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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 11:15

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Photo © Bertrand Guay

Parodie de justice ?

 

Le leader syndical des salariés de Continental à Clairoix (60) Xavier Mathieu a été condamné par la cour d'appel d'Amiens ce vendredi matin à 1.200 euros d'amende, ainsi qu'à des frais de justice, pour avoir refusé de se faire prélever son ADN par la police.


http://img15.hostingpics.net/pics/529515XAVIER.jpgA la sortie du tribunal, Xavier Mathieu a indiqué vouloir se pourvoir en cassation et pourquoi pas même aller jusque devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

La cour d'appel d'Amiens vient de prononcer son jugement aujourd'hui envers Xavier Mathieu, syndicaliste CGT de l'ancienne usine Continental, à 1.200 euros d'amende pour avoir refusé de se faire prélever son ADN par la police.

Une amende de 1.000 à 1.500 euros avait été requise contre lui.

Lors de son premier procès, en juin 2010, le syndicaliste avait été relaxé. Le parquet, qui avait requis une peine d'un mois de prison avec sursis, avait ensuite fait appel de cette relaxe.

« C'est un coup dur pour tout le monde, a t-il déclaré. Ce n'est pas non plus dramatique, je ne suis pas mort ».

 




Une trentaine de salariés de Continental attendait le syndicaliste devant les grilles du palais de justice.
Les faits datent de la condamnation de Xavier Matthieu à 4.000 euros d'amende par la cour d'appel d'Amiens pour avoir participé avec des ouvriers de Continental au saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009.

Lors de son premier procès, en juin 2010, le syndicaliste avait été relaxé. Le parquet, qui avait requis une peine d'un mois de prison avec sursis, avait ensuite fait appel de cette relaxe.

Créé en juin 1998 pour recenser l'ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, le fichier national automatisé des empreintes génétiques a été étendu en 2001, 2003 et 2010 à de nombreux autres crimes et délits.

L'usine de pneumatiques Continental de Clairoix a fermé début 2010, entraînant la suppression de 1.120 postes. Au printemps 2009, un conflit social de plusieurs mois contre le projet de fermeture avait permis aux ouvriers d'obtenir des indemnités de départ extra-légales.

 

 

Source : le Courrier Picard

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 09:22

Sarkozy Mensonges

Les juges Van Ruymbeke et Le Loire
découvrent le pot aux roses

 

Les comptes secrets des ventes d’armes françaises au Pakistan et à l’Arabie saoudite, découverts ces derniers mois par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, permettent désormais d’établir avec précision le montant des détournements opérés entre 1993 et 1995 sous le gouvernement Balladur, avec le feu vert des ministres de la défense et du budget, François Léotard et Nicolas Sarközy, les deux ministres clés dans les marchés d’armement.


Des sommes en jeu qui donnent le tournis

Au total, selon les documents de l’enquête consultés par Mediapart, 82,6 millions d’euros ont été effectivement versés au réseau d’intermédiaires formé par les hommes d’affaires Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir. D’après les documents comptables (rapports financiers, comptes bancaires, déclarations fiscales) réunis par la Division Nationale des Investigations Financières (Dnif), 32,4 millions d’euros ont été versés avant le 23 avril 1995, jour du premier tour de l’élection présidentielle pour laquelle avait concouru le premier ministre Edouard Balladur.

 

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Quatre marchés d’armement conclus entre 1993 et 1995 avec deux pays étrangers, un avec le Pakistan et trois avec l’Arabie saoudite, sont dans le viseur des juges. Ceux-ci estiment, sur la foi de nombreux témoignages concordants, que le réseau Takieddine/El-Assir, imposé à la dernière minute par le gouvernement dans les négociations, n’a été d’aucune utilité dans la conclusion des contrats en question. Ils ont donc qualifié "d’abus de biens sociaux" les sommes versées par les organismes d’Etat, la Direction des Constructions Navales, d’un côté, et l’office d’armement Sofresa, de l'autre, au réseau Takieddine/El-Assir.
En clair, si le versement des "commissions" à des intermédiaires pouvait être légal à l'époque, ceux opérés en faveur de ce réseau, initialement considérés comme "anormaux" et "exorbitants", sont en revanche délictuels.


Les quatre marchés visés par les investigations judiciaires sont :
 

➤ Agosta : contrat de vente de trois sous-marins au Pakistan, signé le 21 septembre 1994.
➤ 
Sawari 2 : contrat de vente de deux frégates à l’Arabie saoudite, signé le 19 novembre 1994.
Shola/Slbs : contrat d’armement des frégates saoudiennes, signé le 30 janvier 1994.
➤ Mouette (ou R.O.H.) : contrat de réhabilitation de frégates vendues à l’Arabie saoudite dans les années 1980, signé le 30 janvier 1994.


Les magistrats suspectent aujourd’hui qu’une partie de cet argent noir ait pu alimenter des financements politiques occultes, notamment la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, voire d’éventuels enrichissements personnels.

 

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Une mécanique bien huilée

Les 82,6 millions d’euros au cœur de l’enquête ont été versés entre février 1995 et juillet 1996, date à laquelle le président de la République Jacques Chirac a décidé l’arrêt des versements au duo Takieddine/El-Assir, baptisé "réseau K". Les deux intermédiaires sont déjà soupçonnés par les chiraquiens d’avoir financé secrètement la campagne d’Edouard Balladur et son clan. Des pourparlers secrets ainsi qu’un processus d’arbitrage conduiront finalement au versement d’une "compensation" de 91 millions d’euros aux intermédiaires entre 1997 et 1998, après la destruction de leurs contrats le 1er mars 1997.
Dès 1993, tout avait été soigneusement prévu pour que ces financements restent secrets via des sociétés-écrans, et des comptes ouverts dans des paradis fiscaux. Un maquis comptable que les juges et les policiers parviennent, petit à petit, à débrouiller.

 

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L’essentiel des sommes perçues par le réseau Takieddine/El-Assir avant le premier tour de la présidentielle de 1995 provient du contrat des sous-marins Agosta vendus au Pakistan. L’enquête a d’ores et déjà pu établir que le duo d’intermédiaires libanais a été imposé par le ministère de la défense dans le marché Agosta, à une date où les négociations étaient… closes. Renaud Donnedieu de Vabres, à l’époque conseiller spécial du ministre François Léotard, mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux en décembre dernier, est l’homme qui a délivré les instructions à tous les acteurs industriels.

Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Balladur et intime de Sarközy (il fut sont témoin de mariage en 2008) est mis en examen pour les mêmes faits.

L’argent occulte du contrat Agosta a transité par une société-écran de la Direction des Constructions Navales (DCN), domiciliée au Luxembourg. La création de cette structureoffshore, baptisée Heine, a déjà défrayé la chronique puisqu’elle a été supervisée et validée par le ministre du budget du gouvernement Balladur, Nicolas Sarközy.

Grâce aux perquisitions menées en France et aux retours de commissions rogatoires internationales diligentées en Irlande et sur l’île de Man, les juges ont aujourd’hui la preuve que 20,3 millions d’euros, une partie des fonds promis au réseau Takieddine/El-Assir, ont été débités, le 7 février 1995, d’un compte de la DCN-International pour atterrir sur celui de Heine, avant de rebondir immédiatement vers l’île de Man, au profit d’une autre société-écran de la DCN, Formoyle.

L’argent a finalement été encaissé trois jours plus tard, le 10 février, sur le compte en banque ouvert dans une banque du Liechtenstein par la société Mercor, dont le bénéficiaire économique est Abdul Rahman El-Assir.


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Une directive politique

« C’est, sauf erreur, à l’automne 1993 qu’Abdul Rahman El-Assir m’a été recommandé par un notaire bernois », a expliqué en janvier 2011 à un procureur de Genève l’avocat suisse Hans-Ulrich Ming, responsable juridique de Mercor. « Il m’a demandé de lui créer une structure, a-t-il poursuivi, pour lui permettre d’encaisser des commissions (…) C’est lorsqu’il m’a montré le premier projet de contrat de commission, rédigé par une personne dont j’ignore l’identité, que j’ai réalisé qu’il s’agissait de la vente de trois sous-marins Agosta au Pakistan par l’industrie française (…) Le contrat était plutôt vague quant aux prestations que fournissait Mercor ».

