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  • : Le blog satirique du Papy Mouzeot
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Erick Bernard

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:15

http://s2.lemde.fr/image/2011/01/29/540x270/1472661_3_2b5d_hosni-moubarak-et-omar-souleiman-en-decembre.jpg

Les Etats-Unis connaissent depuis 2007 l’existence d’un pacte secret entre Moubarak et Suleiman en vue de diriger ensemble l’Egypte


Unis par une promesse occulte. Le chef de l’Etat égyptien, Hosni Moubarak, et Omar Suleiman, son nouveau vice-président, avaient secrètement envisagé de gouverner en tandem depuis plusieurs années. C’est ce que révèlent des documents confidentiels, issus de l’ambassade américaine du Caire et dévoilés par Wikileaks.

 

http://www.reuters.com/resources/r/?m=02&d=20110129&t=2&i=321296760&w=320&fh=&fw=&ll=&pl=&r=img-2011-01-29T214847Z_01_NOOTR_RTRMDNC_0_India-545046-1Les diplomates américains basés en Egypte avaient anticipé la restauration du poste de vice-président et la nomination d’Omar Suleiman, chef des services secrets, dès l’année 2005 : c’est ce qui ressort d’un télégramme confidentiel, publié aujourd’hui par le site Wikileaks. Une anticipation clairvoyante qui sera partiellement renforcée, deux ans plus tard, lorsque les Américains du Caire apprendront également l’existence d’un accord secret entre le chef de l’Etat et l’ancien général : Hosni Moubarak aurait en effet promis à Omar Suleiman, bien avant 2005, de le nommer à ses côtés au poste de la vice-présidence. Cette fonction, vacante depuis 1981 et l’arrivée au pouvoir de l’actuel président égyptien, désigne implicitement l’homme consacré pour reprendre le pouvoir. C’est ainsi que, sur les trois dirigeants que l’Egypte a connu depuis 1952, deux d’entre eux – Anouar Al Sadate et Hosni Moubarak- ont accédé à la fonction suprême. Samedi, au lendemain d’une insurrection populaire qui a notamment gagné la jeunesse égyptienne, Omar Suleiman est parvenu à l’antichambre du pouvoir en prêtant serment pour devenir, à son tour, le vice-président.

La perspective des diplomates américains en 2005 se basait initialement sur un scoop publié alors par le Financial Times  : selon le quotidien britannique, le porte-parole du président égyptien aurait laissé entendre, lors d’un dîner privé, qu’Hosni Moubarak voudrait restaurer le poste de vice-président juste après les élections présidentielles qui devaient se tenir en fin d’année. Après vérification auprès de plusieurs sources locales, l’ambassade américaine a recoupé favorablement l’information en considérant dans le même temps que l’homme de la situation serait vraisemblablement Omar Suleiman.

Rancœur du loyaliste
http://img.timeinc.net/time/2009/time_100_walkup/gamal_mubarak.jpg
 Gamal Moubarak

En 2007, un informateur de l’ambassade des Etats-Unis informa par ailleurs les Américains du ressentiment personnel du chef des services secrets égyptiens à l’endroit de Hosni Moubarak : selon ce télégramme, Suleiman serait « profondément blessé » par le « reniement » de la promesse, tenue « plusieurs années auparavant » par le chef de l’Etat, de le nommer vice-président. Le dirigeant du Renseignement égyptien serait en outre particulièrement hostile au fils du président, Gamal Moubarak, au point de « détester l’idée » de son accession au pouvoir. Un mépris réciproque, si l’on en juge par un autre télégramme confidentiel de l’ambassade faisant état de la perception du fils Moubarak à propos de Suleiman, envisagé comme une « menace ».

Jadis, les tactiques pour conquérir le pouvoir, et notamment à travers la passerelle de la vice-présidence, n’ont pas été indispensables pour Hosni Moubarak. Dans un ancien entretien accordé au journaliste Christian Malard, le président racontait comment sa nomination, en 1975, au poste de vice-président l’avait alors pris au dépourvu : « Un jour, le Président Sadate m’appelle et me demande de venir le voir, ce que je fais. À vrai dire, je ne m’attendais à rien de précis. Ma femme et moi devions dîner chez des amis, c’était un jeudi soir après la Guerre d’Octobre, le climat était détendu… Donc, je suis allé le voir comme convenu vers 18h. Il m’a gardé jusqu’à 20h. Il a commencé par évoquer l’Histoire du pays, à raconter diverses anecdotes… Puis, il me dit qu’il réfléchissait, qu’il voulait nommer un vice-président et qu’il avait pensé à certaines personnes pour ce poste… Je n’ai pas imaginé une seule seconde qu’il pensait à moi ! Je n’étais pas candidat à cette fonction. Et finalement, lorsqu’il m’a annoncé qu’il me nommait, là, je suis tombé de haut ! Je lui ai même demandé si ce n’était pas un peu prématuré. Il m’a alors répondu : « Non, vous commencez la semaine prochaine ». Je me suis alors dit que ce devait être mon destin ».

The show must go on

Un fatalisme qui n’est pas sans évoquer celui de l’ambassadeur américain : dans un télégramme de 2007 consacré à la succession présidentielle, le diplomate développa une analyse particulièrement cynique en envisageant la nécessité d’un futur président qui soit perçu, par l’opinion publique, comme un « anti-Américain » afin de « prouver sa fibre nationaliste à la rue égyptienne ». Le disciple probable de Machiavel rajouta même que,« pour coopter une potentielle opposition et galvaniser sa popularité », le nouveau dirigeant devra tendre la main « aux Frères musulmans, comme l’ont fait Gamal Abdel Nasser, Anouar Al Sadate et Hosni Moubarak au tout début de leurs mandats ». A la fois dictature militaire et Etat policier, l’Egypte semble ici renouer avec son passé tumultueux, fait d’intrigues de palais, de convoitises par l’étranger et de révoltes populaires. La dramaturgie étant en place, tous les acteurs peuvent dorénavant entrer sur scène.

 

 

par Hicham Hamza sur Oumma.com

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 16:39

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La jeune fille des cachets

 

La jeune fille qui donne les cachets

à ceux qui ont besoin de calmants

a un visage d’ange, elle me rappelle

une fiancée du temps jadis.

 

Chaque nuit elle fait une ronde,

de sa voix elle brise le silence,

et moi j’abandonne ce que je faisais

pour la voir passer, juste un instant.

 

Elle ne me regarde jamais dans les yeux

là où je garde bien cachés

tant de visages d’âges et de mondes,

tant de nuits aux étoiles sans nombre,

tant et tant de venues et d’allées…,

la jeune fille qui donne les cachets.

 

 

 

Tony Guerrero
(trad : A. Arroyo)
Mercredi 3 février 2010

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 14:18

Sarko-1984

George Orwell était-il un visionnaire ? Un initié ? Un voyageur du temps ?

