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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

http://img15.hostingpics.net/pics/375556MTSN.png

8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 17:42

http://dynamicpatents.com/blog/wp-content/uploads/eli_lilly_co.jpg

Le laboratoire pharmaceutique Lilly, qui distribue notamment le Prozac, se serait bien passé de cette nouvelle fuite. Cinq jours après qu'une première vidéo interne s'est retrouvée en ligne, le site Internet de L'Express diffuse lundi 7 février deux autres montages destinés à promouvoir les médicaments du groupe auprès des salariés et des visiteurs médicaux, de manière prétendument humoristique.

Libération avait mis en ligne mercredi 2 février un détournement d'une publicité pour Orangina, par ailleurs interdite en France, par des employés du groupe. On y voyait un médecin, entièrement nu, se faire imposer par un commercial armé d'un fouet la prescription du Zypadhera, une molécule distribuée par le laboratoire pour traiter la schizophrénie.


Une parodie d'un goût douteux, surtout à l'heure où l'image des laboratoires pharmaceutiques est écornée par le scandale du Mediator.

Lilly avait alors immédiatement condamné le contenu de la vidéo, expliquant qu'il s'agissait d'une "initiative individuelle d'un collaborateur [...] qui pensait pouvoir détendre les réunions internes". Le laboratoire avait même publié un communiqué (PDF) dans lequel il tenait à "présenter toutes ses excuses aux personnes qui ont vu cette vidéo, en particulier aux médecins qui ont pu en prendre connaissance sur Internet et être légitimement choqués par son contenu". Ce mea culpa n'avait alors pas convaincu les syndicats du groupe, qui avaient dénoncé un "laxisme" de la direction.

Le SNICIC-CGT, qui représente notamment les visiteurs médicaux, indiquait le lendemain envisager des poursuites contre Lilly. "Cette vidéo a un caractère incontestablement sexiste à tendance sadomasochiste et relève d’un harcèlement moral caractérisé et diffamatoire envers les médecins et les visiteurs médicaux", explique le syndicat dans un communiqué.

 

 

Source : LeMonde.fr

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 15:04

http://img.fotocommunity.com/Paysages/Ciel-nuages/ce-soir-le-ciel-a18872900.jpg

Ce soir

 

Ce soir, quand un silence revêche
comme le manteau de l’obscurité
me recouvrait, et que l’incertitude
de tempêtes de neige me grisait,
l’amour provoqua une douleur aiguë
dans les fibres de mon cœur,
des élancements d’absences perpétuelles.

Pendant un bout de temps je restai éveillé.

Ce soir, face à la solitude
que les hier font résonner je me suis dit :
Toutes les heures sans sommeil de ma vie
ont défriché ce long sentier
sur lequel les mortels dangers
n’ont pu mettre à mal la lumière.

 

Tony Guerrero
(trad: A. Arroyo)
Lundi 8 février 2010

 

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

http://florian.lou.perso.neuf.fr/Cinq/pages/menuhaut/5heros/hh008.jpg

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 13:41

http://www.pacoguzman.net/wp-content/uploads/2006/03/su%20majestad%20grande1.jpg

 

Cher monsieur,

 

La seule légitimité que vous ayez est d’avoir été désigné héritier et roi par un dictateur impitoyable qui saigna l’Espagne pendant 35 ans et nous condamna, par dizaines de milliers, à l’exil.

Vous n’avez jamais été élu par le peuple espagnol, et tant qu’il ne sera pas consulté sur monarchie/ république, je vous considèrerai comme illégitime. Vous êtes, outre Chef de l’armée, impliqué dans les affaires politiques, ce qui n’est pas votre rôle. Vous avez, à plusieurs reprises, soutenu la politique néolibérale des gouvernements successifs, mais vous vous taisez lorsqu’il s’agit de retrouver les plus de 100 000 disparus républicains de la guerre, et de l’après-guerre d’Espagne. Ne sont-ils pas eux aussi des citoyens espagnols ?

Vous vous taisez au sujet des milliers d’enfants volés par les franquistes à leur mère républicaine, authentiques « disparus de leur vivant ». Que faites-vous pour leur rendre leur véritable identité ?

Vous faites montre de charité chrétienne, mais vous ne respectez pas les préceptes évangéliques : on ne vous a jamais entendu condamner Franco et la dictature, qui en vous choisissant comme successeur, ont verrouillé le système (« atado y bien atado »).

Au moment où un nombre croissant d’Espagnols souhaitent une république moderne, sociale, fédérale, pour en finir avec l’archaïsme monarchique, vous accordez des titres nobiliaires à vos petits amis, titres de surcroît héréditaires (B.O. 04/02/2011)

Alors, oui : « Pourquoi ne te tais-tu pas ? » comme vous lançâtes un jour à un chef d’Etat latino-américain élu. Pourtant, vous avez de quoi vous taire.

Même si elles sont constitutionnelles (art. 62), vos « marquiseries » sont une farce et un camouflet à la démocratie. Une constitution qui permet de tels privilèges mérite une refondation totale. Il ne s’agit pas ici de mettre en doute les mérites de ces marquis anoblis de fraîche date : l’écrivain Vargas Llosa, le footballeux Vicente del Bosque, etc., mais de condamner un régime féodal d’exception.

« Marquis de Vargas Llosa » : c’est à pouffer de rire, ou à mourir de honte !

Même si ce titre va comme un gant à ce converti rallié au conservatisme politique et au capitalisme le plus débridé.

Vous êtes le digne héritier de vos aïeux monarques, vous qui, à l’instar d’un Charles Quint, ou d’un Philippe IV, créez vos réseaux clientélistes par des promotions autocratiques et aristocratiques. De tels procédés sentent la naphtaline, rappellent des pratiques rances.

Face à des telles mascarades, de tels retours en arrière, de tels empiètements sur la démocratie, nous sommes nombreux à crier : « Vive, et vite, la République ! ». C’est le régime légal de l’Espagne, que le peuple a choisi démocratiquement en 1931, et qui a été confisqué depuis par Franco, puis par vous-même.

 

 

Meilleures salutations,

 

Jean Ortiz

Professeur à l’Université de Pau.

Fils de combattant républicain, et de guérillero.

 

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 10:19

http://www.lcr-lagauche.be/cm/images/mai68%20etudiants%20ouvriers.jpg

Je ne sais plus trop où j'ai lu dernièremment qu'il était aisé pour le "petit peuple" de critiquer les riches, les patrons, probablement ici-même sur ce beulogue. "D'autres" m'ont même balancé dans la gueule : « Ouais, avec vous les cocos, c'est toujours pareil, pour critiquer vous êtes toujours les premiers mais quand c'est le moment de faire des propositions, y'a plus personne ! ». A tous cela je leur répondrais tout simplement de lire ce qui suit :

 

Michel Peyret
7 février 2011


 L'ETAT QUI CRAINT DE PLUS
EN PLUS LA DEMOCRATIE !

par Michel Peyret

 

J'ai lancé en plusieurs occasions des appels à un développement urgent de la démocratie, et notamment s'agissant de la France. En relation aussi et en perspective des prochaines élections présidentielles qui devraient avoir lieu en 2012, élections qui s'inscrivent, derrière les apparences trompeuses, dans les tentatives de restreindre, sinon d'occulter les possibilités de changements politiques souhaités aujourd'hui par la majorité du peuple français.

J'ai rappelé en effet que, en 1958 et en 1962, j'ai, avec le Parti communiste français, voté NON à l'essentiel des institutions actuelles de la 5ème République, et en particulier NON à l'élection du Président de la République au suffrage universel.

Je n'ai jamais regretté ce vote NON, même si, à plusieurs reprises, j'ai participé aux élections présidentielles, ce qui exigerait certainement de rappeler les motivations et de donner des explications.

Je pense que les réflexions ci-dessous peuvent y contribuer.


DES INSTITUTIONS CONTESTEES

Aujourd'hui, ces institutions sont contestées majoritairement, de multiples façons, par le peuple français qui a fait l'expérience de leur nocivité en plusieurs occasions qui tendent aujourd'hui à devenir une permanence. C'est en effet de plus en plus en permanence que sont prises, au sommet de l'Etat, des décisions qui violent et/ou contredisent des aspirations majoritaires exprimées par le peuple français.

Par exemple, alors que plus de 70% des Français demandaient le retrait du projet de loi contre les retraites, non seulement le Président et le gouvernement ont maintenu leur projet, mais les députés de toutes les forces politiques sont allés en discuter à l'Assemblée au lieu d'en manifester le refus!

Par exemple encore, en 2005, la majorité du peuple français s'est prononcée par vote contre le projet de constitution européenne (TCE), projet qui a été adopté, à quelques variantes près, sous la forme de « Traité de Lisbonne », par la majorité des députés et sénateurs réunis à Versailles, et tous les présents ont ainsi cautionné le viol, sinon le coup d'Etat, qui se commettait ainsi, et même si certains ont voté contre.


LE SORT DU PEUPLE FRANCAIS PEUT-IL EN ÊTRE CHANGE ?

Et, aujourd'hui encore, la quasi-totalité des forces politiques françaises se préparent à participer activement aux prochaines élections présidentielles en s'efforçant de laisser croire que le sort du peuple français pourrait en être changé.

Cela étant, le mouvement ouvrier et démocratique français en est réduit pour l'essentiel au rôle de spectateur de révolutions en marche dans les pays de la rive sud de la Méditerranée et à lui apporter l'expression de sa solidarité, sans considérer toutefois que la plus grande solidarité qu'il pourrait exprimer serait de s'engager lui-même dans un mouvement de même nature!

C'est pourquoi il convient de mettre, ou de remettre à nouveau l'ouvrage sur le métier, de mettre en évidence les contradictions qui peuvent exister dans ces attitudes.

Jean-Marie Vincent (JMV) a écrit l'ouvrage dont nous allons parler, « Les mensonges de l'Etat », en 1979. J'ai été interpellé par la force et l'actualité des propos qu'il tenait, plus de 10 ans après mai 1968, mais avant les évènements qu'ont connu les pays de l'Est de l'Europe dans la période 1989-1992, et également avant l'élection de François Mitterrand en 1981, tous événements dont il devrait être normal de tirer quelques leçons profitables.