 

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Les 20,3 millions touchés dès février 1995 par Mercor représentent 60 % du total des commissions promises au réseau K alors même qu’à cette date le Pakistan n’avait versé qu’un acompte de 10 % du montant du contrat. Une anomalie comptable qui ne laisse pas d’interroger les juges. « Comment se fait-il que, contrairement aux usages et la prudence, DCNI ait accepté de verser 60 % et non 10 % de la commission prévue, alors que le client n’avait versé que 10 % de ce qu’il devait au titre du contrat principal ? », s’est étonné le juge Van Ruymbeke lors de l’interrogatoire de l’ancien vice-président de DCN International, Emmanuel Aris, le 28 septembre 2011.
« Il est exact, a-t-il répondu, que l’usage et la bonne gestion exigent que les commissions soient versées au prorata des encaissements (…) C’est une règle de bonne gestion appliquée dans l’intérêt de l’entreprise ».
M. Aris a confirmé dans le cabinet du juge que l’arrivée des intermédiaires de la dernière heure avait été une directive politique. « Je rappelle qu’à l’origine, alors que le contrat semblait en bonne voie, M. Castellan, président de DCN-I, m’a demandé de recevoir un dénommé Takieddine que je ne connaissais pas, à la demande de MM. Léotard et Donnedieu de Vabres, ­a-t-il expliqué. C’était courant qu’au moment où on était sur le point de gagner un marché des agents se manifestent et viennent au secours de la victoire. Habituellement, je les éconduisais. M. Castellan m’avait donné pour instruction de trouver une solution avec cet agent au mieux des intérêts de la société. Il a bien insisté sur le fait qu’il était envoyé par les plus hautes autorités de l’Etat ».

En ce qui concerne les ventes d’armes à l’Arabie saoudite, les enquêteurs ont mis la main, lors d’une perquisition dans les bureaux de l’office d’armement Sofresa, sur un précieux document. Il s’agit d’une chronologie manuscrite, rédigée par une ancienne responsable administrative en charge de l’exécution du versement des commissions, Solange G. Celle-ci a soigneusement consigné, contrat par contrat, le détail des sommes versées par l’Etat français au réseau K, entre 1995 et 1996, jusqu’à l’oukase chiraquien.

Le réseau Takieddine/El-Assir avait obtenu du gouvernement Balladur le monopole des contrats signés par l’Etat français avec l’Arabie saoudite, avec de copieuses commissions occultes à la clé soit environ 8 % à chaque fois.

 

 

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Chirac / Balladur, ces ennemis de 30 ans

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 Takieddine et Moussalem - © dr

Ainsi, le contrat Mouette, aussi appelé R.O.H, signé en janvier 1994, a donné lieu, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle de 1995, au versement de 1,5 million d’euros, le 18 avril, à une société-écran panaméenne contrôlée par Abdul Rahman El-Assir (Tesmar) et, le 20 avril, au versement de 10,7 millions d’euros à une autre société-écran (Estar) liée quant à elle à Ziad Takieddine et au cheik saoudien Ali Ben Moussalam. Sur le contrat Mouette, le reste des sommes versées au réseau K, soit 19,8 millions d’euros, le seront entre août 1995 et mars 1996.

Un autre contrat saoudien, Shola/Slbs, lui aussi signé en janvier 1994, a permis au même réseau de percevoir 20,8 millions d’euros.

Sur le contrat Sawari 2, le plus important des trois, puisque d’un montant global de près de 3 milliards d’euros, le réseau K ne touchera, avant arrêt des paiements par Jacques Chirac, que 945.000 euros de commissions sur les… 213 millions promis par le gouvernement Balladur.

Selon l’ancien directeur général du groupe, Jean-François Briand, qui a été entendu par le juge Van Ruymbeke en février dernier, le réseau K « n’était ni nécessaire, ni souhaitable pour travailler avec l’Arabie saoudite. Les relations avec les autorités officielles d’Arabie saoudite étaient normalisées et ne nécessitaient pas le recours à des intermédiaires supplémentaires », ­a-t-il expliqué sur procès-verbal.

 

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Le couperet chiraquien tombe en juillet 1996 pour le réseau K : fin des paiements. Une ancienne responsable de la Sofresa, Arlette Gaillon, a d’ailleurs raconté aux policiers en septembre dernier être allée à Genève « dans un cabinet de notaires ou d’avocats » pour y "détruire" les contrats du réseau K qui dormaient dans un coffre-fort. « C’était une révolution à l’époque de déchirer des contrats de commissions en cours d’exécution », a-t-elle indiqué aux enquêteurs.

Les tractations qui s’ensuivent, et aboutissent au paiement d’une compensation non négligeable de 91 millions d’euros, ont été dissimulées par les acteurs jusqu’à une période récente. Ce nouveau volet de l’enquête pourrait mettre à mal les responsables politiques, qui, après avoir stoppé les commissions, auraient validé ce scénario, en particulier pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin.

 

 

 

Source : Mediapart

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 16:05

Cope-JFC

La police enquête sur une ristourne
fiscale de Jean-François Copé

 

http://img4.hostingpics.net/pics/770913cope.jpgJean-François Copé n'en a pas fini avec l'affaire Takieddine. Selon un "procès-verbal d'investigation" du 12 décembre 2011, la police judiciaire enquête sur une étrange faveur fiscale accordée par le patron de l'UMP, à l'époque où il était ministre du budget (2004-2007). Les faits, évoqués en septembre dernier par Mediapart, portent sur l'effacement, en 2005, des deux tiers d'une dette fiscale réclamée par l'administration à un riche homme d'affaires franco-libanais, Gérard Achcar. Une ristourne de 4 millions d'euros, qui serait consécutive à l'intervention de Ziad Takieddine auprès du ministre. Et qui lui aurait été demandée par Nicolas Bazire.


Président des Grands moulins du Mali, mais résident fiscal en France, Gérard Achcar est en effet lié au n°2 du géant du luxe LVMH, mis en examen en septembre pour "complicité d'abus de biens sociaux" dans le volet financier de l'affaire Karachi. C'est la découverte du dossier fiscal de M. Achcar dans les archives de Ziad Takieddine qui a éveillé la curiosité des policiers de la Division Nationale des Investigations Financières (Dnif). http://img4.hostingpics.net/pics/884806NicolaJohnson.jpgLe 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l'ex-femme du marchand d'armes, a été priée de livrer son explication sur ces documents.

« Je me rappelle qu'une fois Nicolas Bazire est venu voir Ziad Takieddine pour que Ziad l'aide par rapport à M. Achcar, a-t-elle ainsi expliqué sur PV. En effet, M. Achcar avait un problème avec le fisc français. Ziad a accepté d'aider M. Achcar, à la demande de Nicolas Bazire. Ziad a ensuite contacté Jean-François Copé qui était ministre du budget à ce moment-là ».

Rencontré par Mediapart le 14 décembre, Ziad Takieddine a contesté être intervenu directement auprès de M. Copé, mais il a confirmé le rôle de Nicolas Bazire.

« Un jour, M. Achcar m'a appelé et il m'a demandé rendez-vous "pour une affaire personnelle" lors d'un de ses passages à Paris,a-t-il expliqué. Il est venu me voir et m'a dit qui il était, et comment il avait su que j'existais, par M. Bazire. Il m'explique qu'il a une maison à Paris et qu'il est ennuyé fiscalement parlant. A l'époque, M. Bazire n'était plus rien et je trouvais normal qu'il ne puisse pas intervenir. J'ai dit à M. Achcar, "si vous me donnez votre dossier, je le transmettrais à quelqu'un". Et je l'ai transmis au cabinet Lefebvre (cabinet d'avocats qui défend aussi les intérêts de M. Takieddine) ».

 

http://img4.hostingpics.net/pics/187211bazire.jpgMessieurs Achcar et Bazire sont loin d'être des inconnus l'un pour l'autre. Le fils du premier a épousé la fille du second en 2007. Et les deux hommes sont, depuis juin 2010, tous les deux administrateurs d'une même entreprise à Abidjan (Côte d'Ivoire), la Société Nouvelle de Confiserie du Vridi (SNCV).

Considéré comme mauvais payeur par le fisc français pour les années 1998, 1999 et 2000, Gérard Achcar a fait l'objet d'un important redressement fiscal au terme duquel l'administration lui réclamait 6,2 millions d'euros d'arriérés. Or, après l'intervention personnelle de Jean-François Copé, qui se matérialise par une lettre datée du 13 juin 2005 que Mediapart reproduit ci-dessous, les sommes dues ont miraculeusement dégringolé à 2,2 millions d'euros !


 

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Une ristourne de 4 millions d'euros !


Les solutions fiscales sophistiquées proposées par M. Copé dans son courrier permettent ainsi "l'abandon des deux tiers des bases" d'imposition, comme le ministre l'écrit lui-même.

Après les promesses, les actes : les diligences de l'administration fiscale ne se feront guère attendre. Dans un courrier du 24 octobre 2005, la directrice divisionnaire de la Direction Nationale des Vérifications de Situations Fiscales (DNVSF), Marie-Aimée M., détaille à Gérard Achcar la liste de tous les rectificatifs auxquels son service doit se soumettre, quatre mois après l'intervention personnelle du ministre du budget dans ce dossier.

Dans leur PV d'investigation du 12 décembre dernier, les policiers de la DNIF notent ainsi que "concernant les revenus de capitaux mobiliers pour les années 1998, 1999 et 2000, on constate que conformément au courrier de M. le ministre du budget, sur les revenus émanant de la société Sopra, seuls 10% sont à retenir [...] On constate également, poursuivent-ils, que sur les revenus notifiés émanant de la société Hilda Finance, 0% sont à retenir pour l'imposition". Il n'est pas inutile de préciser que ladite société Hilda Finance est domiciliée dans les îles Vierges britanniques, un paradis fiscal.
 