Quoi qu'il fût, ses prédictions se réalisent à la virgule près.

En cliquant sur l'illustration ci-dessus vous aurez accès à un document des plus époustouflants qu'il vous aura été donné de découvrir depuis fort longtemps. Il ne s'agit pas d'un hoax, c'est déjà en marche...

 

Le Papy remercie vivement son compagnon Xarlo EtCHEzaharreta pour toute son aide.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 14:05

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mercredi 2 février 2011

Manuel Colinas



à

 

Monsieur Edouard Coudurier,

Directeur de la publication

Journal Le Télégramme

 

 

 

            Monsieur le Directeur,

 

            Vous avez écrit ceci dans Le Télégramme: « Barack Obama encourage la diplomatie et la liberté d'expression. Sans aller trop loin, au risque de déstabiliser un allié traditionnel que les États-Unis soutiennent à bout de bras. D'autant plus qu'une déstabilisation de L'Égypte qui profiterait aux Frères Musulmans très enracinés dans ce pays serait de nature à ébranler la paix avec Israël... De tout temps, les Américains ont joué avec le feu en politique étrangère, favorisant parfois des coups d'État appuyés par la CIA, notamment en Amérique Latine. Certains revers sanglants, tel le débarquement avorté de la Baie des COCHONS à Cuba, ont consolidé des tyrans comme Fidel Castro.(c’est moi qui souligne, M.C.) La retraite piteuse du Vietnam a ébranlé toute une génération. George Bush qui voulait exporter la démocratie au Moyen-Orient n'a réussi qu'à renforcer l'arc chiite… »

            J’ignore si ce sont là vos mots rigoureusement exacts, mais je suis sûr que ces lignes ne trahissent pas votre pensée…

            Donc, si je vous lis attentivement, vous gourmandez ces ballots d’Américains qui, partout, ont échoué et mis le feu à la maison OUEST/OTAN/ MONDE LIBRE, etc. Et encore, vous êtes aimable puisque vous oubliez l’affreuse monstruosité qu’est l’Irak, le bourbier infini et criminel qu’est l’Afghanistan, la crise insondable de la finance mondiale tétanisée, la catastrophe climatique, la fin du pétrole et, donc, de cette civilisation motorisée et spoliatrice avec la décadence accélérée de la société nord-américaine, i.e. la fin du rêve hollywoodien…

            Monsieur, je conçois votre panique. Votre monde s’écroule et vous êtes bien incapable d’en analyser les causes et de proposer un remède.

            Alors vous cherchez un coupable. Mais se peut-il que ce coupable par vous si facilement tout trouvé ne plaide pas que vous avez toujours été complice et receleur de ses erreurs et de ses crimes ?

            Et dans votre commentaire digne d’un Café du Commerce sur le « renforcement de l’arc chiite » vous ne regrettez pas la démocratie envolée, ce qui devrait être votre seul souci, bien que tardif, mais craignez pour l’avenir d’Israël, cet État colonialiste… Noble sentiment qui vous fait honneur ! Quand vous serez inspiré, vous nous direz en quoi ce « renforcement » est-il plus affligeant ou dangereux que le renforcement de la droite néofasciste dans toute l’Europe civilisée…

            Je conçois que la débâcle partout visible ou menaçante de votre monde douillet vous panique. C’est réjouissant. Mais vous n’êtes pas n’importe qui et je me dois de vous supposer cultivé, informé, responsable, honnête et conscient de la « déontologie » du journalisme et du sens des mots…

            Alors, je vous prie de me dire : quel est le sens exact du mot « tyran » ? Quelle preuve apportez-vous d’un gouvernement castriste exercé contre la volonté du peuple cubain ?

            Savez-vous que pour occuper la fonction de Chef d’État un dirigeant cubain doit être élu à 4 niveaux différents ?

            Savez-vous qu’il y a des élections à Cuba ? Votre journal en a-t-il déjà rendu compte ? Quand ? Vous me rétorquez (je vous entends) qu’il y a « un parti unique » à Cuba. Oui. Comme aux USA. Pouvez-vous me dire ce qui différencie le parti républicain du parti démocrate aux USA ? Une seule différence, une, s'il vous plaît (à part le nom des politiciens qui s’en réclament). Une autre différence : les « deux » partis US représentent tous les deux les millionnaires, le parti communiste cubain est le parti du peuple tout entier. Prouvez-moi le contraire en analysant sa composition.

            Savez-vous que lors des élections cubaines, le Parti Communiste Cubain n’a pas de candidat ? Que ce sont les électeurs, dans chaque quartier, qui présélectionnent leurs représentants candidats à l’élection selon leurs mérites et qualités ?

            Pouvez-vous m’expliquer ce miracle : aucun dirigeant cubain n’a été ni renversé, ni conspué ni rejeté par la violence, depuis plus de 50 ans, et cela sans jamais la moindre répression violente ni grève nationale ?

            Pouvez-vous m’affirmer que les diplomates nord-américains mentent lorsqu’ils disent à leurs supérieurs - dans les câbles secrets divulgués par WikiLeaks -  que les « opposants »,  mercenaires stipendiés, ne représentent rien et n’ont aucune autorité politique ni projet sérieux pour le peuple cubain ?

            Pouvez-vous m’expliquer pourquoi le soulèvement populaire anticastriste espéré par les mercenaires envahisseurs, à la baie des Cochons, n’a pas eu lieu ?

            Pouvez-vous me signaler quelle société au monde résisterait mieux que Cuba à la terrible pression économique exercée par les USA et la chute de l’URSS ?

            Pouvez-vous me dire quelle société au monde est plus égalitaire et plus juste ?

            Ainsi, selon vous Fidel Castro, est un tyran et tous ses amis des complices sanguinaires, tels Che Guevara, Mandela, les archevêques Helder Câmara et Oscar Romero, le théologien Leonardo Boff, Evo Morales, Hugo Chávez, Rafael Correa, Manuel Zelaya, Lula, Eduardo Galeano, Gabriel García Marquez, etc. cette bande d’illuminés aveugles et bornés… Mais vous, par contre, vous êtes en compagnie de José María Aznar, Porfirio Lobo Sosa, bourreau du Honduras, de Pinochet, des généraux argentins, de Bush, de Dick Cheney, de Donald Rumsfeld, Bill Clinton, Colin Powell, Ronald Reagan, etc. la fine fleur de l’humanisme international. On a les sympathies qu’on mérite.

            Cela fait 50 ans que la propagande US vous martèle ce slogan. Vous y croyez encore ?             Apparemment.