C'est pourquoi aussi j'ai pensé utile, sinon indispensable, de « mettre sur la table » quelques-unes parmi les principales idées développées par JMV, en me référant pour ce jour seulement à ses « Avants-propos »1


LES MENSONGES DE L'ETAT

Pour l'éditeur qui annonce l'ouvrage, « l'Etat, qui se présente comme la forme la plus radicale d'organisation de la société, comme un pouvoir capable de répondre à tous les problèmes sociaux importants, se révèle sensible à d'innombrables pressions. Il est dirigé autant qu'il dirige, il subit les mouvements de l'économie autant qu'il les canalise et les contrôle.

« En réalité, poursuit l'éditeur, il est aujourd'hui ( c'est toujours en 1979) en mutation profonde et est pris dans une véritable situation d'éclatement entre ses tâches nationales et son rôle de soutien aux multinationales.

« Il ne peut plus se prétendre un « Etat-providence » comme il y a quelques années. Il lui faut au contraire se manifester comme l'Etat de la rationalité économique renouvelée, comme un Etat qui combat ses propres tendances dépensières et réajuste les politiques sociales.

« C'est l'Etat-providence qui craint de plus en plus la démocratie et repousse la participation effective du plus grand nombre à ses activités. »


REFAIRE PERIODIQUEMENT SES COMPTES AVEC L'ETAT

« Il faut le remettre en question, dit JMV, dans sa multiplicité et sa plasticité, pour ne pas se laisser prendre à ses apparences de divinité tutélaire que le temps semble devoir laisser inchangé dans son être.

« L'Etat, si nous voulons savoir ce que nous devenons nous-mêmes, ne peut rester cette individualité supérieure, cette entité supra-sociale qui se veut omniprésente et omnisciente au-dessus de la mêlée des hommes.

« En bref, il faut en finir avec l'anthropomorphisme2 qui fait de l'Etat une sorte d'homme-dieu qui régit les affaires de la cité selon son bon plaisir ou, ce qui revient à peu près au même, selon une sagesse qui échappe au commun des mortels...

« C'est à bon compte que l'Etat s'enveloppe dans un discours de la continuité ou de la sérénité, de l'effacement des contradictions, pour dire l'immuabilité des relations sociales fondamentales...Le monde politico-étatique ne semble ainsi pas connaître de césures graves, mais simplement des évolutions lentes, souvent insensibles, qui majorent peu à peu son poids dans la vie sociale.

« De l'Etat libéral du 19ème siècle à l'Etat tentaculaire d'aujourd'hui, il n'y a pas de solution de continuité, tout au plus des différences de degrés. »


L'ETAT-FETICHE

C'est-à-dire un Etat qui se sert de l'atomisation des individus pour les empêcher de comprendre ce qu'il fait réellement.

En garantissant l'égalité juridique formelle des individus qui échangent des marchandises, en réglant la circulation des biens et des personnes de manière à ce que soient observées les normes de l'équivalence, il s'affirme de fait comme le gardien des intérêts généraux des échangistes, ce qui lui permet d'occulter son rôle dans la production, et autour de la production (conditionnement et reproduction de la force de travail).

Il est donc sans cesse présenté et représenté comme au-dessus des classes, comme au-dessus des affrontements économiques.

« C'est seulement, dit JMV, l'activité de mise en question du mouvement ouvrier qui permet dans une certaine mesure de gripper les mécanismes de l'occultation.

« Mais force est bien de constater qu'aujourd'hui cette activité est loin d'être suffisante et aussi décapante qu'il serait souhaitable.

« Le fétichisme de l'Etat connait de nouveaux développements, il redouble même sous le coup des dénonciations des différentes formes de Goulag que l'on voit se multiplier depuis quelques années. »


UNE VIOLENCE ETATIQUE A LA CARTE

« Le déchaînement de la violence étatique, poursuit JMV, et de la répression dans les zones de décomposition du capitalisme sert, en effet, à justifier la violence plus tempérée des Etats occidentaux et à les parer de l'auréole des Etats de droit...

« L'interdépendance étroite qui relie les systèmes d'Etat à l'échelle de la planète et qui enserre le monde dans des liens de solidarité-complémentarité plus ou moins continue, est par là-même ignorée ou refoulée comme une vérité désagréable... »

Il faut au contraire, ajoute JMV, que les oppositions relatives entre les Etats de l'Est et de l'Ouest, que leur concurrence dans le cadre des rapports inter-impérialistes mondiaux soient transformés en antagonismes irréductibles et que puisse être construite une opposition abstraite (abstraite parce qu'elle refuse les analyses indispensables) entre démocratie et totalitarisme.

« L'étatisme, dit-il, se prévaut en quelque sorte de sa propre montée aux extrêmes pour monter en épingle sa modération en quelques lieux bien délimités (les pays occidentaux).

« La règle – l'absence de toute démocratie politique – est censée confirmer l'exception – l'existence de systèmes de démocratie politiques à peu près stables. »


LE MARCHE MONDIAL FAIT ECLATER LES ESPACES NATIONAUX

Cependant, la fétichisation de l'Etat de droit, la réduction des luttes politiques à des oppositions idéologiques, partiellement vraies ou totalement fausses, empêchent qu'apparaissent dans toute leur ampleur les mutations en cours des rapports étatiques dans les grandes métropoles impérialistes.

D'abord, reprend JMV, on ne voit pas que l'Etat national devient un Etat transnational qui ne peut plus raisonner seulement en termes d'espace économique national ou de rapports d'échanges avec des espaces du même type.

« Le marché mondial est une réalité...qui fait éclater les espaces nationaux, les déstructure et les restructure en les combinant entre eux de façon contradictoire, dans la dissymétrie et le déséquilibre. »


UN APPAREIL PRODUCTIF ECARTELE

« L'appareil productif d'une grande puissance industrielle capitaliste est écartelé entre un secteur exportateur (de marchandises, de techniques et de capitaux) dominé par des formes multinationales peu intéressées par la production intérieure d'une part, et un secteur tourné essentiellement vers le marché interne d'autre part.

« Les intérêts des uns et des autres ne sont, bien sûr, pas identiques et l'Etat qui assure l'équilibre économique national ne peut lui-même qu'être partagé entre les exigences du capital qui va au grand large et les exigences de celui qui ne va pas au-delà du cabotage... »


L'HEURE N'EST PLUS AUX POLITIQUES SOCIALES AMBITIEUSES

Aussi constate JMV, « l'heure n'est plus maintenant « aux planifications nationales », aux politiques sociales ambitieuses, mais à la « croissance maîtrisée », c'est-à-dire adaptée aux contraintes de plus en plus fortes du marché mondial.

« L'Etat renonce aux thématiques keynésiennes du contrôle des flux économiques pour mettre l'accent sur la rapidité des transformations sociales et sur la capacité de réaction des institutions à l'imprévu...

« Il s'agit, entre autres, de combattre les difficultés écologiques, d'empêcher les pénuries les plus graves, en matière énergétique par exemple, et surtout de reproduire les conditions propres à la rentabilité du capital.

« Le plein emploi n'est plus considéré comme le soubassement de l'équilibre du système, comme la justification de sa dynamique du profit, mais seulement comme une résultante possible de son fonctionnement. »


LE MATERIEL HUMAIN DOIT S'ADAPTER

« En fait, constate JMV, le matériel humain doit s'adapter aux variations de la conjoncture, à la mobilisation des méthodes et des localisations de la production.

« Cela signifie que la classe ouvrière doit être traitée, tronçonnée et réorganisée de façon à satisfaire aux nouvelles exigences du capital.

« L'Etat n'a plus pour fonction principale d'intégrer les travailleurs par l'utilisation des instruments de la politique sociale, mais de les affaiblir comme force contractante face au capital.

« En bref, chômage, déclin des politiques contractuelles, reconversions brutales des hommes comme des installations, sont autant de moyens de s'attaquer à une classe ouvrière qui s'est trop renforcée au cours des années de prospérité et réclame avec vigueur une amélioration de ses conditions de travail, d'existence... »


PAS DE RESISTANCE CONSCIENTE

Mais, poursuit JMV, cette offensive généralisée ne rencontre pas de résistance consciente des grandes organisations du mouvement ouvrier. Elles semblent ne pas voir ce qui se passe sous leurs yeux.

Ce phénomène est particulièrement apparent et prégnant quand on se tourne vers le mouvement communiste qui se réclame d'une tradition critique à l'égard de l'Etat.

Il manifeste son attachement à l'Etat interventionniste, c'est-à-dire à un Etat que est censé faire face à tous les problèmes sociaux et économiques. Sans doute met-il en question la domination de certaines couches ou fractions bourgeoises sur le fonctionnement des appareils d'Etat, mais il reste, quant au fond, persuadé de la capacité des Etats capitalistes modernes à promouvoir des changements économiques et sociaux décisifs, à renouveler les relations sociales en transformant certaines de leurs composantes essentielles.


FAUT-IL STIMULER LA MACHINE ETATIQUE ?

En d'autres termes, éclaire JMV, pour eux, c'est l'initiative étatique qui doit être à l'origine des réformes de structure et du changement des rapports de classe, l'action des groupements politiques et des groupes sociaux ne faisant que « stimuler » la machine étatique et ses mécanismes complexes.

« Ils manifestent par là à quel point ils sont marqués par l'inachèvement des révolutions du 20ème siècle, par leur enlisement, voire leur régression dans les rapports politiques internationaux, c'est-à-dire dans l'étatique.

« Leur horizon n'est pas véritablement le dépassement du capitalisme mais sa décomposition bureaucratique, c'est-à-dire le remplacement des mécanismes capitalistes de production de la plus-value par des mécanismes bureaucratiques de la soumission du travail et des travailleurs...

« Les partis communistes continuent à défendre des politiques dépassées de type keynésien, parce qu'ils ne peuvent concevoir d'autres perspectives pour leur intervention, ni ne veulent accepter la crise d'adaptation des Etats nationaux. »


UN MOUVEMENT OUVRIER ATTACHE A LA VALORISATION DU TRAVAIL

C'est pourquoi, considère JMV, le mouvement ouvrier vit, dans les pays occidentaux où il est né, une crise majeure, à la fois idéologique, politique et organisationnelle.

Il reste attaché à la valorisation du travail, c'est-à-dire à l'idée d'une société qui tournerait autour d'un travail industriel sacralisé, au moment même où ce dernier entre en crise.

