'ai accompagné pendant vingt minutes".
La révélation de ses vacances en Tunisie, avec ses parents et son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, alors que la révolte contre avait commencé, puis le fait d'avoir bénéficié du jet d'Aziz Miled, a provoqué une polémique en France.
Sa démission a été demandée par l'opposition, les critiques se focalisant sur l'image écornée de la diplomatie et sur le comportement en public comme en privé des ministres français.

"Franchement, quand je monte dans un avion, je demande rarement qui a déjà utilisé l'avion"
Michèle Alliot-Marie 


Jet privé en Tunisie : MAM a-t-elle violé la "jurisprudence Sarkozy" ?

En juin dernier, le Président avait menacé de sanctions les ministres ne payant pas leurs frais privés. Cela ne concerne pas MAM, selon un conseiller de l'Elysée.

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se retrouve plongée jusqu'au couau coeur d'une polémique pour avoir utilisé en décembre 2010 - avec son conjoint, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier- le jet privé d'un ami présenté comme un proche de Ben Ali pour passer des vacances dans la station balnéaire de Tabarka.

Le Canard Enchaîné a révélé l'affaire, et MAM a admis mardi soir avoir voyagé dans le jet de son "ami, Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien. Elle a seulement nié qu'il s'agisse d'un membre du clan Ben Ali, comme l'affirme le journal satirique.

 

1. Quand un député PS rappelle à MAM la "jurisprudence Sarkozy"


Mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale, en demandant à MAM de se justifier sur ses vacances de Noël en Tunisie, le député socialiste de l'Ardèche Olivier Dussopt lance à la ministre :

"Le 28 juin, dans un courrier qu'il vous a adressé, le président de la République avait menacé de sanctions les ministres ne respectant pas les règles éthiques, notamment sur leurs frais privés", promettant une "République irréprochable".

Olivier Dussopt interroge MAM - 2 février 2011

 

2. C'est quoi cette "jurisprudence Sarkozy" ?

En juin 2010, le chef de l'Etat avait prévenu que les ministres ne payant pas leurs frais privés avec leurs deniers personnels s'exposeraient à une "sanction" (le site de l'Elysée, qui héberge cette lettre, en témoigne).


"Tous les frais (des ministres) liés à leur vie privée doivent être acquittés sur leur deniers personnels (...) La violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée", écrivait Nicolas Sarkozy dans cette lettre adressée à François Fillon, le 28 juin dernier.

Le Président avait rédigé cette lettre juste avant la démission de Christian Blanc et Alain Joyandet du gouvernement. Le premier pour son affaire de cigares payés par son ministère, le second pour avoir utilisé un jet privé pour se rendre en Martinique pour un coût de 116.500 euros.

Nicolas Sarkozy avait édicté ce code de bonne conduite gouvernemental pour montrer l'exemple en temps de crise dans l'optique d'une "République irréprochable", selon ses propres termes. Le Président y affirmait alors que le train de vie de l'Etat serait "vigoureusement réduit" à l'avenir.

 

3. MAM assure avoir payé "voyages et hôtels"

En réponse à la question du député PS sur ses vacances en Tunisie, MAM a assuré mercredi à l'Assemblée avoir toujours payé ses vacances : "Si je prends mes vacances parfois en Tunisie, c'est à mes frais, voyages et hôtels".

Elle a également affirmé n'avoir voyagé qu'une vingtaine de minutes à bord de cet avion en compagnie de l'homme d'affaires en précisant que le jet privé n'était pas à sa disposition. Quelques "démission !" ont fusé sur les bancs de l'opposition quand elle a pris la parole.

Déjà, mercredi midi, à sa sortie du conseil des ministres, MAM avait déjà assuré qu'elle avait "toujours payé (ses) vacances", avant de préciser qu'elle n'avait pas l'intention de démissionner. Pourtant, Le Canard Enchaîné affirme avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l'hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. Un hôtel qui appartiendrait à Aziz Miled, selon le journal satirique.



4. Alors, MAM est-elle concernée par la "jurisprudence Sarkozy" ?

Il est impossible de l'affirmer car la règle édictée par Nicolas Sarkozy reste ambiguë.

La question se pose en ces termes :

Quand il a établi sa règle, Nicolas Sarkozy ne faisait-il qu'interdire l'utilisation de fonds publics à des fins privés ?

Ou d'une manière plus globale, imposait-il à ses ministres de règler l'intégralité de leurs dépenses privées, sans profiter des deniers d'amis fortunés ?

En gros, est-ce une question d'éthique ou de réduction du train de vie de l'Etat ?

La nuance est de taille... Au chef de l'Etat de trancher.