            Alors je vous mets au défi de me signaler un seul fait historique, une seule nouvelle d’agence (et je vous rappelle que la presse étrangère est accréditée à La Havane) une seule photo montrant la police cubaine matraquant une foule populaire, je vous mets au défi de me signaler un seul assassinat ou torture d’un journaliste cubain ou étranger, d’un syndicaliste, d’un opposant politique, etc. sur le sol cubain et par les autorités cubaines.

            Je ne peux accepter que vous insultiez, bien à l’abri de tout contradicteur, dans votre bureau cossu, le Président Fidel Castro. Vous le traitez de « tyran » avec une désinvolture coupable et comique, car elle laisserait supposer que vous ignorez tout du  sens de ce mot, tout de l’Histoire, tout de la situation mondiale présente et passée. Elle traduit surtout ce sentiment de puissance et d’impunité totale dont vous abusez sans gloire et en toute lâcheté. Et elle révèle combien est décadente cette bourgeoisie française qui n’a plus la moindre qualité intellectuelle pour diriger le monde et qui n’a recours qu’à l’insulte et à la diffamation pour reculer l’heure de sa débâcle.

            Alors, puisqu’il est accusé, ce pelé d’Américain balourd, inculte et naïf, je vous mets au défi, vous le champion de la liberté et de l’intelligence française et de la probité journalistique, de publier dans votre journal un reportage fait par un journaliste objectif et honnête (ça doit pouvoir se trouver, au Monde Diplomatique, par exemple…) sur le travail, à Haïti, des médecins cubains, sur la « Mission Milagro », en Amérique Latine, sur le rôle des volontaires cubains en Angola, sur ce que coûtent, à Cuba, 50 ans du blocus implacable, inhumain, unique dans toute l’Histoire de l’humanité, imposé par la puissance Nord-américaine.

            Je vous mets au défi de nous expliquer tout ce que Cuba aurait pu construire et réaliser sans les pertes dues au blocus américain.

            Je vous mets au défi d’expliquer à vos lecteurs quel est le crime que les USA font ainsi expier à cette nation de 12 millions d’habitants, sans armes nucléaires ni de destruction massive, sans porte-avions…

            Je vous mets au défi de publier honnêtement le cas du terroriste anticubain Posada Carriles, actuellement jugé pour mensonge, à El Paso, dans un procès qui restera une pièce d’anthologie comique, alors qu’il a avoué être l’auteur intellectuel, sur ordre de la CIA, bien sûr, de la mort de 65 passagers d’un avion de ligne civil cubain, crime impuni dont il se vante avec ses complices et qui lui permet, cependant, de se pavaner, libre, dans les rues de Miami.

            Je vous mets au défi d’expliquer à vos lecteurs la situation et le « procès » des 5 héros cubains emprisonnés aux USA depuis plus de 10 ans, seulement pour avoir voulu infiltrer les milieux terroristes de la mafia anticastriste de Miami et dont vous n’avez jamais publié une seule ligne.

            Vous qui êtes champion de la liberté, mais ami de Vincent Bolloré, très ami et complice de Laurent Gbagbo et de tant d’autres de même acabit, vous qui ne parlez jamais en mal de ce démocrate hors pair qu’est Mohamed V, roi du Maroc, ou  vous qui regrettez la politique de gribouille des USA seulement parce qu’elle déstabilise le Moyen-Orient et alarme Israrël, je vous prie de me dire dans quelle archive du Télégramme je pourrai trouver un article appliquant le qualificatif de « tyran » à Soekarno, Batista, Pinochet, cette marionnette de la CIA et protégé de Margaret Thatcher, Franco, Salazar, Álvaro Uribe Vélez, ce tortionnaire du peuple colombien coupable de crimes contre l’Humanité, etc. ou de chacun des Émirs pétroliers du Moyen-Orient…

            Mais je sais que je perds mon temps, et le vôtre.

            Vous n’aurez jamais ce courage ni cette liberté.

 

Avec mes civilités.

 

 

P.S. Il va de soi que je donne à ce courrier la plus large diffusion possible autour de moi pour que la nature réelle du Télégramme à travers la figure de son Directeur de la Publication soit mieux connue.

 

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 12:56

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En 2008, « le président Ben Ali a décoré M. Dominique Strauss-Khan des insignes de Grand officier de l’ordre de la République en considération pour ses qualités intellectuelles et ses contributions au renforcement du développement économique à l’échelle mondiale et notamment celles appelant à une meilleure intégration dans le bassin méditerranéen et la prise en compte des aspirations des peuples à la stabilité, la paix et la prospérité.»

Source InfoTunisie.com

 

Ben Ali-JailLes médias occidentaux proclament, en chœur, que le général Zine el-Abidine Ben Ali, ancien président déchu de la Tunisie, est un dictateur.

Le mouvement de protestation tunisien est simplement décrit comme la conséquence d’un régime antidémocratique et autoritaire défiant les normes de la « communauté internationale ».

 

Toutefois, Ben Ali était plus un escroc qu'un dictateur. Les dictateurs décident et dictent. Ben Ali était un serviteur des intérêts économiques occidentaux, un pantin fidèle qui obéissait aux ordres, avec l’appui soutenu de la communauté internationale.

 

L’interférence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie n’est pas mentionnée dans les reportages médiatiques. Les hausses de prix de la nourriture n’ont pas été « dictées » par le gouvernement Ben Ali, mais imposées par Wall Street et le Fonds monétaire international (FMI).

 

Le rôle du gouvernement Ben Ali a été d’appliquer la médecine économique mortelle du FMI, laquelle, sur une période de plus de 20 ans, a servi à déstabiliser l’économie nationale et à appauvrir la population tunisienne.

 

En tant que chef d’État, Ben Ali n’a pas pris de décision importante. La souveraineté nationale était un souvenir. En 1987, au plus fort de la crise de la dette, le gouvernement nationaliste de gauche d’Habib Bourguiba a été remplacé par un nouveau régime, fermement engagé à adopter des réformes du « marché libre ».

 

La gestion macro-économique sous le commandement du FMI était aux mains des créanciers extérieurs de la Tunisie. Au cours des 23 dernières années, la politique sociale et économique du pays a été dictée par le consensus de Washington.

 

Ben Ali est demeuré au pouvoir, car son gouvernement a obéi et appliqué efficacement les dictats du FMI, tout en servant à la fois les intérêts des États-Unis et ceux de l’Union européenne.

 

Ce système a été implanté dans de nombreux pays.

 

La continuité des réformes fatales du FMI requiert un « changement de régime ». La mise en place d’une marionnette politique assure l’application du programme néolibéral, tout en créant des conditions propices à l’effondrement éventuel d’un gouvernement corrompu et impopulaire ayant servi à appauvrir une population entière.

 

Le mouvement de protestation

 

Ce ne sont pas Wall Street et les institutions financières internationales situées à Washington qui sont la cible directe du mouvement de protestation. L’implosion sociale a été dirigée contre un gouvernement plutôt que contre l’interférence des puissances étrangères dans l’orientation de la politique gouvernementale.