Dans les organisations les plus évoluées on pense à l'autogestion, mais elle n'est pas saisie comme la transformation progressive des rapports de production. Elle n'est qu'une organisation autre, démocratique, de processus de production inchangés dans leurs caractéristiques fondamentales. C'est la démocratie dans l'atelier ou l'établissement, mais ce n'est pas la restructuration de toutes les relations économiques et des rapports de travail dans le but de mettre fin au travail comme activité subordonnée, soumise aux conditions et moyens de production.


FAUT-IL UN ETAT DU TRAVAIL ?

« Le problème de l'Etat, poursuit JMV, est naturellement abordé dans le même esprit: il faut un Etat du travail, c'est-à-dire un Etat qui protège les travailleurs en tant que travailleurs salariés, garantisse l'emploi ou la reproduction de la force de travail sur une échelle élargie.

« Là non plus, on ne dépasse pas vraiment l'horizon de l'exploitation ou de l'oppression: on croit proposer des perspectives de libération alors que l'on ne fait que proposer l'aménagement du système dans des circonstances qui ne sont pas particulièrement favorables. »

Aussi, le mouvement ouvrier s'installe en fait dans le vide stratégique. Derrière la permanence et la relative solidité des appareils, on voit monter une crise rampante des formes d'organisation, qu'elles soient politiques ou syndicales.


32 ANS APRES LA DECEPTION EST BIEN LÀ !

Dans la mesure où il ne paraît plus porteur d'une stratégie convaincante, c'est-à-dire d'une stratégie qui articule des orientations tactiques profondément démocratiques à des perspectives réelles de subversion, il ne peut que décevoir périodiquement ceux qui aspirent à une transformation radicale de la société.

32 ans après que ces lignes ont été écrites, le bilan est là, et il témoigne qu'au moins les idées exposées ici doivent être prise en considération.

Pour sa part JMV souligne que l'Etat capitaliste de 1979 n'est pas moins vulnérable que celui d'hier. Il l'est même plus et toute une série de points de faiblesse sont visibles dès maintenant.


CASSER LES RELATIONS DU POLITIQUE A L'ETATIQUE

« L'Etat, dit-il, supporte par exemple de plus en plus mal la centralité politique, c'est-à-dire un jeu politique qui se donne pour objectif la synthèse des intérêts opposés et divers présents dans la société. Il tend par conséquent à émietter les expressions politiques et à restreindre la démocratie.

« C'est ce que le mouvement ouvrier doit précisément combattre, non pas en essayant de revenir en arrière à la synthèse politique de l'Etat-Providence, à sa façon de transmuer idéalement les intérêts particuliers en intérêt général, mais en promouvant une centralité politique différente, qui rassemble, unifie toutes les mises en question des rapports de travail, des diverses formes d'oppression.

« Il ne s'agit plus de gérer la politique, mais de la recréer en cassant ses relations étroites à l'étatique? »


1. Voir les extraits conséquents, 62 pages, sur le blog « palim-psao.over-blog.fr »

 

2. l'anthropomorphisme est l'attribution de caractéristiques comportementales ou morphologiques humaines à d'autres formes de vie, à des objets, voire à des idées.

 



Ça s'est passé un jour... en France !

Les plus anciens verront ça avec nostalgie, les plus jeunes n'en croieront peut-être pas leurs yeux et c'est surtout à eux que je destine cette petite galerie d'images afin de leur rappeler que leurs "papis et mamies" n'ont pas toujours été vieux. Il y a 43 ans, des hommes et des femmes, des étudiants, des enseignants et des travailleurs se sont battus pour acquérir les quelques libertés dont vous n'avez que très peu conscience. Et puis les politiques ont pris le dessus, le capitalisme s'est installé à nouveau en Maître incontesté et nous assistons aujourd'hui au piètre bilan du capitalisme.

43 ans déjà... Le temps passe trop vite !

Savez-vous les jeunes, qu'en 1968, la situation était pourtant meilleure qu'elle ne l'est aujourd'hui ?

Vous avez votre destin entre les mains, c'est à vous de décider de votre destinée... ou de l'abandonner entre les mains de nantis qui ne voudrons JAMAIS votre bien. Mais sachez que lorsque vous réagirez, il y a toujours un papy ou une mamie pas bien loin de vous...


http://www.interencheres.tv/videos/080524_podcast-mai68.jpg

http://www.la-clau.net/imatges/revista/1968_perpinya_placa_arago_13_05_1968_clixe_fons_ribiere.jpg

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http://www.typogabor.com/Media/Affiches_mai68_Naomi_Klein/victimofpershing_flickr2.jpg

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http://pythacli.chez-alice.fr/recent07/mai68.jpg

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http://bmarcore.perso.neuf.fr/tennis/a-open/mai-68-1.jpg http://www.royarden.com/blog/pictures/vitrine_Mai68-08-1.jpg 

http://festival.magnumphotos.com/images/60years/big/1967_PAR37859_Comp.jpg

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 20:47

http://ekaitza.free.fr/980/305104.jpgUnai Romano avant et après son passage à la Guardia Civil

 

La torture reste un problème récurrent dans l’histoire du Pays Basque. Il n’y a pas d’arrestation sans que des dénonciations ne viennent confirmer que cette pratique n’est pas en recul dans les commissariats, bien au contraire. Et pas seulement dans l’Etat espagnol puisque de plus en plus de cas nous viennent des commissariats français.

Ces trente dernières années, plus de cinq mille citoyens basques ont dénoncé avoir été l’objet de tortures dont l'État français complice ne peut ignorer l'existence quoi que MAM pourrait bien évidémment démentir cette horrible réalité.

 

Pour preuve voici ce témoignage insoutenable de Xabier Beortegi, âmes sensibles s'abstenir.

 

Ekaitza n°1236 du 03/02/2011


Xabier a été arrêté pendant la rafle qui à eu lieu dans la nuit du 17 au 18 janvier 2011. Quelque jours après Il dénonce avoir subi des tortures. Voici sont témoignage.

Tout a commencé à l'aube. Dans la nuit de lundi à mardi à 2 heures du matin. On sonne à ma porte. Je commence à entendre des cris Je me lève en pyjama et, en ouvrant la porte, je vois un tas de gardes civils braquant leurs armes sur moi. Je ne sais pas combien ils pouvaient être.

Ils sont entrés alors dans ma maison en criant. Au début, le traitement était correct. Bon, ils m'ont attaché les mains avec des cordes. Ils ont fait ce qu'ils voulaient, la perquisition. Après cette perquisition, ils m'ont fait monter dans un Patrol pour m'emmener à l'audience provinciale. Là, j'ai vu pour la première fois un médecin assermenté inconnu de moi. Je lui ai dit que le traitement était correct.

A partir de là, le cauchemar a commencé. C'est là que je me suis retrouvé entre les mains des groupes spéciaux. Ils disent eux-mêmes : "Nous sommes des groupes spéciaux. Ce que tu as subi jusqu'à présent, c'est de la rigolade. Maintenant ça va être le cauchemar. Tu es mort comme militant. Tu vas cracher tout ce que tu as fait." Les pressions psychologiques, les menaces d'arrestation de membres de ma famille n'ont pas arrêté. Ils m'ont fait subir surtout des humiliations sexuelles continuelles, des attouchements. Et tout cela avec des coups sur les testicules. Ils en avaient toujours après les testicules. Des coups sur les flancs, sur la tête, continuellement sur la tête, jusqu'à ce que tu perdes la notion de ce que tu es, que ce que tu vis est une humiliation totale. En théorie, je pense qu'il faut cinq heures pour arriver à Madrid. Là, c'était devenu sans fin, je ne sais pas, 24 heures, je ne sais combien d'heures. Régulièrement, ils me disaient : "Bon, tu es arrivé. Nous allons aller à la direction générale de la garde civile. Jusque-là, ce que tu as eu n'est que de la merde. Maintenant, tu vas avoir la baignoire."

Je me souviens que quand je suis descendu de la voiture, je ne pouvais même pas me tenir debout . Je ne sais pas si c'était la tension ou les coups sur la tête. J'avais toujours des malaises, à cause de la pression, je ne sais pas. Finalement, ils ont dû me porter à plusieurs car je ne pouvais plus tenir debout. A partir de là, ils m'ont mis dans un trou, le cachot, totalement dans le noir, je ne voyais rien. Et de là, ce qu'ils font, c'est te sortir pour les interrogatoires et t'y remettre et t'en ressortir continuellement. Et avec les interrogatoires, comme ils l'avaient dit, le cauchemar continue. Des coups sans arrêt sur la tête et il faut te mettre accroupi et te relever, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ne plus savoir qui tu es, jusqu'à perdre encore l'équilibre et, quand tu ne peux déjà plus respirer, ils te mettent une poche en plastique serrée sur la tête (la bolsa) pour que tu apprennes ce que c'est l'asphyxie.

Ça, c'est continuel. Ils me rentrent et me sortent du trou noir pour me faire ça. Ils me le font en me masquant les yeux pour que je ne voie personne. L'obscurité du cachot, puis le masque pour les interrogatoires, sans cesse. Tu perds la notion du temps, de l'heure qu'il est, du jour, et tu commences à sortir les noms qu'ils veulent que tu sortes. Il y a ton entourage, ta famille, tes amis, les gens qui travaillent avec toi, dans le quartier. Et ils t'obligent à donner un organigramme. A un moment, je dis : "Oui, je collabore avec vous, faites ce que vous voulez, ce qui vous plaît." S'ils veulent que j'aie tué Manolete, eh bien ! je dis : "J'ai tué Manolete."

Après, ils passent aux questions et réponses écrites. Il faut les apprendre par cœur. Ça a duré toute une soirée Je sais que j'ai fait la déclaration le matin du 20 janvier parce que quelqu'un m'a dit que c'était le 20.Tout cela peut durer deux heures ou une heure ou une demi-heure, c'est pareil, tu perds la notion du temps. Jusqu'à ce que je signe la déclaration, ils m'ont donné aussi des coups de poing, disant que je me faisais moi-même des bleus. Et après, ils me remettent dans le trou noir. Leurs manières deviennent différentes. Ils t'ont humilié tant, moralement aussi. Tu n'es déjà plus rien. Ils te le disent : "Tu n'es rien. Tu dois déclarer au juge. Tu vas sortir pour de bon."Ils font un chantage "Sois tranquille, tu vas sortir." Plusieurs fois avant que cela n'arrive, j'ai pensé, j'ai cru que s'ils me le disaient, que si je déclarais ce qu'il fallait au juge, je pouvais sortir. Il faut se dire pourtant qu'ils ne disent pas la vérité, que ce sont des policiers.