Les policiers relèvent encore que "de la même manière, sur les revenus notifiés concernant les plus-values sur cessions de valeurs mobilières, seuls 10% sont à retenir pour les revenus de la société Sopra et 0% pour la société Hilda Finance". Au bout du compte, la ristourne fiscale obtenue par M. Achcar après l'intervention de Jean-François Copé s'élève à 4 millions d'euros, sur un redressement de 6,2 millions d'euros.
Cette grâce n'est pas pour déplaire à l'avocat de Gérard Achcar, Me Richard Foissac, qui est aussi celui de Ziad Takieddine. « Je vous confirme que l'examen de votre dossier par les services de Monsieur le Ministre n'a pas été vain en ce que certains chefs de redressements ont été soit annulés soit modifiés, se réjouit Me Foissac dans un courrier envoyé à son client le 10 novembre 2005. La lettre reçue de Mme Maire-Aimée M., directrice divisionnaire à la DVNSF, le démontre aisément ».

En septembre dernier, Gérard Achcar avait soutenu à Mediapart : « Je ne connais pas M. Takieddine. Je ne sais pas comment il a eu accès à mon dossier. Il n'est pas intervenu. Mon dossier a suivi la procédure. J'avais deux avocats au cabinet Lefebvre. Sur les conseils de Me Foissac, nous avons écrit au ministre. Et M. Copé a répondu qu'il y avait effectivement quelques anomalies dans mon dossier ». De son côté, un porte-parole de Jean-François Copé affirme que celui-ci n'a fait que suivre l'avis des services de Bercy.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/217926CopeTakieddine.jpgJean-François Copé et Ziad Takieddine © Mediapart


Les liens Copé/Takieddine au cœur de l'enquête

Depuis le début de l'affaire Takieddine, Jean-François Copé peine à s'expliquer sur ses liens avec le marchand d'armes. Il soutient n'avoir jamais eu de relations autres qu'amicales avec lui. Leur rencontre s'est pourtant nouée en 2002 au moment où M. Takieddine approchait les milieux gouvernementaux avec plusieurs projets de contrats avec l'Arabie saoudite et le Moyen-Orient.

http://img4.hostingpics.net/pics/261902jeanfrancoiscope2.jpgJean-François Copé était alors le porte-parole du gouvernement et ministre des relations avec le parlement, avant de rejoindre Nicolas Sarközy comme ministre délégué à l'intérieur. C'est Thierry Gaubert, ancien conseiller du monarque alors chargé de mission auprès de M. Copé, qui les présente.

Durant cette période, comme Mediapart l'a déjà raconté, Jean-François Copé s'est vu offrir plusieurs voyages et des croisières sur le yacht La Diva de Ziad Takieddine. La comptabilité du marchand d'armes garde d'ailleurs la trace d'un avoir de 19.000 euros au profit de la famille Copé, en avril 2004. Ziad Takieddine a également été l'organisateur d'un déplacement officiel de Jean-François Copé à Beyrouth, en octobre 2003.
M. Copé a continué de profiter de toutes ces faveurs lorsqu'il est devenu ministre du budget, en 2004. Et durant toute cette période, son généreux ami est parvenu à dissimuler son patrimoine, estimé à 100 millions d'euros, au fisc français.


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Les couples Copé, Takieddine et Hortefeux devant la Diva

 

« Je l'ai invité avec sa famille une semaine par-ci, une semaine par-là, l'été, et une fois à Beyrouth, indique Ziad Takieddine, qui plaide lui aussi l'amitié. Un jour à Saint-Tropez, quand il était chez nous au cap d'Antibes, je lui ai offert une Rolex pour son anniversaire. Je savais qu'il aimait les montres ».

Cette relation privilégiée entre le marchand d'armes et l'actuel patron de l'UMP a continué d'attirer l'attention des enquêteurs après la découverte d'un compte ouvert au Crédit suisse de Genève par la sœur de M. Copé. Les policiers n'excluent pas l'hypothèse que ce compte ait été ouvert pour servir de compte de "passage" à d'éventuels versements de Ziad Takieddine à Jean-François Copé.

 

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Source : Mediapart

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 12:49

http://img4.hostingpics.net/pics/488726denisgodard.jpgDenis Godard © DR

... pour avoir sifflé l'INTERNATIONALE !

 

Ne cherchez pas le trucage, il n'y a aucun montage ! Pour ressembler à Denis Godard, c'est très simple, il suffit de vous présenter au commissariat du 3è arrondissement de Paris et d'y siffler l'INTERNATIONALE...


Denis Godard, 47 ans, a déposé plainte le 6 janvier 2012 pour violences volontaires aggravées. Depuis son passage le même jour au commissariat du troisième arrondissement, il souffre d’une fracture du plancher de l’orbite (l’os sous l’œil) avec douze jours d’interruption temporaire du travail (ITT).


Selon son témoignage recueilli dimanche par Mediapart, il a été interpellé en état d’ébriété rue Beaubourg à Paris, vendredi 6 janvier vers 5 heures du matin, par des policiers de la brigade anticriminalité, alors qu’il se trouvait avec deux de ses collègues, salariés de l’association Act-Up comme lui. « Nous avions consommé de l’alcool, nous cherchions un taxi et Denis a accroché un scooter avec sa sacoche, on l’a relevé, mais les policiers n’ont rien voulu savoir et ont embarqué Denis », explique sa collègue Cécile Lhuillier, vice-présidente d’Act-Up.

Amené au commissariat du troisième arrondissement, Denis Godard dit avoir été placé sur un banc dans un couloir bordé de cellules, en attendant l’examen médical de routine à l’Hôtel Dieu. « Je me suis mis à siffler l’Internationale, ce qui m’est passé par la tête, raconte-t-il. Un policier m’a dit qu’il fallait que j’arrête car “J’emmerdais tout le monde, ceux qui travaillaient et ceux qui dormaient».

Denis Godard lui aurait demandé ce qu’il comptait faire pour l’arrêter et le policier lui aurait alors montré sa main.
« J’ai continué à siffler, poursuit-il. Le policier a fermé la porte donnant sur le hall du commissariat, ce qui fait que nous étions seuls, et il m’a frappé au visage, une seule fois et la main ouverte. Je lui ai dit qu’il n’avait qu’à continuer comme ça, car les choses se verraient. Il a répondu qu’il savait faire et avait l’habitude. Ensuite, ça s’est arrêté là, trois policiers sont arrivés pour m’emmener à l’Hôtel Dieu. Quand j’ai abordé le sujet, ils ont parlé d’autre chose. Et paradoxalement, j’étais persuadé que ça ne se voyait pas puisque le policier l’avait affirmé ! ».

Après quelques heures en cellule de dégrisement, Denis Godard passe devant un officier de police judiciaire. « J’avais un coquard qui commençait à enfler, il a pris ma plainte, il semblait savoir de qu’il s’agissait, même si je ne connaissais pas le nom du policier », explique-t-il. Contacté dimanche soir, l’un des deux OPJ de service au commissariat du troisième n’était pas au courant des faits. Egalement sollicitée, la préfecture n'a pas encore répondu aux journalistes de Mediapart.

Denis Godard a été examiné samedi aux urgences médico-judiciaires de l’Hôtel Dieu.  « Les médecins étaient surpris par la violence du coup », explique-t-il. Il présente une fracture du plancher orbital et pourrait devoir subir une opération chirurgicale, car un nerf innervant la moitié du visage serait touché. « S’il est lésé, j’aurai un problème de sensibilité définitif pour la moitié du visage », précise-t-il.

Par ailleurs militant du NPA (mais ce militantisme, tout comme son emploi chez Act Up, qu’il n’avait pas mentionné aux policiers, n’ont, a priori, aucun lien avec les faits), Denis Godard se dit scandalisé qu’« un policier se sente suffisamment en situation d’impunité pour agir ainsi, dans un cas aussi anodin ».

« Je suis un homme blanc, de nationalité française, âgé de 47 ans, que se passe-t-il quand ce sont de jeunes gens, arabes ou noirs, qui se font arrêter dans des situations plus chaudes ? », demande-t-il.

 

 

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(Cliquez sur l'image pour agrandir)

 

 

 

Sources : Mediapart, La Brique N°16

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 17:18

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Pour ne pas avoir payé les heures supplémentaires d’une cadre durant quatre ans, un franchisé de l’enseigne américaine MacDonald's a été lourdement sanctionné par les Prud’hommes de Guingamp (Côtes-d’Armor).


Soutenue par la CFDT, cette employée vient de gagner une importante bataille juridique. Le tribunal des Prud’hommes de Guingamp a condamné son ex-employeur, le Mac Donald’s de Guingamp, à lui payer l’équivalent de quatre ans d’heures supplémentaires impayées ainsi que des congés auxquels elle avait logiquement droit. Au total, le MacDo de Guingamp doit lui verser 250 000 euros dont 125 000 € portent sur les seules heures supplémentaires.


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Une première en France

De 2006 à 2010, cette jeune femme était employée comme directrice du restaurant de Guingamp. « Je travaillais régulièrement, de 8 h à minuit, sept jours sur sept », explique cette jeune femme qui a depuis retrouvé du travail ailleurs après une grave dépression.