 

Au début, les protestations n’étaient pas le résultat d’un mouvement politique organisé et dirigé contre l’imposition des réformes néolibérales.

 

De plus, des indications laissent croire que le mouvement de protestation a été manipulé dans le but de créer un chaos social, ainsi que d’assurer une continuité politique. Des reportages non corroborés révèlent des actes de répression et d’intimidation par des milices armées dans de grandes zones urbaines.

 

La question qui importe est comment la crise évoluera-t-elle? Comment la question plus large de l’interférence étrangère sera-t-elle abordée par le peuple tunisien?

 

Du point de vue de Washington et de Bruxelles, on prévoit le remplacement d’un régime impopulaire et autoritaire par un nouveau gouvernement fantoche. Des élections sont envisagées sous la supervision de la soi-disant communauté internationale, auquel cas des candidats seraient présélectionnés et approuvés.

 

Si ce processus de changement de régime devait être mis en œuvre pour le compte d’intérêts étrangers, le nouveau gouvernement mandataire assurerait sans doute la continuité du programme politique néolibéral ayant servi à appauvrir la population tunisienne.

 

Le gouvernement transitoire mené par le président intérimaire Fouad Mebazza se trouve actuellement dans une impasse, avec une opposition féroce émanant du mouvement syndical (UGTT). Mebazza a promis de « rompre avec le passé » sans toutefois spécifier si cela signifie l’annulation des réformes économiques néolibérales.

 

Aperçu historique

 

En chœur, les médias ont présenté la crise en Tunisie comme une question de politique intérieure, sans offrir de perspective historique. La présomption veut qu’avec la déposition du « dictateur » et l’installation d’un gouvernement dûment élu, la crise sociale se résoudra tôt ou tard.

 

Les premières « émeutes du pain » en Tunisie remontent à 1984. Le mouvement de protestation de janvier 1984 a été causé par une hausse de 100 pour cent des prix du pain. Cette augmentation a été exigée par le FMI dans le cadre du programme d’ajustement structurel tunisien (PAS). L’élimination de subventions alimentaires était une condition de facto de l’accord de prêt avec le FMI.

 

Le président Habib Bourguiba, qui a joué un rôle historique dans la libération de la Tunisie du colonialisme français, a déclaré un état d’urgence en réaction aux émeutes :

Alors que les tirs retentissaient, la police et les troupes d’armée en jeeps et en véhicules blindés de transport de troupes se sont déployées à travers la ville pour réprimer l’« émeute du pain ». La démonstration de force a finalement amené un calme inquiétant, mais seulement après que plus de 50 manifestants et passants furent tués. Ensuite, dans une émission dramatique de cinq minutes diffusée à la radio et à la télévision, Bourguiba a annoncé qu’il annulait la hausse de prix. (Tunisia: Bourguiba Lets Them Eat Bread - TIME, janvier 1984)


Après le désaveu du président Bourguiba, la hausse de prix du pain a été annulée. Bourguiba a congédié son ministre de l’Intérieur et a refusé de se conformer aux demandes du consensus de Washington.

 

Le programme néolibéral avait tout de même été établi et avait mené à une inflation galopante et au chômage de masse. Trois ans plus tard, Bourguiba et son gouvernement ont été chassés dans un coup d’État sans effusion de sang, « en raison d’incompétence ». Cela a conduit à l’installation du général Zine el-Abidine Ben Ali comme président en novembre 1987. Ce coup ne visait pas Bourguiba : il était largement destiné à démanteler de façon permanente la structure politique nationaliste établie initialement au milieu des années 1950, tout en privatisant les avoirs de l’État.

 

Le coup militaire a non seulement marqué la fin du nationalisme postcolonial mené par Bourguiba, il a également contribué à affaiblir le rôle de la France. Le gouvernement Ben Ali s’est fermement aligné sur Washington plutôt que Paris.

 

À peine quelques mois après l’installation de Ben Ali comme président en novembre 1987, un accord majeur a été signé avec le FMI. Un accord avait également été conclu avec Bruxelles concernant l’établissement d’un régime de libre-échange avec l’Union européenne. Un programme de privatisation massive sous la supervision du FMI et de la Banque mondiale a aussi été lancé. Avec des salaires horaires de l'ordre de 0,75 euro, la Tunisie était par ailleurs devenue un paradis de main d’œuvre bon marché pour l’Union européenne.

 

Qui est le dictateur ?

http://www.ps-blog.fr/wp-content/uploads/DSK-Parti-socialiste.jpgUn examen des documents du FMI suggère que depuis l’inauguration de Ben Ali en 1987 jusqu’à aujourd’hui, son gouvernement s’était fidèlement conformé aux conditionnalités du FMI et de la Banque mondiale, incluant le congédiement de travailleurs du secteur public, l’élimination du contrôle des prix de biens essentiels à la consommation et l’implantation d’un programme de privatisation radical. L’abolition des barrières commerciales ordonnée par la Banque mondiale a favorisé le déclenchement d’une vague de faillites.

 

À la suite de ces bouleversements de l’économie nationale, les remises en espèces provenant des travailleurs tunisiens dans l’Union européenne sont devenues une source de plus en plus importante de recettes en devises.

 

Environ 65 000 Tunisiens vivent à l’étranger. En 2010, le montant total des remises en espèces étaient de l'ordre de 1,960 milliards de dollars, une hausse de 57 % par rapport à 2003. Une grande part de ces remises en devises sera affectée au service de la dette extérieure.

 

L’augmentation spéculative des prix de la nourriture dans le monde

 

En septembre 2010, un accord a été conclu entre Tunis et le FMI, lequel recommandait l’annulation des subventions restantes comme moyen d’atteindre un équilibre fiscal.

La prudence fiscale demeure une priorité très importante pour les autorités [tunisiennes], qui, dans l’environnement international actuel, voient également la nécessité de maintenir en 2010 une politique budgétaire d’un grand secours. Au cours de la dernière décennie, les efforts visant à réduire significativement le ratio d’endettement public ne devraient pas être compromis par un politique budgétaire trop laxiste. Les autorités sont engagées à contrôler fermement les dépenses actuelles, incluant les subventions […] (IMF  Tunisia: 2010 Article IV Consultation - Staff Report; Public Information Notice on the Executive Board Discussion; and Statement by the Executive Director for Tunisia)

 

Il convient de noter que l’insistance du FMI relativement à l’austérité budgétaire et à l’abolition des subventions coïncide chronologiquement avec une nouvelle augmentation des prix des aliments de base aux bourses de marchandise de London, New York et Chicago. Ces hausses de prix sont en grande partie le résultat des spéculations pratiquées par d’importants intérêts financiers et commerciaux de l’industrie agricole.