J'ai subi l'épreuve la plus limite de ma vie. J'espère que personne d'autre n'aura à subir ça. On ne peut pas continuer à supporter cette bande de psychopathes qui font ce qui leur passe par la tête.

http://fonzibrain.files.wordpress.com/2010/07/cia-torture.jpg

Avocats d'office

Fait peu habituel, les avocats d'office - aucun n'a eu droit à son avocat - de Xabier Beortegi et Iñigo Gonzalez ont dénoncé au juge que les jeunes avaient été maltraités. I. Gonzalez a également montré au juge le mot «aztnugal» qui figure dans sa déclaration et qui est une anagramme de «laguntza» qui veut dire «aide» en basque, expliquant que c'était une façon d'appeler à l'aide.

Sur les dix personnes passées devant le juge, deux ont été libérées sans charges, deux ont été libérées sous caution, et six autres incarcérées. En tout, sept des personnes arrêtées ont dénoncé des mauvais traitements.

Quant aux deux jeunes interpellés à Bayonne le même jour, ils comparaîtront aujourd'hui devant la cour d'appel de Pau qui va décider de valider ou non le mandat d'arrêt européen à leur encontre ainsi que celui visant Iraitz Gesalag.

 

Le témoignage de Xabier en espagnol

 

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 17:51

mam-airplane


Alors que le commandant de bord Ben Sarközy assisté de son fidèle co-pilote François Fillon tentent désespérément d'enclencher le pilotage automatique en mettant le cap "TOUT À DROITE POUR 2012", il semblerait de que le "AIR SARKO ONE" ait du mal à prendre son envol (31% sur l'altimètre). Selon les sources non officielles du Papy Mouzeot le coucou connaîtrait un problème de surpoids provenant de quelques boulets encombrants dans les soutes à bagages...

Michèle Alliot Marie, le boulet de Sarközy !

Rien ne prouve que la blonde d'Aquitaine n'était pas en mission "non officielle" afin de secourir celui qui était "l'ami" des membres de l'UMP et même du PS. Si MAM n'était pas en tournée commerciale pour fourguer son "savoir-faire" répressif anti-manifestation qui a d'ailleurs été bloqué par les services douanes françaises alors que ce "matos" se trouvait déjà emballé en containers prêts à partir. Étonnant non ?

MamEn effet, qui aurait cru parmi cette classe politique complètement dépassée par les événements qui se déroulent au Maghreb que les peuples ne se résigneraient pas ? Les diverses déclarations de MAM ne font que mettre de l'huile sur un feu qui pourrait se propager à l'ensemble de l'UMP et qui par ailleurs donnent une bien laide image pour notre pays.

Sa version officielle très controversée sur ses prétendues vacances en Tunisie, alors que le pays connaissait ses premiers jours d'émeutes, n'arrive à convaincre personne ni elle-même qui se perd en conjectures. De deux choses l'une, soit MAM effectuait bien une mission secrète au titre de ses responsabilités au Ministère des "Affaires Étranges" et donc pour le côté discrétion ça a été un véritable fiasco, sans compter les représailles commerciales dont la France fera les frais suite à cette tentative infructueuse de putch contre le peuple Tunisien, ce qui constitue une faute très grave de la Ministre (et de son donneur d'ordre) ou bien MAM, selon ses propres dires, n'était plus ministre la semaine où celle-ci se trouvait en Tunisie avec sa famille, ce qui rend ses propos proprement indignes pour un représentant de l'État français !

Comment Michèle Alliot Marie va assumer ce crash en plein vol ?

Imprécisions, mensonges, aveux tardifs... La ministre des Affaires étrangères accélère sa contre-offensive médiatique sans convaincre.

«Pas question de démissionner», dit-elle tout en admettant cependant s'être rendu compte que les Français aient pu être choqués ! «Je saurai en tirer la leçon», promet-elle. Ça tombe bien, nous aussi !

 

Le Papy Mouzeot

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Revue de presse : Histoire d'un crash politique

Trois jours après les révélations du Canard Enchaîné, celles de Mediapart viennent confirmer un point essentiel, démenti avec vigueur par la ministre des Affaires étrangères et oublié par la plupart des médias : le jet dans lequel elle a volé pendant les fêtes en Tunisie appartient aussi à Belhassen Trabelsi, le très détesté beau-frère de l'ex-président Ben Ali.

Selon Mediapart, l'avion privé emprunté par la ministre est d'ailleurs le même qui avait été contrôlé, le 14 janvier, au soir de la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali, sur le tarmac de l'aéroport de Cagliari, en Sardaigne. La police italienne soupçonnait le dictateur d'être dedans mais, « officiellement », il n'y était pas.

Le Canard Enchaîné écrivait mercredi dans son article :

« Interrogée lundi 31 janvier par Le Canard, Michèle Alliot-Marie a reconnu avoir pris place, avec son compagnon, Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, et ses parents à bord d'un avion de 9 places Challenger 600, immatriculé TS-IBT, appartenant à l'homme d'affaires Aziz Miled et à Belhassen Trabelsi, le beauf de Ben Ali soi-même. »

Or, l'un des principaux éléments de langage martelé depuis par la ministre, le gouvernement et ses soutiens prétend exactement l'inverse : l'avion n'appartient pas au clan Ben Ali, et l'ami Miled n'appartient pas à ce clan.

Cette stratégie de communication de crise a été facilitée par l'Agence France Presse. Elle a curieusement oublié, dans sa première dépêche dès mardi soir, veille de la parution du Canard, de mentionner que le beau-frère de Ben Ali était co-propriétaire de l'avion.

Les agences concurrentes, comme la britannique Reuters, mentionnaient bien Trabelsi comme co-propriétaire du jet. Mais l'AFP, agence dans l'orbite de l'Etat à laquelle la grande majorité des médias français sont abonnés, peut donner le « la » d'un événement. Du coup, ce point crucial, gênant politiquement pour Michèle Alliot-Marie, a été éclipsé dans le bruit médiatique.

Les initiales de Belhassen Trabelsi sont sur l'avion

Au moins, la ministre a-t-elle pu éviter ainsi un voyage encore plus long et plus éprouvant, au moins une dizaine d’heures par la route, à travers cette fois, non plus des montagnes, mais des villes en révolte, comme Sidi Bouzid ou Kasserine. L’appareil, un Challenger 600 de 9 places, appartient à la compagnie aérienne Nouvelair, qui a dû fusionner en 2008 avec la firme Kathago Airlines de Belhassen Trabelsi, le frère de Leïla Ben Ali, l’épouse de l’ancien dictateur tunisien. Jusqu’à sa fuite au Canada, Belhassen Trabelsi exerçait les fonctions de PDG à la tête de la société. C’est pour cette raison que l’avion emprunté par Michèle Alliot-Marie et ses proches, était immatriculé "TS-IBT". TS, pour Tunisie et BT, pour Belhassen Trabelsi. Un homme qui savait être généreux avec les dignitaires de la République française.

Selon Mediapart, rien ne prouve d'ailleurs que le jet soit également détenu par Aziz Miled. Il appartient officiellement au groupe Nouvelair, issu de la fusion d'une compagnie de Trabelsi avec celle de Miled, qui aurait été spolié par le régime, selon la défense du Quai d'Orsay.

Ce n'est en fait pas le cas :

« D'après les relevés de l'office européen d'aviation EuroControl, le jet du scandale […] est enregistré au seul nom de la compagnie Karthago Airlines, une société fondée par Belhassen Trabelsi, le beau-frère honni de Ben Ali, et pièce centrale du système de corruption tunisien. »


Cette appartenance est d'ailleurs, pour ainsi dire, écrite sur l'avion :

« Comme cela est courant dans le milieu de l'aviation d'affaires, les deux dernières lettres de l'immatriculation d'un avion correspondent souvent aux initiales de son propriétaire ou, sinon, à celles de son principal utilisateur.

Dans le cas d'espèce, le jet utilisé par MAM en Tunisie est immatriculé TS-IBT. “BT”, comme… Belhassen Trabelsi, assurent plusieurs sources concordantes. »

http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_width/files/YannGugan/avion_mam_tunisie.jpg

Le jet d'Alliot-Marie en Tunisie était celui du clan Ben Ali : ça commence à faire beaucoup...

Selon Mediapart, l'avion "emprunté" par le couple en Tunisie, alors que le peuple tunisien luttait pour conquérir la démocratie, était bel et bien un appareil fréquemment employé par les membres de ce que l'on appelait le clan Ben Ali.

"Détail de la mort qui tue", cet avion a même été suspecté, quelques jours après le vol Alliot-Mariesque, d'être celui qui aurait servi à la fuite du président déchu ! Fort heureusement pour la ministre, Mediapart, dans son enquête, semble écarter cette hypothèse.

 

Le site internet a relevé une autre bizarrerie : d'après son plan de vol, le jet privé en question a effectué, lors d'un week-end d'octobre 2010, un trajet (Tunis/Biarritz puis Biarritz/Paris) sur les terres pyrénéennes de MAM. Qui était à bord ? Mystère. Les services de la ministre assurent que ce n'était pas elle. Soit.

Ni tout à fait une dictature, ni tout à fait une république

Reste que bien évidemment, cette révélation en forme de confirmation fiche par terre le lamentable édifice d'arguments ridicules et grotesques érigé par le ministre et son compagnon-ministre et destiné à éviter la démission. Bien évidemment, la France étant ce qu'elle est devenue (pas tout à fait une dictature, mais plus tout à fait une république) Alliot-Marie sera maintenue dans ses fonctions, contre vents et marées médiatiques, par le mensonge et l'obstination. Et le moment venu, lors de l'inévitable remaniement ministériel qui adviendra en 2011, remaniement aussi inévitable que nécessaire en vue d'attaquer la présidentielle, elle passera à la trappe. Entre-temps, la France de l'actuel président aura réussi à saborder un siècle de diplomatie française dans tout le monde arabe. Et tout ça en quinze jours !

