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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

http://img15.hostingpics.net/pics/375556MTSN.png

6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:48

La question politique s’efface derrière la question humaine. Aux personnes sans abri, qui cumulent les difficultés et subissent parfois une inexorable chute dénuée de réelles perspectives, s’ajoutent désormais des catégories de population de plus en plus nombreuses qui ne se voient pas.

Ce 15e Rapport sur l’état du mal-logement se penche notamment sur les plus jeunes, en analysant comment l’enfant devient une « victime collatérale du mal-logement », comment la situation difficile de nombreuses familles impacte lourdement le quotidien et l’avenir des plus petits en provoquant des souffrances sociales (difficultés scolaires, difficultés d’insertion…) ou des pathologies médicales parfois irréversibles (saturnisme, problèmes de développement...).

Si la situation est grave, la Fondation Abbé Pierre refuse tout fatalisme et propose des pistes de solutions crédibles et réalisables, pour autant que la volonté politique soit réelle et consciente de cette priorité.

 

Les chiffres du mal logement (rapport 2010)

Téléchargement de rapport intégral du mal-logement 2010

http://www.fondation-abbe-pierre.fr/_visuels/couv_rml_10_240.jpg

 

 

Source : Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés

 


Cliquez sur le Carton Rouge ci-dessous
pour signer la pétition en ligne !

http://www.fondation-abbe-pierre.fr/_accueil/picto_carton_rouge_2.jpg


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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 23:02

http://photo.europe1.fr/infos/international/15.11.haiti.onu.930.620-310909/4186189-1-fre-FR/15.11.Haiti.ONU.930.620_scalewidth_630.jpg
Le ministère de la santé Haïtien  a annoncé le 2 novembre que les résultats des analyses ADN des germes de choléra frappant actuellement Haïti sont des
Vibrio Cholerae serogroup 01, serotype Ogawa, similaires à ceux actuellement retrouvés Asie du Sud. Comment le choléra présent en Asie du sud a t-il pu déclencher une épidémie à Haïti?

Cette analyse ne peut cependant pas identifier formellement la source de la contamination mais elle élimine en tout cas l’hypothèse selon laquelle ces germes du choléra viendrait de la contamination ayant frappé les amériques en 1991 et faisant partie de ce que l’on appelle la 7ème pandémie.

Cette découverte accroît les suspicion sur la base de l’ONU installée aux abord de la rivière Arbonite. En effet, le choléra a été retrouvé dans ce cours d’eau et la plupart des êtres humains contaminés comme ceux qui en sont décédés vivaient aux abord de la rivière Arbonite ou ont bu de l’eau de cette rivière.

Les troupes déployées par l’ONU sont originaires du Népal, un pays où le choléra est endémique. Une épidémie a d’ailleurs été détectée cet été avant que le contingent Népalais soit envoyé en Haïti. Des manifestations de la population Haïtienne portant des banderolles anti-ONU et réclamant le départ des troupes onusiennes se sont déroulées vendredi dernier.

L’ONU nie que sa base puisse être la source de la contamination. Un porte-parole de l’ONU a cependant déclaré qu’une investigation était en cours depuis la déclaration du Center for Disease Control d’Atlanta ayant révélé les résultats des analyses du Vibrio Cholerae.

Des analyses complémentaires sont en cours bien que ces analyses ne pourront pas totalement confirmer l’origine de la contamination.

Source
Laboratory Test Results of Cholera Outbreak Strain in Haiti Announced

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 08:00

Après tout ce qu'on a déjà prit dans la gueule en 2010 et avant de connaître le pire en 2011, on va tâcher de finir l'année sur une note de bonne humeur avec un bêtisier que vous a concocté le Papy.

Ils nous coûtent chers, très chers, ces comiques, il est donc légitime que d'en rire !

Voici un petit florilège de lapsus très révélateurs et de gags divers...

 

ils ont raison de le croire...

On se fait pomper jusqu'à la moëlle !

 

Mon pote Niko !

 

Quand Nicolas Canteloup écrit les discours de De Villiers

 

Ze Sarko Show

 

Ça y'en être une blague belche une fois

 

Quand Sarko fait son Van Damme

 

BONNE ANNÉE 2011 À TOUS LES CAMARADES
AVEC TOUS MES VŒUX DE SANTÉ ET DE BONHEUR
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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 08:45

http://media.paperblog.fr/i/152/1525778/martin-hirsch-ministre-perimetre-peu-defini-L-1.jpeg

Ces quarante huit dernières heures ont donné lieu à une polémique sur le montant des amendes pour les communes qui n'atteignent pas les 20% de logements sociaux. Les échos ont fait part d'un palmarès des amendes qui s'est avéré faux. Paris, qui selon les Echos, aurait payé la plus grosse amende (15 millions d'euros, soit 7 euros par habitant) a en réalité été dispensé de pénalité au regard du montant d'investissement dans le logement social ( qui serait de l'ordre de 150 millions d'euros par an). Neuilly, aurait, été, toujours selon les Echos redevable de 3,3 millions d'euros (60 euros par habitant dans une ville dont le revenu fiscal médian est de 42 000 euros par habitant) a en réalité été dispensé d'amende. Le taux de logement sociaux y est de 3,6%, mais là aussi des investissements réalisés lui permettent de s'exonérer de cette contribution.  Ce n'est pas la première année. Visiblement, ce mécanisme n'est pas suffisamment incitatif. C'est ce qui m'avait conduit, à l'un de ces moments où l'on voulait assouplir la loi SRU, de proposer au contraire de la renforcer en faisant porter la responsabilité sur ceux qui ont le pouvoir de décision.

Deux hypothèses. L'une, l'inéligibilité, solution préconisée par certains élus et rejetée par d'autres, indépendamment des camps politiques d'ailleurs. L'autre, la suspension totale ou partielle des indemnités des membres du conseil municipal. On me rétorquera que tout ne dépend pas de la municipalité et qu'il est parfois difficile, dans une ville qui dispose de peu de foncier disponible de construire du logement social. Mais est-on sûr que tout le logement social est bien utilisé pour des personnes qui remplissent les conditions pour y résider ? Une ville ne pourrait-elle pas faire de l'intermédiation locative pour rendre acessible à des tarifs sociaux des logements du parc privé ? Cette vraie-fausse information devrait conduire à adopter des solutions qui augmentent la pression sur les villes qui sont si éloignées du seuil posé par la loi... il y a déjà dix ans.