 

Dans ces nouvelles fonctions, « de 2006 à août 2009, elle doublait régulièrement son temps de travail, venant parfois à 5 heures du matin pour ne finir qu'à minuit, le tout sans aucune compensation [...]  elle était soumise à des pressions énormes et se trouvait sous l’emprise totale de l’entreprise, ne réalisant même pas ce qui lui arrivait » , a expliqué Mado Le Faucheur, défenseure syndicale CFDT.


http://img15.hostingpics.net/pics/426475ronald0.jpgCette décision semble être une première en France. Jusqu’à présent, un MacDo avait écopé d’une sanction identique au Japon, en 2009. L’enseigne de restauration rapide avait été contrainte de payer l’équivalent de 50 000 € à un employé à qui elle faisait également effectuer des heures supplémentaires non payées depuis des années.
La même année, toujours au Japon, une gérante du McDonald's âgée de 41 ans était morte d'une hémorragie cérébrale due au surmenage, selon l'administration du travail. Elle avait travaillé plus de quatre-vingts heures supplémentaires par mois au cours des six mois précédant son attaque.
http://img15.hostingpics.net/pics/581539suckronald.jpg
De son côté, le responsable du MacDo de Guingamp n’a pas souhaité commenter cette décision dont il a fait appel.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/312159mcdonalds5am.jpg

 

Sources : LeMonde.fr, Ouest-France.fr

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 11:01

http://img4.hostingpics.net/pics/885286stelekarachi.jpgNon, ceci n'est pas une fable,
c'est le plus gros scandale de toute
l'histoire
de la République française

 

Ce n'est pas une fable, ni-même une papyrodie, c'est sujet est trop douloureux pour se risquer de le prendre à la plaisanterie contrairement à Nicolas Sarközy qui a bien amusé sa galerie de singes lors du sommet de Bruxelles en juin 2009. 

Soyons sérieux pour une fois, ce volet morbide du Karachigate sur lequel l'Élysée ne souhaite pas communiquer, a causé 27 victimes dont la moitié n'a pas survécu à ce qui n'est pas un attentat comme le gouvernement a tenté de nous le faire croire. Sur les 15 morts, 11 ressortissants français, tous salariés de la Direction des Constructions Navales (DCN).

 

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Les victimes et leurs familles veulent connaître la vérité

Les victimes qui ont survécu à ce drame ainsi que les familles des salariés qui sont décédées continuent encore inlassablement à vouloir connaître toute la vérité sur ce drame.

 

Le témoignage d'une des victimes directes de ces représailles politico-mafieuses ne laisse plus planer le doute sur l'implication de l'État dans ce drame meurtrier.

http://img15.hostingpics.net/pics/302795GillesSanson.jpgGilles Sanson, 50 ans, ancien mécanicien-usineur à la DCN, sort de sa réserve et avec cinq de ses anciens collègues ils portent plainte pour "coups et blessures involontaires" contre leur ancien employeur suite à une note déclassifiée  de la DGSE et publiée l'an dernier par Mediapart et Le Monde qui évoquait dès le 8 mai 2002, jour du prétendu "attentat", une piste que la justice a étrangement ignorée jusqu'en 2009, celle du plus gros scandale politico-financier qu'ait pu connaître l'histoire de notre République.

Les anciens salariés estiment la DCN responsable de l'attentat qui a failli leur coûter la vie alors qu'ils assuraient, au printemps 2002, la formation d'ouvriers pakistanais dans le cadre du contrat de vente de trois submersibles Agosta 90 passé entre la France et le Pakistan dans les années 1990 pour 825 millions d'euros. A partir du 10 janvier, ils seront auditionnés par la police à ce sujet dans le cadre d'une enquête préliminaire. En 2004, le tribunal des affaires de sécurité sociale de la Manche avait condamné la DCN pour "faute inexcusable de l'employeur".

 

http://img4.hostingpics.net/pics/540195rescapeskarachi.jpg«On était partis porter les couleurs de la France»

Gilles Sanson s'est retrouvé en chaise roulante pendant six mois en 2002, cette seconde blessure est d'autant plus vive que les salariés de DCN étaient fiers d'accomplir leur mission : « On était partis porter les couleurs de la France ».

Ils étaient 23 ouvriers d'Etat français envoyés dans le cadre d'un "transfert de compétence" dans une base navale de Karachi quand, le 8 mai 2002 à 7 h 45, une bombe a pulvérisé le bus qui les emmenait au chantier. Onze d'entre eux sont morts, les douze autres ont survécu, grièvement blessés. Qui a commandité l'attentat ? Pourquoi ? Après presque dix années d'enquête, Gilles Sanson, Claude Etasse, 62 ans, Gilbert Eustache, 60 ans, Jérôme Eustache, 40 ans, Frédéric Labat, 42 ans et Christophe Polidor, 45 ans, n'ont que des hypothèses pour réponse. Mais ils ont le sentiment d'avoir été trahis et sacrifiés. Ce jour-là, Gilles Sanson est le seul à n'avoir pas perdu connaissance. Il est devenu leur porte-parole : « Jamais je ne baisserai les bras. J'ai vu mourir mes copains autour de moi. On leur doit cette vérité ».

 

 

Pour ces missions de cinq à neuf semaines, ils étaient tous volontaires. « Au-delà de l'aspect financier, on gagnait dans ces périodes deux fois et demi nos salaires d'ouvriers , raconte M. Sanson, la transmission de notre savoir-faire et la confiance qu'on plaçait en nous étaient gratifiantes » Chaque départ de Cherbourg s'accompagnait d'un couplet de la hiérarchie :  « Messieurs, vous représentez la France ». Maintien de militaire, ceinture noire de judo, coureur à pied émérite, Gilles Sanson y croyait dur comme fer. Entré à 17 ans à la DCN, principal employeur de sa région, ce fils d'électricien et de femme de ménage se trouvait chanceux. « C'était une réussite, le gage d'un avenir sûr » se souvient-il.

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Le 8 mai 2002 tout bascule dans l'horreur. Le dernier de ses 22 collègues embarque dans le bus gris à bande de couleur vive, au sigle de la marine pakistanaise, et avec un garde armé, quand Gilles Sanson sent sa tête "tripler de volume" :  « Il y a eu comme une boule de feu, j'ai décollé de mon siège puis mes jambes et mon bras gauche étaient cassés  ». Dans l'ambulance, on l'a assis par terre. Sur l'unique brancard gisait déjà le corps d'une mendiante que les ouvriers voyaient chaque matin. « Sa tête était gonflée comme si on avait utilisé une pompe à vélo, dit M. Sanson.  Je revois sa paume ouverte, dans laquelle je n'ai jamais su glisser une pièce de monnaie, tomber et retomber sur moi ». A l'hôpital, ils ont été parqués tous ensemble : morts, agonisants et survivants. Puis les blessés ont été rapatriés trente-six heures après l'attentat et répartis dans les hôpitaux militaires franciliens. Les onze cercueils, déjà scellés, n'ont atterri à Cherbourg que plus tard.

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Une douloureuse et insidieuse scission s'est alors opérée entre rescapés et familles de défunts. «  Nous étions toujours hospitalisés loin de Cherbourg, mais vivants, lors de l'hommage national qui a été rendu aux copains le 13 mai 2002 en présence du président Chirac, rappelle M. Sanson. Cette rupture a fait le jeu de la DCN et de l'Etat ». Longtemps après, une veuve est venue demander à Gilles Sanson si son époux avait souffert. Que répondre quand on vit hanté par des images insoutenables comme celle d'un collègue pétrissant, incrédule, une moitié de son visage arraché ? Les pieds de M. Sanson, "gros comme des ballons de football", ont été inopérables pendant dix jours. Il y eut la douleur indicible, six mois cloué dans un fauteuil roulant, et la Légion d'honneur qu'il a acceptée :  « Parce que je pensais sincèrement qu'on avait été victimes d'Al-Qaida »  dit-il.

Au bout de treize mois, Gilles Sanson a repris un poste au centre d'essais techniques de la DCN. « Tout le temps passé à me reconstruire physiquement j'avais tenu le coup, souffle-t-il, puis j'ai pris conscience qu'à travers nous, pour des histoires de gros sous, on avait ciblé l'Etat dont la DCN dépendait alors entièrement. Pour moi, cet Etat qui ne nous avait pas protégés nous devait au moins la vérité » .