 

Comment en est-on arrivé là ? Il paraît, selon des sources concordantes du Quai d'Orsay, que le président français refuserait de croire les analyses des diplomates fins connaisseurs de cette partie de la planète au motif qu'ils sont ne sont pas assez pro-américains et pro-israëliens. Cet a priori expliquerait ainsi la nomination d'ambassadeurs à la sauce sarkozie, du genre de celui qui a été nommé en Tunisie par le régime sarkozyste, et qui le matin du jour où Ben Ali a fui, écrivait à Paris que le président tunisien avait repris les choses en main.

 

Cette affaire d'avion de MAM démontre le bien-fondé de ce vieux mot du cardinal de Retz, et qui convient si bien, hélas, à la France d'aujourd'hui : "la corruption des moeurs se fait par la corruption particulière de chacun d'entre nous".

 

mam-airplane3MAM toujours en pleine turbulence

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a utilisé le jet d'un ami tunisien pour une durée supérieure aux vingt minutes évoquées cette semaine, affirme samedi le Nouvel Observateur sur son site internet, en évoquant une excursion dans le sud du pays.
La ministre avait indiqué mercredi avoir voyagé pendant 20 minutes à bord du jet privé d'Aziz Miled pour se rendre à Tabarka (nord-ouest). Selon le nouvelobs.com, Mme Alliot-Marie et ses proches ont repris ce jet le 29 décembre afin de se rendre à Tozeur, dans le grand sud tunisien, évitant ainsi de traverser des villes en révolte.
Intervenant sur plusieurs chaînes de télévision, Mme Alliot-Marie avait expliqué avoir l'habitude, lorsqu'elle rencontrait Aziz Miled, un ami de longue date, de faire avec lui des excursions, que ce soit en Tunisie ou dans le sud-ouest de la France, près de sa ville de Saint-Jean de Luz.
Elle avait précisé avoir fait fin 2010 lors de ses vacances en Tunisie une excursion avec Aziz Miled, sans préciser où ni avec quel moyen de locomotion.
"Visiblement certains cherchent à faire rebondir cette affaire alors qu'il n'y a aucun élément nouveau", a rétorqué samedi l'entourage de la ministre. "Michèle Alliot-Marie elle-même a parlé spontanément de cette excursion" sur des médias mercredi alors qu'on l'interrogeait sur la compatibilité de ses fonctions avec le recours à un avion privé, a-t-on ajouté de même source.
Mercredi, devant l'Assemblée nationale, la ministre avait expliqué: "Arrivant après Noël à Tunis, un ami qui allait à Tabarka, lieu final de destination avec son avion, m'a effectivement proposé de voyager avec lui plutôt que de faire les deux heures de , il n'a à aucun moment mis son avion à ma disposition, je l'ai accompagné pendant vingt minutes".
La révélation de ses vacances en Tunisie, avec ses parents et son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, alors que la révolte contre avait commencé, puis le fait d'avoir bénéficié du jet d'Aziz Miled, a provoqué une polémique en France.
Sa démission a été demandée par l'opposition, les critiques se focalisant sur l'image écornée de la diplomatie et sur le comportement en public comme en privé des ministres français.

"Franchement, quand je monte dans un avion, je demande rarement qui a déjà utilisé l'avion"
Michèle Alliot-Marie 


Jet privé en Tunisie : MAM a-t-elle violé la "jurisprudence Sarkozy" ?

En juin dernier, le Président avait menacé de sanctions les ministres ne payant pas leurs frais privés. Cela ne concerne pas MAM, selon un conseiller de l'Elysée.

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se retrouve plongée jusqu'au couau coeur d'une polémique pour avoir utilisé en décembre 2010 - avec son conjoint, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier- le jet privé d'un ami présenté comme un proche de Ben Ali pour passer des vacances dans la station balnéaire de Tabarka.

Le Canard Enchaîné a révélé l'affaire, et MAM a admis mardi soir avoir voyagé dans le jet de son "ami, Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien. Elle a seulement nié qu'il s'agisse d'un membre du clan Ben Ali, comme l'affirme le journal satirique.

 

1. Quand un député PS rappelle à MAM la "jurisprudence Sarkozy"


Mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale, en demandant à MAM de se justifier sur ses vacances de Noël en Tunisie, le député socialiste de l'Ardèche Olivier Dussopt lance à la ministre :

"Le 28 juin, dans un courrier qu'il vous a adressé, le président de la République avait menacé de sanctions les ministres ne respectant pas les règles éthiques, notamment sur leurs frais privés", promettant une "République irréprochable".

Olivier Dussopt interroge MAM - 2 février 2011

 

2. C'est quoi cette "jurisprudence Sarkozy" ?

En juin 2010, le chef de l'Etat avait prévenu que les ministres ne payant pas leurs frais privés avec leurs deniers personnels s'exposeraient à une "sanction" (le site de l'Elysée, qui héberge cette lettre, en témoigne).


"Tous les frais (des ministres) liés à leur vie privée doivent être acquittés sur leur deniers personnels (...) La violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée", écrivait Nicolas Sarkozy dans cette lettre adressée à François Fillon, le 28 juin dernier.

Le Président avait rédigé cette lettre juste avant la démission de Christian Blanc et Alain Joyandet du gouvernement. Le premier pour son affaire de cigares payés par son ministère, le second pour avoir utilisé un jet privé pour se rendre en Martinique pour un coût de 116.500 euros.

Nicolas Sarkozy avait édicté ce code de bonne conduite gouvernemental pour montrer l'exemple en temps de crise dans l'optique d'une "République irréprochable", selon ses propres termes. Le Président y affirmait alors que le train de vie de l'Etat serait "vigoureusement réduit" à l'avenir.

 

3. MAM assure avoir payé "voyages et hôtels"

En réponse à la question du député PS sur ses vacances en Tunisie, MAM a assuré mercredi à l'Assemblée avoir toujours payé ses vacances : "Si je prends mes vacances parfois en Tunisie, c'est à mes frais, voyages et hôtels".

Elle a également affirmé n'avoir voyagé qu'une vingtaine de minutes à bord de cet avion en compagnie de l'homme d'affaires en précisant que le jet privé n'était pas à sa disposition. Quelques "démission !" ont fusé sur les bancs de l'opposition quand elle a pris la parole.

Déjà, mercredi midi, à sa sortie du conseil des ministres, MAM avait déjà assuré qu'elle avait "toujours payé (ses) vacances", avant de préciser qu'elle n'avait pas l'intention de démissionner. Pourtant, Le Canard Enchaîné affirme avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l'hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. Un hôtel qui appartiendrait à Aziz Miled, selon le journal satirique.



4. Alors, MAM est-elle concernée par la "jurisprudence Sarkozy" ?

Il est impossible de l'affirmer car la règle édictée par Nicolas Sarkozy reste ambiguë.

La question se pose en ces termes :

Quand il a établi sa règle, Nicolas Sarkozy ne faisait-il qu'interdire l'utilisation de fonds publics à des fins privés ?

Ou d'une manière plus globale, imposait-il à ses ministres de règler l'intégralité de leurs dépenses privées, sans profiter des deniers d'amis fortunés ?

En gros, est-ce une question d'éthique ou de réduction du train de vie de l'Etat ?

La nuance est de taille... Au chef de l'Etat de trancher.

 

Son ami n’est plus sur la liste noire

"Je tiens à vous l'annoncer, Monsieur Miled ne fait pas partie de la liste des personnalités tunisiennes soumises au gel de leurs avoirs par l'Union européenne"

Michèle Alliot-Marie

La Suisse a en effet retiré vendredi Aziz Miled de la liste des personnalités tunisiennes dont les avoirs ont été gelés. Le 19 janvier, les autorités helvètes avaient en effet décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu et à son entourage, dont Aziz Miled.

MAM et la Tunisie: le vrai visage d'un «ami» encombrant

La défense de Michèle Alliot-Marie continue de s'écrouler. Loin d'être une «victime (...) spoliée» par le clan Ben Ali, comme la ministre ne cesse de le marteler depuis plusieurs jours, Aziz Miled, le chef d'entreprise tunisien qui lui a fait profiter gracieusement d'un jet privé pendant les vacances de Noël, a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu.

En vingt-quatre années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008, au sein de l'équivalent du Sénat tunisien.

D'après les éléments recueillis en Tunisie et en France par Mediapart, Aziz Miled peut en effet s'enorgueillir d'être l'un des rares entrepreneurs tunisiens à avoir été en affaires, dans la finance, le tourisme ou l'aviation, avec à peu près toutes les composantes de ce qu'il était convenu d'appeler le «clan Ben Ali». Que ce soit les familles Materi, Trabelsi, Chiboub ou Mabrouk.

Gravitant au départ dans l'entourage de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne, Aziz Miled opère très tôt un rapprochement avec le pouvoir Ben Ali, après le «coup d'Etat médical» de novembre 1987, ont rapporté plusieurs sources tunisiennes, dont un ancien membre du clan Ben Ali.
A l'époque, ZineEl-Abidine Ben Ali promet la «démocratie» et le respect de «la souveraineté populaire». Il n'en sera rien. 
Pour Aziz Miled, l'opération séduction réussit en 1989. Cette année-là, l'ami de MAM intègre le comité de soutien officiel de Ben Ali et s'acoquine avec un gendre du président, Slim Chiboub, son associé en affaires – les deux hommes exploiteront par exemple dès 1994 2.000 hectares de terres agricoles entre Mornag et Djebel Ressas – à qui il prend l'habitude d'offrir la suite 104 de son hôtel Phénicia, à Hammamet.

En 1995, avec l'appui de Slim Chiboub (époux de Dorsaf Ben Ali), sa société Tunisian Travel Service (TTS) devient l'actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne Air Liberté, jusqu'ici filiale tunisienne du groupe français, fondée six ans plus tôt par un spécialiste du secteur, Lotfi Belhassine.

Air Liberté deviend Nouvelair l'année suivante, en 1996. Le nouveau nom de la compagnie aérienne d'Aziz Miled ne doit rien au hasard. Selon un entrepreneur tunisien qui connaît bien M. Miled, il l'a baptisée ainsi pour «faire plaisir» à Ben Ali, en référence à un leitmotiv politique du régime mille fois entendu en Tunisie depuis le coup d'Etat: «L'ère nouvelle».