 

 

 

Source : Blog de Martin Hirsch

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 18:31

Alors qu'un rapport de la DGCCRF indique qu'un contrat sur dix contient des "clauses abusives", le secrétaire d'Etat à la consommation a annoncé "une vague de contrôle renforcés".

 

Le secrétaire d'Etat à la Consommation, Herve Novelli, juge "insupportables" les "clauses abusives" dans des contrats de location de logements pour les étudiants que les services de la Répression des fraudes ont contrôlés en 2009, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France de lundi 30 août.

 

"Parmi les contrats des 233 entreprises contrôlées par la DGCCRF, un sur dix contient des clauses abusives, c'est insupportable", déclare Hervé Novelli selon lequel "certains bailleurs abusent de l'inexpérience des étudiants et de la pénurie de logements".

 

 

"Contrôles renforcés"

 

Il annonce avoir "lancé pour la rentrée une vague de contrôles renforcés", n'excluant pas "de réfléchir à des sanctions administratives".

 

Le rapport de la DGCCRF, intitulé "constatations de l'enquête meublé étudiant" et dont rend compte Le Parisien, a contrôlé au second semestre 2009 les contrats et offres commerciales de 1.200 agences dans 19 villes universitaires.

 

Selon le quotidien, les services de la Répression des fraudes ont relevé des "pratiques déloyales" et des "clauses abusives" dans les contrats : publicité mensongère, tromperie sur les caractéristiques du logement, limitation de la responsabilité du bailleur, interdiction d'héberger des amis ou d'avoir un animal familier, résiliation du bail sans préavis, conservation du dépôt de garantie en cas de résiliation...

 

"Nous n'avons pas trouvé un seul contrat ne comportant pas au moins une anomalie", affirme au Parisien un spécialiste de l'immobilier à la DGCCRF.

 

 

Source : NouvelObs.com

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 18:22
http://www.philippetastet.com/contenu/abonnes/Magic/images/droit-logement.jpg
Paris n'a pas à payer 15 millions d'euros d'amende pour non respect du quota de 20% de logements sociaux.

C'est pourtant ce qu'affirment les "Les Echos" mardi citant une amende record de 15,1 millions d'euros versée cette année par la Capitale, en s'appuyant sur des chiffres du ministère de l'Ecologie et du Logement.

 

Paris dément avoir versé une telle amende, ce que confirme le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu.

 

"C'est une amende théorique. En raison des fonds propres consacrés par Paris au logement social, la ville n'a rien à payer", a expliqué M. Apparu.

 

En clair, les 15 millions d'euros, cités par le quotidien économique, correspondent à l'amende à laquelle la Ville se serait exposée si elle ne produisait aucun logement social supplémentaire. Compte tenu qu'elle en finance 6000 par an, soit le double du nombre exigé par la loi, Paris n'a pas à payer cette amende.

 

L'omission "des Echos"

L'article du journal ne précise pas que cette somme de 15 millions d'euros ne tient pas compte des dépenses déductibles correspondant aux sommes allouées pour la production des logements.

 

Christian Nicol, directeur du logement à la ville de Paris, a indiqué mardi que la ville de Paris avait accordé, en 2008, 152 millions d'euros de subventions au logement social, soit largement au-dessus de ce qui est imposé par la loi SRU aux villes pour rattraper leur retard sur le quota de 20%.

 

Le taux de logements sociaux est ainsi passé de 13,4% en 2002 à 18,3% en 2009 dans la capitale et devrait atteindre les 20% en 2014, soit 6 ans d'avance sur la date butoir fixée par la loi à 2020, affirme M. Nicol.

 

Pourtant début octobre, un rapport avait indiqué que si la mairie de Paris avait tenu ses engagements en matière de logement social depuis deux ans, l'objectif  d'atteindre les 20% d'ici 2014, promesse de campagne du maire PS de Paris Bertrand Delanoë, serait plus difficile à tenir. Ce rapport avait été rédigé par un "comité de vigilance de la Ville de Paris" réuni par le maire de la capitale pour s'assurer de la tenue de ses engagements en la matière.

 

Démentis des autres villes pointées du doigt

Toujours selon le journal économique, Neuilly-sur-Seine, Boulogne-Billancourt, Nice, Saint-Maur-de-Fossés et Bordeaux auraient payé au-delà d'un million d'euros  d'amende en 2009.

 

Comme Paris, la ville de Nice a démenti mardi avoir payé la somme mentionnée dans "Les Echos". "Ce montant de 2,4 millions d'euros est brut. Nous nous étonnons que l'article ne précise pas que cette somme ne tient pas en compte des dépenses déductibles correspondant aux sommes allouées pour la production des logements. Le montant réel de la pénalité payée par la ville de Nice en 2010 (...) n'est en fait que des 826.746 euros", indique ainsi un communiqué de la municipalité.

 

Le maire de Nice Christian Estrosi (UMP) indique par ailleurs que la ville a atteint l'objectif de 780 logements produits par an, avec 783 logements sociaux en 2009 et qu'elle va dépasser ce seuil en 2010 avec 850 logements sociaux.

 

La commune de Neuilly-sur-Seine a elle aussi contesté les chiffres. "Neuilly-sur-Seine, bien qu'elle soit redevable d'une amende de 3,3 millions d'euros, ne paie pas cette somme, dans la mesure où elle soutient activement le logement social par un montant supérieur de subventions déductibles versées aux bailleurs sociaux d'un montant d'environ 12 millions d'euros", a précisé mardi le maire DVD Jean-Christophe Fromantin dans un communiqué.

Boulogne-Billancourt a démenti mardi dans un communiqué "avoir jamais été pénalisée" pour n'avoir pas atteint le quota de logements sociaux prévu par la loi SRU. La commune dit regretter "la confusion entre amende théorique (1,7 millions  d'euros, ndlr) et amende réelle déduction faite des investissements".

 

De fortes disparités derrière les démentis : 15,9% de logements sociaux à Paris, 3,6% à Neuilly

Neuilly-sur-Seine, l'une des communes où la richesse moyenne par habitant est la plus élevée, longtemps dirigée par Nicolas Sarkozy, n'a rien versé en 2010.