 

Son ami n’est plus sur la liste noire

"Je tiens à vous l'annoncer, Monsieur Miled ne fait pas partie de la liste des personnalités tunisiennes soumises au gel de leurs avoirs par l'Union européenne"

Michèle Alliot-Marie

La Suisse a en effet retiré vendredi Aziz Miled de la liste des personnalités tunisiennes dont les avoirs ont été gelés. Le 19 janvier, les autorités helvètes avaient en effet décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu et à son entourage, dont Aziz Miled.

MAM et la Tunisie: le vrai visage d'un «ami» encombrant

La défense de Michèle Alliot-Marie continue de s'écrouler. Loin d'être une «victime (...) spoliée» par le clan Ben Ali, comme la ministre ne cesse de le marteler depuis plusieurs jours, Aziz Miled, le chef d'entreprise tunisien qui lui a fait profiter gracieusement d'un jet privé pendant les vacances de Noël, a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu.

En vingt-quatre années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008, au sein de l'équivalent du Sénat tunisien.

D'après les éléments recueillis en Tunisie et en France par Mediapart, Aziz Miled peut en effet s'enorgueillir d'être l'un des rares entrepreneurs tunisiens à avoir été en affaires, dans la finance, le tourisme ou l'aviation, avec à peu près toutes les composantes de ce qu'il était convenu d'appeler le «clan Ben Ali». Que ce soit les familles Materi, Trabelsi, Chiboub ou Mabrouk.

Gravitant au départ dans l'entourage de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne, Aziz Miled opère très tôt un rapprochement avec le pouvoir Ben Ali, après le «coup d'Etat médical» de novembre 1987, ont rapporté plusieurs sources tunisiennes, dont un ancien membre du clan Ben Ali.
A l'époque, ZineEl-Abidine Ben Ali promet la «démocratie» et le respect de «la souveraineté populaire». Il n'en sera rien. 
Pour Aziz Miled, l'opération séduction réussit en 1989. Cette année-là, l'ami de MAM intègre le comité de soutien officiel de Ben Ali et s'acoquine avec un gendre du président, Slim Chiboub, son associé en affaires – les deux hommes exploiteront par exemple dès 1994 2.000 hectares de terres agricoles entre Mornag et Djebel Ressas – à qui il prend l'habitude d'offrir la suite 104 de son hôtel Phénicia, à Hammamet.

En 1995, avec l'appui de Slim Chiboub (époux de Dorsaf Ben Ali), sa société Tunisian Travel Service (TTS) devient l'actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne Air Liberté, jusqu'ici filiale tunisienne du groupe français, fondée six ans plus tôt par un spécialiste du secteur, Lotfi Belhassine.

Air Liberté deviend Nouvelair l'année suivante, en 1996. Le nouveau nom de la compagnie aérienne d'Aziz Miled ne doit rien au hasard. Selon un entrepreneur tunisien qui connaît bien M. Miled, il l'a baptisée ainsi pour «faire plaisir» à Ben Ali, en référence à un leitmotiv politique du régime mille fois entendu en Tunisie depuis le coup d'Etat: «L'ère nouvelle».

Le dernier mensonge de MAM : "Je ne monterai plus dans un avion privé"

La ministre admet aujourd'hui sur Europe 1 avoir fait une erreur en montant dans le jet privé de Aziz Miled.
"Est-ce que c’est parce que j’étais claquée ?". Michèle Alliot-Marie, au cœur de la tourmente après avoir accepté de voyager, à deux reprises, à bord d’un jet privé en Tunisie, évoque, dans un entretien accordé à Marc-Olivier Fogiel, diffusé lundi matin sur Europe 1, la fatigue et le rythme soutenu de la vie d’un ministre comme, peut-être, les raisons qui lui ont fait baisser sa garde.
"C’est vrai qu’on est ministre 24 heures sur 24, mais avec le rythme que nous avons, de temps en temps nous avons besoin de nous reposer. Et dans ces moments-là on oublie la représentation, c’était une erreur", estime-t-elle.
" Plus jamais je ne monterai dans un avion privé", assure-t-elle :

MAM : "Je ne monterai plus dans un avion privé"

"Je le regrette profondément"

"Depuis 20 ans j’ai toujours essayé de tout payer. Mes déplacements privés, j’ai toujours veillé à les régler moi-même", souligne la ministre. "En dehors de mes fonctions je voyage toujours en avion de ligne et j’essaie de vivre le plus normalement possible", précise-t-elle.

"Mais sur cette séquence-là, non. Alors est-ce que c’est parce que j’étais claquée et que me retrouvant dans un cadre amical, je me suis détendue et je n’ai vu que les relations amicales, et non pas ce que ça pouvait provoquer ? Oui, c’est possible et je le regrette profondément", admet-elle. La ministre assure qu’Aziz Miled, le propriétaire du jet privé, ne lui a jamais rien demandé en échange.