Le dernier mensonge de MAM : "Je ne monterai plus dans un avion privé"

La ministre admet aujourd'hui sur Europe 1 avoir fait une erreur en montant dans le jet privé de Aziz Miled.
"Est-ce que c’est parce que j’étais claquée ?". Michèle Alliot-Marie, au cœur de la tourmente après avoir accepté de voyager, à deux reprises, à bord d’un jet privé en Tunisie, évoque, dans un entretien accordé à Marc-Olivier Fogiel, diffusé lundi matin sur Europe 1, la fatigue et le rythme soutenu de la vie d’un ministre comme, peut-être, les raisons qui lui ont fait baisser sa garde.
"C’est vrai qu’on est ministre 24 heures sur 24, mais avec le rythme que nous avons, de temps en temps nous avons besoin de nous reposer. Et dans ces moments-là on oublie la représentation, c’était une erreur", estime-t-elle.
" Plus jamais je ne monterai dans un avion privé", assure-t-elle :

MAM : "Je ne monterai plus dans un avion privé"

"Je le regrette profondément"

"Depuis 20 ans j’ai toujours essayé de tout payer. Mes déplacements privés, j’ai toujours veillé à les régler moi-même", souligne la ministre. "En dehors de mes fonctions je voyage toujours en avion de ligne et j’essaie de vivre le plus normalement possible", précise-t-elle.

"Mais sur cette séquence-là, non. Alors est-ce que c’est parce que j’étais claquée et que me retrouvant dans un cadre amical, je me suis détendue et je n’ai vu que les relations amicales, et non pas ce que ça pouvait provoquer ? Oui, c’est possible et je le regrette profondément", admet-elle. La ministre assure qu’Aziz Miled, le propriétaire du jet privé, ne lui a jamais rien demandé en échange.

Depuis plus d'une semaine, Michèle Alliot-Marie doit faire face à de nombreuses critiques et des appels à sa démission, pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances de Noël en Tunisie, l'avion d'un de ses amis tunisiens et homme d'affaires, Aziz Miled, présenté comme un proche du beau-frère du président déchu, alors que la révolution de Jasmin avait débuté. A noter que celui-ci n'a jamais donné sa version officielle devant les caméras françaises.

Désormais, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, menace de passer ses vacances en Dordogne où son compagnon possède une maison, pour qu'on arrête de la harceler avec ses vacances tunisiennes. 


 

Réactions en chaîne de tous bords, même le soutien de l'UMP à MAM vacille !

"Juste après l'affaire Wœrth, ça la fiche mal", confie un cabinet ministériel au Parisien. Ce qui donne une idée de l'ambiance... Un ministre s’est dit "préoccupé" par ce qui devient une "affaire MAM". Si le feuilleton se poursuivait, avec de nouvelles cartouches contre MAM, cela pourrait devenir "compliqué", a-t-il ajouté, sans toutefois parler ouvertement de démission.


• Sarközy "furieux"

S'il na rien dit en public, Nicolas Sarközy serait "furieux", d'après Le Parisien. En privé, le chef de l'Etat "ne décolère pas" contre sa ministre, qu'il "incendie devant ses collaborateurs", selon le quotidien. Le sang du chef de l'Etat n'aurait "fait qu'un tour" quand il a découvert l'article du Canard Enchaîné, "lui qui avait déjà fort peu apprécié" que MAM propose à Ben Ali une aide de la France à la police de son régime, selon Le Parisien.

 

• Morano : "Je ne serais pas partie en Tunisie en vacances"

La ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, a affirmé jeudi que de son côté, elle ne serait "pas partie en Tunisie en vacances". "Est-ce que c'est une maladresse politique d'aller en Tunisie? Je pense que c'est un choix qui la regarde. En ce qui me concerne, je ne serais pas partie en Tunisie en vacances. Mais je ne suis pas ministre des Affaires étrangères", a-t-elle déclaré à Radio Classique et i-Télé.

 

• Longuet avait déjà fait la leçon à MAM...

Déjà, mercredi, le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet avait aussi fait la leçon à MAM, en jugeant sur LCI que "la ministre des Affaires étrangères aurait pu passer ses vacances en France".

 

• Villepin : "Deux poids deux mesures"

 Dominique de Villepin a estimé jeudi sur France Inter que Michèle Alliot-Marie avait commis "des erreurs" en utilisant l'avion privé d'un ami, et qu'elle devait "être capable d'en tirer les leçons pour éviter que de telles situations se renouvellent". De Villepin a établi un parallèle entre l'attitude du président Nicolas Sarkozy avec les policiers et les magistrats et les vacances tunisiennes controversées de Michèle Alliot-Marie, estimant que cela donnait "un sentiment d'injustice" et d'un "deux poids deux mesures".

 

• Alain Fouché : "la morale républicaine avait été gravement offensée"  

Le sénateur UMP Alain Fouché s’est désolidarisé de la ministre, estimant que "la morale républicaine avait été gravement offensée", comme "la réputation d'indépendance" de la politique étrangère de la France.

 

• Eric Woerth : "Je serai le dernier à soutenir Michèle Alliot-Marie"

Celui qui est maintenant député de l'Oise préfère ne pas apporter son soutien à la ministre des Affaires étrangères... pour une raison assez cocasse. "Je serai le dernier à soutenir Michèle Alliot-Marie parce que mon soutien, probablement, la desservirait et je ne veux pas la desservir. Je suis lucide sur ma situation aujourd’hui", a-t-il déclaré dimanche matin dans l'émission "Parlons-en" de LCP- Le Journal du Dimanche.

 

• Cohn-Bendit : "Cela m'embête de taper sur la bêtise"

Daniel Cohn-Bendit avait fustigé l'attitude "extrêmement bête" de la ministre, ajoutant "ça m'embête de taper sur la bêtise". Qualifiant la situation de "complètement aberrante", il a expliqué qu'elle "est à l'image des comportements des gouvernements à l'égard de la Tunisie" et d'une forme d'"amnésie" ayant consisté à ne pas voir "le backchiche, la corruption" en vigueur sous le régime de l'ex-président tunisien Ben Ali.

 

• Jean-Marc Ayrault : "On est dans l'indécence"

Premier à ouvrir le bal des attaques, dimanche matin : le chef de file des députés socialistes Jean-Marc Ayrault. "On est toujours ministre de la République, qu'on soit en vacances ou en activité, on ne se met pas entre parenthèses". "Ses arguments sont tellement lamentables. "On est dans l'indécence", a ajouté, virulent, Jean-Marc Ayrault.

 

Hollande : "le seul responsable de cette situation (...), c'est Nicolas Sarközy"

a demandé dimanche au président de "prendre des décisions" concernant Michèle Alliot-Marie en pleine tourmente pour ses vacances tunisiennes controversées. "Ce ne sont pas tant les vacances tunisiennes de Mme Alliot-Marie qui me heurtent que la vacance de la diplomatie française depuis un mois pour la Tunisie et pour l'Egypte", a expliqué le député socialiste de Corrèze, invité de "Dimanche soir politique" (I-Télé/Le Monde/France Inter/Dailymotion). Pour lui, "le seul responsable de cette situation (...), c'est Nicolas Sarkzy".
Il a demandé que le chef de l'Etat "soit cohérent pour une fois". "Il avait vanté la République irréprochable, la République n'est pas irréprochable. Si des décisions ne sont pas prises, nous sommes dans la République irresponsable", a-t-il dit. Invité à dire quelles décisions il demandait, M. Hollande a répondu: "au président de la République de prendre conscience de la gravité de cette image qui est renvoyée de la France".
"Le pays n'en peut plus de cette façon de se comporter au sommet de l'Etat, pas simplement des ministres. Ou il défend, maintient et conserve Michèle Alliot-Marie, comme il l'a fait avec d'autres et il en portera lui-même la responsabilité dans l'élection présidentielle de 2012 ou bien il prend des décisions et il y a des choix à faire au niveau de l'équipe gouvernementale", a poursuivi l'ancien numéro un du PS.
Il a reproché à Mme Alliot-Marie "légèreté", "erreur" et "faute". "La légèreté, c'est de partir en Tunisie quand il y a des émeutes quand on est ministre des Affaires étrangères. L'erreur, c'est de prendre l'avion privé d'un ami ou pseudo ami durant cette période-là et de survoler des villes en révolte", a-t-il dit.
Mais pour lui, "la faute la plus lourde c'est, comme ministre des Affaires étrangères, de retour, de prêter le concours des forces de l'ordre ou des conseils qui pourraient être donnés à la Tunisie pour mater un certain nombre de manifestations".
"Je veux que la République soit respectée. Quand la République n'est pas irréprochable, elle ne l'est pas", a-t-il insisté.

"Si le président ne le fait pas, c'est lui qui portera la responsabilité" de ce comportement, a ajouté M. Hollande


• Ségolène Royal : "un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française"

Pour la socialiste, les déboires tunisiens de MAM "décrédibilisent la diplomatie française".

Michèle Alliot-Marie imite le président de la République, qui érige "le mensonge en méthode de gouvernement". Les mots de Ségolène Royal, sur Europe 1, sont sans appel lorsqu'elle condamne les deux voyages en jet privé tunisien de la ministre des Affaires étrangères.

Pour Ségolène Royal, le scandale autour de Michèle Alliot-Marie est "un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française" :

Royal fustige les "mensonges" de MAM

 

• Benoît Hamon : "la seule solution (...) c'est qu'elle parte, qu'elle démissionne"

Benoît Hamon a estimé lundi que "la seule solution" permettant à Michèle Alliot-Marie, empêtrée dans l'affaire de ses vacances tunisiennes, "de recouvrer un peu de dignité" serait "qu'elle parte". "Voilà un pouvoir, un gouvernement, qui tous les jours appelle les Français à avoir des droits mais aussi des devoirs mais qui ne respecte pas, Mme Alliot-Marie en tête, ses devoirs à l'égard du peuple français", a déclaré le porte-parole du PS sur France Info.

Selon lui, "la seule solution qui permettrait à Mme Alliot-Marie de recouvrer un peu de dignité et à ce gouvernement de retrouver un peu de crédibilité aux yeux des Français, c'est qu'elle parte, qu'elle démissionne". "Et qu'enfin, on ait un geste de la part d'un ministre de ce gouvernement qui montre qu'on ne prend pas les Français pour des imbéciles", a-t-il encore estimé.