 

Ces augmentations des prix des aliments, résultant d’une manipulation pure et simple (plutôt que de la rareté), ont servi à appauvrir des populations partout dans le monde. Ces hausses constituent une nouvelle étape dans le processus d’appauvrissement mondial.

 

« Les médias ont simplement induit l’opinion publique en erreur en ce qui concerne les causes de ces augmentations de prix, en se concentrant presque exclusivement sur les questions des coûts de production, du climat et d’autres facteurs entraînant la réduction des réserves et pouvant contribuer à l’augmentation du prix des produits essentiels. Bien que ces facteurs puissent entrer en jeu, leur pertinence est limitée dans l’explication de la hausse impressionnante et dramatique des prix des produits de base.

La montée en flèche des prix des aliments est largement due à la manipulation des marchés. Elle est attribuable aux transactions spéculatives sur les marchés des produits de base. Les prix du grain sont augmentés artificiellement par des opérations spéculatives de grande envergure aux Bourses mercantiles de New York et de Chicago.

Les transactions spéculatives sur le blé, le riz ou le maïs peuvent avoir lieu sans qu’il y ait de transactions réelles sur marchandises. Les institutions qui spéculent sur le marché de grains ne sont pas nécessairement impliquées dans la vente et la livraison réelles du grain.

Les transactions peuvent utiliser des fonds de l’Index des marchandises, lesquels sont des paris sur le mouvement général à la hausse ou à la baisse des prix des produits de base. Une « option de vente » est un pari que le prix diminuera, une « option d’achat » un pari que le prix augmentera. Par une manipulation concertée, les négociateurs institutionnels et les institutions financières font monter le prix et ensuite placent leurs paris sur un mouvement à la hausse des prix d’un produit en particulier.

La spéculation génère de la volatilité sur les marchés. En retour, l’instabilité qui en résulte encourage davantage d’activité spéculative.

Les gains sont réalisés lorsque les prix augmentent. Inversement, si le spéculateur vent à découvert, les gains seront enregistrés lors de la chute des prix.

Cette récente hausse spéculative du prix des aliments a favorisé un processus mondial de création de la famine d’une ampleur sans précédent. » (Michel Chossudovsky, Global Famine, Global Research, 2 mai 2008)

 

Il y a eu, de 2006 à 2008, une hausse dramatique des prix de tous les produits essentiels, dont le riz, le blé et le maïs. Le prix du riz a triplé en cinq ans, passant d’environ 600 $ la tonne en 2003 à plus de 1800 $ la tonne en mai 2008.

 

(Michel Chossudovsky. Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, chapitre 7, Global Poverty and the Economic Crisis dans Michel Chossudovsky et Andrew Gavin Marshall, éditeurs, The Global Economic Crisis, The Great Depression of the XXI Century, Global Research, Montréal 2010).

 

L’augmentation récente du prix du grain est caractérisée par un bond de 32 % enregistré durant la deuxième moitié de 2010 dans l’indice composite des prix alimentaires.

La forte hausse des prix du sucre, des céréales et des oléagineux a conduit les prix alimentaires mondiaux à un record en décembre, dépassant les coûts de 2008, lesquels avaient déclenché des émeutes à travers le monde, et suscitant des mises en garde à l’effet que les prix s’aventuraient en terrain dangereux.

En décembre, un indice compilé mensuellement par les Nations Unies a battu son record de juin 2008 pour atteindre le niveau le plus élevé depuis la création des registres en 1990. Publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA) située à Rome, l’indice, qui suit les prix d’un panier de céréales, des oléagineux, des produits laitiers, de la viande et du sucre, a augmenté pendant six mois consécutifs. (Jill Treanor, World food prices enter 'danger territory' to reach record high, The Guardian, 5 janvier 2011)

 

Amère ironie : avec une augmentation du prix des aliments en arrière-plan, le FMI recommande l’annulation des subventions dans le but d’atteindre l’objectif d’austérité budgétaire.

 

Manipulation des données sur la pauvreté et le chômage

 

Il règne un climat de désespoir social, les vies sont brisées.

 

Alors que le mouvement de protestation en Tunisie est visiblement le résultat d’un processus d’appauvrissement de masse, la Banque mondiale soutient que les niveaux de pauvreté ont été réduits grâce aux réformes de libre-marché adoptées par le gouvernement Ben Ali.

 

Selon le rapport de la Banque mondiale sur la Tunisie, le gouvernement tunisien (avec l’appui des institutions de Bretton Woods) a contribué à réduire les niveaux de pauvreté à 7 % (des niveaux nettement plus bas que ceux enregistrés aux États-Unis et dans l’Union européenne).

La Tunisie a enregistré des progrès remarquables en matière de croissance équitable, de lutte contre la pauvreté et d’indicateurs sociaux. Son taux de croissance s’est maintenu à 5 % en moyenne au cours des vingt dernières années, avec une progression régulière du revenu par habitant et une augmentation parallèle du bien-être de sa population mise en évidence par un taux de pauvreté qui est parmi les plus bas de la région (7 %).

La réduction de la pauvreté est attribuable principalement à la progression régulière du revenu par habitant […] L’amélioration du réseau routier rural a joué un rôle particulièrement important en permettant aux populations pauvres vivant dans les campagnes d’accéder aux marchés et aux services urbains. Les programmes de logement ont amélioré les conditions de vie des populations pauvres et permis de dégager des revenus et de l’épargne pour financer des dépenses alimentaires et non alimentaires, ce qui a contribué également à agir favorablement sur l’allégement de la pauvreté. Les subventions alimentaires, qui étaient destinées aux pauvres, quoiqu’elles n’aient pas fonctionné de façon optimale, ont également aidé les habitants pauvres des villes. (Banque mondiale, Note de présentation de la Tunisie)

 

Ces chiffres sur la pauvreté sont de pures fabrications, sans compter l’« analyse » économique et sociale sous-jacente. Ils présentent le libre-marché comme le moteur de réduction de la pauvreté. Le cadre analytique de la Banque mondiale est utilisé pour justifier un processus de « répression économique » appliqué dans plus de 150 pays en développement à travers le monde.

 

Comme seulement 7 % de la population vit dans la pauvreté (comme le suggère l’« estimation » de la Banque mondiale) et que 93 % arrive à satisfaire ses besoins fondamentaux en termes de nourriture, de logement, de santé et d’éducation, il n’y aurait pas de crise en Tunisie.

 

La Banque mondiale participe activement à la manipulation de données et à la déformation de la détresse des Tunisiens. Le taux de chômage officiel est de 14 % et le niveau réel de chômage est beaucoup plus élevé. Le taux de chômage enregistré chez les jeunes est de l’ordre de 30 %. Les services sociaux, dont la santé et l’éducation, se sont effondrés sous le poids des mesures d’austérité économique du FMI et de la Banque mondiale.