Depuis plus d'une semaine, Michèle Alliot-Marie doit faire face à de nombreuses critiques et des appels à sa démission, pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances de Noël en Tunisie, l'avion d'un de ses amis tunisiens et homme d'affaires, Aziz Miled, présenté comme un proche du beau-frère du président déchu, alors que la révolution de Jasmin avait débuté. A noter que celui-ci n'a jamais donné sa version officielle devant les caméras françaises.

Désormais, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, menace de passer ses vacances en Dordogne où son compagnon possède une maison, pour qu'on arrête de la harceler avec ses vacances tunisiennes. 


 

Réactions en chaîne de tous bords, même le soutien de l'UMP à MAM vacille !

"Juste après l'affaire Wœrth, ça la fiche mal", confie un cabinet ministériel au Parisien. Ce qui donne une idée de l'ambiance... Un ministre s’est dit "préoccupé" par ce qui devient une "affaire MAM". Si le feuilleton se poursuivait, avec de nouvelles cartouches contre MAM, cela pourrait devenir "compliqué", a-t-il ajouté, sans toutefois parler ouvertement de démission.


• Sarközy "furieux"

S'il na rien dit en public, Nicolas Sarközy serait "furieux", d'après Le Parisien. En privé, le chef de l'Etat "ne décolère pas" contre sa ministre, qu'il "incendie devant ses collaborateurs", selon le quotidien. Le sang du chef de l'Etat n'aurait "fait qu'un tour" quand il a découvert l'article du Canard Enchaîné, "lui qui avait déjà fort peu apprécié" que MAM propose à Ben Ali une aide de la France à la police de son régime, selon Le Parisien.

 

• Morano : "Je ne serais pas partie en Tunisie en vacances"

La ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, a affirmé jeudi que de son côté, elle ne serait "pas partie en Tunisie en vacances". "Est-ce que c'est une maladresse politique d'aller en Tunisie? Je pense que c'est un choix qui la regarde. En ce qui me concerne, je ne serais pas partie en Tunisie en vacances. Mais je ne suis pas ministre des Affaires étrangères", a-t-elle déclaré à Radio Classique et i-Télé.

 

• Longuet avait déjà fait la leçon à MAM...

Déjà, mercredi, le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet avait aussi fait la leçon à MAM, en jugeant sur LCI que "la ministre des Affaires étrangères aurait pu passer ses vacances en France".

 

• Villepin : "Deux poids deux mesures"

 Dominique de Villepin a estimé jeudi sur France Inter que Michèle Alliot-Marie avait commis "des erreurs" en utilisant l'avion privé d'un ami, et qu'elle devait "être capable d'en tirer les leçons pour éviter que de telles situations se renouvellent". De Villepin a établi un parallèle entre l'attitude du président Nicolas Sarkozy avec les policiers et les magistrats et les vacances tunisiennes controversées de Michèle Alliot-Marie, estimant que cela donnait "un sentiment d'injustice" et d'un "deux poids deux mesures".

 

• Alain Fouché : "la morale républicaine avait été gravement offensée"  

Le sénateur UMP Alain Fouché s’est désolidarisé de la ministre, estimant que "la morale républicaine avait été gravement offensée", comme "la réputation d'indépendance" de la politique étrangère de la France.

 

• Eric Woerth : "Je serai le dernier à soutenir Michèle Alliot-Marie"

Celui qui est maintenant député de l'Oise préfère ne pas apporter son soutien à la ministre des Affaires étrangères... pour une raison assez cocasse. "Je serai le dernier à soutenir Michèle Alliot-Marie parce que mon soutien, probablement, la desservirait et je ne veux pas la desservir. Je suis lucide sur ma situation aujourd’hui", a-t-il déclaré dimanche matin dans l'émission "Parlons-en" de LCP- Le Journal du Dimanche.

 

• Cohn-Bendit : "Cela m'embête de taper sur la bêtise"

Daniel Cohn-Bendit avait fustigé l'attitude "extrêmement bête" de la ministre, ajoutant "ça m'embête de taper sur la bêtise". Qualifiant la situation de "complètement aberrante", il a expliqué qu'elle "est à l'image des comportements des gouvernements à l'égard de la Tunisie" et d'une forme d'"amnésie" ayant consisté à ne pas voir "le backchiche, la corruption" en vigueur sous le régime de l'ex-président tunisien Ben Ali.

 

• Jean-Marc Ayrault : "On est dans l'indécence"

Premier à ouvrir le bal des attaques, dimanche matin : le chef de file des députés socialistes Jean-Marc Ayrault. "On est toujours ministre de la République, qu'on soit en vacances ou en activité, on ne se met pas entre parenthèses". "Ses arguments sont tellement lamentables. "On est dans l'indécence", a ajouté, virulent, Jean-Marc Ayrault.