 

 

Sources : Le Post, Le Point, Le Parisien, Europe 1, tempsreel.nouvelobs.com, MediaPart,


http://img15.hostingpics.net/pics/287274mam.jpg

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 13:36

http://q.liberation.fr/photo/id/33827/r/03/02/w/459/m/1272320007

Les "Justes"... pour rire

Ce qui suit provient d'un livre intitulé "Désordre dans les Cours de justice" et a vraiment été dit en Cour, mot pour mot. Je vous laisse juger par vous-même...

_______________________________________________


AVOCAT : Le plus jeune garçon, celui de 20 ans, quel âge a-t-il ?
TÉMOIN : Vingt, comme votre quotient intellectuel.


AVOCAT : Donc, la date de conception (du bébé) est le 8 août ?
TÉMOIN : Oui.
AVOCAT : Et que faisiez-vous à ce moment-là ?
TÉMOIN : Je baisais.


AVOCAT : Elle avait trois enfants, c'est exact ?
TÉMOIN : Oui.
AVOCAT : Combien étaient des garçons ?
TÉMOIN : Aucun.
AVOCAT : Y avait-il des filles ?
TÉMOIN : Monsieur le Juge, je pense que j'ai besoin d'un autre avocat. Est-ce que je peux avoir un autre AVOCAT ?


AVOCAT : Comment votre premier mariage s'est-il terminé ?
TÉMOIN : Par le décès.
AVOCAT : Et, par le décès de qui s'est-il terminé ?
TÉMOIN : Devinez.


AVOCAT : Pouvez-vous décrire l'individu ?
TÉMOIN : De grandeur moyenne, avec une barbe.
AVOCAT : Était-ce un homme ou une femme ?
TÉMOIN : À moins que le cirque fût en ville, je vais dire un homme.
________________________________

AVOCAT : Docteur, combien de vos autopsies avez-vous faites sur des personnes mortes ?
TÉMOIN : Toutes. Les vivants se débattent trop.


AVOCAT : Vous souvenez-vous de l'heure où vous avez examiné le corps ?
TÉMOIN : L'autopsie a débuté vers 20 h 30.
AVOCAT : Et M. Denton était mort à cette heure ?
TÉMOIN : En tout cas, il l'était quand j'ai fini.


AVOCAT : Êtes-vous qualifié pour un prélèvement d'urine ?
TÉMOIN : Êtes-vous qualifié pour poser cette question ?


Et le meilleur pour la fin

AVOCAT : Docteur, avant de procéder à l'autopsie, avez-vous vérifié le pouls ?
TÉMOIN : Non.
AVOCAT : Avez-vous vérifié la pression sanguine ?
TÉMOIN : Non.
AVOCAT : Avez-vous vérifié la respiration ?
TÉMOIN : Non.
AVOCAT : Alors, il est possible que le patient fût vivant lorsque vous avez commencé l'autopsie ?
TÉMOIN : Non.
AVOCAT : Comment pouvez-vous en être si sûr, Docteur ?
TÉMOIN : Parce que son cerveau était dans un bocal sur mon bureau.
AVOCAT : Je vois. Mais, est-ce que le patient ne pouvait pas être quand même encore en vie ?
TÉMOIN : Oui, c'est possible qu'il soit en vie et fasse le métier d'avocat.

http://ibnkafkasobiterdicta.files.wordpress.com/2008/06/jpg_dati_jpeg-fba96.jpg

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 12:00
http://a7.idata.over-blog.com/1/02/24/71/pub_LEPAD.jpgHumour, ironie ou sarcasme ?

Sur fond de luttes intestines au sein de l'UMP à Neuilly-sur-Seine, à la veille des élections cantonales, le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian déclarait dimanche au micro d'Anne-Sophie Lapix sur Canal +, que le fils cadet du chef de l'Etat, Jean Sarközy, serait candidat à la présidence du département.

"No estare candidato"

http://a10.idata.over-blog.com/400x563/0/16/72/01/Jean-Sarkozy-Defense2-copie-1.jpg

"Il a dit qu'il n'était pas candidat, et donc lancer un programme quand on n'est pas candidat, c'est curieux" a déclaré l'ex-ministre de la Relance, Patrick Devedjian, cité par L'Express.

"Je pense qu'il veut être président du conseil général. A quel moment ? L'histoire le dira" a ajouté Patrick Devedjian.

«Moi je crois qu’il veut être président du conseil général et c’est d’ailleurs son droit » avait déclaré Patrick Devedjian devant Anne-Sophie Lapix.

Depuis plusieurs semaines, le monde politico-médiatique bruisse des rumeurs concernant l’ambition présumée de Jean Sarkozy pour la succession de Patrick Devedjian à la tête du 92 et alimentées chaque semaine dans le Canard Enchaîné par les deux clans.

La semaine dernière, le président du 92 était le grand absent de la soirée de lancement des cantonales lancées par les époux Balkany à Levallois. Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil régional des Hauts-de-Seine, brigue également le fauteuil de Patrick Devedjian aux cantonales de mars prochain, accentuant l’ambiance de règlement de comptes au sein de l’UMP des Hauts-de-Seine.

Reste à savoir quel crédit Devedjian accordera à un homme qui déclarait soutenir « à mort » David Martinon à la dernière élection municipale à Neuilly en 2008…

"Ich werde kein kandidat"

Pour démentir les propos du président des Hauts-de-Seine, Jean Sarközy s'est essayé à l'humour... à deux balles !

En effet le fils cadet de Nicolas Sarkozy a, selon  Europe 1, tout simplement envoyé dimanche soir un mail sarcastique à Patrick Devedjian. Il a répondu qu'il ne serait pas candidat dans plusieurs langues européennes

"Je ne serai pas candidat à la Présidence du Conseil général", "No estare candidato", "Ich werde kein kandidat", a écrit Jean Sarközy.

A noter qu'il a rendu public la semaine dernière son programme pour les Hauts-de- Seine.

 

 

Pour terminer avec de l'humour en or massif voici un des rares bouts de sketches des Guignols de l'Info, traitant du fils à papa encore disponible sur le web malgré le gigantesque coup de Kärscher entrepris par l'Élysée.

 

 

Source : Le Post, 24heuresactu.com, Canal+

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 11:35

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/fandexh12.blog.jeuxvideo.com/images/gd/1162463957/Vole-vers-la-liberte.jpg

Aujourd’hui j’ai écrit

 

Aujourd’hui j’ai écrit à plusieurs amis,
à aucun je n’ai conté le rosaire
des vicissitudes que j’ai subies
(plus que ce que chacun imagine).


Dans ces lignes je leur fais savoir
que cette cellule, sans rien et sans personne,
est pour moi un lieu de retraite
où je me libère de mes chaînes.


Comme d’autres fois dans ma vie, ce mitard,
sans hâte je le remplis de lumière
pour qu’au sein du vide affleure
la splendeur qui fait de mon cœur
une source de l’amour,
de cet amour avec lequel à tous j’écris.

 

 

Tony Guerrero
(trad: A. Arroyo)

Dimanche 7 février 2010

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 10:50

Euskal.jpg

Kontuan izanik munduko askatasuna, justizia eta bakea giza familiako kide guztien berezko duintasunean eta eskubide berdin eta ukaezinetan oinarritzen direla;
Kontuan izanik giza eskubideak ez ezagutzearen eta gutxiestearen ondorioz, giza kontzientziari irain egiten dioten basakeriak gertatu izan direla; eta gizon-emakumeek, beldur eta gabezia orotik aske, hitz egiteko askatasuna eta sinesmen-askatasuna izango dituzten munduaren etorrera aldarrikatu dela gizakiaren helburu nagusi;
Kontuan izanik ezinbestekoa dela giza eskubideak zuzenbidezko erregimen batek babestea, gizakia-tirania eta zapalkuntzaren aurkako azken irtenbidea den matxinadara jo beharrean aurkitu ez dadin;
Kontuan izanik ezinbestekoa dela, baita ere, herrialdeen artean harreman lagunkoiak bultzatzea;
Kontuan izanik Nazio Batuetako kide diren herriek gizakiaren oinarrizko eskubideetan, gizakiaren duintasun eta balioan eta gizonen eta emakumeen eskubideen arteko berdintasunean duten fedea tinko azaldu dutela Agirian; eta, askatasunaren ikuspegi zabalago baten barruan, gizarte aurrerakuntza sustatzeko eta bizitza-maila jasotzeko erabakita daudela adierazi dutela;
Kontuan izanik Estatu Kideek, Nazio Batuen Erakundearekin elkarlanean, gizakiaren oinarrizko eskubide eta askatasunen begirune orokorra eta eraginkorra ziurtatzeko hitza eman dutela;
Kontuan izanik emandako hitz hori osotasunean betetzeko garrantzi handikoa dela eskubide eta askatasun horiek berdin ulertzea;
BATZAR NAGUSIAK
GIZA ESKUBIDEEN ALDARRIKAPEN
UNIBERTSAL HAU EGITEN DU
Herri eta nazio guztiek izan beharreko jomuga legez, bai norbanakoek eta bai erakundeek. Aldarrikapen honetan etengabe oinarrituta, alde batetik, eskubide eta askatasun hauen begirunea bultza dezaten irakaskuntzaren eta hezkuntzaren bidez eta, bestetik, nazio mailan eta nazioarte mailan arian-arian neurriak hartuz, era eraginkorrean eta orokorrean ezar daitezen ziurtatzeko, bai elkarkide diren estatuetako herrien artean eta baita horien eskumenpean dauden lurraldeetan ere.


1. atala
Gizon-emakume guztiak aske jaiotzen dira, duintasun eta eskubide berberak dituztela; eta ezaguera eta kontzientzia dutenez gero, elkarren artean senide legez jokatu beharra dute.


2. atala
Gizaki orori dagozkio Aldarrikapen honetan adierazitako eskubide eta askatasunak, eta ez da inor bereziko arraza, larru-kolorea, sexua, hizkuntza, erlijioa, politikako edo bestelako iritzia, sorterria edo gizarteko jatorria, ekonomi maila, jaiotza edo beste inolako gorabeheragatik.
Ez zaio begiratuko gainera, pertsona zein herrialde edo lurraldetakoa den; ezta hango politikari, legeei edo nazioarteko egoerari, nahiz eta herri hori burujabea izan, besteren zainpeko lurraldea, autonomiarik gabea edo nola-halako burujabetasun-mugak dituena.