 

Et pourtant, la commune affiche un taux "record" de seulement 3,6% de logements sociaux. Un progrès comparé à 2001 où le taux n'était que de 1,3%, mais un taux bien faible comparé aux 15,9% selon la Direction de l'habitat, l'urbanisme et les paysages du ministère de l'Ecologie (DHUP), cités par "Les Echos".

 

Que dit la loi ?

Votée en 2000, la loi de Solidarité et de renouvellement urbain  (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants d'atteindre un quota de 20% de logements sociaux et prévoit un système de pénalités financières pour celles qui manqueraient à cette obligation ou aux mécanismes de compensation autorisés.

Ainsi, les "sanctions financières" pour le non-respect, en 2008, du quota de logements sociaux dans les communes s'élevaient en 2010 à 75 millions d'euros pour l'ensemble de la France. Mais le montant effectivement perçu des amendes n'est que de 31 millions  d'euros du fait des déductions permises pour de nombreuses villes, a tenu à préciser mardi, M. Apparu.

 

 

Source: Reuters

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 18:10

http://www.letelegramme-immo.com/im/20090703.jpg

Polémique sur le logement social et la loi SRU. Après que le quotidien les Echos a fâché la ville de Paris en annonçant, sur la foi de chiffres ministériels, que la capitale devait régler une amende de 15 millions d'euros pour satisfaire aux critères de la loi SRU sur le logement social, le secrétaire d'Etat au Logement et la préfecture de Paris ont donné raison à l'équipe de Bertrand Delanoë (PS), qui contestait faire les frais d'une sanction.

 

L'article 50 de la loi SRU prévoit que les villes qui n'ont pas atteint le quota de 20% de logements sociaux écopent d'une amende équivalent à 152 euros par appartement manquant.

 

Selon cette règle, les villes devraient verser de fortes sommes à l'Etat et aux bailleurs sociaux : Paris, avec 15,9% de logements sociaux au 1er janvier 2009, figure en tête avec une amende de 15,1 millions d'euros. La capitale est suivie par Neuilly-sur-Seine. Avec 3,6% de logements sociaux, l'ancien fief de devrait régler, elle, 3,3 millions de pénalités. En théorie.

 

Paris a alloué en 2009 152 millions d'euros d'aide au logement social

«C'est une amende théorique. En raison des fonds propres consacrés par Paris au logement social, la ville n'a rien à payer», est convenu ce mardi. En pratique, les municipalités peuvent être exonérées de l'amende si elles témoignent d'un effort d'investissement en faveur du logement social.

Or la ville de Paris a accordé en 2008 152 millions d'euros de subventions au logement social, soit largement au dessus de ce qui est imposé par la loi SRU aux villes pour rattraper leur retard sur le quota de 20%. Jean-Yves Mano, adjoint (PS) au logement avait «catégoriquement» démenti les informations des Echos. La préfecture de Paris a abondé en ce sens, laissant publier une lettre du 26 février 2010, relevant Paris d'un quelconque dédommagement.



Neuilly-sur-Seine aussi est exemptée

Idem à Neuilly-sur-Seine, où Jean-Christophe Fromantin, le maire divers droite, a transmis un communiqué dans lequel il explique que sa ville, «bien qu'elle soit redevable d'une amende de 3,3 millions d'euros, ne paie pas cette somme, dans la mesure où elle soutient activement le logement social par un montant supérieur de subventions déductibles versées aux bailleurs sociaux d'un montant d'environ 12 millions d'euros».

Témoignant d'une plus forte volonté que ses prédécesseurs en la matière, Fromantin assure que «depuis cinq ans, plus de 75% des opérations immobilières réalisées à Neuilly sont des constructions de logements sociaux». Rentrer dans les cordes de la loi SRU s'avère impossible, selon le maire, en raison du manque de m² qui fait s'envoler les prix.

Mais en secourant les agglomérations -Nice, Boulogne-Billancourt, Saint-Maur des Fossés et Bordeaux devraient aussi, en théorie, verser des pénalités supérieures à 1 million d'euros- Benoist Apparu s'est contredit. Mardi dernier à l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat au Logement avait lui-même annoncé que le montant des sanctions financières s'était élevé à 75 millions d'euros en 2010 pour 2009. Une somme théorique, elle aussi, puisque seulement 31 millions ont été réellement payés.

 

 

Source : LeParisien.fr

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 14:39

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/jeancourteligne.rmc.fr/images/gd/1212478531/LA-FIN-DU-CHOMAGE-EN-FRANCE.jpg

7,5 MILLIONS environ de demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres et précaires, intermittents

314 600 RADIATIONS en Novembre, juste pour défaut actualisation - 3,1% (+ 2,1% sur 1 an), radiation administrative + 0 % (+ 20,1% sur 1 an), et mystérieuse rubrique "autre cas" + 1,4 %, ces 3 motifs de sorties représentent à eux seuls 66,10% du total des sorties des listes des demandeurs d’emploi, ce mois ci.

Quant aux sorties des listes pour "reprise d’emploi déclaré", elles sont en baisses de 6,1% ! (moins 11,1% sur 1 an).

Les radiations pour maladie (+ 9% sur 1 an), les entrées en AER allocation équivalent retraite, dispensés de recherches d’emploi en stagnation 0% (- 30% sur 1 an, il n’y aura quasi pu de dispense de recherche dans les années à venir pour les séniors proches de la retraite).

Décryptage donc des vrais chiffres connus (Novembre 2010) des demandeurs d’emploi, ceux dont les médias classiques ne parlent quasi JAMAIS.

Ils occultent les catégories D et E systématiquement, les DOM TOM systématiquement, et encore pire, une énorme partie des radiés mensuels (des centaines de milliers tout les mois, radiés, pour autre motif que reprise d’emploi ), et ils ne parlent évidemment JAMAIS des centaines de milliers de demandeurs d’emploi qui ne dépendent carrément pas du tout de pôle emploi pour diverses raisons.

Novembre 2010, les chiffres sont toujours catastrophiques.
Les chiffres des travailleurs précaires et pauvres toujours énormes, en même temps que celui du chômage de longue durée qui ne cesse d’augmenter.

A noter qu’environ 40% des demandeurs d’emploi inscrits, ne sont aucunement indemnisés, ni par les Assedics, ni par la solidarité nationale (RSA ou ASS), encore pire si l’on compte donc, les non inscrits à Pôle emploi qui ne sont pas indemnisés non plus, pour une énorme partie d’entre eux.