 

Hollande : "le seul responsable de cette situation (...), c'est Nicolas Sarközy"

a demandé dimanche au président de "prendre des décisions" concernant Michèle Alliot-Marie en pleine tourmente pour ses vacances tunisiennes controversées. "Ce ne sont pas tant les vacances tunisiennes de Mme Alliot-Marie qui me heurtent que la vacance de la diplomatie française depuis un mois pour la Tunisie et pour l'Egypte", a expliqué le député socialiste de Corrèze, invité de "Dimanche soir politique" (I-Télé/Le Monde/France Inter/Dailymotion). Pour lui, "le seul responsable de cette situation (...), c'est Nicolas Sarkzy".
Il a demandé que le chef de l'Etat "soit cohérent pour une fois". "Il avait vanté la République irréprochable, la République n'est pas irréprochable. Si des décisions ne sont pas prises, nous sommes dans la République irresponsable", a-t-il dit. Invité à dire quelles décisions il demandait, M. Hollande a répondu: "au président de la République de prendre conscience de la gravité de cette image qui est renvoyée de la France".
"Le pays n'en peut plus de cette façon de se comporter au sommet de l'Etat, pas simplement des ministres. Ou il défend, maintient et conserve Michèle Alliot-Marie, comme il l'a fait avec d'autres et il en portera lui-même la responsabilité dans l'élection présidentielle de 2012 ou bien il prend des décisions et il y a des choix à faire au niveau de l'équipe gouvernementale", a poursuivi l'ancien numéro un du PS.
Il a reproché à Mme Alliot-Marie "légèreté", "erreur" et "faute". "La légèreté, c'est de partir en Tunisie quand il y a des émeutes quand on est ministre des Affaires étrangères. L'erreur, c'est de prendre l'avion privé d'un ami ou pseudo ami durant cette période-là et de survoler des villes en révolte", a-t-il dit.
Mais pour lui, "la faute la plus lourde c'est, comme ministre des Affaires étrangères, de retour, de prêter le concours des forces de l'ordre ou des conseils qui pourraient être donnés à la Tunisie pour mater un certain nombre de manifestations".
"Je veux que la République soit respectée. Quand la République n'est pas irréprochable, elle ne l'est pas", a-t-il insisté.

"Si le président ne le fait pas, c'est lui qui portera la responsabilité" de ce comportement, a ajouté M. Hollande


• Ségolène Royal : "un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française"

Pour la socialiste, les déboires tunisiens de MAM "décrédibilisent la diplomatie française".

Michèle Alliot-Marie imite le président de la République, qui érige "le mensonge en méthode de gouvernement". Les mots de Ségolène Royal, sur Europe 1, sont sans appel lorsqu'elle condamne les deux voyages en jet privé tunisien de la ministre des Affaires étrangères.

Pour Ségolène Royal, le scandale autour de Michèle Alliot-Marie est "un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française" :

Royal fustige les "mensonges" de MAM

 

• Benoît Hamon : "la seule solution (...) c'est qu'elle parte, qu'elle démissionne"

Benoît Hamon a estimé lundi que "la seule solution" permettant à Michèle Alliot-Marie, empêtrée dans l'affaire de ses vacances tunisiennes, "de recouvrer un peu de dignité" serait "qu'elle parte". "Voilà un pouvoir, un gouvernement, qui tous les jours appelle les Français à avoir des droits mais aussi des devoirs mais qui ne respecte pas, Mme Alliot-Marie en tête, ses devoirs à l'égard du peuple français", a déclaré le porte-parole du PS sur France Info.

Selon lui, "la seule solution qui permettrait à Mme Alliot-Marie de recouvrer un peu de dignité et à ce gouvernement de retrouver un peu de crédibilité aux yeux des Français, c'est qu'elle parte, qu'elle démissionne". "Et qu'enfin, on ait un geste de la part d'un ministre de ce gouvernement qui montre qu'on ne prend pas les Français pour des imbéciles", a-t-il encore estimé.

 

 

Sources : Le Post, Le Point, Le Parisien, Europe 1, tempsreel.nouvelobs.com, MediaPart,


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commentaires

T
<br /> <br /> La vieille folle va pouvoir prendre de nouvelles vacances et récupérer un peu puisque c'est maintenant le premier ministre Fillon qui a pprofité des bienfaits de la dictature<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Atta, c'est pas fini, j'en ai un autre sur Sarkö que je vais poster avant d'aller me coucher !!!!<br /> <br /> <br /> <br />

Résistance

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