 

De réelles menaces pesaient sur les Occidentaux

Cette quête leur semble interminable à tous. En mai 2008, lors d'une perquisition dans le bureau d'un dirigeant de la DCNI (la filiale de commercialisation de la DCN), Gérard-Philippe Menayas, dans le cadre d'une tout autre enquête, les policiers ont découvert les rapports Nautilus, que l'entreprise n'avait pas jugé utile de transmettre à la justice. Ces documents, qui mettent en avant le mobile politico-financier de l'attentat, révèlent que, dès juin 2002, la DCN a pensé à se prémunir contre toute responsabilité pénale dans l'attentat et à mener le contrat à son terme.
A l'époque, contre 40 000 euros hors taxe, l'entreprise avait confié à une officine dirigée par Claude Thévenet, ancien agent de la DST, la mission de "vérifier l'état de l'enquête en cours au Pakistan", "s'assurer que DCNI ne peut être poursuivie pour insuffisance de sécurité", "rechercher sur qui rejaillit la responsabilité de l'attentat", et "tenter d'identifier toute menace contre le contrat ou DCNI".
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«  Si la DCN avait communiqué ce rapport à la justice dès septembre 2002, tout aurait pu être différent, s'insurge M. Sanson. Mais ils l'ont planqué, prenant sciemment le risque de laisser se perdre des preuves existantes »  . Par ailleurs, Gilles Sanson et ses collègues ne s'expliquent toujours pas l'attitude de Gérard Clermont, l'ingénieur-armement chargé par la DCN de la sécurité sur le site de Karachi. Condamné au pénal en 1985 pour la mort de deux ouvriers sur un chantier dont il devait organiser la sécurité, il n'a jamais appliqué le protocole de sécurité qu'il avait lui-même conçu pour Karachi après les attentats du 11 septembre 2001.


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«
  Notre bus siglé qui partait invariablement à la même heure et parcourait le même trajet était une cible parfaite, explique M. Sanson, et nous n'avons jamais eu la moindre réunion concernant la sécurité hors du chantier ». Or de réelles menaces pesaient sur les Occidentaux comme en témoignent l'exécution du reporter américain Daniel Pearl et la découverte d'une bombe factice sous la voiture d'un diplomate français à Islamabad en janvier 2002. Ou encore le vol du porte-documents d'un employé pakistanais responsable de la logistique pour la DCN qui contenait la liste nominative et les adresses du personnel en poste à Karachi, et l'attentat meurtrier dans une église du quartier diplomatique d'Islamabad en mars 2002.

Mais même les mises en garde, mi-avril 2002, d'un responsable du Service de Coopération Technique Internationale de Police (SCTIP) contre de possibles actions terroristes visant "des ressortissants étrangers" ont été ignorées. Dans une note interne à la DCN du 27 avril 2002, M.Clermont, résumant une réunion tenue la veille au consulat de France où avait été évoqué le retour d'expatriés américains et canadiens, avait jugé ces mesures "inutilement pessimistes".

 

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Sarközy au cœur de la corruption ?

http://img4.hostingpics.net/pics/753165morice2.jpgSix familles des victimes du drame de Karachi avaient déjà porté plainte pour corruption contre le club politique créé en 1995 par Edouard Balladur. Elles dénoncent le "financement politique illicite" qui serait à l'origine de l'attentat. Lors d'une conférence de presse, en décembre 2009, l'avocat des familles, Maître Olivier Morice, avait accusé le président Nicolas Sarközy d'être "au coeur de la corruption" dans ce dossier :  « La difficulté qu'il y a dans ce dossier, c'est que M. Sarközy est au cœur de la corruption (...)  parce qu'il a parfaitement conscience, au moment où est validé le système des sociétés-écran mises en place, que le montant des commissions exorbitantes est payé très rapidement et n'a d'autre objectif que de financer la campagne présidentielle de M. Balladur ».  Les familles ont aussi porté plainte pour "entrave à la justice", estimant que tous les documents n'étaient pas communiqués au juge d'instruction.

 

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http://img4.hostingpics.net/pics/555226Drouet2.jpgMagali Drouet, fille de victime, une des membres les plus actives du collectif des amis des victimes, http://img4.hostingpics.net/pics/558545leskarachi.jpgco-auteur du livre "On nous appelle les Karachi" avec Sandrine Leclerc, une autre fille de victime, témoigne dans "Ligne j@une" comment l'annonce de l'embauche de Me Morice, qui défend entre autres la veuve du juge Borrel, n'avait pas fait rire à l'Élysée...

 


 

En décembre 2009, Magali Drouet s'était entretue avec les journalistes de Rue89 pour y exprimer son indignation...

 


Attentat de Karachi : la colère froide de Magali...

 

 

http://img4.hostingpics.net/pics/545970fabricelhomme.jpgFabrice Lhomme, un journaliste d'investigation bien connu des lecteurs de Mediapart qui a rejoint le quotidien Le Monde en avril dernier pour y prendre la direction du pôle investigation, avait écrit en collaboration avec Fabrice Arfi http://img4.hostingpics.net/pics/345201lecontrat.jpg(Mediapart) un livre d'enquête sur l'affaire Karachi intitulé Le contrat (disponible chez Stock Éditions). Cette enquête leur avait valu une forte opposition de la part d'un certain Ziad Takieddine et des menaces de morts émanant de Pierre Sellier, un barbouze à la solde du gouvernement. Le marchand d'arme libanais, homme clé de l'affaire Karachi, avait tenté de contre-attaquer en portant plainte contre les deux journalistes et des témoins de ce dossier. L'actualité démontre que les investigateurs avaient bien tapé dans le mille.

 

 


Retrouvez Fabrice Lhomme et Magali Drouet invités de Ruth Elkrief au cours d'un débat sur l'affaire Karachi diffusé sur BFM-TV...

 

 


Plus intéressant encore, cette interview de Sandrine Leclerc et Magali Drouet accordé à Médiapart en novembre 2010, où les filles des victimes nous dévoilent les dessous mystérieux de l'enquête judiciaire...

 


Affaire Karachi (1/6) - Bruguière : Circulez, y a rien à voir

 


Affaire Karachi (2/6) - Trévidic, le juge qui a tout changé

 


Affaire Karachi (3/6) - Plongés dans une affaire d'État

 


Affaire Karachi (4/6) - Sarközy, le coup du mépris

 


Affaire Karachi (5/6) : Une affaire très suivie

 


Affaire Karachi (6/6) - « On veut la vérité »

 

 

Karachi : Nicolas Sarközy perd son sang-froid

 


Karachi : Nicolas Sarközy a menti !

Notre monarque, président d'une République irréprochable nous aurait-il menti ? Voilà une question bien embrassante pour celui qui prétend à sa propre succession.

« Pis si vous avez des éléments, donnez-les à la justice et demandez à la justice qu'ils enquêtent [...] je ne suis pas au courant des contrats de sous-marins négociés à l'époque, en tant que minsitre du budget je n'ai jamais eu à en connaître ni de près ni de loin [...]  jamais ne n'ai donné mon aval, il y a une pièce qui dit que j'ai donné mon aval ? Une pièce avec le nom de Nicolas Sarközy ? ». (dixit Nicolas Sarközy lui-même)

Réponse :

 

 

Le drame de Karachi est devenu l'affaire Karaközy. Une affaire où peut-être les survivants et les enfants des victimes, qui seront enfin entendus très prochainement par le juge Trévidic, pourront livrer ce qu'ils savent comme l'affirme Gilles Sanson : « Il y a d’autres détails que je pourrais donner ». Deux juges ont le pouvoir de demêler le plus gros scandale politique de toute l'histoire de la République, une affaire tentaculaire où se rejoignent tous les dossiers de corruptions qui gravitent autour du monarque.

 

Trahisons, corruption, assassinats multiples, voilà tous les ingrédients d'un mauvais polar sur fond d'affaire politico-mafieuse qui risque d'entâcher sérieusement la candidature du monarque à sa propre succession.

 

Karachi Hortefeux

 

 

 

Sources : Mediapart, @rrêt sur images, Le Monde, BFM-TV, Rue89, la Ligne j@une

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 04:54

Karachi Hortefeux


Ce scandale politico-financier a tout d'un polar sombre des années 60 avec des dialogues dignes de Michel Audiard, où les malheureux fonctionnaires de police courent en vain après les "Tontons flingueurs" de la mafia balladurienne.


 

Voici un nouvel épisode de la saga Karachi que nous dévoile une fois de plus Mediapart et intitulé :

Des espèces pour le clan Sarközy...

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Des valises d'argent liquide ont bien circulé dans l'entourage de Nicolas Sarközy.
Durant la campagne présidentielle d'Édouard Balladur, puis durant les années 90, et jusqu'à une période relativement récente. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l'affaire Takieddine, en ont obtenu, courant décembre, plusieurs confirmations.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/382351NICOLA.jpgRéinterrogée le 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l'ex-épouse de M. Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux, longtemps proche conseiller du monarque, avant de devenir ministre délégué à l'aménagement du territoire, puis de l'intérieur, avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d'armes lors d'une visite à son domicile avenue Georges-Mandel, à Paris, en compagnie de Thierry Gaubert. Un témoignage vivement contesté par M. Hortefeux.

 

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Ziad Takieddine et son ami Brice Hortefeux - © Mediapart

 

Présenté il y a peu comme un possible directeur de campagne du président en 2012, Hortefeux, vice-président de l'UMP, a été questionné le 19 décembre par le juge Roger Le Loire sur ses contacts téléphoniques avec Thierry Gaubert, avant la garde à vue de ce dernier dans l'affaire Takieddine. L'ancien ministre l'avait notamment prévenu du fait que sa femme, Hélène Gaubert «balançait beaucoup».