Plus de 7,5 millions de demandeurs d’emploi et travailleurs précaires par intermittences, soit 25% à 30% de la population active, on est très très très loin des annonces mensongères de 9,5% de chômeurs (seule catégorie A, inscrits chez pôle-emploi qui servent à la propagande)

Cela ne veut pas dire que 70 à 75% de la population active travaillent car des étudiants, des femmes au foyer etc ne sont pas en recherche d’emploi, parmi la population dite "active" (16 à 67 ans)

http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L250xH300/PIAULE_EMPLOI2-4-b2880.jpg
Mon analyse :

VRAIS
chiffres du chômage NOVEMBRE 2010 : 
PLUS 21 300 chômeurs disent les médias catégorie A , ou PLUS 33 600 catégorie A, B et C ? 
 
Réalité : résultat net, catégories A, B, C, D et E  plus 17 300 demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi entre Octobre et Novembre :
 
- catégorie A + 0,8 %
- catégorie B + 0,1 %
- catégorie C + 1,5 %
- catégorie D - 2,2 %
- catégorie E - 2,6 %

 
• catégorie A : 2 698 100 (+ 2 % sur 1 an) 
catégorie B et C : 1 321 000 ( + 3,6 % B, + 17,7 % C sur 1 an)
catégorie D et E : 599 500 (+ 8,2% D, et + 27,4% E sur 1 an)

catégorie A, B, C, D et E Octobre 2010 : 4 599 900 (hors dom-tom)

catégorie A, B, C, D et E Novembre 2010 : 4 618 600  (hors dom-tom) + 6,6% sur 1 an


 

TOTAL : + 18 700 demandeurs d’emploi, par rapport à Octobre (ou il y avait eu fausse baisse, grace aux magouilles et à l'explosion des radiations pour defaut actualisation) comme je le dénonçais alors http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-octobre-85058
 
MAIS ATTENTION ! LE POT AUX ROSES est toujours là (les chiffres JAMAIS JAMAIS JAMAIS mis en avant) : 

sorties des listes de pôle emploi pour autres cas que ces 3 cas là : 

  • reprise d’emploi déclaré (91 800) - 6,1 % seules vraies sorties sont encore en baisse .. et encore pour quels emplois ?!
  • ou entrée en stage (31 900) 0% de difference par rapport au mois passé
  • ou arrêts maladie, retraite, maternité (38 100) - 1 %
donc les Radiés qui échappent complètement au 5 catégories, à toutes les statistiques que l'on peut entendre dans les médias "conventionnels"  : 
  • disparitions des listes pour cessation d’inscription suite à défaut d’actualisation : 210 400 personnes pour ce mois de Novembre 2010 ( - 3,1 %) VOILA LA COMBINE ... ce chiffre, il represente 44,2% des sorties des listes.
  • disparitions des listes pour radiation administrative ( les punis ) 45 800 personnes pour ce mois de Novembre ( 0 % de difference par rapport Octobre)
  • sorties des listes inexpliquées, classées dans mystérieuse rubrique "autres cas" 58 400 personnes ( + 1,4 %) 

    soit  314 600 demandeurs d’emploi sortis artificiellement des 5 listes A B C D et E ... ce mois ci.
Ne sont donc pas comptés dans ces chiffres de 4 618 600 demandeur d'emploi "officieux" : 
  •  Des RSastes qui pour une grosse partie ne sont pas inscrits à pôle emploi , (autre suivi) environ 50% soit 900 000 RSastes
  •  Des personnes en AAH ou sous pension d'invalidité, qui ne dépendent pas de pôle emploi, + d'un million de personnes
  •  Les dom-tom (Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane) , estimation 500 000 personnes minimum (bien + probablement avec les Rmistes et RSTA spécifiques aux dom tom encore pour 2010 et une partie de 2011)
  •  Des sans droits, car moins de 25 ans, qui ne perçoivent RIEN, incalculable ..
  •  Des sans droits radiés ou désinscrits, car dépassement du plafond de ressources dans un couple, qui sont donc privés du RSA ou de l’ASS et qui n’ont droit à rien ( exemple votre époux perçoit 600€ d'assedic, vous n'aurez pas droit vous même au RSA, car vous depasserez le plafond de ressources couple ) des centaines de milliers de personnes
  •  Des retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, energie, assurances, voiture, telephone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable
  •  Des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires incalculable
Estimation 3 MILLIONS au bas mot à rajouter aux chiffres "officieux", soit + de 7,5 MILLIONS de demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres intermittents, ce qui correspond à un taux de demandeurs d'emploi, de 25% à 30% environs de la population active (en age de travailler entre 16 et 67 ans)

Seuls 39% des 55/61 ans sont en encore en activité, et seuls 32% des 16/24 ans sont en activité en France. chiffres d'avant la "crise financière" 

 

Sources rapport de 20 pages : page.gif
et non pas simple communiqué de presse de 2 pages, qui entre bien moins dans les détails.
 
Rendez-vous le 24 Janvier 2011, pour connaitre les chiffres du chômage de Décembre 2010.

 

- catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (de plus de 78 heures au cours du mois) ; 
- catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’un arrêt maladie court, d'un arrêt maternité …), sans emploi, on y trouve des travailleurs gratuit, ou c'est le patron qui est payé 5€ de l'heure ou +. 
- catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (essentiellement bénéficiaires de contrats aidés ou l'employeur peut avoir de 50% jusqu'à 105% du salaire payé par l'état et les collectivités locales) on y trouve très souvant, tri en déchetterie, ménage, repassage, aide à la personne, élimination de gravats, débroussaillage, plonge en restauration collective ou non, mais ça touche aussi parfois des métiers à BAC + 5 dans des domaines divers et variés ( tourisme, commerce, administrations, etc ) !!