 

La Tunisie et le monde

 

Ce qui arrive en Tunisie relève d’un processus économique mondial qui détruit la vie des gens par la manipulation délibérée des forces du marché.

 

De manière plu générale, « les dures réalités économiques et sociales sous-jacentes aux interventions du FMI sont la forte hausse du prix des denrées alimentaires, des famines au niveau local, des mises à pieds massives de travailleurs urbains et de fonctionnaires, ainsi que la destruction des programmes sociaux. Le pouvoir d’achat à l’échelle nationale s’est effondré, des cliniques médicales et des écoles ont été fermées, et des centaines de millions d’enfants sont privés de leur droit à un enseignement primaire ». 

Il est nécessaire de diriger le mouvement de protestation non seulement contre le gouvernement mais aussi contre l’ambassade étasunienne, la délégation de l’Union européenne et les missions du FMI et de la Banque mondiale en Tunisie.

 

Article original en anglais : Tunisia and the IMF's Diktats: How Macro-Economic Policy Triggers Worldwide Poverty and Unemployment, publié le 20 janvier 2011.

Traduit par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.

 

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 12:11

http://www.ihh.org.tr/uploads/09/12/820f9/konvoy-suriyede-5.jpg

Un appel à manifester vendredi après-midi contre la «monocratie, la corruption et la tyrannie» en Syrie a été lancé ces derniers jours sur Facebook, pourtant censuré, au moment où des manifestations sans précédent en Egypte demandaient le départ du président Hosni Moubarak.

http://img354.imageshack.us/img354/4995/6x23x4ngccmhq9bpt5o5yr0.jpg
 Une rescapée du Hezbollah


Un groupe Facebook, qui avait réuni plus de 7.800 membres mardi matin, a lancé un appel à manifester sous le slogan de «la Révolution syrienne 2011».

Il invite les jeunes Syriens à manifester vendredi après la prière, «la première journée de la colère du peuple syrien et de rébellion civile dans toutes les villes syriennes».

«Vous ressemblez aux jeunes de Tunisie et d’Egypte. Nous ne voulons pas une révolution violente mais un soulèvement pacifique (…), haussez la voix d’une manière pacifique et civilisée, car exprimer ses opinions est garanti par la Constitution», indique le groupe dans un communiqué publié sur le site. «Il ne faut plus accepter l’injustice», insiste-t-il.

Censure

«Nous ne sommes pas contre ta personne mais contre la monocratie, la corruption et la tyrannie et le fait que ta famille et tes proches se soient accaparé des richesses», indique encore le texte, en s’adressant au président syrien, Bachar al-Assad.

Le site Facebook est bloqué par les autorités syriennes mais les internautes, grâce à certains programmes, peuvent contourner la censure. Un autre groupe Facebook a appelé à un sit-in jeudi à 15h00 (13h00 GMT) devant le Parlement à Damas «en solidarité avec les étudiants, les employés, les chômeurs et les retraités désargentés».

Samedi après-midi, les forces de l’ordre avaient empêché un rassemblement de jeunes près de l’ambassade d’Egypte à Damas. L’appel à ce rassemblement de solidarité avec les manifestants avait été également lancé sur Facebook.

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a dû quitter mi-janvier le pouvoir sous la pression de la rue. Et l’Egypte est ébranlée depuis une semaine par un mouvement de contestation similaire contre le président Hosni Moubarak.

 

 

 

Sources : Xarlo EtCHEzaharreta, Libération

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 11:44

http://euskalherria.indymedia.org/images/2004/05/14784.jpg

La cour d'appel de Pau a hier donné son feu vert au transfert dans l'Etat espagnol d'Aiala Zaldibar et Iraitz Gesalaga .

 http://d.yimg.com/i/ng/ne/ap/20110117/17/237052559-iraitz-guesalaga-right-suspected-member-of-eta-arrives-escorted-by.jpg

Iraitz Gesalaga, informaticien originaire de Zarautz et vivant à Ciboure, avait été arrêté au lendemain de la déclaration de cessez-le-feu «permanent et général» d'ETA. Présenté par les médias espagnols au moment de son arrestation comme un responsable de l'organisation armée, aucun fait ne lui est reproché sur le territoire français. Quelques jours avant son arrestation, il avait découvert un système d'espionnage sous sa voiture et s'apprêtait à déposer plainte. Il est actuellement incarcéré à la prison de Seysses-Muret et a déposé un recours en cassation.

http://www.elpais.com/recorte/20110118elpepunac_18/XXLCO/Ies/Aiala_Zaldibar_detenidas_policia_judicial_gala_Bayona.jpgAiala Zaldibar avait, elle, été arrêtée lors de la vague d'arrestations qui avait eu lieu une semaine après. Elle est accusée par la justice espagnole d'être membre du mouvement de jeunesse Segi. C'est donc sur cette seule base que la cour d'appel de Pau a décidé de la remettre aux autorités espagnoles puisque, rappelons-le, la procédure du mandat d'arrêt européen (MAE) fait que les juges ne doivent pas se prononcer sur le fond. Pour l'Etat espagnol le mouvement Segi est une «organisation terroriste» et bien que ce mouvement soit public dans l'Etat français cela suffit à valider le MAE au nom du «principe de confiance entre Etats». La jeune femme a également déposé un recours en cassation et devrait rester libre sous contrôle judiciaire. Contrôle judiciaire assoupli puisqu'est levée l'interdiction de contact avec «des Basques espagnols» qui lui interdisait tout contact avec sa famille.

http://euskalherria.indymedia.org/images/2004/05/14785.jpg

 

Par Giuliano CAVATERRA pour Le Journal du Pays Basque

 

Source : Xarlo EtCHEzaharreta

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 03:53

http://s2.lemde.fr/image/2011/02/02/539x270/1474212_3_17e5_un-extrait-de-la-video-sur-la-manifestation-a.jpg

Le "savoir faire Français", vanté par Alliot-Marie, au service des préfets et autres mercenaires de la sarkozie.

Une vidéo montrant un gradé de la gendarmerie faisant usage de gaz lacrymogène contre des manifestants apparemment inoffensifs à Anduze (Gard) circule sur Internet et sème l'émoi dans la gendarmerie. Mis en ligne le 23 janvier, le document totalise plus de 100 000 vues à ce jour et a été cité par Le Canard enchaîné.

Des versions divergentes des faits.

Le 21 janvier, des habitants de la région de la Communauté de communes d'Anduze bloquent, par un sit-in sur les voies, un train touristique régional afin de protester contre une réorganisation locale de communes. Comme le montre la vidéo, la manifestation dégénère lorsqu'un gendarme asperge de gaz lacrymogène les protestataires. Les gendarmes portent également des coups de matraque sur des manifestants.