 

 

Mediapart venait de révéler qu'un témoin, sans donner son nom, avait évoqué des transports d'espèces effectués par Thierry Gaubert. Brice Hortefeux lui révélait qu'il s'agissait de sa femme. Une "intuition", dira-t-il.

 

Amis de trente ans, les deux hommes se sont connus à la mairie de Neuilly, avant de travailler vingt mois ensemble au cabinet de Nicolas Sarközy, en 1993 et 1994, comme l'a rappelé Brice Hortefeux le 19 décembre. En 1995, Brice Hortefeux animait la "cellule meeting" du candidat Balladur, qui aurait apporté, selon les enquêteurs, des espèces non justifiées au siège de campagne.

 

Comme leurs ex-femmes l'ont indiqué aux juges, MM. Gaubert et Takieddine ont effectivement manipulé des espèces. Les policiers en ont retrouvé la trace. Thierry Gaubert a été interrogé le 16 décembre sur ses dépôts d'argent liquide à la banque Safdié, à Genève, un établissement dont Nicola Takieddine avait révélé l'existence aux enquêteurs. Mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux et subornation de témoin, il n'a pas pu justifier l'origine des fonds déposés en 1995 (un million de francs suisses), ni même les dépôts suivants.

 

Par un procès-verbal de la direction générale des douanes qui leur a été récemment communiqué, les juges ont aussi appris que Ziad Takieddine avait été interpellé en juillet 1994 à la frontière franco-suisse, à Ferney-Voltaire, en possession de 500.000 francs en espèces, qu'il n'avait pas déclarés. L'incident ne l'a pas dissuadé, en mars dernier, de revenir de Libye avec une mallette contenant 1,5 million d'euros, alors qu'il raccompagnait des journalistes français reçus par Kadhafi.

 

Le 5 décembre, Ziad Takieddine a reconnu avoir versé des fonds à Thierry Gaubert, mais toutefois pas en liquide. À la question du juge Van Ruymbeke « lui avez-vous remis de l'argent ? », M. Takieddine a répondu : « Oui, sur différentes périodes, par des virements, sur sa demande. Il avait besoin d'argent, il voulait que je lui prête de l'argent. Il ne m'a remboursé que très partiellement ».


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Des espèces pour Brice Hortefeux ?

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Très récemment, en octobre 2010, le marchand d'armes a par exemple versé une somme de 100.000 dollars sur le compte “Cactus” de Thierry Gaubert. Ziad Takieddine a précisé qu'il retrouvait parfois Thierry Gaubert à Genève, chez un marchand de cigares, “Gérard”. « Je tiens à préciser que je n'ai jamais accompagné M. Gaubert ou l'inverse, pour lui donner une quelconque valise ou pour rencontrer un banquier », a-t-il déclaré le 5 décembre.

Mais la comptabilité personnelle de Takieddine fait apparaître d'autres versements qui pourraient embarrasser Gaubert. Daté de mars 2001, un document intitulé “Yoghurt” (voir ci-dessous) mentionne ainsi les sommes de 250.000 et 300.000 francs portées au crédit de "TG". En outre, Takieddine a confirmé à Mediapart avoir été sollicité par Thierry Gaubert pour finaliser la construction de sa villa en Colombie, en 2002.

 

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Nicola Johnson a pour sa part confirmé que son mari soutenait financièrement l'ancien conseiller deu monarque. « Je me souviens que de temps en temps, il aidait Thierry Gaubert financièrement mais je ne savais pas si c'était pour les services rendus ou si c'était une sorte de prêt », a-t-elle déclaré.

 

Selon Nicola Johnson, Brice Hortefeux aurait, lui aussi, été “aidé” par M. Takieddine. « En 2005, nous vivions avenue Georges-Mandel, a-t-elle expliqué aux policiers. Je me trouvais à l'étage. Ziad est arrivé énervé dans la chambre et il m'a dit qu'il fallait qu'il trouve de l'argent car Brice et Thierry étaient en bas. J'avais cru comprendre que cet argent était pour Brice, mais je ne l'ai pas vu lui remettre. Je ne savais pas non plus pour quelle raison il rémunérait Brice ».

 

La scène a marqué l'ex-épouse. « Ce jour-là, je m'en rappelle, car Ziad fouillait dans sa mallette, dans le coffre-fort et dans son bureau. Il a rassemblé une somme d'argent mais je suis incapable de vous dire le montant ».

 

Contacté par Mediapart, Brice Hortefeux a vigoureusement contesté le témoignage de Mme Takieddine. « C'est une plaisanterie, a-t-il réagi. Je commence à en avoir par-dessus la tête de cette histoire. Je ne laisserai pas passer de tels propos ».

 

http://img4.hostingpics.net/pics/182519HORTFEMMES.jpgLe temps de l'amitié est révolu - © dr

 

Questionné par les juges, l'ancien ministre de l'intérieur, qui figurait parmi les invités de Ziad Takieddine au cap d'Antibes, n'a toutefois pas contesté avoir "croisé" le marchand d'armes "au début des années 2000". « J'ai pu mesurer à l'occasion de la négociation d'un contrat important pour notre pays, le contrat Miksa (de sécurisation des frontières d'Arabie Saoudite), la qualité de ses relations avec les autorités saoudiennes », a déclaré Brice Hortefeux au juge Le Loire, le 19 décembre.

 

Qui sont les Lejeune ?

Lorsque le contrat Miksa se négocie, Brice Hortefeux est en effet au cabinet de Nicolas Sarközy, au ministère de l'intérieur. Et il effectue au moins un voyage en Arabie Saoudite pour préparer le déplacement du ministre, en décembre 2003. Une opération finalement annulée par l'Élysée. Le contrat préparé par le ministère de l'intérieur prévoyait le paiement d'une commission de 350 millions d'euros à une société off-shore, pilotée par Ziad Takieddine.

 

Par la suite, en 2005, Brice Hortefeux, devenu ministre délégué à l'aménagement du territoire, est également associé à des préparatifs diplomatiques du marchand d'armes visant à conclure plusieurs marchés de sécurité avec la Libye. Sa mise en cause par Nicola Johnson devrait, en toute logique, provoquer des investigations sur son train de vie et ses liens avec le marchand d'armes. Cela d'autant plus qu'il est cité par plusieurs témoins dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne d'Édouard Balladur.

 

Le 19 décembre, Brice Hortefeux a toutefois déclaré n'avoir "pas eu d'informations" sur les modalités de paiement des sociétés de sécurité utilisées pour les meetings, dont les dirigeants ont confirmé avoir été payés en liquide. « Je n'ai aucune information sur les conditions de financement de la campagne d'Édouard Balladur, a déclaré M. Hortefeux au juge Le Loire, puisque ni de près ni de loin, ni à aucun moment, je n'étais associé à ce sujet (...), cela ne relevait pas de mon niveau de responsabilité à cette époque ».

 

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 Jacques Lejeune © dr

Selon les éléments de l'enquête, Thierry Gaubert a aussi présenté Brice Hortefeux à certains de ses contacts genevois, en particulier à l'homme d'affaires Jacques Lejeune, un richissime papetier français exilé en Suisse, choisi comme "protecteur" de son trust Cactus aux Bahamas. Valérie Hortefeux, la femme de l'ancien ministre, sera par ailleurs l'hôte des Lejeune, sur leur yacht de 44 mètres, l'Idyllwild. « M. Lejeune est une relation amicale que je vois tout au plus une fois par an, je sais qu'il est très riche », a indiqué Brice Hortefeux à Mediapart.


http://img4.hostingpics.net/pics/883976Idyllwild.jpg L'Idyllwild, le yacht des Lejeune

 

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 Annika Lejeune

La famille Lejeune occupe une place singulière dans le dossier judiciaire. Les enfants du milliardaire, Alain Lejeune et sa sœur, Annika, ex-conseillère technique au cabinet de Jean-François Copé, sont en effet les propriétaires de l'appartement de Nicolas Bazire, rue d'Eylau, à Paris. Et M. Gaubert a reconnu avoir reçu à plusieurs reprises des commissions des Lejeune, en 1995 et 2002, pour justifier des rentrées d'argent en espèces sur ses comptes suisses. 

« Je me souviens de Thierry Gaubert comme d'une personne très discrète qui parlait peu, a déclaré Mauricio Safdié, l'un des banquiers suisses de Thierry Gaubert, au procureur de Genève le 24 octobre dernier.  Il est exact qu'il est venu plusieurs fois à la banque, pour retirer des sommes en liquide. Il me téléphonait avant pour m'avertir. Je n'ai pas souvenir qu'il s'agissait de sommes importantes ».

 

Ouvert le 2 mai 1995, sous le nom de code Legris, ce compte a aussitôt été approvisionné de plusieurs sommes en espèces, pour un total d'un million de francs suisses, entre le 2 mai et le 12 juillet 1995.