Par Patdu49 "chômeur rebelle engagé" publié sur AgoraVox.fr



Pour rappel Nicolas Sarközy de Nagy Bocsa disait en 2007 : « …en cinq ans, nous pouvons atteindre le plein emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité ».
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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 15:00
  
En Afghanistan, l’OTAN lutte contre les champs de pavot cultivés par les insurgés et protège ceux de ses alliés

 

Pour Peter Dale Scott, il ne sert à rien de se lamenter sur le développement de la culture des drogues en Afghanistan et sur l'épidémie d'héroïne en mondiale. Il faut tirer des conclusions des faits établis : les Talibans avaient éradiqué le pavot, l'OTAN en a favorisé la culture ; l'argent des drogues a corrompu le gouvernement Karzai, mais il est surtout aux États-Unis où il a corrompu les institutions. La solution n'est donc pas à Kaboul, mais à Washington.

L'important article d'Alfred McCoy paru sur TomDispatch, le 30 mars 2010, aurait dû inciter le Congrès à se mobiliser pour procéder à une véritable réévaluation de l'aventure militaire étasunienne totalement inconsidérée en Afghanistan. La réponse à la question que pose son titre - « Quelqu'un est-il en mesure de pacifier le plus grand narco-État au monde ? - trouve facilement sa réponse dans l'article : c'est un « Non ! » retentissant.... sauf à modifier fondamentalement les objectifs et les stratégies définis, aussi bien à Washington qu'à Kaboul.

McCoy démontre clairement que :
- l'État afghan de M. Hamid Karzai est un narco-État corrompu, auquel les Afghans sont forcés de payer des pots-de-vin à hauteur de 2,5 milliards de dollars chaque année, soit un quart de l'économie du pays.
- l'économie afghane est une narco-économie : en 2007, l'Afghanistan a produit 8 200 tonnes d'opium, représentant 53 % du PIB et 93 % du trafic d'héroïne mondial.

Carte de l’Afghanistan montrant les plus grands champs de pavot, et l’intensité du conflit en 2007 et 2008

- Les options militaires pour faire face au problème sont au mieux inefficaces, et au pire contre-productives : McCoy avance que le meilleur espoir réside dans la reconstruction des campagnes afghanes jusqu'à ce que les cultures vivrières deviennent une alternative viable à celle de l'opium, un processus qui pourrait prendre de 10 à 15 ans, voire plus. (J'argumenterai plus tard en faveur d'une solution intermédiaire : que l'International Narcotics Board accorde une licence à l'Afghanistan afin que ce pays puisse vendre son opium légalement).

L'argument de McCoy le plus fort est qu'à son pic de production, la cocaïne colombienne ne représentait qu'environ 3 % de l'économie nationale, et pourtant, les FARC comme les escadrons de la mort de droite, tout deux largement financés par la drogue, continuent à se développer dans ce pays. Éradiquer simplement la drogue, sans disposer au préalable d'un substitut pour l'agriculture afghane, nécessiterait d'imposer d'insupportables pressions à une société rurale déjà ravagée, et dont le seul revenu notable provient de l'opium. Pour s'en convaincre, il suffit de se souvenir de la chute des Talibans en 2001, qui fit suite à une réduction draconienne de la production de drogue en Afghanistan sous l'impulsion de ces mêmes Talibans (de 4 600 tonnes à 185 tonnes), laquelle transforma le pays en une coquille vide.

À première vue, les arguments de McCoy semblent indiscutables, et devraient, dans une société rationnelle, provoquer un débat posé suivi par un changement majeur de la politique militaire étasunienne. McCoy a présenté son étude avec un tact et une diplomatie considérables, afin de faciliter un tel résultat.

La responsabilité historique de la CIA dans le trafic de drogue mondial

Malheureusement de nombreux facteurs font qu'une issue positive de ce type a peu de chances de voir le jour dans l'immédiat. Il existe de nombreuses raisons pour cela, parmi lesquelles des réalités désagréables que McCoy a soit oublié, soit minimisé dans son essai - par ailleurs brillant - et qui doivent être abordées si nous souhaitons vraiment mettre en place des stratégies sensées en Afghanistan.

La première réalité est que l'implication grandissante de la CIA, et sa responsabilité dans le trafic de drogue mondial est un sujet tabou dans les cercles politiques, les campagnes électorales, et les médias de masse. Ceux qui ont cherché à briser ce tabou, comme le journaliste Gary Webb, ont souvent vu leurs carrières détruites.

Alors qu'Alfred McCoy s'est impliqué plus que quiconque pour faire prendre connaissance au public de la responsabilité de la CIA dans le trafic de drogue au sein des zones de guerres étasuniennes, je me sens gêné de devoir affirmer qu'il minimise ce phénomène dans son article. Il est vrai qu'il écrit que « l'opium émergea comme une force stratégique dans le milieu politique afghan durant la guerre secrète de la CIA contre les Soviétiques », et il ajoute que cette dernière « fut le catalyseur qui transforma la frontière pakistano-afghane en la plus importante région productrice d'héroïne au monde ».

Mais, dans une phrase très étrange, M. McCoy suggère que la CIA fut entraînée passivement dans des alliances impliquant la drogue au cours des combats contre les forces soviétiques en Afghanistan dans les années 1979-88, alors que la CIA a précisément créé ces alliances pour combattre les Soviétiques :
Dans un des ces accidents historiques teintés d'ironie, la frontière sud de la Chine communiste et de l'Union Soviétique coïncidèrent avec la zone asiatique de production d'opium, le long d'une chaîne de montagne, attirant la CIA dans des alliances pleines d'ambigüité avec les chef tribaux des hauts plateaux de la région.

Il n'y eut pas de tel « accident » en Afghanistan, où les premiers barons de la drogue d'envergure internationale - Gulbuddin Hekmatyar et Abou Rasul Sayyaf - furent en fait projetés sur la scène internationale grâce au soutien massif et mal avisé de la CIA, en collaboration avec les gouvernements du Pakistan et d'Arabie Saoudite. Alors que d'autres forces de résistance locales furent considérées comme des forces de seconde classe, ces deux clients du Pakistan et de l'Arabie Saoudite, précisément en raison de leur manque de soutien au niveau local, furent des pionniers dans l'utilisation de l'opium et de l'héroïne comme moyen de bâtir leur force de combat et de créer une ressource financière. De plus, tous deux devinrent des agents de l'extrémisme salafiste, s'attaquant à l'islam soufi endogène à l'Afghanistan. Finalement, tous deux devinrent des agents d'Al-Qaïda.  