Joint par Le Monde.fr, un élu socialiste présent sur place et une source proche de la gendarmerie donnent des versions divergentes. Des négociations avaient eu lieu entre le gendarme qui gaze les manifestants et les élus, avant l'incident. Alain Beaud, président de la communauté de communes d'Anduze et maire PS de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, présent en tête de cortège, raconte : "Notre manifestation était motivée par le fait que le président de l'agglomération voisine – le député-maire UMP d'Alès, Max Roustan – souhaitait débuter ses vœux chez nous, en empruntant le train à vapeur des Cévennes, un de nos fleurons. Parce que notre communauté de communes fait l'objet de tentatives de rattachement de sa part, cela a été vécu comme une provocation."

"Nous n'avions pas d'intention d'empêcher le départ du train, simplement de le retarder de quelques minutes", affirme Alain Beaud, qui précise l'avoir dit au commandant Frédéric Warion, avec lequel il négociait. "Quand le délai se serait écoulé, nous avions convenu qu'il me prenne par le bras et qu'on s'écarterait. Mais subitement, il s'est mis à nous gazer."

Approchée par Le Monde.fr, une source proche de la gendarmerie confirme les négociations mais précise : "Au lieu de rester cinq minutes et de partir, comme prévu, des manifestants se sont assis, se sont tenus par les bras... Certains avaient clairement une volonté différente de celle des élus, qui n'ont pas su maîtriser et se sont fait dépasser. Parmi les manifestants, il n'y avait pas que des défenseurs de la communauté de communes. Dans le train, il y avait une vingtaine d'élus, qui étaient attendus par du public à la salle des fêtes de Saint-Jean-du-Gard. Par ailleurs, la locomotive, qui est classée monument historique, a été dégradée par des jets de pierres."

Les manifestants assurent avoir agi pacifiquement.

 Alain Beaud réplique à la DGGN : "Il n'y a eu absolument aucune violence ou dégradation de la part des manifestants, avant l'intervention des gendarmes." Il reconnaît que quelques jets de pierre ont eu lieu mais affirme que le train a commencé presque tout de suite à avancer, lentement, créant un sentiment de panique chez les manifestants.

Le réalisateur de la vidéo, Edmond Zimmermann, contacté par Le Monde.fr, ajoute qu'il va déposer, jeudi matin, les "rushes" de la vidéo chez un huissier, et qu'"ils sont à la disposition de la justice." Opposant au rattachement de la communauté de communes d'Anduze, ce retraité, vidéaste amateur et blogueur, se défend d'avoir fait des coupes qui cachent des éléments importants : "Il y a au total une vingtaine de minutes de bande, j'ai coupé parce que c'est trop long mais il n'y a rien qui permette de tricher ou qui montre des violences quelconques."

Il nie que les manifestants aient bafoué le "deal" passé avec la gendarmerie : "Quand le gendarme s'est mis à arroser, tout le monde a été surpris, même certains gendarmes." M. Zimmermann assure qu'il "n'a pas vu" de fauteurs de troubles : "C'était plus une kermesse qu'une manif et on voit qu'il n'y a pas eu de provocations."

Pas de réaction officielle de la gendarmerie.

 http://img408.imageshack.us/img408/7673/090315montrealintldayag.jpgLa DGGN a indiqué mercredi à l'AFP n'avoir "aucun commentaire à faire pour l'instant" sur cette vidéo. Elle a précisé "qu'à ce jour il n'y a pas d'enquête disciplinaire engagée" contre ce gradé. Joint par Le Monde.fr, une source proche de la gendarmerie précise "qu'une enquête est en cours concernant les dégradations" – notamment des "jets de pierre" – survenues au cours des heurts qui ont suivi l'utilisation des gaz lacrymogènes.

Contactée par Le Monde.fr, la gendarmerie d'Anduze renvoie vers l'échelon supérieur, la gendarmerie d'Alès. Celle-ci, dirigée par le commandant Frédéric Warion, le gendarme que l'on voit dans la vidéo faire usage de gaz lacrymogène, "ne communique pas", précisant que la décision est départementale. De source proche de la DGGN, on a précisé que cette vidéo était "sans aucun doute parcellaire" et que la "manifestation n'était pas aussi pacifiste qu'on veut bien le dire ou le montrer".

L'incident a suscité de vives protestations sur des blogs et sites de gendarmes – tenus en tant que militaires à un strict devoir de réserve. Sa publication sur le forum Gendarmes et citoyens, dans lequel des militaires et des connaisseurs interviennent, a suscité 120 commentaires, souvent très sévères envers les gendarmes visibles dans la vidéo : "Si c'est vrai, j'aurais honte d'être ce gendarme", écrit le major à la retraite qui a lancé le fil de discussion.

 

Source : Le Monde.fr

 

violences des forces de l'ordre gratuites
 

Communiqué de presse du PG Gard /Anduze

 

Monsieur ROUSTAN en démocratie les différents ne se règlent pas avec la force publique !

 

Les réformes territoriales mises en place par l'UMP et votées par FOURNIER, ROUSTAN, LACHAUD n'ont jamais été acceptées par les élus. Le Congrès National des Maires de France 2009 avait été l'occasion pour de nombreux maires, de toutes tendances politiques, de dire NON à ces projets. Malgré ce, le gouvernement et ses représentants locaux cherchent à l'imposer à marche forcée, à toute vapeur !

 

Ce qui s'est passé à Anduze est dans la logique de la perte de sang froid quasi permanente des élus UMP ! La démocratie est chaque jour mise à mal par leur intolérance, leur mépris envers leurs pairs mais aussi les citoyens. Maintenant l'agression devient la réponse. Agression envers les salariés de Richard Ducros, agression envers des manifestants pacifistes pour le maintien d'une communauté de communes... mais où vont ils s'arrêter ?

 

Le Parti de Gauche condamne fermement ROUSTAN et ses amis pour de tels agissements. Le parti de Gauche s'indigne de telles violences policières qui délégitiment ceux qui en on donné l'ordre.

 

A Anduze on gaze, à Tunis on a tiré. Benali est tombé. Ici, aussi l'oligarchie qui méprise le peuple et ses élus de bases doit être balayée par les urnes.

 

Vite la révolution citoyenne !

 

Katy Laurent et Charles Menard

Co-secrétaires du Parti de Gauche 30


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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 03:13

http://a.imagehost.org/0533/Guignols_UMP_49205_p.jpg

35h, TVA, conflits d’intérêts : à quoi jouent-ils à l'UMP ?

http://media.paperblog.fr/i/405/4053793/croisade-jean-francois-cope-35-heures-L-AzUI6e.jpegC’est un jeu de rôles : dans celui des fourbes, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé et ses fidèles lieutenants Longuet et Jacob, dans celui des blanches colombes, le premier ministre François Fillon et la plupart des membres de son gouvernement.