 

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500.000 francs cachés dans un sac plastique

« M. Takieddine vous a-t-il remis les fonds que vous avez versés entre le 2 mai et le 12 juillet 1995 sur votre compte Safdié, fonds pour lesquels vous ne fournissez aucun justificatif ? », a questionné le juge Van Ruymbeke. « Je ne vois pas bien pour quelle raison M. Takieddine m'aurait donné de l'argent », a rétorqué M. Gaubert, qui assure avoir fait la connaissance du marchand d'armes après 1995. Une rencontre que Ziad Takieddine situe pourtant en 1993 ou 1994.

 

Lors de son audition du 9 décembre, Nicola Johnson a reparlé des allers-retours effectués par son ex-mari à Genève, en compagnie de Thierry Gaubert. « Ses déplacements à Genève avaient pour principal intérêt d'aller à la banque », a-t-elle souligné. Selon elle, Ziad Takieddine « louait des véhicules à l'aéroport côté français et il se rendait ensuite en Suisse en empruntant une petite route [...] Ziad allait à la banque pour retirer de l'argent en espèces. Ensuite, il reprenait la voiture et repassait la frontière par la route peu fréquentée, ce qui lui permettait de rentrer en France sans être contrôlé ».

 

Les enquêteurs ont d'ailleurs retrouvé des factures de location de véhicule qui montrent qu'effectivement Ziad Takieddine utilisait des voitures pour de courtes durées. « Vu la durée de location, c'est certain qu'il n'a pu aller qu'à la banque », a-t-elle précisé.

 

Thierry Gaubert, de son côté, a confirmé avoir fait quelques voyages éclairs à Genève avec Takieddine, mais il a contesté l'avoir accompagné dans une banque. Il a signalé lui aussi les rendez-vous donnés à Ziad Takieddine chez un marchand de cigares genevois. « C'est vrai que j'avais fait découvrir à Ziad Takieddine le plaisir du cigare », a-t-il commenté !

 

Faux, selon Nicola Johnson : « Ziad n'est pas un fin connaisseur, ni un fin consommateur de cigares, a-t-elle dit aux policiers. C'est exceptionnel lorsqu'il en fume un. Peut-être une fois par an. En tout cas, cela me paraît très étonnant qu'il se déplace spécialement pour en acheter. Par contre, Ziad me disait que lorsqu'il allait à Genève, il allait à la banque, ça je m'en souviens ».

 

http://img4.hostingpics.net/pics/493717Douane.jpgLes archives douanières ont d'ailleurs confirmé les déclarations de Mme Takieddine. Selon un procès-verbal de la direction générale des douanes, le marchand d'armes a ainsi été contrôlé le 28 juillet 1994, au poste frontière de Ferney-Voltaire. Il affirme d'abord n'avoir "rien à déclarer". En réalité, il joue les passeurs. « Le contrôle de la voiture permet de trouver dans un sac plastique sous le siège conducteur une somme totale en numéraire de 500.000 francs », relève l'agent des douanes. Takieddine est questionné sans succès sur la provenance exacte de ces fonds.

« Qui vous a remis cet argent à Genève ? demande le douanier.

– Je l'ai pris dans un coffre à moi vers 22 heures, répond l'intermédiaire.

– Où se trouve le coffre ?

– Je ne dis rien. Je précise que l'argent a été retiré d'une banque suisse et que je l'avais mis dans un coffre en attendant de le retirer ».

 

Il explique ensuite qu'il voulait se rendre à l'aéroport, ce qui confirme qu'il contournait effectivement les contrôles par la route.

« Où vous rendiez-vous ? questionne encore le douanier.

– À Meyrin, répond M. Takieddine. Aux avions privés, pour avoir des renseignements pour savoir s'il y a des avions privés qui peuvent aller à Paris dès ce soir ».

 

Les douaniers ont finalement procédé à la saisie "des marchandises en fraude (numéraire)", et un contrôle fiscal s'en est suivi, à l'époque. Contacté par Mediapart, Ziad Takieddine a indiqué, mercredi, qu'il ne s'agissait que "d'argent liquide pour des dépenses personnelles" !

 

 

Source : Fabrice Arfi et Karl Laske pour Mediapart

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 14:12

http://img15.hostingpics.net/pics/372230afficherestoducoeur.jpg« Faire quelque chose de doux dans
ce monde extrêmement dur »

Nicolas Sarközy (candidat UMP à la présidence de la République)

 

 

5 jours à peine se sont déroulés depuis le passage indécent du monarque aux Restos du Cœur de Vitry et voilà que l'association lance un appel au secours pour faire face à la hausse de la pauvreté en France. Avec un déficit de 5 millions d'euros pour boucler le budget de sa campagne d'aide 2011-2012, l'association s'en remet à la générosité de la population pour combler ce déficit dû en partie à une hausse de 5 à 8% des demandes d'aides alimentaires.


Une situation plus qu'urgente

http://img15.hostingpics.net/pics/612683OlivierBerthe.jpgLe président de l'association, Olivier Berthe, a lancé un appel d'urgence aux Français : « Nous espérons qu'un sursaut de générosité est encore possible, que ce soit de la part des Français et des collectivités locales [...] Si nous n'avons pas cinq millions d'euros d'aide supplémentaires, nous pouvons craindre d'avoir des difficultés aux alentours du printemps ».

L'an dernier, les Restos du coeur ont servi 109 millions de repas à 860 000 bénéficiaires, soit 12 fois plus que la première année d'activités de l'association, créée par Coluche en 1985.

En privilégiant l'hypothèse basse d'une hausse de 5% des demandes, le besoin de financement se chiffre à cinq millions d'euros supplémentaires, selon les calculs de l'association.
Sur les trois dernières années, l'association a constaté une hausse de 25% des demandes, en raison notamment de la hausse du chômage.

Les Restos du Cœur, financés par 2/3 d'apports privés et un tiers d'apports publics, bénéficient notamment du programme européen d'aide alimentaire (PEAD), dont le sursis n'est que de deux ans.

Le sénateur UMP des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, a déclaré mardi sur Radio Classique et Public Sénat qu'il proposerait que la région Ile-de-France accorde une subvention exceptionnelle d'un million d'euros aux Restos du Cœur pour son secteur.
« C'est une très belle histoire de solidarité, il ne faut pas laisser tomber » a-t-il déclaré.

http://img15.hostingpics.net/pics/464531Luca.jpgLe député UMP Lionnel Luca rappelle pour sa part que cette somme de cinq millions d'euros équivaut au montant de la réduction de 10% des indemnités des députés qu'il a proposée. L'élu des Alpes-Maritimes a déposé une proposition de loi organique en ce sens qui a peu de chances de voir le jour car rejétée massivement par l'ensemble des parlementaires de gauche et de droite .
« Cinq millions d'euros, c'est démagogique pour les esprits forts qui ne font rien mais c'est 5 millions de repas ! » a t-il dit dans un communiqué.

 

Quelle est la mesure d'urgence adoptée par le président de la République ?

 

Il parle... « Les Restos (…), c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent. Une belle France ! ». Voilà la réaction du monarque lors de sa visite à l'entrepôt des Restos du Cœur de Vitry-sur-Seine la semaine dernière. Et il agit aussi : « Bonnes fêtes, quand même ! »

 

http://img15.hostingpics.net/pics/294311affichecoluche.jpg

 

 

 

 

Sources : LaDepeche.fr, LePoint.fr

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 15:57

http://img4.hostingpics.net/pics/125651Amazone04.jpg

Les petits lutins de Noël sont…
des intérimaires chez Amazon.fr

 

De plus en plus de français ont recours au services du premier site d'e-commerce Amazon.fr

Les cyber-consommateurs ne se doutent certainement pas de ce qui se déroule dans les coulisses de cette entreprise ultra-performante. À chaque clic et commande de cadeaux de Noël, des milliers d’employés, majoritairement des intérimaires, s’activent sur les plateformes logistiques. Des "lutins de Noël" très surveillés, payés au Smic, soumis à des cadences épuisantes, que ce soit aux États-Unis ou en France. Pour le plus grand profit du père Noël milliardaire, Jeff Bezos.


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« Ils tuent les gens mentalement et physiquement »

Cette phrase lâchée par un ex-magasinier vise directement l’enseigne Amazon, cette vaste librairie en ligne incontournable pour tout internaute en quête de livre… et de cadeaux de Noël. En septembre 2011, The Morning Call, quotidien de Pennsylvanie, a publié une enquête détaillée sur les conditions de travail dans les entrepôts Amazon de la Lehigh Valley. On y découvre des rythmes inhumains avec une vitesse redoublée d’un jour à l’autre, par une température qui dépasse les 40 °C. Dans ces entrepôts, on a beau croire être un employé modèle, ne jamais être malade ni arriver en retard, on peut quand même être licencié au bout de quelques mois. « Je pouvais seulement atteindre une certaine fréquence et je ne pouvais pas aller plus vite, témoigne un ancien salarié cinquantenaire.  Quand ils m’ont annoncé que j’étais viré au bout de sept mois, ça a été brutal ». Les expéditions très rapides dont se targue Amazon ont leur revers de médaille.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/573779amazon.jpg


Aux cadences infernales s’ajoutent des conditions de travail éprouvantes. À tel point que des auxiliaires médicaux ont été recrutés par Amazon aux États-Unis. Durant les fortes chaleurs d’été, ils se tiennent à proximité des entrepôts de manière à intervenir en cas d’évanouissement ou de malaise d’un employé, relate l’enquête du Morning Call. À peine sortis sur des brancards ou en chaise roulante, les malheureux employés croisent les nouveaux candidats prêts à reprendre leur travail, n’importe quand. « Je ne me suis jamais senti traité comme de la merde dans aucun entrepôt autant que dans celui-là ! Ils peuvent le faire car il n’y a pas d’autre job dans la région », raconte Elmer Goris qui a passé un an dans l’entrepôt de Lehigh Valley. Payés 11 ou 12 dollars de l’heure, les travailleurs d’Amazon peuvent faire l’objet de "licenciements exemplaires instantanés" en étant ramenés à la porte sous les yeux des collègues. Beaucoup de travailleurs évoquent la pire expérience de travail qu’ils aient vécue.