L'implication de la CIA dans le trafic de drogue durant le conflit soviéto-afghan n'était pas une première. D'une certaine manière, la responsabilité de la CIA dans le rôle dominant que joue aujourd'hui l'Afghanistan dans le trafic mondial d'héroïne, est une réplique de ce qui arriva plus tôt en Birmanie, au Laos, et en Thaïlande entre la fin des années 1940 et les années 1970. Ces pays sont aussi devenus des acteurs majeurs du trafic de drogue grâce au soutien de la CIA (et des Français, dans le cas du Laos), sans quoi ils n'auraient été que des acteurs locaux.

On ne peut parler d'« accident ironique » dans ce cas non plus. McCoy lui-même a montré comment, dans tous ces pays, la CIA a non seulement toléré mais aussi soutenu la croissance des actifs des forces anti-communistes financées par la drogue, afin de contenir le danger représenté par une intrusion de la Chine communiste en Asie du Sud-Est. Des années 1940 aux années 1970, et comme en Afghanistan aujourd'hui, le soutien de la CIA participa à transformer le Triangle d'Or en un fournisseur majeur d'opium au niveau mondial.

Durant cette même période, la CIA recruta des collaborateurs tout au long des routes de contrebande de l'opium asiatique, de même que dans des pays comme la Turquie, le Liban, la France, Cuba, le Honduras, et le Mexique. Ces collaborateurs comprenaient des agents gouvernementaux comme Manuel Noriega au Panama ou Vladimiro Montesinos au Pérou, souvent des personnalités expérimentées appartenant aux services de police soutenus par la CIA ou aux services de renseignement. Mais des mouvements insurrectionnels en faisaient aussi partie, des Contras du Nicaragua dans les années 1980 (selon Robert Baer et Seymour Hersh) au Jundallah, affilié à Al-Qaïda et opérant aujourd'hui en Iran et au Baloutchistan.


Le gouvernement Karzai, et non les Talibans, domine l'économie de la drogue afghane

Le meilleur exemple d'une telle influence de la CIA sur les trafiquants de drogue aujourd'hui se trouve sans doute en Afghanistan, où le propre frère du président Karzai, Ahmed Wali Karzai (un collaborateur actif de la CIA), et Abdul Rashid Dostum (un ancien collaborateur de l'Agence) comptent parmi ceux qui sont accusés de trafic de drogue. La corruption liée à la drogue au sein du gouvernement afghan doit être en partie attribuée à la décision des États-Unis et de la CIA de lancer, en 2001, une invasion avec le soutien de l'Alliance du Nord, un mouvement dont Washington savait qu'il était corrompu par la drogue.

Carte de la CIA montrant les routes de l’opium de l’Afghanistan à destination de l’Europe, en 1998.


De cette manière, les USA ont consciemment recréé en Afghanistan la situation qu'ils avaient créée précédemment au Vietnam. Au Vietnam aussi (comme Ahmed Wali Karzai un demi siècle après), le frère du président, Ngo Dinh Nhu, utilisait la drogue pour financer un réseau privé lui permettant de truquer les élections en faveur de Ngo Dinh Diem. Thomas H. Johnson, coordinateur des études de recherche anthropologique à la Naval Postgraduate School, montra l'improbabilité du succès d'un programme de contre-insurrection quand ce programme soutient un gouvernement local qui est de manière flagrante l'objet de dysfonctionnements et de corruption.

Ainsi je m'oppose à McCoy quand celui-ci, à l'image des médias de masse US, dépeint l'économie de la drogue afghane comme étant dominée par les Talibans. (Selon les propres termes de McCoy :

Si les insurgés prennent le contrôle de cette économie illégale, comme l'ont fait les Talibans, alors la tâche deviendra presque insurmontable

La part des Talibans sur le marché de l'opium afghan est estimée en général entre 90 et 400 millions de dollars. Or l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) estime que le total des revenus issus du commerce de l'opium et de l'héroïne est de l'ordre de 2,8 à 3,4 milliards de dollars.

Clairement, les Talibans n'ont pas fait main basse sur cette économie, dont la plus grande partie est contrôlée par les partisans du gouvernement Karzai. En 2006, un rapport de la Banque Mondiale avançait « qu'au plus haut niveau, 25 à 30 trafiquants majeurs, la majorité d'entre eux basés au sud de l'Afghanistan, contrôlent les transactions et les transferts majeurs, travaillant étroitement avec des soutiens occupant des positions politiques et gouvernementales au plus haut niveau ».

Les médias étasuniens ne se sont pas intéressés par cette réalité factuelle, pas plus qu'à la manière dont cela a influé sur les stratégies politiques de leur pays en Afghanistan, en matière de guerre et de trafic de drogue. L'administration Obama semble avoir pris ses distances avec les programmes d'éradication peu judicieux de la période Bush, qui ne rencontreront jamais l'adhésion « cœur et âme » de la paysannerie afghane. Elle préfère mettre en place une politique d'interdiction sélective du trafic, en ne s'attaquant de manière explicite qu'aux trafiquants qui aident les insurgés.

Reste à savoir si cette politique sera efficace pour affaiblir les Talibans. Mais cibler ce qui constitue au plus un dixième du trafic total ne permettra clairement jamais d'en finir avec la position actuelle de l'Afghanistan comme le principal narco-État. Cela ne permettra pas non plus d'en finir avec l'actuelle épidémie mondiale de consommation d'héroïne ayant commencée à la fin des années 1980, qui a déjà créé 5 millions de toxicomanes au Pakistan, plus de 2 millions en Russie, 800 000 aux États-Unis, plus de 15 millions à travers le monde, dont un million en Afghanistan même.

La politique d'interdiction sélective du gouvernement Obama aide aussi à expliquer son refus de considérer la solution la plus humaine et la plus raisonnable à l'épidémie mondiale d'héroïne afghane. Il s'agit de l'initiative « poppy for medicine » (Opium pour la médecine) de l'International Council on Security and Development (ICOS, autrefois connu comme le Senlis Council), qui vise à établir un programme délivrant des autorisations, permettant ainsi aux agriculteurs de vendre leur opium pour permettre la production de médicaments essentiels et très demandés comme la morphine ou la codéine.