3. atala
Norbanako guztiek dute bizitzeko, aske izateko eta segurtasunerako eskubidea.


4. atala
Inor ez da izango besteren esklabu edo uztarpeko; debekatuta dago esklabutza eta esklabuen salerosketa oro.


5. atala
Ezin daiteke inor torturatu, ezta inori zigor edo tratu txar, anker eta lotsarazlerik eman ere.


6. atala
Edozein gizon-emakumek du, nonahi, lege-nortasundun dela aitor diezaioten eskubidea.


7. atala
Gizon-emakume guztiak berdinak dira legearen aurrean eta denek dute, bereizkeriarik gabe, legezko babesa izateko eskubidea. Denek dute Aldarrikapen hau hausten duen edozein bereizkeriaren aurka eta bereizkeria horren eragileen aurka babes berbera izateko eskubidea.


8. atala
Pertsona orok du Konstituzioak edo legeek gizon-emakumeei aitortzen dizkieten oinarrizko eskubideak hausten dituzten ekintzetatik babesteko, norbere herrialdeko auzitegi aginpidedunetan errekurtso eraginkorra jartzeko eskubidea.


9. atala
Inor ezingo da arrazoirik gabe atxilotu, preso hartu edo erbesteratu.


10. atala
Pertsona orok eskubidea du, berdintasun osoan, auzitegi burujabe eta alderdikeriarik gabean jendaurrean hitz egin eta zuzentasunez entzun diezaioten, nahiz bere eskubide eta betebeharrak erabakitzeko, nahiz bere aurkako salaketa penalak aztertzeko.


11. atala
1. Delituagatik salatutakoak eskubidea du errugabetzat jo dezaten, errudun dela legez eta jendaurreko epaiketan frogatzen ez den bitartean. Epaiketan bere burua zaintzeko berme guztiak ziurtatuko zaizkio.
2. Egintzak edo behar-uzteak izandakoan, herrialdeko edo nazioarteko legeriaren arabera delitu ez baziren, ezingo da inor kondenatu. Delitua egitean ezargarri den zigorra baino larriagorik ere ezingo zaio jarri.


12. atala
Ez dago arrazoirik gabe beste inoren bizitza pribatuan, familian, etxean edo postan eskusartzerik, ezta inoren ohore edo izen onari eraso egiterik ere. Nornahik du eskusartze edo eraso horien aurka legezko babesa izateko eskubidea.


13. atala
1. Pertsona orok du joan eta etorri aske ibiltzeko eskubidea eta Estatu baten lurraldean bizilekua aukeratzekoa.
2. Pertsona orok du edozein herrialdetatik alde egiteko eskubidea, baita norberetik ere, eta norbere herrialdera itzultzekoa.


14. atala
1. Jazarpenik jasanez gero, pertsona orok du edozein herrialdetan babesa bilatu eta izateko eskubidea.
2. Eskubide horretara ezin izango da jo delitu arruntek sortutako auzibideko egintza baten aurka, ezta Nazio Batuen helburu eta erizpideen aurkako egintzak direla-eta ere.


15. atala
1. Pertsona orok du herritartasuna izateko eskubidea.
2. Inori ezingo zaio arrazoirik gabe herritartasuna kendu, ezta herritartasuna aldatzeko eskubidea ukatu ere.


16. atala
1. Gizonek eta emakumeek, ezkontadinetik aurrera, ezkontzeko eta familia aratzeko eskubidea dute, arraza, herritartasun edo erlijioagatiko inolako mugarik gabe; eta, ezkontzari dagokionez, eskubide berberak dituzte bai ezkonduta jarraituz gero eta bai ezkontza-lotura ezabatuz gero ere.
2. Ezkongaien baimen aske eta osoz ez bada, ez dago ezkontzerik.
3. Familia da gizartearen oinarri jatorra eta berezkoa, eta Estatuaren eta gizartearen babesa izateko eskubidea du.


17.atala
1. Pertsona orok du jabe izateko eskubidea, bakarka nahiz taldean.
2. Arrazoirik gabe, ez zaio inori bere jabegoa kenduko.


18. atala
Pertsona orok pentsamendu-kontzientzi eta erlijio-askatasunerako eskubidea du; eskubide horren barne da erlijio edo sinesmena aldatzeko askatasuna eta baita norbere erlijioa edo sinesmena bakarka nahiz taldean, jendaurrean edo pribatuan irakaskuntzaz, ihardueraz, kultuz eta aginduak gordez azaltzeko askatasuna ere.


19. atala
Gizabanako guztiek dute eritzi-eta adierazpen-askatasuna. Eskubide horrek barne hartzen du erlijioa eta sinismena aldatzeko askatasuna eta bakoitzaren eritziengatik inork ez gogaitzeko eskubidea, ikerketak egitekoa eta informazioa eta eritziak mugarik gabe eta nolanahiko adierazpidez jaso eta zabaltzekoa.


20. atala
1. Nornahik du bakean biltzeko eta elkartzeko eskubidea.
2. Inor ezingo da behartu elkarte bateko kide izatera.


21. atala
1. Pertsona orok du bere herrialdeko gobernuan parte hartzeko eskubidea, zuzenean nahiz libre aukeratutako ordezkarien bitartez.
2. Pertsona orok du berdintasunez norbere herrialdeko funtzio publikoan sartzeko eskubidea.
3. Herriaren borondatea da botere publikoaren agintearen oinarria; borondate hori aldian-aldian egingo diren benetako hauteskundeetan adieraziko da. Hauteskundeok bozketa orokor eta berdinez eta isilpeko boto bidez egingo dira, edo boto askatasuna bermatzen duen beste bide batez.


22. atala
Pertsona orok du, gizarteko kide denez gero, gizarte-segurantza izateko eskubidea eta, herrialdearen ahaleginaz eta nazioarteko laguntzaz, Estatu bakoitzaren antolaketa eta baliabideak kontuan izanik, norbanakoaren duintasunerako eta nortasuna garatzeko ezinbestekoak diren ekonomi, gizarte eta kultura mailako eskubideak asetuta izatekoa.


23. atala
1. Pertsona orok du lan egiteko eskubidea, lana aukeratzekoa, lanbaldintza bidezkoak eta egokiak izatekoa, eta langabeziaren aurkako laguntza jasotzekoa.
2. Pertsona orok du, bereizkeriarik gabe, lan beragatik lansari berbera jasotzeko eskubidea.
3. Lanean ari denak bidezko lan-saria eta aski zaiona jasotzeko eskubidea du, bai bera eta bai bere familia, giza duintasunari dagokion bezala bizitzeko bestekoa. Horretarako aski ez bada lansaria, gizarteko laguntzaren bidez osatuko da.
4. Pertsona orok du, norbere interesen alde egiteko, sindikatuak eratu eta sindikatuko kide izateko eskubidea.


24. atala
Pertsona orori dagozkio atsedenerako eskubidea, aisiarakoa, lanaldiaren iraupen mugatua izatekoa eta aldian-aldian ordaindutako oporrak izatekoa.


25. atala
1. Pertsona orok du bizimodu egokia izateko eskubidea, bai berari eta bai bere familiari osasuna eta ongi izatea bermatuko diena, eta batez ere janaria, jantziak, bizitokia, medikusorospena eta gizarte-zerbitzuak; eta baita lanik eza, gaixotasuna, elbarritasuna, alarguntasuna, zahartzaroa edo bizibidea nahi gabe galtzeko beste kasuren bat gertatzen denerako asegurua izateko eskubidea ere.
2. Amek eta haurrek laguntza bereziak jasotzeko eskubidea dute. Haur guztiek, senar-emazteengandik nahiz ezkontzatik kanpo jaiotakoek, gizartearen babes berbera izateko eskubidea dute.


26. atala
1. Pertsona orok du hezkuntza-eskubidea. Hezkuntza dohainekoa izango da oinarrizko ikasketei dagokienez behintzat. Oinarrizko ikasketak egitea derrigorrezkoa izango da; heziketa teknikoa eta lanbiderakoa, orokorra; eta denek izango dute goimailako ikasketak egiteko aukera bera, norberaren merezimenduen arabera.
2. Hezkuntzaren helburua giza nortasuna guztiz garatzea izango da eta giza eskubideen eta oinarrizko askatasunen errespetua indartzea; herrialde, arraza eta erlijio guztien arteko elkar-ulertze, jasankortasun eta adiskidetasunaren alde egingo du; eta Nazio Batuen iharduna bultzatuko du, bakeak iraun dezan.
3. Gurasoek lehentasunezko eskubidea izango dute seme-alabei emango zaien hezkuntza mota aukeratzeko.


27. atala
1. Pertsona orok du eskubidea elkarteko kultur ekitaldietan aske parte hartzeko, artelanez gozatzeko, eta zientzi aurrerakuntzan eta horri darizkion irabazietan parte hartzeko.
2. Zientzia, literatura edo arte mailan egindako lanen egille diren pertsona guztiek dute horregatik eskubidea dagozkien interesak eta materialak babes dakizkien eskubidea.


28. atala
Pertsona guztiei dagokien eskubidea da, Aldarrikapen honetan azaldutako eskubide eta askatasunak era eraginkorrean garatuko dituen gizarte mailako eta nazioarteko ordena ezar dadin.


29. atala
1. Pertsona orok komunitatearekiko betebeharrak ere baditu, komunitatea baita bere nortasuna guztiz eta era askean garatzeko toki bakarra.
2. Pertsona orok, gainontzeko herritarren eskubide eta askatasunen begirunea ziurtatzeko eta gizarte demokratiko bateko moral, ordena publiko eta ongizate orokorreko bidezko eskakizunak betetzeko legez ezar daitezen mugak baino ez ditu izango dagozkion eskubide eta askatasunez baliatzeko orduan.
3. Eskubide eta askatasun hauetaz ezingo da inor baliatu Nazio Batuen helburu eta erizpideen aurka.


30. atala
Aldarrikapen honetan jasotako ezertan ezingo da ulertu Estatuari edo talde edo norbanakoren bati Aldarrikapen honetan bertan adierazitako edozein eskubide eta askatasun deuseztatzeko ekintzak edo ihardunak burutzeko eskubidea ematen zaionik.

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