 

Copé et ses sbires passent leur temps à ouvrir des débats intempestifs, militant pour toujours plus de libéralisme à l’anglo-américaine et toujours plus d’hostilité à l’encontre des populations laborieuses, tandis que le gouvernement se préoccupe de canaliser, voire d’endiguer, la fougue « réformatrice » du patron du parti présidentiel et de quelques-uns de ses principaux cadres.

 

Copé est pour tout ce qui défrise le cochon de travailleur : augmenter la durée hebdomadaire du travail sans contrepartie, augmenter la TVA, impôt sans progressivité qui pénalise donc indifféremment les petits portefeuilles comme les gros, dépénaliser la triche dans la déclaration de patrimoine des députés, combattre le rapport Sauvé préconisant une série de mesures drastiques destinée à prévenir les conflits d’intérêts entre responsables ministériels et décideurs du monde industriel ou financier.

 

Officiellement, le gouvernement Fillon s’inscrit dans la démarche inverse : ne pas toucher aux 35H, de toute façon purement symboliques, ne pas toucher à la TVA (déjà plus élevée qu’en Allemagne, le modèle de référence) pour ne pas malmener la consommation, poursuivre les parlementaires fraudeurs, accueillir positivement le rapport anti-conflits d’intérêts, pour la bonne raison qu’on l’a soi-même commandé.

 

Pourquoi tant d’incompréhension, tant de discordances dans les propositions entre le pouvoir exécutif et son propre parti majoritaire ?

 

Faut-il y voir, comme au PS, une simple tension entre individus pour lesquels l’intérêt du groupe passe après leurs ambitions personnelles ou bien plutôt une stratégie inspirée du tandem policier traditionnel : le « méchant » flic qui fait peur et le « bon » qui, en rassurant, recueille les aveux du suspect ?

 

De ce point de vue, le gouvernement s’offre à bon compte une image modérée et presque « sociale » en ne cédant pas à la pression de ce qui est plus que son aile droite, sa base même.

 

Au théâtre, pour qu’un personnage s’assure l’adhésion d'un public qui le hisse jusqu’au statut de héros, point n’est besoin qu’il soit trop juste et trop moral, il suffit qu’il lutte contre une troupe de seconds couteaux patibulaires et sans scrupules.

 

Source : Mathias Delfe / Le Post.fr

 


 

TVA : Copé étonné par "la réaction assez brutale" de Fillon

http://www.ouest-france.fr/of-photos/2011/01/06/SIGE_3360845_1_apx_470_.jpgLe secrétaire général de l'UMP a confié mercredi avoir été étonné par "la réaction assez brutale" du Premier ministre à propos de sa proposition d'augmenter la TVA pour lutter contre les délocalisations.

"Sa réaction, il est vrai, a été assez brutale, et c'était d'autant plus étonnant qu'il avait en 2007 préconisé lui-même cette mesure. Il parlait même de 3 ou 4 points de TVA", a déclaré M. Copé au Talk Orange/Le Figaro.  "Cela m'a d'autant plus étonné qu'en fait le président de la République, comme le bureau politique de l'UMP d'ailleurs, a conforté l'idée que chacun doit être dans son rôle : le gouvernement est sur la mise en oeuvre de la feuille de route de cette année, la réforme fiscale, la dépendance, le jury populaire. Et puis, au parti, on doit être dans la logique de faire des débats", a-t-il fait valoir. Lors de la réunion mardi à huis clos des députés UMP, M. Fillon avait fermé la porte à l'idée d'une hausse de la TVA proposée par M. Copé en faisant notamment valoir que la France n'avait "pas de marge" sur la TVA par rapport à l'Allemagne, un pays avec lequel elle souhaite aller vers une convergence fiscale.

Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a reproché mercredi à Jean-François Copé, lors de la réunion du bureau politique de l'UMP, de "perturber" la campagne des cantonales en multipliant les débats comme celui sur la hausse de la TVA. "Il ne faut pas lancer n'importe quel débat à n'importe quel moment. Surtout, il ne faut pas les lancer sans nous prévenir avant... On a quand même les élections cantonales dans un mois et demi", a lancé en substance M. Estrosi lors de cette réunion à huis clos, qui se tient chaque mercredi salle Colbert à l'Assemblée nationale. Selon plusieurs témoins, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, proche du nouveau secrétaire général, lui a répondu en citant un célèbre proverbe chinois : "Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt". "Moi, dans ma circonscription, j'ai quatre cantons renouvelables et personne ne nous parle du débat que tu as lancé sur l'abaissement de l'âge de la majorité pénale", a lancé le patron des députés UMP, Christian Jacob, en direction de M. Estrosi.
 
Selon plusieurs participants, M. Copé a montré des signes "d'agacement" et aurait lancé : "Si vous continuez à contester le lancement de débats, la sanction tombera d'en haut", sous-entendu de l'Elysée. Des menaces démenties au siège de l'UMP. "En quoi quelqu'un comme Estrosi pourrait-il être sanctionné pour ses reproches à Copé ? Il a déjà été sanctionné en étant viré du gouvernement" en novembre. "Copé s'est juste prévalu du soutien de Nicolas Sarkozy pour organiser les débats et il a dit qu'il arrêterait si le président le lui demandait", affirme-t-on.

 

 

Source : TF1 News

 

http://storage.canalblog.com/87/30/60471/59170591.jpg

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 01:01

http://s.tf1.fr/mmdia/i/47/7/la-roue-de-la-fortune-2279477.jpg

... ou comment les grands patrons échappent à l'impôt !

Franck Riboud de Danone, Bernard Charlès de Dassault Systèmes ou encore Antonio Belloni de LVMH : ces trois patrons figurent sur le podium des dirigeants les mieux payés de France. Ils ont un autre point commun : comme la fine fleur du CAC 40, ils ont utilisé la niche fiscale des investissements outre-mer pour réduire leur impôt de plusieurs centaines de milliers d'euros. Ce dispositif, mis au point en 2003, profite à moins de douze mille contribuables, mais il coûte plus cher à l'Etat que le bouclier fiscal : 767 millions contre 679 millions, en 2009 !

A l'heure où le gouvernement racle les fonds de tiroirs pour réduire le déficit budgétaire, l'enquête du Nouvel Observateur est édifiante. En contrepartie d'investissements dans l'industrie, les énergies renouvelables ou le tourisme dans les DOM-TOM, le Who's who des affaires a bénéficié d'un avantage fiscal exorbitant. Un exemple : Patrick Ouart, ex conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, aujourd'hui chez LVMH a investi 300.000 euros et obtenu 400.000 euros de réductions d'impôts. Légal, mais…

 

 

Source : NouvelObs.com

 


 

L'avis du Papy : *****

 


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Résistance

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