La proposition a reçu le soutien des parlements européen et canadien ; mais il fut l'objet de sévères critiques aux USA, principalement parce que cela pourrait engendrer une augmentation de la production d'opium. Cependant, cela fournirait une réponse à moyen terme à l'épidémie d'héroïne qui dévaste l'Europe et la Russie - situation qui ne sera pas réglée par l'alternative présentée par McCoy de substituer d'autres cultures durant les 10 ou 15 prochaines années, et encore moins par le programme d'élimination sélective de fournisseurs d'opium conduit par l'administration Obama.

Une conséquence rarement citée de l'initiative « poppy for medicine » serait de réduire les recettes engendrées par le trafic illicite qui permet de soutenir le gouvernement Karzai. Pour cette raison, ou simplement car tout ce qui se rapproche d'une légalisation des drogues reste un sujet tabou à Washington, l'initiative « poppy for medicine » a peu de chance d'être soutenue par l'administration Obama.

L'héroïne afghane et la connexion mondiale de la drogue de la CIA

Il y a un autre paragraphe dans lequel McCoy, de manière erronée à mon avis, concentre son attention sur l'Afghanistan comme nœud du problème plutôt que sur les États-Unis eux-mêmes :

Lors d'une conférence sur la drogue à Kaboul ce mois-ci, le chef du Federal Narcotics Service russe a estimé la valeur actuelle de la culture de l'opium en Afghanistan à 65 milliards de dollars. Seulement 500 millions de dollars vont aux fermiers afghans, 300 millions aux Talibans, et les 64 milliards restant à la « mafia de la drogue », lui garantissant de vastes fonds pour corrompre le gouvernement Karzai (souligné par l'auteur) dans un pays où le PIB est de seulement 10 milliards de dollars.

Ce paragraphe oublie d'évoquer un fait pertinent et essentiel : selon l'ONUDC, seulement 5 à 6 % de ces 65 milliards de dollars, soit de 2,8 à 3,4 milliards, restent en Afghanistan. Environ 80 % des bénéfices issus du trafic de drogue proviennent des pays de consommation - dans ce cas la Russie, l'Europe et les États-Unis. Ainsi, nous ne devrions pas croire un instant que le seul pays corrompu par le trafic de drogue afghan est le pays d'origine. Partout où le trafic est devenu important, même dans les lieux de transit, il a survécu en étant protégé, ce qui en d'autres termes, s'appelle de la corruption.

Il n'existe aucune preuve montrant que l'argent de la drogue gagné par les trafiquants alliés à la CIA ait grossit les comptes bancaire de la CIA ou ceux de ses officiers, mais la CIA a indirectement profité du trafic de drogue, et a développé au fil des ans une relation très proche avec celui-ci. La guerre secrète de la CIA au Laos fut un cas extrême. Durant celle-ci, l'Agence mena une guerre en utilisant comme principaux alliés l'Armée Royale Laotienne du général Ouane Rattikone et l'Armée Hmong du général Vang Pao, toutes deux en grande partie financées par la drogue. L'opération massive de la CIA en Afghanistan dans les années 1980 fut un autre exemple d'une guerre en partie financée par la drogue.

Une protection pour les trafiquants de drogue aux États-Unis

Dès lors, il n'est pas surprenant que, les années passant, le gouvernement étasunien, suivant la voie tracée par la CIA, aient protégé des trafiquants de drogue contre les poursuites judiciaires dans le pays. Par exemple, aussi bien la CIA que le FBI sont intervenus en 1981 contre l'inculpation (pour vol de voiture) du trafiquant de drogue mexicain et tsar des renseignements Miguel Nazar Haro, affirmant que Nazar était « un contact essentiel, je répète, un contact essentiel pour le bureau de la CIA à Mexico », sur les questions de « terrorisme, renseignement, et contre-renseignement ». Lorsque le procureur général associé Lowell Jensen refusa de donner suite à l'inculpation de Nazar, le procureur de San Diego, William Kennedy, exposa publiquement l'affaire. Il fut rapidement viré pour cela.

Un exemple récent et spectaculaire d'une implication de la CIA dans le trafic de drogue fut l'affaire concernant un collaborateur vénézuélien de la CIA, le général Ramon Guillén Davila. Comme je l'explique dans mon livre, Fueling America's War Machine :

Le général Ramon Guillén Davila, chef de l'unité anti-drogue créée par la CIA au Venezuela, fut inculpé à Miami pour avoir fait entrer une tonne de cocaïne aux États-Unis. Selon le New York Times, « la CIA, malgré l'objection de la Drug Enforcement Administration, approuva l'envoi d'au moins une tonne de cocaïne pure vers l'aéroport international de Miami comme moyen d'obtenir des informations sur les cartels de la drogue colombiens ». Le magazine Time rapporta qu'une seule cargaison représentait 450 kilos, et était précédée d'autres « pour un total d'environ une tonne ». Mike Wallace confirma que « l'opération secrète de la CIA et des gardes nationaux rassembla rapidement cette cocaïne, plus d'une tonne et demie, qui fut introduite clandestinement de Colombie vers le Venezuela ». Selon le Wall Street Journal, la quantité totale de drogue introduite clandestinement par le général Guillén serait de plus de 22 tonnes.

Mais les États-Unis n'ont jamais demandé au Venezuela l'extradition de Guillén afin de le juger ; et, en 2007, lorsqu'il fut arrêté au Venezuela pour conspiration de meurtre à l'encontre du président Hugo Chavez, son inculpation était toujours quelque part à Miami. Pendant ce temps-là, l'agent de la CIA Mark McFarlin, que Bonner, le chef de la DEA, souhaitait également inculper, ne le fut jamais, et dut simplement démissionner.

Pour résumer, il n'arriva rien aux acteurs principaux de cette affaire, qui n'a probablement fait surface dans les médias qu'en raison des protestations générées à la même époque par les articles de Gary Webb parus dans le San Jose Mercury au sujet de la CIA, des Contras et de la cocaïne.

Les banques et le blanchiment de l'argent de la drogue

D'autres institutions ont un intérêt direct dans le trafic de drogue, dont les grandes banques, qui effectuent des prêts à des pays comme la Colombie et le Mexique, sachant pertinemment que le flot de drogue aidera à garantir le remboursement de ces prêts. Plusieurs de nos plus grandes banques, comme City Group, Bank of New York et Bank of Boston, ont été identifiées comme participant au blanchiment d'argent, mais n'ont jamais subi de pénalités assez importantes pour les obliger à changer de comportement. En bref, l'implication des États-Unis dans le trafic de drogue rassemble la CIA, des intérêts financiers majeurs et des intérêts criminels dans ce pays et à l'étranger.