"Have fun" en emballant des cartons à la chaîne

http://img4.hostingpics.net/pics/393994Amazone01.jpgEn France, avec plus de 9 millions de visiteurs par mois, Amazon est le premier site de commerce en ligne, devant eBay ou le site de la Fnac, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). La plus grande plateforme logistique française de l’entreprise (70 000 m2) se trouve à Saran, en périphérie d’Orléans. En cette veille de fêtes, les cadences y redoublent. Ses effectifs – 400 salariés – sont multipliés par cinq. « Ces dernières semaines, pour faire face aux commandes de fin d’année, ce sont plus de 1 500 intérimaires qui affluent, parfois de loin, en 3x8 et le week-end », témoigne un correspondant du journal Lutte ouvrière. « La plupart des agences d’intérim de l’agglomération orléanaise affichent sur leur vitrine "Urgent : conditionnement" , jusqu’à Pôle emploi qui joue les rabatteurs. Le tract de bienvenue promet une bonne ambiance, le "have fun", pour "vivre au mieux l’expérience Amazon" ».
Y travailler réserve quelques surprises. Comme ces fouilles corporelles effectuées par des agents de sécurité, dont le salarié n’a pas été informé, et que des représentants du personnel (syndiqués à la CGT) jugent abusives. Comme le vidage obligatoire des casiers réservés aux salariés avant une certaine heure. Dommage pour l’employé qui retrouve ses effets personnels en vrac dans le vestiaire. Des vestiaires placés sous vidéosurveillance. Comme certaines dispositions inscrites dans le contrat de travail mais rédigées… en anglais. Comme le travail de nuit, sans aucune prévention en matière de sécurité des conditions de travail. Et difficile d’y exercer la liberté syndicale.

 

Un permis de travail à points

http://img4.hostingpics.net/pics/331437Amazone02.jpgEn décembre 2009, une soixantaine de salariés de l’immense entrepôt de Saran débraient. « Les managers mettaient une pression énorme sur tous les services pour que nous ne fassions pas grève, par exemple en plaçant des cadres à côté des badgeuses », souligne à l’époque Sébastien Boissenet, délégué syndical FO chez Amazon. Rassemblés devant l’entrepôt, ils dénoncent des conditions de travail déplorables. Alors qu’ils n’ont que 23 minutes de pause sur 7 heures de travail, les grévistes demandent 10 minutes supplémentaires et une hausse de salaire de 4,8 %, quand l’immense majorité ne gagne pas plus que le Smic. Devant la difficulté de mobiliser les intérimaires, qui peuvent être licenciés du jour au lendemain, la grève prendra rapidement fin sans que la direction n’ait rien concédé. Depuis ce mouvement de grève, FO n’y a plus de représentant, et la section CGT semble récente. « Non, nous n’avons pas de section chez Amazon », répond de son côté la fédération CFDT du commerce.
Les conditions de travail des entrepôts Amazon ne paraissent donc guère avoir évolué depuis l’enquête menée au Royaume-Uni par le Sunday Times en 2008, dans laquelle un entrepôt de la firme, à Bedfordshire, était épinglé. La journaliste Claire Newell était parvenue à se faire recruter comme intérimaire. Dans son enquête, elle décrit un système disciplinaire à points totalement aberrant. Une absence, même justifiée par un certificat médical , le manque de rapidité au travail ou l’infraction à une règle de sécurité entraînent le retrait d’un point. Avec ce système, également en vigueur aux États-Unis, le salarié est mis à la porte quand le total de points devient nul. Pour regagner des points, Amazon propose un système de primes sur objectif : l’encadrement décide d’un niveau de productivité à atteindre – emballer un certain nombre de colis en un temps donné, par exemple – pour toucher un bonus de quelques dizaines d’euros. Des objectifs pour l’essentiel "inatteignables", selon Claire Nowell, ce que démentait la direction.

 

Le fondateur d’Amazon gagne 1 251 fois le Smic

À Bedfordshire comme à Lehigh Valley, les mêmes cadences infernales rythment les journées des travailleurs. Jusqu’à 140 consoles emballées à l’heure par employé. En période de Noël, les employés travaillent 7 jours sur 7, et estiment parcourir entre 15 et 20 km par jour pour transporter les produits à expédier d’un bout de l’entrepôt à l’autre. Le tout sous le regard suspicieux de managers. La journaliste infiltrée rapporte que même l’autorisation du supérieur hiérarchique est nécessaire pour pouvoir se rendre aux toilettes. Sans surprise, peu de citoyens anglais acceptent de telles conditions de travail. La plupart des manutentionnaires sont donc des ressortissants de pays d’Europe de l’Est, qui espèrent ainsi obtenir une prolongation de leur permis de séjour. Extrêmement précarisés, ces employés sont à peu près dépourvus de tout moyen de faire entendre leurs revendications.

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 Jeff Bezos

Quant au fondateur d’Amazon, le yankee Jeff Bezos, tout va bien pour lui. Selon le magazine Forbes, il est la 30e plus grande fortune mondiale avec 19,1 milliards de dollars et un revenu annuel de plus d’1,6 million. Soit ce que gagnera un salarié français du groupe après 104 ans de bons et loyaux services au Smic. Cette masse invisible, retranchée dans des entrepôts placés sous vidéosurveillance, est pourtant juste derrière nos écrans. Il suffit de quelques clics pour que des hommes et des femmes bien réels enregistrent et assurent la préparation et la livraison de nos commandes. Des mains dont le mouvement continu est placé sous le sourire indéfectible du logo Amazon.

 

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Sources : BastaMag.net, Section Syndicale CGT Amazon.fr

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 05:05

Sarko RestosSUPER MENTEUR : le retour (bis)

 

http://img4.hostingpics.net/pics/405629marienoellelienemann.jpgSi c'est une sénatrice qui le dit, je ne vois pas pourquoi on en douterait. Marie-Noëlle Lienemann a qualifié vendredi Nicolas Sarközy de "Super Menteur" après des propos tenus jeudi par le chef de l'État devant des responsables des Restos du Cœur en banlieue parisienne sur les logements sociaux.

En effet le monarque avait affirmé jeudi, devant le centre logistique des Restos du cœur à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, que l'État construisait trois fois plus de logements sociaux qu'il y a dix ans et y consacrait "40 milliards" d'euros par an. Il a déploré le niveau élevé des prix de l'immobilier ou "l'embolie" du système des logements sociaux. « Notre pays va devoir refonder sa politique du logement », a-t-il encore souligné.

"M. Sarközy aura préféré endosser le costume de Super Menteur à celui du Père Noël", écrit dans un communiqué Mme Lienemann, ancienne ministre du Logement.

« Pour faire oublier ses échecs et ses promesses non tenues (zéro SDF, la France des propriétaires) et ses résultats accablants (accroissement terrible du mal-logement, explosion des prix de l'immobilier et des loyers), Nicolas Sarközy cherche des boucs émissaires (les pseudo-nantis des logements HLM et les immigrés) et se défausse de sa lourde responsabilité avec des chiffres erronés et des arguments épurés », ajoute-t-elle.

Selon elle, « les chiffres de construction de logements sociaux qui sont avancés sont un leurre et ne tiennent pas compte de l'importance des démolitions mises en oeuvre dans le parc HLM par le gouvernement ».

Elle regrette en outre que "la droite persiste et signe dans ses erreurs en rejetant l'encadrement des loyers voté cette semaine par le Sénat et en baissant les aides à la pierre dans le budget de l'Etat".

 

Après un bilan catastrophique, 1 million de chômeurs en plus depuis l’arrivée son arrivée au pouvoir et 8,2 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (+5% entre 2008 et 2009), c'est avec un culot à la limite de l'indécence que le monarque s'était déplacé au Resto du Cœur du Val-de-Marne pour battre sa campagne de futur candidat aux frais des contribuables. S'il y a bien des chiffres à la hausse grâce à la politique conduite par le despote ce sont ceux de la pauvreté et les Restos du Cœur sont bien placés pour le savoir devant une augmentation de 25% des bénéficiaires en 3 ans.

Alors, on dit merci qui ?

 

http://img4.hostingpics.net/pics/286046restosducoeur.jpg

 

 

Source : LePoint.fr

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Résistance

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