Antonio Maria Costa, chef de l'ONUDC, a déclaré que « l'argent de la drogue, représentant des milliards de dollars, a permis au système financier de se maintenir au plus haut de la crise financière ». Selon l'Observer de Londres, Costa déclara avoir vu des preuves que les recettes du crime organisé étaient « le seul capital d'investissement liquide » disponible pour certaines banques au moment du krach de l'année dernière. Il affirma qu'une majorité des 352 milliards de dollars de profits liés à la drogue furent ainsi absorbés par le système économique. Costa déclara que les preuves montrant une absorption de l'argent illégal par le système financier lui furent soumises par des agences de renseignement et des procureurs il y a 18 mois environ. « Dans de nombreux cas, l'argent de la drogue était le seul capital d'investissement liquide. Durant la seconde moitié de 2008, la liquidité était le problème majeur du système bancaire, ainsi le capital liquide devînt un facteur important, » dit-il.

Un exemple frappant de l'importance de la drogue à Washington fut l'influence exercée dans les années 1980 par la Bank of Credit and Commerce International, banque pratiquant le blanchiment de l'argent de la drogue. Comme je l'explique dans mon livre, parmi les personnes haut placées profitant des largesses de la BCCI, ses propriétaires, et ses affiliés, nous trouvons James Baker, secrétaire au Trésor sous Ronald Reagan, qui refusa d'enquêter sur la BCCI ; le sénateur démocrate Joe Bidden et le sénateur républicain Orrin Hatch, et plusieurs membres importants du Comité Judiciaire du Sénat, lequel refusa d'enquêter sur la BCCI.

Finalement, ce ne fut pas Washington qui agit en premier afin de mettre un terme aux activités bancaires de la BCCI et de ses filiales illégales aux États-Unis, mais deux personnes déterminées, l'avocat de Washington Jack Blum et le procureur de Manhattan Robert Morgenthau.

Conclusion : la source du problème mondial qu'est la drogue n'est pas à Kaboul, mais à Washington

Je comprends pourquoi McCoy, dans son désir de changer une politique vouée à l'échec, prend plus de précautions que moi-même lorsque j'évoque à quel point certaines institutions étasuniennes puissantes - gouvernement, renseignements et finance - et pas seulement le gouvernement Karzai, ont été corrompues par l'omniprésent trafic de drogue. Mais je pense que son approche pleine de tact se montrera contre-productive. La source principale du problème mondial qu'est la drogue n'est pas à Kaboul, mais à Washington. Mettre fin à ce scandale demandera la divulgation de faits que McCoy ne désire pas aborder dans son article.

Dans son ouvrage magistral, The Politics of Heroin, McCoy parle de l'histoire de Greg Musto, expert en drogues à la Maison Blanche sous Carter. En 1980, Musto dit au Strategy Council on Drug Abuse de la Maison Blanche que « nous allions en Afghanistan afin de soutenir les cultivateurs d'opium dans leur rébellion contre l'Union Soviétique. Ne pourrions-nous pas éviter de faire ce que nous avons déjà fait au Laos ? ». Se voyant refuser l'accès par la CIA à des données auxquelles il avait légalement accès, Musto fit part de son inquiétude en public en mai 1980, notant, dans un éditorial du New York Times, que l'héroïne en provenance du Croissant d'Or était déjà (et pour la première fois) en train de causer une crise médicale à New York. Et il avertit, avec prescience, que « cette crise est amenée à s'aggraver ».

Musto espérait qu'il pourrait contribuer à un changement de politique en mettant le problème sur la place publique, et en l'accompagnant d'un avertissement fort au sujet d'une aventure en Afghanistan financée par la drogue qui pourrait se révéler désastreuse. Mais ses mots emplis de sagesse furent sans pouvoir contre l'implacable détermination de ce que j'appelle la machine de guerre US au sein de notre gouvernement et de notre économie politique. Je crains que le message sensé de McCoy, en étant bienséant là où il est justement nécessaire de ne pas l'être, subira le même sort.

 

 

 

Source : Peter Dale Scott / Réseau Voltaire

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 12:21

 

Michael Moore.

Le réalisateur américain Michael Moore a indiqué mardi qu'il avait offert 20.000 dollars au fondateur de WikiLeaks Julian Assange pour l'aider à payer la caution réclamée par les autorités britanniques.

Le cinéaste à la casquette a aussi précisé qu'il mettait son propre site et son serveur à disposition pour aider WikiLeaks à continuer à diffuser des informations secrètes.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a caressé mardi pendant deux heures l'espoir de pouvoir quitter sa prison londonienne, jusqu'à ce que la Suède -qui réclame son extradition- fasse appel de sa mise en liberté sous caution ordonnée par un tribunal londonien.

238.000 euros

La caution réclamée à Julian Assange s'élevait à 240.000 ou 200.000 livres (238.000 euros) selon les versions. Plusieurs personnalités dont des cinéastes engagés comme le Britannique Ken Loach ou l'Australien John Pilger ont proposé de payer une partie de cette caution.

"Hier (...) les avocats du fondateur de WikiLeaks Julian Assange ont présenté au juge un document émanant de moi certifiant que j'avais versé 20.000 dollars pour aider à payer la caution", écrit Michael Moore dans un communiqué diffusé mardi sur son site internet.

"On a été embarqué dans la guerre en Irak sur un mensonge. Des centaines de milliers de personnes en sont mortes. Imaginez seulement ce qu'il serait advenu si les hommes qui ont planifié ce crime de guerre en 2002 avaient eu WikiLeaks en face d'eux. Ils ne s'en seraient peut-être pas tirés comme ça", poursuit le réalisateur de Fahrenheit 9/11, un film qui critiquait l'invasion américaine en Irak.

Julian Assange est abondamment critiqué à Washington -notamment par le président Barack Obama qui parle d'actes "déplorables"- pour avoir entrepris de publier une masse de documents diplomatiques confidentiels sur WikiLeaks. Il a été arrêté le 7 décembre à Londres dans une affaire d'agressions sexuelles présumées, remontant au mois d'août dernier en Suède. Il nie les faits.

 

 

 

Source : liberation.fr

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